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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 23:00

Hŏ Kye-im Magdalena

(Heo Gye-im Magdallena)

1773-1839

 

Magdalena était une coréenne chrétienne, dont la famille vivait à Pongchŏn (Shihŭng). Elle était née en 1773 à Yongin (Gyeonggi-do, Corée S).

Elle épousa un homme païen, qu’elle espérait conduire au baptême, sans y réussir ; mais elle éleva chrétiennement ses enfants, deux d’entre eux sont d’ailleurs également canonisées dans le même groupe de Martyrs coréens : Yi Magdalena (v. 20 juillet 1839) et Yi Barbara (v. 3 septembre 1839).

Ce qu’on sait sur cette sainte épouse et mère chrétienne, est qu’elle fut durement torturée, et qu’elle endura ces horribles souffrances avec courage et patience. Elle avait déjà préparé ses filles à souffrir, à son tour elle souffrit de façon exemplaire.

Au terme de ces tortures, Magdalena fut décapitée à la Petite Porte Ouest de Seoul, le 26 septembre 1839, avec huit autres Martyrs.

Béatifiée en 1925, elle fut canonisée en 1984.

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 23:00

Cosme et Damien

† 303

 

Cosmas (Cosme ou Côme) et Damianus seraient originaire de Cilicie ou d’Arabie. On a dit qu’ils étaient frères, et même jumeaux. 

Ils pratiquaient la médecine d’abord en Cilicie, à Aigéai, puis vinrent à Cyr dans le sud de la Syrie.

Ils étaient connus pour pratiquer leur art sans demander à être payés, d’où leur surnom de “anargyres” (= sans argent). Mais surtout, ils s’efforçaient de guérir les plaies intérieures de leurs patients, en les amenant sur le chemin de la conversion au Christ.

On rapporte de façon assez traditionnelle une très mystérieuse “greffe” de jambe qu’ils auraient pratiquée, prélevant une jambe à un défunt maure, pour remplacer celle malade d’un de leurs patients. Si le fait est historique, on peut s’étonner d’une telle intervention car, s’il est vrai que la “greffe” de la jambe noire pouvait être un témoignage vivant et constant du miracle, le malade devait donc désormais apparaître avec ses deux jambes de couleur différente et susciter plus d’un regard au moins amusé, sinon indiscret.

Mais ce n’était là qu’un exemple des nombreux miracles opérés par nos saints médecins. Le préfet de Cilicie aurait voulu leur faire abjurer la foi, en les torturant d’horribles manières, et finalement les fit décapiter. Avec eux, auraient été aussi martyrisés leurs jeunes frères Antimos, Leontios et Euprepios.

Si les historiens ne croient pas beaucoup à ce qu’ils appellent là des “légendes fabuleuses”, il reste que ces deux Martyrs furent extrêmement célèbres dès le 4e siècle, de Jérusalem à Rome en passant par Constantinople.

Les crânes des saints Côme et Damien sont vénérés en plusieurs endroits, sans doute parce qu’on en a fractionné différentes parties, qui se trouveraient à Rome, à Brême, à Bamberg, à Madrid, à Münich, à Brageac (Cantal).

Côme et Damien sont invoqués comme les patrons des médecins. Ils sont nommés dans la prière du Communicantes au Canon Romain de la messe.

Leur fête est actuellement au 26 septembre.

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 23:00

Julio Esteve Flors

1897-1936

 

Il vit le jour le 9 octobre 1897 à Puzol (Valencia), de Vicente et Josefa, qui eurent neuf enfants. Il fut baptisé dès le lendemain.

Entré au Séminaire Séraphique de Massamagrell, il reçut l’habit en 1913, professa en 1914, avec le nom de Buenaventura de Puzol et fit les vœux solennels en 1918.

Il fut ordonné prêtre en 1921 à Rome, où il fut reçu au doctorat en philosophie et en droit canonique à l’Université Grégorienne.

Il fut professeur, il prêcha et fut assidu au confessionnal.

Il enseigna à Orihuela et en d’autres centres de l’Ordre.

