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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 00:00

Maddalena Caterina Morano

1847-1908

 

Maddalena Caterina Morano est née en 1847 dans une famille nombreuse de Chieri, près de Turin. Elle est la sixième des huit enfants ; à 8 ans, elle a déjà perdu ses cinq frères aînés et son père. La même année, elle commence l'apprentissage de couturière. Deux ans après, elle est attirée par l'enseignement, et sera aidée par son oncle prêtre.

Elle vient à  Buttigliera d'Asti et continue d'étudier pour sa propre instruction. Elle reçoit en 1866 son diplôme d'institutrice en école primaire. Elle parfait ses connaissances de la doctrine chrétienne, en même temps que s'intensifie son désir de sanctification. Des difficulté familiales la font remettre son entrée en religion. Elle travaille pendant douze années encore à l'école de Montaldo et enseigne le catéchisme dans la paroisse, inaugurant une école maternelle en collaboration avec le curé du lieu. Sa vocation pour la vie religieuse mûrit.

En 1878, ayant mis de côté assez d'économies pour les besoins futurs de sa mère, et après un échec de vie chez les Filles de la Charité et chez les Dominicaines, elle entre chez les Filles de Marie Auxiliatrice, fondées six ans plus tôt par saint Giovanni Bosco (v. 31 janvier). 

Elle est une religieuse modèle, et après un bref mais intense noviciat elle prononce ses premiers vœux. Elle demande au Seigneur la grâce de rester en vie jusqu’à ce qu’elle ait complété la mesure de la sainteté, et fait sa profession religieuse en 1879. 

Son expérience lui vaut d'être vite chargée de hautes responsabilités. En 1881, avec la bénédiction de Don Bosco, appelée par l'évêque de Catane, elle est envoyée à Trecastagni (diocèse de Catane), en Sicile, chargée d'un établissement pour femmes, auquel elle donne une nouvelle orientation, inspirée par les principes Salésiens. Quatre ans après elle revient à Turin et repartira, définitivement cette fois-ci, pour la Sicile, qui sera sa patrie de coeur.

En vingt-six ans, la Mère Morano fondera dix-neuf maisons, douze oratoires, six écoles, cinq écoles maternelles, quatre patronages et trois écoles de religion, sans parler de la formation de nouvelles religieuses. 

Son véritable amour, cependant, sont les cours de catéchisme, depuis qu'elle est convaincue que la formation de la conscience chrétienne est le fondement de la maturité personnelle et de toute amélioration sociale. Elle coordonne l'instruction catéchétique dans dix-huit églises de Catane et forme les catéchistes laïcs et religieux à apporter le message chrétien aux garçons et aux filles indigents.

Nommée provinciale, elle se charge aussi de la formation des nouvelles et nombreuses vocations, attirées par son zèle et par le climat communautaire qui se crée autour d’elle. Son apostolat multiple est apprécié et encouragé par les Évêques. Elle passe ainsi un quart de siècle en Sicile. Mère attentive, elle vit fidèlement le charisme de Mère Maria Mazzarello, co-fondatrice de l’Institut (v. 14 mai). 

Minée par une tumeur, elle meurt à Catane à l'âge de 61 ans le 26 mars 1908, ayant toujours cherché à ne jamais mettre d’obstacle à l'action de la Grâce en cédant à l'égoïsme personnel.

Elle est béatifiée en 1994, et inscrite au Martyrologe le 26 mars. 

 

 

 

 

 

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 00:00

Margaretha Flesch

1826-1906

 

Née le 24 février 1826 à Schönstatt (Vallendar, Allemagne), de Johann Georg Flesch, Margaretha perdit sa maman en 1832 ; elle avait deux petits frère et sœur et aura ensuite trois autres frère et sœurs de leur belle-mère, après le remariage de son père.

Le père avait un moulin à huile au monastère de Schönstatt, puis dut se déplacer à Fockenbach, près de Niederbreitbach (où le moulin s'appela ensuite “Moulin-Flesch”), mais comme il y avait plusieurs meuniers sur place, les Flesch restèrent dans de difficiles conditions de vie et ne purent payer la taxe pour obtenir le droit de cité, mais firent tout leur possible pour envoyer leurs enfants à l’école.

En 1842, à la mort du papa, Margaretha se retrouvait à seize ans dans le devoir de nourrir la grande famille. Elle commença à récolter des herbes dans la nature et à préparer des tisanes qu'elle revendait à la pharmacie locale. Elle avait appris seule l'usage de ces herbes médicinales.

A partir de 1851, elle et sa sœur Maria Anna se retirèrent dans un ermitage entre Waldbreitbach et Hausen, où il faisait particulièrement froid, surtout en hiver. Elles vécurent là de “petits boulots” dans les écoles, vaquant à des travaux de couture et de raccommodage, s'occupant d'orphelins et de malades dans les environs.

