Jeanne Jugan
1792-1879
Jeanne naquit au hameau des Petites-Croix (Cancale, Ille-et-Vilaine) le 25 octobre 1792, cinquième enfant d’un marin-pêcheur, Joseph Jugan et de Marie Horel.
Elle fut baptisée le jour-même de sa naissance. Pour être née aux Petites-Croix, Jeanne recevra beaucoup de grandes croix.
Elle avait quatre ans lorsque son père mourut en pleine mer, comme cela arrive à beaucoup de pêcheurs.
Elle reçut la Première communion en 1801 (ou 1803), juste après le concordat.
Elle entra ensuite au service de la vicomtesse de la Chouë à Saint-Coulomb, proche de Cancale, comme aide-cuisinière.
En 1810, elle avait dix-huit ans et fut demandée en mariage par un jeune marin, mais demanda le temps de réfléchir. Finalement, six ans plus tard, elle renonça définitivement au mariage, affirmant que Dieu la voulait pour lui, la gardait pour une œuvre qui n’est pas connue, pour une œuvre qui n’est pas encore fondée.
Cette œuvre débutera quelques années plus tard, comme voulue par Dieu.
Jeanne quitta Cancale pour Saint-Servan (Saint-Malo) en 1817 et travailla à la pharmacie de l’hôpital. En 1823, trop fatiguée, elle se mit au service de Mademoiselle Lecoq, avec laquelle elle priait et visitait les pauvres de la paroisse. Elle entra au Tiers-Ordre du Sacré-Cœur.
Vers 1838, elle loua un petit appartement avec une autre amie, Françoise Aubert, dite Fanchon. C’est dans cet appartement qu’elle reçut une pauvre femme aveugle et infirme, à qui elle donna son lit : voilà le début de l’œuvre !
Les personnes recueillies se multiplièrent, que Jeanne appelait les membres souffrants de Jésus-Christ, mais aussi les bonnes volontés qui voulaient aider Jeanne Jugan. La communauté prenait forme.
En 1842, est établi un premier règlement, inspiré de l’Ordre hospitalier des Frères de saint Jean de Dieu, dont Jeanne devient la Supérieure avec le nom de Marie de la Croix. Ses compagnes prennent le nom de Servantes des Pauvres.
Réélue en 1843, qui sait pourquoi, elle est déposée par l’abbé Le Pailleur (qui avait encouragé la fondation). Jeanne se soumet humblement, mais continue son travail de Fondatrice, ouvrant d’autres maisons. On commence de parler d’elle : l’Académie française lui décerne le prix Montyon, les journalistes écrivent des articles.
En 1844, les Religieuses adoptent le nom de Sœurs des Pauvres, pour prendre en 1849 celui de Petites Sœurs des Pauvres.
En 1847, elle n’est pas même invitée au chapitre général.
En 1852, sur l’autorité du sévère abbé Le Pailleur, Jeanne est définitivement rabaissée au rang de simple sœur, reléguée au noviciat de Saint-Pern, où elle-même dit aux jeunes novices que le «Fondateur» est cet abbé Le Pailleur. Les novices, évidemment, ne comprennent rien à cette situation, mais ont tout de même une grande admiration pour cette vieille Religieuse, si douce, si discrète, si souriante.
Une des réflexions de Jeanne était : Il faut toujours être de bonne humeur, nos vieillards n’aiment pas les figures tristes !
Jeanne s’éteint le 28 août 1879, dans ce noviciat La Tour Saint-Joseph (Saint-Pern), à presque quatre-vingt-sept ans, dont vingt-sept passées dans l’épreuve de l’humiliation.
A cette date, il y avait déjà plus de cent maisons, et pas seulement en Europe. La congrégation se développera mondialement, avec des maisons sur les cinq continents. Les Sœurs sont près de trois mille.
Peu à peu, la vérité éclatera au grand jour ; dès 1902, Jeanne Jugan sera reconnue Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres. Elle sera béatifiée comme telle en 1982, et canonisée en 2009. Même au Martyrologe, il est précisé qu’elle fut inique eiecta, injustement mise dehors.
Le miracle retenu pour la canonisation fut la guérison totale et inexplicable d’un médecin américain, malade d’un cancer à l’œsophage, après une neuvaine à la bienheureuse Jeanne Jugan.
Jeanne Jugan est commémorée le 29 août au Martyrologe.