Très intelligent, il était en même temps très humble.

L’été 1936, devant abandonner le couvent, il se réfugia chez ses parents à Puzol.

Il était conscient de son sort : Je me prépare pour la palme du martyre. Oui, je recevrai la palme du martyre, parce que je mourrai pour la religion.

Les miliciens l’arrêtèrent le 25 septembre 1936, avec son père et son frère qui, l’ayant hébergé, étaient complices.

A minuit, le 26 septembre 1936, ils les emmenèrent tous les trois au cimetière de Gilet (Valencia). Ils furent fusillés à deux heures du matin.

Juste avant de mourir, il prophétisa aux bourreaux : Avec la même mesure avec laquelle vous mesurez maintenant, vous serez à votre tour mesurés (cf. Mt 7:1). Après la guerre, quand les bourreaux furent arrêtés, ils reconnurent la vérité de cette phrase. 

Le père et le frère du p. Buenaventura ne sont pas béatifiés.

Le père Buenaventura fut béatifié en 2001.

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 23:00

Kim Hyo-im Columba

(Gim Hyo-im Gollumba)

1814-1839

 

Columba était née vers 1814 au lieu-dit Pamsŏn près de la rivière Han non loin de Seoul, dans une famille encore païenne.

Après la mort du père, la mère fut baptisée, ainsi que ses six enfants, dont trois voulurent rester vierges : notre Columba, et ses deux sœurs, Agnes et Clara.

Leur frère aîné Antonius les accueillit chez lui, à Yongmŏri, à douze kilomètres de Seoul.

Après plusieurs années, la persécution éclata.

Les deux sœurs Columba et Agnes étaient sur le point d’être arrêtées par des policiers, dont l’un commença à montrer de mauvaises intentions envers Agnes. Columba protesta : Si tu veux nous mettre en prison, on te suivra. Mais pourquoi attenter à une «criminelle» de la campagne ?

Columba et Agnes furent présentées à la cour. On leur demanda pourquoi elles n’étaient pas mariées ? La réponse fut : Nous ne nous sommes pas mariées pour servir Dieu, le Créateur de toutes choses, avec un corps et un cœur purs, et pour sauver nos âmes.

Elles ne cédèrent pas une seconde. Le chef de la police, fâché et humilié, les tortura, particulièrement Columba, qui eut les jambes tordues, et le corps tout percé par des objets pointus. La réponse de Columba fut toute simple : elle n’avait rien à dire, dût-elle mourir.

A leur retour en prison, les deux jeunes filles furent déshabillées et battues violemment. Columba eut le corps brûlé douze fois avec un charbon de bois incandescent, mais resta constante dans sa foi.

Quelques jours après, les plaies de Columba étaient déjà complètement guéries, et la jeune fille en pleine santé. Les gardes crurent qu’elle était possédée de quelque esprit et prirent certaines mesures, selon leurs habitudes des rites païens ; évidemment, ils ne pensaient pas à l’Esprit Saint qui avait donné cette force et cette grâce aux deux jeunes Martyres.

C’est alors que le chef de la police imagina quelque chose qu’on ne fait pas même dans des lieux païens : il déshabilla complètement Columba et Agnes et les mit dans la prison des hommes, où se trouvaient plein de voleurs. Ceux-ci étaient invités à faire n’importe quoi avec les femmes. Mais le céleste Epoux vêtit les deux vierges avec sa grâce et sa force ; pendant deux entières journées, elles furent là au milieu de ces voleurs qui étaient là à les regarder comme des bêtes, mais une mystérieuse force les subjugua et les empêcha de faire le moindre geste impudique sur les deux femmes. Finalement, les gardiens leur rendirent leurs vêtements et les reconduisirent dans la prison des femmes.

On demanda à Columba pourquoi elle n’offrait pas de sacrifices à ses ancêtres ; réponse :

- Ce n’est pas la peine d’offrir un repas à des personnes mortes, qui ne peuvent plus manger.

Et à la demande si Confucius et Mencius étaient des Saints :

- Ils étaient peut-être saints, mais seulement en ce monde.