On ne sait pas exactement quand Margaretha commença à être liée au curé de l'endroit ou aux Franciscains ; sans être encore du Tiers-Ordre, elle était depuis longtemps proche de l'esprit de saint François d'Assise.

Or, à l'imitation d'un ami d'école, elle voulut fonder une maison pour malades et orphelins, aidée en cela par son frère Ägidius. En 1860 elle quitta son ermitage avec sa sœur malade et s’installa dans cette nouvelle demeure : elle accueillit des malades, quelques compagnes vinrent l’aider.

En 1863, Margaretha prononça des vœux simples, en tant que Tertiaire franciscaine, et adopta le nom de Maria Rosa, en l’honneur de la Vierge Marie et de sainte Rosa de Viterbe.

Margaretha-Maria Rosa sera la supérieure de ce nouvel Institut jusqu’en 1878.

Et tandis que l’institut prospère, et qu’une centaine de Sœurs vivent dans vingt-et-une maisons, des intrigues intérieures menées par le nouvel aumônier écartent la Fondatrice de toute fonction, avec interdiction de parler d’elle, et excluent carrément les Sœurs anciennes. Les jeunes Sœurs ignorent totalement qui est cette Mère âgée qui ne parle pas.

On détruisit aussi de propos délibéré tous les documents écrits de la main de la Fondatrice elle-même, pour effacer toute mémoire de celle-ci.

La Fondatrice priait et s’occupait uniquement à la confection de vêtements liturgiques. 

Sur une photographie de 1905, on la voit humblement assise dans son fauteuil roulant, à côté de la Supérieure générale.

Mère Margaretha-Maria Rosa Flesch meurt à la maison-mère - dans sa maison - le 25 mars 1906.

Le «silence» persista jusqu’en 1915, quand mourut l’aumônier dont il a été question. Peu à peu la lumière se fit, on retrouva des documents, et la Fondatrice sortit de l’oubli pour s’acheminer vers le procès de béatification.

Margaretha-Maria Rosa Flesch a été béatifiée en 2008.

 

Son Institut, les Franciscaines de la Bienheureuse Vierge Marie des Anges, ou plus simplement les Franciscaines de Waldbreitbach, compte une cinquantaine de maisons en Allemagne, aux Etats-Unis et au Brésil : hôpitaux, maisons de retraite, foyers pour l’enfance, hospices, écoles.

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 00:00

Margaret Clitherow

1556-1586

 

En anglais, son prénom est Margaret, et son nom de famille peut également s'écrire Clitheroe.

Margaret Middleton naquit à York en 1556 dans une famille protestante de rite anglican. 

Elle épousa en 1571 John Clitherow, boucher à York, dont la famille était catholique. Elle-même se convertit au catholicisme trois ans après son mariage, tandis que son mari, qui cependant la soutint toujours dans sa sainte résistance, assumait la religion officielle anglicane.

Régnait alors Élisabeth Ière, persécutrice des catholiques qui ne pouvaient accepter sa rupture avec Rome. En 1576, Margaret fut jetée en prison pour avoir refusé de remplir ses devoirs envers Dieu et la Reine, en n'assistant pas aux services anglicans.

Elle fut libérée puis de nouveau arrêtée. Elle apprit à lire toute seule en prison, pour pouvoir enseigner le catéchisme à ses enfants. Elle priait chez elle avec ses trois enfants, toujours soutenue par son mari anglican, et abritait souvent des prêtres de passage qui venaient dire la messe en cachette chez elle. Elle organisait aussi des leçons de catéchisme pour ses enfants et ceux de ses voisins.

Le 10 mars 1586 alors que son fils Henry était parti étudier à Douai dans l'intention de devenir prêtre, sa maison fut perquisitionnée sur trahison d’un domestique. On découvrit les ornements liturgiques et les livres d'un prêtre qui venait justement de s'échapper. Elle fut emprisonnée à la forteresse d'York et soumise à un interrogatoire. Elle refusa de plaider sa cause, pour éviter que ses amis, ses domestiques et ses propres enfants ne soient éventuellement contraints à témoigner contre elle. Cela lui valut la condamnation à être écrasée par des poids accumulés sur une planche de bois, jusqu’à ce que mort s’en suive.

Margaret passa la nuit en prière pour la conversion de la reine et pour soutenir dans la foi le clergé catholique persécuté. Alors qu'elle était enceinte de son quatrième enfant, le bourreau ordonna de la dévêtir avant de l’écraser avec cette planche ; la pauvre femme demanda, à genoux, qu’on lui épargnât cette infâmie, pour l’honneur de la féminité, ce qui lui fut refusé ; elle pria les quatre femmes qui devaient la dévêtir, de se détourner la face ; celles-ci lui retirèrent ses habits, l’étendirent à terre et la couvrirent d’un linge de lin. Puis on lui écarta les bras pour les attacher à deux piquets, de même pour les jambes. 

