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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 00:00

Mark Barkworth

1572-1601

 

Marc était né vers 1572 à Searby (Lincolnshire, Angleterre). On le connaîtrait aussi sous le nom (pseudonyme ?) de Mark Lambert.

Après quelques études à Oxford, il passa à Douai et entra dans l’Eglise Catholique.

Il entra alors dans le Collège de Douai, en 1594, pour recevoir sa formation sacerdotale.

A cause d’une épidémie de peste, il fut envoyé en 1596 à Rome, et de là au Collège Royal de Saint-Alban à Valladolid (Espagne). Il entra alors au Collège Anglais de cette ville, en 1596.

On dit que, durant le voyage à Valladolid, il aurait eu une vision de saint Benoît, qui lui annonçait sa mort comme martyr, avec l’habit bénédictin.

Arrivé à Valladolid, il fréquenta donc assidument les Bénédictins, mais n’entra pas immédiatement dans l’Ordre : en effet, s’il devenait moine, comment pouvait-il revenir dans son pays pour y exercer le saint ministère ?

Il fut ordonné prêtre dans le Collège Anglais en 1599 et fut très vite destiné aux missions en Angleterre.

Sur son chemin, il s’arrêta au monastère bénédictin de Irache (Navarre), où il fut reçu comme oblat de l’Ordre, avec privilège exceptionnel de pouvoir faire la profession à l’article de la mort. Il avait ainsi la certitude de mourir «bénédictin».

Le voyage ne fut pas sans difficulté, bien au contraire : à La Rochelle, il dut échapper aux mains des Huguenots. Arrivé en Angleterre, il fut arrêté dès qu’il toucha le sol, et conduit à Newgate, où il resta prisonnier pendant six mois, avant d’être transféré à Bridewell.

Il écrivit alors un appel à Robert Cecil, comte de Salisbury, qu’il signa habilement George Barkworth. Mais on ne connaît pas la suite de cet appel. Toujours est-il qu’il fut interrogé et que, durant ces interrogatoires, il ne montra aucune frayeur, mais plutôt une franche gaieté.

Condamné, il traîna pendant quelque temps encore dans les «limbes», un horrible cachot souterrain du donjon de Newgate, où il demeura, dit-on, de très bonne humeur.

Un portrait de ce prêtre le définit comme de haute taille, bien proportionné, cheveux bruns, la barbe rousse, les yeux un peu battus.

Au moment de son supplice, il portait l’habit bénédictin sur une simple chemise. On remarqua que ses genoux étaient endurcis à force de rester à genoux en prière. 

Le père Mark devait être exécuté le même jour que deux autres victimes : Anne Lyne, qui est actuellement déjà canonisée, et le jésuite Roger Filcock.

Il faisait particulièrement froid ce jour-là. En chemin, Mark chantait la fameuse antienne pascale, tirée du psaume 117 : Hæc dies, quam fecit Dominus ; exsultemus et lætemur in ea (Voici le jour qu’a fait le Seigneur ; exultons et mettons-y notre joie).

Arrivé au lieu du supplice, il vit Anne Lyne à terre, déjà exécutée et morte. Il s’inclina et baisa sa robe en disant : Ah, ma sœur, tu nous as précédés, mais nous allons te rejoindre aussi vite que possible ! Et à la foule, il déclara : Je suis venu ici pour mourir, comme Catholique, comme prêtre et comme religieux, car j’appartiens à l’Ordre bénédictin. C’est par un Bénédictin que l’Angleterre se convertit (allusion à saint Augustin de Canterbury, v. 26 mai).

Les restes du corps de Mark Barkworth furent brûlés.

Ce prêtre bénédictin fut béatifié en 1929.

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 00:00

Marie Deluil-Martiny

1841-1884

 

Marie Deluil-Martiny naquit à Marseille le 28 mai 1841, aînée des cinq enfants d’un avocat qui partageait avec son épouse une profonde foi chrétienne. 

Elle fut baptisée le jour même. 

Elle montrera un tempérament fier et impérieux. Pour sa première Communion, ses parents la mirent en pension à la Visitation de Marseille. Un jour, lors de la récréation, Marie interrompit tout d'un coup son jeu et, prenant à part une amie : Angélique, le Sang de Jésus coule en ce moment sur l'Autel pour le monde ! Elle resta quelques instants comme absorbée par cette pensée qui avait traversé son esprit comme un éclair. 

Elle reçut la première Communion en 1853, et la Confirmation en 1854 des mains de l’évêque de Marseille, le futur saint Eugène de Mazenod (v. 21 mai). 

Vers l'âge de 15 ans, encore au pensionnat, elle réunit un groupe d'élèves, appelées Oblates de Marie, qu'elle considérait comme un petit ordre religieux, avec règle, noviciat et profession. Découvert, le groupe fut immédiatement dissout par les Supérieures dont l’autorité ne souffrait pas de telles «fondations».