A la fin de l’interrogatoire, Columba protesta devant les juges pour avoir été, elle et sa sœur, déshabillées et jetées au milieu des voleurs. Vous pouvez nous tuer, dit-elle, mais vous n’avez aucun droit légal de faire ce genre de choses avec nous. Le juge principal fut fâché du comportement des gardiens de prison et punit les responsables.

En prison, Columba tomba malade, mais se remit promptement. Elle reçut encore une cruelle flagellation, par trois fois, mais resta entièrement fidèle au Christ.

Elle fut finalement décapitée à la Petite Porte Ouest de Seoul, le 26 septembre 1839, avec huit autres Martyrs. Parmi ces huit autres, on ne compta pas les deux sœurs de Columba ; les récits semblent les oublier pour ne mentionner que Columba, pour laquelle on a pu recueillir et vérifier davantage de détails.

Béatifiée en 1925, Columba fut canonisée en 1984.

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 23:00

Chŏn Kyŏng-hyŏb Agatha

(Jeon Gyeong-hyeob Agata)

1790-1839

 

Agatha était née à Seoul en 1790, de parents non chrétiens.

A la mort de son père, elle était encore jeune, et dut vivre dans une grande pauvreté.

Une dame de la cour l’aida et s’établit avec elle. Quand le frère d’Agatha voulut la marier, cette dame ne voulait pas s’en séparer, de sorte qu’elle la fit admettre comme dame de cour elle aussi.

Sous l’influence de Pak Lucia, qui était à la cour, Agatha devint catholique.

Elle songea que, tout de même, cette vie à la cour était trop luxueuse pour pratiquer vraiment l’Evangile, de sorte qu’elle fit la malade et quitta la cour.

Elle habita chez Lucia, passant le temps à prier, à pratiquer les vertus chrétiennes et à faire des lectures pieuses.

On l’admirait, elle fit de nombreuses conversions. Elle ne se plaignait jamais ni de sa pauvreté ni de sa petite santé. Elle attendait seulement d’être arrêtée.

Ce jour arriva. On la tortura d’autant plus durement qu’elle était une dame de la cour.

Le chef de la police, n’arrivant pas à lui faire renier sa foi, la renvoya à la haute cour de justice.

Elle refusa énergiquement d’apostasier et de révéler des noms de Chrétiens, leurs domiciles et les cachettes de leurs livres, même devant mourir dix mille fois.

On la battit si cruellement, que sa chair partait en lambeaux, ses os furent cassés, son sang coulait à terre. Même des non-Catholiques admirèrent ce courage.

Le frère d’Agatha était un membre officiel du gouvernement, et craignait pour sa place ; il fit tout ce qu’il put pour la faire apostasier, et même chercha à la tuer : il lui envoya un gâteau empoisonné ; mais elle se méfia, y piqua une de ses épingles à cheveux, qui changea aussitôt de couleur… Alors le frère chargea le tortionnaire de la battre à mort. Mais il ne parvint pas à la faire mourir : même sa nièce, la fille de son frère, s’étonna de ce qu’elle avait récupéré en un seul jour. Le frère alors demanda qu’elle restât en prison à vie.

Agatha pria Dieu de pouvoir mourir pour sa foi : elle fut décapitée à la Petite Porte Ouest de Seoul, le 26 septembre 1839, avec huit autres Martyrs.

Béatifiée en 1925, elle fut canonisée en 1984.

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 23:00

Marie-Victoire (Thérèse) Couderc

1805-1885

 

  Saint_Therese_Couderc.jpg

Marie-Victoire Couderc est née à Sablières en Ardèche le 1er février 1805, quatrième des douze enfants de Claude et Anne Méry. La famille Couderc, tout en étant assez aisée, vit simplement et a l'estime des habitants du village : la foi est bien enracinée.

 

Marie-Victoire fait sa première communion en 1815 et parle bientôt de devenir religieuse, mais son père ne veut pas en entendre parler.