Ce n’était pas encore assez pour ces bourreaux, qui placèrent sous son dos une pierre pointue ; elle fut alors écrasée sous cette grosse porte de chêne, sur laquelle on accumula sept ou huit poids de cinquante kilogrammes, soit trois-cent cinquante à quatre-cents kilogrammes. Les côtes de la Martyre furent broyées, et crevèrent la peau. Margaret mit quinze minutes à mourir. Ensuite son corps fut jeté dans une fosse remplie d’eau.

C’était le 25 mars 1586.

Son mari fut condamné à l’exil ; ses deux jeunes garçons, qui pleuraient près de leur mère, furent interrogés sur ce qu’elle leur avait enseigné, et durement fouettés ; le plus âgé des deux, qui n’avait toujours que douze ans, fut mis en prison.

Le 29 août 2008, une plaque commémorative a été inaugurée à York sur le lieu de son martyre.

Margaret a été béatifiée en 1929 par Pie XI et canonisée en 1970 par Paul VI, avec d'autres Martyrs anglais et gallois, formant ainsi un groupe souvent appelé les Quarante Martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles. 

Elle est inscrite le 25 mars au Martyrologe Romain.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 00:00

Maria Karlowska

1865-1935

 

Née le 4 septembre 1865 à Slupowka (actuelle Karlowo, Pologne), Maria était la onzième enfant d'une famille chrétienne. 

A dix-sept ans elle fut orpheline de père et mère, et dut travailler. Elle fit le vœu de chasteté. Elle fut d'abord couturière à Berlin, puis auprès de sa sœur à Poznan.

Elle aimait visiter les pauvres malades de sa ville, mais un jour elle fit la rencontre d'une malheureuse prostituée : elle conçut alors ce qui sera sa vraie vocation, celle d'aider ces pauvres filles tombées à se redresser, certaines aussi à guérir de maladies contractées, et à se réinsérer dans la société.

C'est ainsi qu'en 1896 elle donna naissance à une famille religieuse, les Sœurs du Divin Pasteur de la Divine Providence. Les religieuses ajouteront aux trois vœux habituels, un quatrième vœu pour se dédier entièrement aux personnes tombées dans l'immoralité. La Congrégation est très présente en Pologne. 

Pour aider ces malheureuses à reprendre un travail honnête, Maria créa une fabrique de biscuits, une ferme modèle, une école d'agriculture. En 1928, le gouvernement de Pologne leur remettra la Croix du Mérite pour les grands services qu'elles auront rendus à la société.

Sa grande dévotion au Sacré-Coeur de Jésus lui faisait dire à ses soeurs : Nous devons rendre le Christ plus visible que nous-mêmes. 

Elle mourut à Pniewita le 24 mars 1935. Inscrite au Martyroge Romain en ce jour, elle est fêtée localement le 6 juin.

Elle est béatifiée en 1997.

 

 

 

 

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 00:00

Dominik Metodij Trcka

1886-1959

 

Dominik Trcka est né le 6 juillet 1886 à Frydlant nad Ostravici (dans l’actuelle République Tchèque), dernier des sept enfants de Tomas et de Frantiska, qui le firent baptiser dès le lendemain.

Il fréquenta l’école primaire de son village, puis le gymnase de Mistek, enfin celui des Pères Rédemptoristes de Cervenka.

Il entre au noviciat de cette Congrégation à Bilsko en 1903 et fait sa première profession en 1904. Durant ses études de philosophie et de théologie à Oboriste, il est saisi par l’idéal des apôtres de son pays, les saints Cyrille et Méthode (voir au 14 février) et désire travailler de tout son cœur à l’unité de l’Eglise.

Il est ordonné prêtre en 1910 et, selon l’habitude de cette Congrégation, effectue le “second noviciat”, pour se préparer à l’apostolat. On note de lui : Le Père Trcka, quand il prépare son sermon, veut être original. Il n’y réussit pas toujours, mais il accepte les observations. Pour ce qui est de proclamer, il le fait avec beaucoup de douceur. Ce qui fait qu’il reste à Prague comme missionnaire.

Il exercera son ministère à Svata Hora, puis Plzen, puis de nouveau à Svata Hora, où on lui confie le soin de Croates réfugiés. Il s’y donne de toute son âme, célébrant pour les Croates, mais aussi pour les Slovènes et les Ruthènes, qu’ils soient fugitifs ou soldats de l’hôpital de Pribram. Il est noté comme confrère aimable, zélé, toujours joyeux, ouvrier infatigable. Puis il est muté à Brno en Galicie (1919) pour s’occuper des gréco-catholiques.