A la fin de ses études, Marie fit une retraite décisive pour sa vocation. Elle comprenait «Qui» l’appellait : Jésus-Christ est le seul aimable ; à la mort, je voudrais n'avoir aimé que Lui... Pour bien vivre dans le monde, je dois abhorrer le péché, fuir les occasions, haïr le monde et ce qui est du monde... Venez et suivez-moi, dit Jésus ; ô Dieu, que ce mot est beau !... Il est à moi si je le veux ! 

Elle rencontra à Ars saint Jean-Marie Vianney (v. 4 août), et lui parla de sa vocation. Décidée, elle refusa plusieurs propositions de mariage.

Marie connaîtra le doute et le scrupule : Vivre dans la pensée d'être mal avec Vous, ô Jésus, c'est mourir mille fois; c'est si dur, mon doux Maître, de ne jamais vous sentir pleinement et d'attendre le Ciel pour jouir de Vous ! Un bon prêtre la rassura en lui expliquant que l’agitation intérieure n’est pas un signe de l’Esprit. Elle se pacifia.

En 1859, mourut sa plus jeune sœur, après sa Première communion ; les deux autres et son frère mourront aussi peu après. La voilà bien seule avec ses parents dans la peine, malades et éprouvés par des problèmes économiques.

En 1864, elle fit la connaissance d'une nouvelle association, la Garde d'honneur du Sacré-Cœur de Jésus, dont le but est de glorifier, aimer et consoler le Sacré-Cœur en s'offrant avec Lui dans une vie de prière, de pénitence et de charité, pour réparer les péchés du monde. Marie reçut bientôt le titre de Première Zélatrice de l'œuvre qu'elle se consacra à propager auprès de nombreuses âmes à travers le monde, y compris des évêques, au moyen d'imprimés, d'images et de médailles.

En 1865, lors de la béatification de Marguerite-Marie Alacoque (v. 16 octobre), elle fit une retraite à Paray-le-Monial puis rencontra un prédicateur jésuite, Jean Calage, qui eut l’heureuse inspiration de l’encourager en ces termes : Vous êtes appelée, c'est certain ; mais le moment n'est pas venu encore ; votre entrée en religion actuellement renverserait les plans de Dieu. Il a des desseins particuliers sur votre âme... A vous de vous préparer par le détachement de vous-même. Marie s’offrit totalement au Christ, le premier vendredi de mai 1867.

Marie priait et cherchait à comprendre comment «réparer». Le premier samedi de septembre 1867, Jésus lui adressa la parole : Je ne suis pas connu, je ne suis pas aimé... Je veux me faire des âmes qui me comprennent... Je suis un torrent qui veut déborder et dont on ne peut plus retenir les eaux !... Je veux me faire des coupes pour les remplir des eaux de mon amour... J'ai soif de cœurs qui m'apprécient et qui me fassent remplir le but pour lequel je suis là ! Je suis outragé, je suis profané. Avant que les temps finissent, je veux être dédommagé de tous les outrages que j'ai reçus... Je veux répandre toutes les grâces qui ont été refusées...! 

Marie était profondément attristée par le refus que le monde opposait à Jésus. Le monde ne veut plus de Lui. Aujourd'hui, les uns rougissent de Lui, les autres Le haïssent et Le méprisent ; ils essayent de Le chasser des cœurs et de la société. A ces hontes, à ces haines, à ces mépris, à ces impiétés sataniques, répondons haut et ferme : Il faut qu'Il règne !

Le 8 décembre 1867, Marie prononça, avec la permission du Père Calage, le vœu de virginité.

En septembre 1868, devant la statue de la Vierge de la Salette, elle reçut cette inspiration: La Sainte Vierge veut des victimes qui s'interposent, en union avec son Cœur transpercé et avec Jésus immolé, entre les crimes des hommes et la Justice de Dieu...

Le mois suivant, elle fait cette belle prière : Ô Jésus, recevez-moi des mains de la Très Sainte Vierge et offrez-moi avec Vous, immolez-moi avec Vous... Je m'offre à cette immolation autant que votre bon plaisir le voudra et que ma faiblesse le permettra... Je regarderai toutes les croix, toutes les souffrances que votre Providence me destine et m'enverra comme autant de gages qui m'assureront que vous avez accepté mon humble offrande

Au début de l'année 1869, Marie mit par écrit un aperçu complet de l'œuvre future : 

Comme Marie sur le Calvaire, unie au Prêtre Éternel, a offert son divin Fils et a renouvelé cette offrande par les mains de saint Jean, les Filles du Cœur de Jésus, unies à tous les prêtres du monde, offriront Jésus-Hostie immolé d'autel en autel. Elles offriront spécialement le Sang et l'Eau sortis de la divine blessure du Sacré-Cœur. Elles seront les adoratrices de l'Eucharistie exposée solennellement dans les églises de leurs monastères et s'appliqueront à L'entourer des plus profonds témoignages de respect et d'amour; ce sera leur vie, leur raison d'être...

Des épreuves humiliantes survinrent en même temps qu'une abondance de grâces. Le Père Calage en profita pour enraciner Marie dans l'humilité.