 

A dix-sept ans elle entre au pensionnat des Sœurs de Saint- Joseph aux Vans. Marie-Victoire y apprendra le bien-vivre, mais ne sera jamais une intellectuelle. Elle écrira simplement, comme elle parlait, sans trop de soucis pour son orthographe.

 

Deux ans après, son père vient la chercher pour qu'elle soit présente avec toute la famille à la mission animée par trois missionnaires diocésains, dont le père Étienne Terme. Ils viennent de Lalouvesc (ou La Louvesc, Ardèche) où ils ont la charge du pèlerinage auprès du tombeau de saint Jean-François Régis (v. 31 décembre). 

 

Le père Étienne Terme est aussi curé d'Aps (aujourd'hui Alba) où, voyant la pauvreté des villages environnants privés d'écoles chrétiennes, il réunit quelques jeunes filles qui souhaitent se consacrer à l'éducation humaine et chrétienne des enfants. Cette congrégation devient la Congrégation de Saint Régis. 

 

Au moment de la mission à Sablières, Marie-Victoire a vingt ans et un grand désir de se consacrer à Dieu. Elle se confie au père Terme qui lui propose d'entrer au noviciat d'Aps. Après quelques pourparlers difficiles avec Monsieur Couderc, en janvier 1826, elle quitte sa famille et rejoint la communauté d'Aps où elle prend le nom de Thérèse.

 

Nommé à Lalouvesc en 1824, le père Terme constate que la promiscuité dans les auberges ne favorise guère le pèlerinage surtout pour les femmes. Il lui vient alors l'idée d'ouvrir une maison d'accueil uniquement pour celles-ci. Dès l'hiver 1825-1826, il organise avec deux jeunes filles, l'accueil des femmes dans un lieu provisoire. Sans argent, ne comptant que sur la Providence, il entreprend en même temps la construction d'une maison : le Cénacle actuel. En 1827, il appelle Thérèse et deux autres sœurs à Lalouvesc pour prendre en charge cette nouvelle fondation. Thérèse est nommée maîtresse des novices. Un an plus tard, la supérieure étant appelée dans une autre communauté, elle doit «remplir les fonctions de supérieure»... elle n'a pas vingt-trois ans.

 

Vers 1832, Thérèse devient supérieure générale de toutes les communautés fondées par le père Terme : Lalouvesc est alors la Maison-Mère. Très vite, Thérèse prend conscience que l'accueil des femmes est insuffisant : elles arrivent là un peu par hasard, elles ne cherchent pas toujours le recueillement, et la communauté ne peut pas mener une réelle vie religieuse. En 1828, elle parvient, quoique difficilement, à convaincre le père Terme de n'accepter que des femmes qui voudraient prendre un temps de prière et d'approfondissement de la foi durant trois ou neuf jours pour mener ensuite une vie chrétienne solide dans leur milieu. 

 

C’est alors que le père Terme, au cours d’une retraite chez les Jésuites de Vals près du Puy, découvre providentiellement les «Exercices spirituels» de Saint Ignace de Loyola. Dès son retour, il propose aux sœurs d’en faire à leur tour l'expérience et de s’en servir pour aider les personnes qui viennent en pèlerinage. Les sœurs n'osent pas employer tout de suite le mot de retraite. En 1831, le père Terme consacre les biens et les personnes de la communauté au Sacré-Cœur par les mains de Marie. Les maisons de retraite se développent malgré le manque de moyens. Entre temps, les sœurs émettent leurs premiers vœux.

 

Le 1er novembre 1834, avant d'entreprendre ses missions en Ardèche, le père Terme projette d'entrer dans la Compagnie de Jésus (ou Jésuites). Durant un mois, une mission le conduit de Viviers à Lanarce, puis dans son village natal (Le Plagnal) où, épuisé par son ministère et miné par la fièvre, il meurt le 12 décembre 1834 à l'âge de quarante-trois ans. Dans son testament, le père Terme confie son œuvre à Thérèse : à vingt-neuf ans, elle devient responsable. 