Là se trouvent déjà des Pères rédemptoristes belges, qui sont stupéfaits de voir avec quelle rapidité le père Dominique apprend la langue, le rite et la tradition orientale. C’est là que Dominik prend le nom de Metodij. Puis il fera partie des fondateurs du nouveau couvent de Stanislavov (aujourd’hui Ivanofrankivsk), et sera envoyé enfin à celui de Stopkov, où l’on prévoit de réunir des religieux rédemptoristes des deux rites, latin et gréco-catholique. Il y est économe et vice-recteur, et en 1924 supérieur.

En 1931, est consacré le nouveau couvent à Michalovce, qui sera destiné aux seuls gréco-catholiques. Il était trop fatigué, après les travaux de construction, pour en être supérieur, et resta à Stopkov, où on le connaissait pour sa belle barbe déjà blanche. Il fut ensuite économe à Michalovce, puis nommé visiteur apostolique pour les moniales basiliennes de Presov e Uzhorod, et enfin supérieur à Michalovce en 1936. Son activité ne s’arrêtait pas.

Ces années-là, l’état slovaque ne voyait pas d’un bon œil les activités de Michalovce, suspectant les religieux d’être fanatiques comme les Ruthènes, du fait de leur origine tchèque ; ou bien on les accusait de propagande tchèque. Ce fut au point que le père Metodij fut une fois arrêté en 1941, mais relâché car on ne trouvait rien à lui reprocher. Le père Metodij continua énergiquement à célébrer selon le calendrier julien et à prêcher en ruthène.

A partir de 1942, il fut déchargé de sa place de supérieur et se mit au service des paroisses alentour, ce qui le fatigua beaucoup et l’obligea à garder la chambre, mais il s’y remit dès qu’il put. Il pourvut aussi à aider les juifs.

A la fin de la guerre, il obtint la création d’une vice-province pour les rédemptoristes gréco-catholiques, et en fut évidemment chargé (1946), avec l’assentiment de tous.

Le père Trcka chercha à faire construire d’autres monastères, mais l’arrivée du pouvoir communiste lui rendit très difficile le travail. On le convoquait souvent ; en 1948, la police vint perquisitionner.

La vice-province gréco-catholique fut supprimée, et contrainte à passer sous la vice-province latine ; le père Trcka dut quitter Michalovce pour Sabinov, tout en visitant les autres maisons pour encourager les religieux.

La situation était très tendue, jusqu’au jeudi de Pâques, 13 avril 1950, où la police vint arrêter les religieux en pleine nuit. Père Trcka fut accusé d’avoir voulu usurper une autre identité (en se faisant raser la barbe) pour fuir à l’étranger. On lui fit subir maint transfert et surtout beaucoup de tortures : lumière forte jour et nuit, pieds nus, en simple pantalon et chemise… Père Trcka fut très traumatisé par ces fatigues, mais put se remettre, grâce à son caractère équilibré et sa confiance en Dieu.

Dans la prison de Podolinec, les religieux eurent la possibilité de prier ensemble, de célébrer la liturgie, et ainsi de s’encourager réciproquement. En 1951, après la longue série d’interrogatoires, le père Trcka fut transféré dans la prison de Bratislava, en vue du jugement. Le 21 avril 1952, accusé d’espionnage et de haute trahison, il reçoit une peine de douze ans de prison, avec une forte amende, la confiscation des biens et la perte de ses droits civils pour dix ans. Le calvaire commençait.

Il fut déplacé en diverses prisons. Il réussissait à se procurer du pain et du vin pour célébrer en cachette. Sa santé déjà ébranlée fut encore plus mise à dure épreuve ; l’urémie le fit conduire inconscient à l’hôpital Sainte Anne de Brno, où on désespérait de le guérir. Mais, semble-t-il par l’intercession justement de sainte Anne, il n’eut pas à être opéré et sorti guéri de l’hôpital.

Même si sa famille essayait (en vain, d’ailleurs) de lui obtenir la grâce, il ne s’attendait à aucune amnistie. Pour l’abattre encore plus, on lui fit croire qu’il allait être libéré, ayant purgé déjà la moitié de sa peine, puis on lui refusa la libération à laquelle il croyait tant, ce qui le plongea dans une noire déception.

En 1958, il est transféré à Leopoldov, où il semble qu’il ait un peu récupéré, au point qu’il espère avec l’aide de Dieu, pouvoir bientôt terminer les cinq années qui lui restent à purger. Mais à Noël, surpris en train de chantonner un air de Noël, il est condamné à la cellule de correction, où il couchait sur le ciment. La fièvre monta, on obtint de le mettre en cellule d’isolement, “moins froide”, où il s’éteignit peu à peu, pour mourir le 23 mars 1959. Il fut enterré dans le cimetière de la prison.