Jeanne Jugan
1792-1879
Jeanne naquit au hameau des Petites-Croix (Cancale, Ille-et-Vilaine) le 25 octobre 1792, cinquième enfant d’un marin-pêcheur, Joseph Jugan et de Marie Horel.
Elle fut baptisée le jour-même de sa naissance. Pour être née aux Petite-Croix, Jeanne recevra beaucoup de grandes croix.
Elle avait quatre ans lorsque son père mourut en pleine mer, comme cela arrive à beaucoup de pêcheurs.
Elle reçut la Première communion en 1801 (ou 1803), juste après le concordat.
Elle entra ensuite au service de la vicomtesse de la Chouë à Saint-Coulomb, proche de Cancale, comme aide-cuisinière.
En 1810, elle avait dix-huit ans et fut demandée en mariage par un jeune marin, mais demanda le temps de réfléchir. Finalement, six ans plus tard, elle renonça définitivement au mariage, affirmant que Dieu la voulait pour lui, la gardait pour une œuvre qui n’est pas connue, pour une œuvre qui n’est pas encore fondée.
Cette œuvre débutera quelques années plus tard, comme voulue par Dieu.
Jeanne quitta Cancale pour Saint-Servan (Saint-Malo) en 1817 et travailla à la pharmacie de l’hôpital. En 1823, trop fatiguée, elle se mit au service de Mademoiselle Lecoq, avec laquelle elle prie et visite les pauvres de la paroisse. Elle entre au Tiers-Ordre du Sacré-Cœur.
Vers 1838, elle loue un petit appartement avec une autre amie, Françoise Aubert, dite Fanchon. C’est dans cet appartement qu’elle reçut une pauvre femme aveugle et infirme, à qui elle donna son lit : voilà le début de l’œuvre !
Les personnes recueillies se multiplièrent, que Jeanne appelait les membres souffrants de Jésus-Christ, mais aussi les bonnes volontés qui voulaient aider Jeanne Jugan. La communauté se forme.
En 1842, est établi un premier règlement, inspiré de l’Ordre hospitalier des Frères de saint Jean de Dieu, dont Jeanne devient la Supérieurek avec le nom de Marie de la Croix. Ses compagnes prennent le nom de Servantes des Pauvres.
Réélue en 1843, elle est déposée par l’abbé Le Pailleur (qui avait encouragé la fondation), qui sait pourquoi. Jeanne se soumet humblement, mais continue son travail de Fondatrice, ouvrant d’autres maisons. On commence de parler d’elle : l’Académie française lui décerne le prix Montyon, les journalistes écrivent des articles.
En 1844, les Religieuses adoptent le nom de Sœurs des Pauvres, pour prendre en 1849 celui de Petites Sœurs des Pauvres.
En 1847, elle n’est pas même invitée au chapitre général.
En 1852, sur l’autorité du sévère abbé Le Pailleur, Jeanne est définitivement rabaissée au rang de simple sœur, reléguée au noviciat de Saint-Pern, où elle-même dit aux jeunes novices que le «Fondateur» est cet abbé Le Pailleur. Les novices, évidemment, ne comprennent rien à cette situation, mais ont tout de même une grande admiration pour cette vieille Religieuse, si douce, si discrète, si souriante.
Une des réflexions de Jeanne était : Il faut toujours être de bonne humeur, nos vieillards n’aiment pas les figures tristes !
Jeanne s’éteint le 28 août 1879, dans ce noviciat La Tour Saint-Joseph (Saint-Pern), à presque quatre-vingt-sept ans, dont vingt-sept passées dans l’épreuve de l’humiliation.
A cette date, il y avait déjà plus de cent maisons, et pas seulement en Europe. La congrégation se développera mondialement, avec des maisons sur les cinq continents. Les Sœurs sont près de trois mille.
Peu à peu, la vérité éclatera au grand jour ; dès 1902, Jeanne Jugan sera reconnue Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres. Elle sera béatifiée comme telle en 1982, et canonisée en 2009. Même au Martyrologe, il est précisé qu’elle fut inique eiecta, injustement mise dehors.
Le miracle retenu pour la canonisation fut la guérison totale et inexplicable d’un médecin américain, malade d’un cancer à l’œsophage, après une neuvaine à la bienheureuse Jeanne Jugan.
Jeanne Jugan est commémorée le 29 août au Martyrologe.