 

Thérèse manifeste alors ses capacités et son esprit de décision. Elle demande à l'évêque que la communauté soit confiée au père Renault, le provincial des Jésuites de France. Jusqu'en 1837, elle gouverne la petite congrégation avec l'appui des Jésuites et collabore avec eux. La communauté de Lalouvesc passe quelques années heureuses dans la paix et la vie apostolique. La question de maintenir dans une même congrégation maisons de retraite et écoles se pose. La séparation entre les Sœurs de Saint Régis qui garderont les écoles et les Sœurs de la Retraite (plus tard Notre Dame du Cénacle) sera une grosse épreuve pour Thérèse.

 

1837 est l’année où Thérèse prononce ses vœux perpétuels. Mais, épuisée, elle tombe malade et doit aller se reposer à Notre Dame d'Ay. En la fête du 15 août, renouvelant le geste du père Terme, elle remet tout à Marie et se démet de sa fonction de supérieure. Apaisée, elle remonte à Lalouvesc, où elle est confrontée à de gros problèmes financiers : une novice, jeune veuve fort riche, a remis son héritage au Cénacle, mais l’incompétence de l’économe était grande. En outre, pendant l’absence de Thérèse, la suspicion s'est développée à son égard. 

 

En octobre 1838, avec l'accord de l'Évêque de Viviers, le père Renault provoque la démission de Thérèse pour nommer à sa place une autre veuve qui vient d'entrer dans la communauté : Madame de La Villeurnoy, qui devient officiellement “supérieure fondatrice”. Très vite, les dettes s'accumulent, des sœurs partent. Le père Renault se rend compte de son erreur et destitue Madame de La Villeurnoy, qui laisse la communauté en plein désordre. Thérèse s'enfonce dans le silence et l'humilité, alors que le père Renault est prêt à lui redonner sa responsabilité et à lui rendre justice. Mais elle s'efface et encourage les sœurs à élire Mère Charlotte Contenet. Celle-ci réussit à redresser un peu la situation ; la congrégation se développe, mais Thérèse est continuellement tenue à l’écart et se trouve confinée dans d'humbles et pénibles travaux.

 

Le projet d'une fondation à Lyon se fait jour : Thérèse et une autre sœur sont envoyées pour nettoyer une maison proposée par Pauline Jaricot. Les locaux ne conviennent pas, les recherches s'engagent pour trouver un autre lieu. Thérèse prend l'initiative de signer l'acte d'achat pour un terrain sur la colline de Fourvière. Mère Contenet découvre alors les capacités et le dévouement de Thérèse : elle lui redonne sa confiance. 

 

En 1844, une communauté s'installe à Fourvière : Thérèse est nommée assistante. La congrégation prend désormais le nom de Notre Dame du Cénacle. A la mort de Mère Contenet, une pénible situation de schisme divisa les religieuses, jusqu’à ce que la “concurrente” de la nouvelle supérieure décidât de se retirer dans le monde. L’évêque nomma alors Thérèse supérieure générale. Pendant vingt-cinq ans, Thérèse sera de plus en plus entourée d'estime et d'affection. 

 

Fin 1856, elle devient supérieure de la communauté de Tournon. En 1860, elle est nommée assistante de la supérieure de Montpellier : durant cette période sa vie spirituelle s'intensifie, alimentée par des grâces mystiques.

 

En 1867, le Cénacle de Montpellier est fermé, et Thérèse revient à Lyon qu'elle ne quittera plus. Vers 1875, Mère Thérèse demande à sa supérieure la permission de s’offrir en victime à Notre-Seigneur. C’était le début d’une longue épreuve intérieure, la participation à l'agonie du Christ. Thérèse fut frappée particulièrement dans ses jambes, elle devint sourde, ce qui l’isola davantage encore. Sans le savoir, elle priait parfois à haute voix, provoquant l’édification de qui l’entendait. Dans les dernières années, sa santé se dégrade et elle éprouve de grandes souffrances physiques. Si Thérèse n'a plus de fonctions d'autorité sauf en de brèves occasions, elle n'est plus à l'écart. Elle est peu à peu reconnue comme témoin du passé, la première «religieuse».