Lors de la restauration de l’Eglise gréco-catholique en 1968, les restes du père Trcka furent transférés de la prison de Leopoldov à Michalovce, dans le cimetière des pères rédemptoristes. On l’avait reconnu grâce à sa dent en or, qui brillait chaque fois qu’il souriait. Plus tard, après la chute du régime communiste, il fut réhabilité.

 

Le père Dominik Metodij Trcka fut béatifié en 2001.

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 00:00

Marian Górecki

1903-1940

 

Né en 1903 à Poznan de Tomasz et de Petronela Szekiełdów, Marian reçut la Confirmation au terme de l’école primaire, et prit à l’occasion le deuxième prénom de Walent (Valentin). 

A dix-sept ans, il termina les études secondaires et partit à l’armée, volontaire dans la guerre entre Pologne et Russie.

Au retour de la guerre, il entra au séminaire archiépiscopal de Poznan. Il y était cérémoniaire.

Ordonné prêtre en 1928, il fut vicaire à Leszno, puis directeur de séminaire à Koźmin et Wolsztyn. Comme aumônier des scouts, l’abbé Marian était tout particulièrement attentif à la formation chrétienne des jeunes.

Il montra le même zèle dans le diocèse de Gdansk, qu’il rejoignit en 1933. Il y fut directeur de l’école polonaise Alma Mater, recteur de la chapelle Notre-Dame de Częstochowa, et aumônier au dépôt militaire de Westerplatte

Quand l’armée nazie envahit la Pologne le 1er septembre 1939, il fut arrêté dès le premier jour dans le ratissage des Polonais, en même temps d’ailleurs que son Confrère, l’abbé Bronisław Komorowski

Ils furent tous deux conduits à Stutthof, où ils travaillèrent eux-mêmes, nuit et jour, à l’abattage des arbres, la construction des bâtiments du camp et la pose des vitres. S’ils chantaient en travaillant, ils étaient «punis».

Le Jeudi-Saint 21 mars 1940, ils furent surpris à célébrer la Messe avec soixante-six autres prisonniers. On les fusilla le lendemain, Vendredi Saint 22 mars 1940, leur commun dies natalis.

Ils furent tous deux reconnus Martyrs et comme tels béatifiés dans le groupe des cent-huit Polonais martyrs de la période nazie, en 1999.

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 00:00

Miguel Gómez Loza

1888-1928

 

Miguel naquit le 11 août 1888, de Petronilo Loza et de Victoriana Gómez. Le papa mourut très vite. Miguel et son grand frère, Elías, s’attachèrent très fortement à leur maman, au point de changer leur nom de famille : non pas Loza Gómez, comme c’était l’habitude, mais Gómez Loza, en honneur de leur mère.

Le grand frère entra au séminaire. Miguel grandissait dans la foi chrétienne, ne cachant pas sa dévotion eucharistique, aimant servir la messe, faire le sacristain et, à l’occasion, être catéchiste.

Il fut en contact avec Miguel Palomar y Vizcarra puis avec Anacleto González Flores, qui le poussèrent à se donner aux activités sociales. Il retarda cependant son entrée à l’université, à cause de sa mère. 

Il se résolut à s’inscrire au cours préparatoire du Séminaire de Guadalajara, mais s’aperçut très vite que sa destinée n’était pas dans le sacerdoce. Il s’inscrivit au Parti Catholique National ainsi qu’à l’Institut du Sacré-Cœur de Jésus.

En 1913, il devint assistant de González Flores, avec lequel il s’inscrivit à la Congrégation Mariale du sanctuaire de Saint Joseph de Gracia. Tous deux assumèrent l’Union Latino-americana, une corporation socio-politique récemment fondée, qu’ils représentèrent à la convention du Parti Catholique National à Guadalajara.

Miguel avait le tempérament vif. Il ne se faisait pas faute d’arracher des manifestes anti-religion pour les remplacer par des chrétiens, “délit” dont il sera accusé et pour lequel il passera une semaine dans une cellule de la Police.

En 1914 il s’inscrivit à l’Université Morelos, où il se mérita le surnom de Chinaco, après avoir interrompu une conférence qui exaltait le parcours politique du président Benito Juárez. Voulant contrecarrer les effets nocifs d’une certaine presse, il se fit le champion de la presse catholique en fondant et présidant la Société de la Propagation de la Bonne Presse. Il s’orienta de plus en plus vers la syndicalisme chrétien.

En 1916, ayant achevé la préparation, il s’inscrivit à l’Ecole Catholique de Droit, participant en juillet à la fondation de l’Association Catholique de la Jeunesse Mexicaine, au sein de laquelle il fonda à son tour le cercle Gabriel García Moreno, d’où sortira le mensuel Le Croisé (notons ici que Gabriel García Moreno était ce président équatorien catholique, assassiné en 1875).

