Cléophas
1er siècle
L’évangéliste saint Luc raconte qu’au soir de Pâques, Jésus se joint à deux voyageurs, aux environs d’Emmaüs, et que ces derniers le reconnaissent à la fraction du pain (Lc 24).
Luc nous apprend que l’un des deux est Cléophas. Le style et le contexte du récit des “pèlerins d’Emmaüs” fit penser à plusieurs que le compagnon de Cléophas était Luc lui-même, qui discrètement parle de soi sans se nommer.
Les informations anciennes que nous avons sur Cléophas ne sont pas absolument concordantes. Pour certains, ce Cléophas fut le père (ou le grand-père ? cf.infra) de Syméon, qui fut le deuxième évêque de Jérusalem, après l’apôtre saint Jacques ; pour d’autres, Cléophas serait cet évêque lui-même, qui aurait porté aussi le nom de Syméon.
Ce Syméon fut crucifié à Jérusalem, comme le Divin Maître, en 107.
L’évangile parle par ailleurs d’une Marie de Cléophas (Jn 19:25), qui serait la fille de notre Cléophas (certaines traductions écrivent femme de Cléophas, ce qui n’est pas sûr). Une tradition la présente comme l’épouse d’Alphée et mère de quatre garçons : Joseph, Simon, Jacques et Jude, ces deux derniers ayant fait partie des douze apôtres et communément appelés les “frères” de Jésus, car il y avait une proche parenté entre Marie de Cléophas et Marie, la mère du Christ. L’évangile parle de Marie, mère de Jacques et de Joseph (Mt 27:56 ; Mc 15:40),
L’Eglise a retenu la mémoire de Cléophas, cet heureux témoin de la résurrection du Christ, qui “brûlait” en son cœur, quand Jésus expliquait à lui et à son compagnon comment toutes les Ecritures s’accomplissaient en Jésus-Christ.
Le Martyrologe commémore donc saint Cléophas au 25 septembre, selon une tradition ancienne, tandis que saint Luc, on le verra, est commémoré le 18 octobre.