 

La maladie puis la vieillesse vont la diminuer physiquement et au plan spirituel, ce sera aussi la nuit : Thérèse ne goûtera plus la présence de Dieu, mais continuera à prier longuement. 

 

En 1877, la nouvelle supérieure générale, au courant des différentes crises traversées par la congrégation, fait connaître Thérèse comme co-fondatrice avec le père Terme : c'est une reconnaissance officielle. En 1878, des chrétiennes laïques s'agrègent à la congrégation.

 

Désormais vénérée de toutes, Thérèse meurt le 26 septembre 1885 au Cénacle de Fourvière. Quelques jours plus tard, son corps est transporté à Lalouvesc.

 

Thérèse a été déclarée bienheureuse en 1951, et sainte en 1970. Le village de Lalouvesc, lieu de pèlerinage à saint Jean-François Régis est devenu aussi lieu de pèlerinage à sainte Thérèse Couderc, particulièrement fréquenté durant l’été.

 

En 2010, la congrégation compte environ cinq cents sœurs présentes dans treize pays, outre les autres formations qu’elles animent ailleurs, dans des pays où elles n’ont pas (encore… ) ouvert de maisons : Chine, Malaisie, Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire.

 

Sainte Thérèse Couderc est mentionnée le 26 septembre au Martyrologe.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 23:00

Antonio Cid Rodríguez

1890-1936

 

Antonio vit le jour le 15 avril 1890 à Calsadoira (San Xoán de Seoane, Allariz, Orense, Espagne).

Il entra dans l’Ordre Salésien à Écija et passa au noviciat de Séville ; il fit la profession en 1909 puis, à partir de 1911 fut en différentes maisons : Málaga, Carmona, Séville, Baracaldo, Salamanque (1919), Santander (1918), Madrid, de nouveau Santander (1931).

Il se trouvait à Santander au moment de la guerre civile de 1936. S’étant réfugié chez des parents à Bilbao, il fut bien vite arrêté en pleine nuit : on lui trouva un crucifix et quelques objets «religieux», c’est-à-dire «interdits». 

On l’emmena, mais Dieu seul sait où, les deux endroits les plus fréquentés par les miliciens pour ces exécutions étant l’Alto de Castrejana et le Cuartel de Garellano.

En l’un ou l’autre des deux lieux, don Antonio souffrit le martyre le 25 septembre 1936.

Il fut béatifié en 2007.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 23:00

 

Cléophas

1er siècle

 

 

L’évangéliste saint Luc raconte qu’au soir de Pâques, Jésus se joint à deux voyageurs, aux environs d’Emmaüs, et que ces derniers le reconnaissent à la fraction du pain (Lc 24).

Luc nous apprend que l’un des deux est Cléophas. Le style et le contexte du récit des “pèlerins d’Emmaüs” fit penser à plusieurs que le compagnon de Cléophas était Luc lui-même, qui discrètement parle de soi sans se nommer.

Les informations anciennes que nous avons sur Cléophas ne sont pas absolument concordantes. Pour certains, ce Cléophas fut le père (ou le grand-père ? cf.infra) de Syméon, qui fut le deuxième évêque de Jérusalem, après l’apôtre saint Jacques ; pour d’autres, Cléophas serait cet évêque lui-même, qui aurait porté aussi le nom de Syméon.

Ce Syméon fut crucifié à Jérusalem, comme le Divin Maître, en 107.

L’évangile parle par ailleurs d’une Marie de Cléophas (Jn 19:25), qui serait la fille de notre Cléophas (certaines traductions écrivent femme de Cléophas, ce qui n’est pas sûr). Une tradition la présente comme l’épouse d’Alphée et mère de quatre garçons : Joseph, Simon, Jacques et Jude, ces deux derniers ayant fait partie des douze apôtres et communément appelés les “frères” de Jésus, car il y avait une proche parenté entre Marie de Cléophas et Marie, la mère du Christ. L’évangile parle de Marie, mère de Jacques et de Joseph (Mt 27:56 ; Mc 15:40), 

L’Eglise a retenu la mémoire de Cléophas, cet heureux témoin de la résurrection du Christ, qui “brûlait” en son cœur, quand Jésus expliquait à lui et à son compagnon comment toutes les Ecritures s’accomplissaient en Jésus-Christ.