L’année 1917 vit la création d’autres cercles pour les jeunes ouvriers, pour les artisans, pour les éditeurs. Miguel entreprit la publication de  La Question Religieuse au Mexique de Régis Planchet. 

En 1918, il prendra la défense de l’archevêque de Guadalajara, Francisco Orozco y Jiménez. 

En 1919, il fut président d’une société coopérative de consommation, La Populaire, et en avril il participa activement à l’organisation du Congrès Régional Catholique Ouvrier.

En 1920, après avoir fondé un nouveau cercle, il fit rééditer la Question Religieuse au Mexique, complétée par La Question Religieuse en Jalisco, de Anacleto González Flores. C’est à la fin de cette année que vinrent à Guadalajara quelques éléments bolcheviques qui réussirent l’année suivante à accrocher à la cathédrale le drapeau de la révolution : Miguel se lança au milieu de la foule, alla le décrocher et le mettre en morceau. Le pauvre fut roué de coups après ce forfait.

Fin 1922, il épousa Guadalupe Sánchez Barragán, devant son frère, Elías, qui célébrait la messe, en présence de son directeur spirituel, le père Vicente Camacho. De cette sainte union naîtront trois filles : María de Jesús, María Guadalupe et María del Rosario. Avec son épouse, il s’installa à Arandas, non loin de Guadalajara, et y ouvrit son cabinet d’avocat. Il ne tarda pas à être connu pour sa bonté et son zèle de chrétien, à s’attirer la sympathie de la population, mais aussi l’aversion de quelques opposants. De fait, on lui refusa son titre officiel d’avocat.

Début 1923, il participa à la pose de la première pierre d’un monument au Christ Roi, en présence d’une foule de quatre-vingt mille personnes, cérémonie qui fut le prétexte pour les autorités à expulser le Délégué Apostolique, Mgr Ernesto Filippi. 

En mars fut nommé gouverneur du Jalisco son adversaire politique numéro un, José Guadalupe Zuno, qui lui refusa son diplôme officiel d’avocat. Pire, le maire de Arandas en profita, sans motif juridique valable, pour expulser Miguel qui, après trois mois d’exil, s’installa avec la famille à Guadalajara. C’est à cette époque que Miguel devint membre de l’Adoration Nocturne du Saint-Sacrement. 

En 1924 il y eut un pénible incident durant le carême. Une cérémonie avait réuni un groupe d’ouvriers catholiques, qui se retrouvèrent à la sortie en face d’un autre groupe communiste. Le prêtre et Anacleto González Flores étaient partisans de se retirer dans l’église en attendant la fin de la manifestation, mais Miguel préféra les affronter directement. Les esprits étaient échauffés, le dialogue impossible, et on en vint aux coups ; il y eut des morts et des blessés. Miguel fut sévèrement repris par le prêtre et accepta humblement les reproches.

On pourrait se demander comment Miguel avait trouvé le temps d’avancer dans ses études avec toutes ces activités. Néanmoins il obtint enfin son diplôme d’avocat en juin et ouvrit son cabinet professionnel.

Fin avril de la même année, eut lieu le premier Congrès National Catholique Ouvrier, qui aboutit à la formation de la Confédération Nationale Catholique du Travail ; on fonda la Banque de Crédit Populaire, et l’hebdomadaire L’Ouvrier fut l’organe officiel de la confédération.

Le Saint-Siège accéda à la demande de l’Archevêque de Guadalajara, de reconnaître les mérites éminents de Miguel dans la promotion sociale et le soutien du catholicisme, et le décora de la Croix Pro Ecclesia et Pontifice, en même temps que ses amis González Flores, Orozco et Reyes.

En 1925, Miguel protesta énergiquement contre la fermeture de l’Institut de Sciences, dirigé par les Jésuites. Ses interventions obtinrent au moins que les autorités fédérales atténuèrent l’attitude des autorités locales.

Le gouvernement mexicain intensifiait son attitude anticléricale. Début 1926, on ferma le centre de l’Action Catholique de Guadalajara : Miguel se retrouva en prison avec nombre de camarades. Il en profita pour apostoliser les prisonniers, réciter le chapelet, prêcher la Parole. Ne trouvant aucun délit à lui reprocher, on le libéra : la Police Secrète l’attendait à la porte-même de la prison pour l’arrêter, mais ses amis réussirent à intervenir à temps et à le laisser libre.

En face des décisions anticléricales toujours plus fortes, Miguel lança l’idée d’un boycott général dans l’état de Jalisco et dans les environs. Ses jeunes missionnaires enthousiastes partirent dans toutes les directions pour réaliser cette campagne de boycott, ne prenant dans leur sacoche que le strict nécessaire pour manger, s’abandonnant à la sainte Providence pour pourvoir aux autres nécessités. Dans sa propre famille Miguel appliquait rigoureusement les mêmes dispositions, avec gaieté et humour. Il n’acceptait pas le mensonge ou la tromperie, et savait pardonner les offenses qu’il recevait.

Fin 1926, mourut son frère, Elías. L’Union Populaire était divisée pour prendre ou non les armes dans une résistance ouverte aux autorités. Miguel ne s’y résolvait pas, mais ne refusa pas de se faire le défenseur des prisonniers. Il s’efforçait de faire parvenir aux “troupes” des médailles, des crucifix, des scapulaires, sans oublier d’envoyer son petit salaire à sa famille.

En 1927, la Ligue Nationale pour la Défense de la Liberté Religieuse le désigna pour être gouverneur provisoire de l’Etat de Jalisco, à la tête des communes qui participaient à la résistance, responsabilité qui s’étendit aussi à la partie occidentale de l’Etat de Guanajuato. Il s’acquitta avec zèle de toutes ses responsabilités, qui occasionnèrent quelques frictions avec le général Enrique Gorostieta. Plutôt que gouverneur, Miguel se faisait procureur parmi les membres de la résistance catholique.

Miguel n’aimait pas la lutte armée. Ses deux pistolets, qu’il avait reçus de son frère et d’un autre ami, il ne s’en servit jamais.

En octobre 1927, aux cris de Vive le Christ Roi, il organisa la célébration solennelle de la fête du Christ-Roi (cette fête se célèbre désormais fin novembre, depuis la réforme post-conciliaire). L’Union adopta alors sa devise : Pour Dieu et pour la Patrie. La résistance s’organisa, on évita les affrontements inutiles, les interventions furent concertées.

21 Mars 1928. Une troupe militaire, bénéficiant de quelque négligence ou complicité, repéra et encercla l’habitation de Miguel. Celui-ci, avec son secrétaire Dionisio Vazquez, ne pouvaient fuir. Ils tentèrent de détruire des documents concernant la résistance des catholiques, mais des balles les atteignirent mortellement.

Les obsèques furent suivies par une foule immense. 

La jeune veuve et ses trois fillettes eurent à subir une autre épreuve douloureuse : la pauvre maman de Miguel ne put supporter la mort, presque coup sur coup, de ses deux fils et en perdit la raison.

 

Miguel fut béatifié, avec tous ses compagnons, en 2005.

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 00:00

Mathew Flathers

1580-1607

 

Mathew (ou Matthew, ou Major) dut naître vers 1580 à Weston (Yorkshire, Angleterre).

On ne connaît pas son enfance. On sait qu'il fut préparé au sacerdoce à Douai et ordonné prêtre à Arras le 25 mars 1606.

Trois mois après, il partait pour l'Angleterre. Il fut cependant repéré presque aussitôt et arrêté.

Accusé d'avoir reçu les ordres clandestinement et d'exercer le ministère illégalement en Angleterre, il fut invité à prononcer l'Acte d'Allégeance envers la Reine, pour recouvrer la liberté. Ayant bien sûr refusé, il fut condamné à mort.

Il fut conduit au lieu de son exécution, au-delà de Micklegate Bar (York), où il fut pendu, éviscéré et écartelé, selon la tristement célèbre formule.

 

La date de ce martyre est au 21 mars 1607. Matthew fut béatifié en 1987.

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 00:00

María Josefa Sancho de Guerra

1842-1912

 

María Josefa, née à Vitoria le 7 septembre 1842, dans la Pays Basque espagnol, premier enfant de Bernabé Sancho et de Petra de Guerra, fut baptisée dès le lendemain, fête de la Nativité de la Vierge Marie, et reçut la Confirmation deux ans plus tard, selon la coutume d’alors. Le papa fabriquait des chaises. 

Dès l’enfance la petite fille montra des dons exceptionnels de mémoire et d’observation. Elle apprit de ses bons parents la dévotion à la Sainte Vierge, la confiance en la Providence, et l’acceptation de la sainte pauvreté.   

Orpheline de son père à six ans et demi, elle fit la première Communion le deux février 1852, jour de la Présentation de Jésus au Temple. Avec sa mère, et grâce à elle, elle approfondit sa foi en l’Eucharistie, mais aussi la préoccupation pour les pauvres et les malades. María Josefa aimait se retirer pour prier et contempler.

A quinze ans, elle fut à Madrid pour compléter ses études. A dix-huit ans, de retour à Vitoria, elle pensa entrer dans l’Institut des Sœurs contemplatives de Aranjuez, mais la grave maladie du typhus l’en empêcha. Elle guérit cependant, et décida d’entrer chez les Servantes de Marie, récemment fondées par Soledad Torres Acosta, où elle prit le nom de María Josefa du Cœur de Marie. Mais des doutes l’assaillirent et elle se confia à deux grands Saints : l’archevêque Antonio Maria Claret et la fondatrice elle-même, Soledad Torres Acosta (v. 24 et 11 octobre). 