Le Martyrologe commémore donc saint Cléophas au 25 septembre, selon une tradition ancienne, tandis que saint Luc, on le verra, est commémoré le 18 octobre.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 23:00

Pedro Leoz Portillo

1882-1936

 

Voir aussi la notice : Passionistes de Daimiel

 

D’une famille très chrétienne, Pedro naquit le 16 février 1882, reçut le Baptême le lendemain, et la Confirmation en 1889.

Il avait déjà un frère passioniste (Cecilio Lopez, 1878-1958) et deux sœurs cloîtrées.

Bon travailleur, charitable, Pedro recevait chez lui les pauvres, les logeait, et ne les laissait pas partir le lendemain sans leur donner une bonne aumône.

A vingt-cinq ans, il pensait aller chercher fortune en Amérique, et alla prendre congé de son frère passioniste à Corella (Navarre). Il fut alors tellement frappé par l’idéal de cette Congrégation, qu’il abandonna là tous ses projets, et voulut se consacrer à Dieu.

Il entra au couvent de Gaviria (Guipúzcoa) l’année suivante (1906). Quand on lui demandait pourquoi il avait attendu si longtemps avant de se consacrer, il répondait qu’il ne se sentait pas digne de la vie religieuse.

Après la profession à Gaviria, où il prit le nom de Pablo María de Saint-Joseph, il travailla à Corella et à Daimiel, avec une courte période à Saragosse en 1927 pour y organiser la vie du collège.

Il travaillait au postulat ou bien allait demander l’aumône dans les rues et les places… Il écrivait à sa sœur religieuse : On n’en est pas venu à me battre, mais j’ai récolté toute une litanie d’insultes.

Il souffrait d’une douloureuse plaie à une jambe, qui ne cicatrisait pas. On était frappé par sa bonté, son humilité, sa dévotion mariale.

Après l’expulsion du couvent, la nuit du 21-22 juillet 1936, il trouva à se réfugier avec le père Bengoa dans une pension de Ciudad Real, et faisait de petits travaux de cordonnier pour gagner de quoi subsister.

On les arrêta tous les deux le 24 septembre suivant et on les fusilla à Carrión de Calatrava, non loin de Ciudad Real.

C’était le 25 septembre 1936.

Frère Pablo María et Père Juan Pedro Bengoa furent béatifiés en 1989.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 23:00

Juan Codera Marqués

1883-1936

 

Il vit le jour à Barbastro (Huesca, Espagne) le 25 mai 1883. 

Travaillant comme employé dans la maison salésienne de Sarriá, il demanda à y faire le noviciat de coadjuteur.

Il fit la profession en 1919 à Carabanchel Alto (Madrid), où il resta dix années, puis passa à Salamanque, et Madrid. En 1933, il revint à Carabanchel comme infirmier.

Le 20 juillet 1936 il fut arrêté avec les autres membres de la communauté. Lors du transfer des prisonniers aux écoles transformées en prison, il priait le chapelet : on le lui arracha des mains et, comme punition, on le frappa à coups de poings jusqu’à le faire tomber.

Après cette première épreuve, momentanément libre, il se réfugia dans une pension avec don Enrique Saiz, don Pablo Gracia et Tomás Gil de la Cal. 

Au matin du 25 septembre, il partit avec ce dernier visiter les autres Confrères prisonniers : ils devaient revenir le soir, espérant apporter aussi la nouvelle de l’entrée des troupes nationalistes dans Tolède. Au début de l’après-midi, ils firent encore une visite, et disparurent. On suppose que leurs visites répétées à la prison des autres Salésiens aient éveillé les soupçons des républicains et qu’ils aient été fusillés ce jour-même

On a donc établi leur dies natalis au 25 septembre 1936.

Don Juan Codera a été béatifié en 2007.

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  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
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