C’est lors d’un voyage à Bilbao, avec deux autres compagnes, qu’une rencontre providentielle la mit sur le chemin de sa véritable vocation. Elle rencontra là en effet un avocat chrétien, Don Vicente Martínez, qui désirait de tout son cœur voir des religieuses s’occuper des malades chez eux. Il fit connaître aux trois Religieuses un saint prêtre, Don Mariano José de Ibargüengoitia, qui les prit sous sa protection, les assista de ses conseils et les encouragea dans leur projet. 

C’est ainsi qu’en 1871 fut fondé à Bilbao l’Institut des Servantes de Jésus, dont María Josefa sera la supérieure pendant quarante-et-un ans. Cette institution était destinée à l’assistance des malades tant dans les hôpitaux que chez eux, des personnes âgées, des enfants et des “laissés-pour-compte”, que le bienheureux Jean-Paul II appela les “blessés de la vie”.

En soignant les malades durant diverses épidémies, les religieuses furent elles aussi éprouvées par la maladie et la mort. María Josefa se dépensa sans compter, prenant soin des Servantes et lavant leurs vêtements quand elles revenaient d’avoir assisté des malades contagieux.

L’œuvre se développa de façon extraordinaire : dès 1874, l’évêque approuvait le nouvel Institut. Du vivant de la Fondatrice, quarante-trois maisons s’étaient déjà ouvertes (la dernière au Chili), avec un millier de religieuses. En 1886, Léon XIII l’érigea en Congrégation de droit pontifical. Tant qu’elle put, María Josefa visita ses maisons, jusqu’à ce qu’une grande infirmité l’obligeât à rester alitée ou au fauteuil, continuant d’écrire et de conseiller les Servantes.

Aujourd’hui encore, environ cent maisons sont disséminées dans seize pays, en Amérique Latine et en Asie. Les Servantes assistent les malades dans les hôpitaux, les cliniques, les sanatoriums, les maisons de retraite, les garderies d’enfants, les cantines, les centres pour sidaïstes.

 

María Josefa mourut à Bilbao le 20 mars 1912, fut béatifiée en 1992 et canonisée en 2000. Le Martyrologe la mentionne au 20 mars, mais l’Institut la fête au temps pascal, le 18 mai.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 00:00

Marcel Callo

1921-1945

 

Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921, second d'une famille de neuf enfants. 

A 12 ans, il entre en apprentissage dans l'imprimerie où il travaille comme typographe. 

Il entre à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. Devenu président de la section, il se dépense sans mesure pour assumer les responsabilités pratiques et surtout morales que cela implique.

En 1943, Marcel perd sa sœur dans un bombardement et se voit réquisitionné pour le STO (Service du Travail Obligatoire) : malgré son déchirement (il vient de se fiancer), il accepte de partir, d'une part pour éviter des représailles sur sa famille, d'autre part dans une perspective missionnaire : là-bas également l'apostolat est urgent.

Envoyé à Zella-Melhis, il travaille dans une usine de révolvers et loge dans un camp de trois mille ouvriers environ. Il surmonte une période de détresse et de découragement et organise peu à peu clandestinement la vie chrétienne du groupe. 

Ses activités le trahissent et il est arrêté le 19 avril 1944 parce que "trop catholique". Transféré à la prison de Gotha avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe (ils seront douze), il est finalement envoyé successivement aux camps de concentration de Flossenburg (où fut pendu Dietrich Bonhoeffer) et de Mauthausen où il partage les effroyables souffrances de tous les déportés et pâtit avec eux de l'affolement des nazis devant l'alliance alliée. Il travailla surtout à Gusen II, le pire des Kommandos.

Souffrant terriblement de l'estomac, il meurt d'épuisement le 19 mars 1945, assisté par un camarade bouleversé devant son attitude, le colonel Tibodo qui témoigne : J'ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l'ai connu qu'aux dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m'a suffit pour constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine ordinaire. Si j'ai gardé son souvenir, alors que j'ai passé par plusieurs camps et que j'ai connu de nombreux prisonniers, c'est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. Le témoignage que j'ai donné est au-dessous de la réalité : le regard était plutôt un regard d'espoir, l'espoir d'une vie nouvelle. Ce me fut une révélation : son regard exprimait une conviction profonde qu'il partait vers le bonheur. C'était un acte de foi et d'espérance vers une vie meilleure. Je n'ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien.

Il est béatifié en 1987 par le Pape Jean-Paul II, à l'occasion du synode mondial des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans l'Eglise et dans le monde.

Inscrit au Martyrologe le 19 mars, le bienheureux Marcel Callo est désormais fêté dans son diocèse de Rennes le 19 avril, date où il fut arrêté à Zella-Melhis, le 19 mars, date de sa mort, étant la fête de Saint Joseph.

 

 

 

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