Marie priait pour les prêtres, ceux qui doivent offrir la Victime, qui doivent célébrer avec dignité. Elle s’unissait aux prêtres, aux Sacrifices qu’ils offraient.

Les conditions politiques françaises ne permettaient pas à Marie de fonder quelque chose en France. C’est en Belgique qu’elle fonda la Société des Filles du Cœur de Jésus. Prenant le nom de Mère Marie de Jésus, elle reçut le voile et un habit blanc sur lequel étaient brodés deux cœurs rouges entourés d'épines.

Le nouvel Institut était destiné à faire réparation pour les péchés commis contre le Cœur de Jésus, Lui offrir une incessante action de grâces pour tous les bienfaits qu'Il ne cesse de répandre sur le monde, offrir à la Très Sainte Trinité le Sang précieux de Jésus-Christ pour obtenir l'avènement de Son règne dans le monde. Le moyen privilégié pour réaliser cet idéal sera une vie cloîtrée, centrée sur l'office divin et l'adoration du Très Saint Sacrement. Les Religieuses du nouvel institut réciteront chaque jour les sept dernières paroles de Jésus en Croix, paroles de Rédemption et source de sainteté pour les âmes. Afin de compenser le manque d'action de grâces envers les bienfaits divins, elle réciteront le Magnificat plusieurs fois par jour.

Mère Marie de Jésus insistait moins sur les pénitences corporelles que sur la mortification intérieure et sur le renoncement par l'obéissance. Sa préférence allait aux mortifications qui se présentent d'elles-mêmes ; ne rien dire, offrir en silence en acceptant intérieurement la mortification, est beaucoup plus méritoire.

Les constitutions furent approuvées en 1876 et, le 22 août 1878, la Fondatrice et les quatre premières Religieuses prononçaient leurs vœux perpétuels. 

En juin 1879, une fondation s'établit à La Servianne, propriété héritée de ses parents, près de Marseille. C’était la première en France. 

La vie de Mère Marie de Jésus se partagea désormais entre le gouvernement de ses monastères et une volumineuse correspondance. Sa sollicitude maternelle veillait à tous les détails de la vie de ses Filles. Si l'une d'elles tombait malade, elle passait à son chevet des nuits entières, la soignant de ses mains, lui suggérant de saintes pensées. 

Voici une sage comparaison qu’elle rédigea dans une lettre : Tenez, nous ressemblons à un homme qui, au milieu d'un grand incendie qui brûle sa maison, et qui va étouffer sa mère, son père, ses enfants, au lieu de se hâter d'aider à l'éteindre, gémirait en un coin d'avoir sali ses habits en portant des seaux d'eau, et s'occuperait à enlever, avec des lamentations, chaque grain de cendre égaré sur ses vêtements. Eh bien ! Voilà ce que nous faisons quand, au milieu de ce malheureux monde qui cherche à incendier l'Église et qui insulte Jésus-Christ Notre-Seigneur, nous passons notre temps à nous lamenter sur nos maux intérieurs, nos épreuves personnelles, etc. Nous nous rétrécissons sur nous-mêmes, quand nous pourrions nous élargir en embrassant Dieu, et devenir des saintes en servant sa cause par nos renoncements et nos sacrifices. Un bon coup d'aile, et, avec la grâce, élevons-nous, quittons la terre, quittons-nous nous-mêmes surtout, et ne voyons plus que Jésus seul !

En novembre 1883, Mère Marie de Jésus engagea un aide-jardinier, Louis Chave, vingt et un ans, pour le tirer de la misère. Mais bientôt, il se montra paresseux, impoli, exigeant, et de plus il nouait des relations avec les anarchistes. Le 27 février 1884, mercredi des Cendres, il se mit en embuscade dans le parc de La Servianne, là où allaient passer les Religieuses au cours de leur récréation. Il se montra et, tandis que la Supérieure lui adressait une parole aimable, il lui saisit la tête et tira deux fois à bout portant avec un revolver. Blessée à la carotide, Mère Marie de Jésus s'effondra en murmurant : Je lui pardonne... pour l'œuvre ! 

Elle mourut peu après, ce même 27 février.

Son corps fut retrouvé intact et souple en 1989.

La Congrégation des Filles du Cœur de Jésus compte aujourd'hui des monastères en France, en Belgique, en Suisse, en Autriche, en Italie, et une fondation en Croatie. 

Après la mort de la fondatrice, le rayonnement de sa communauté a conduit à l'établissement de l'Association des Âmes Victimes, qui a compté des milliers d'adhérents, dont les saints Pie X et Maksymilian Kolbe, les bienheureux Charles de Foucauld, Columba Marmion, Edward Poppe, et Joseph-Marie Cassant (Les saints Maksimilian Kolbe et Pie X sont fêtés les 14 et 20 août ; les bienheureux Columba Marmion, Edward Poppe, Joseph-Marie Cassant et Charles de Foucault, sont commémorés respectivement les 30 janvier, 10 juin, 17 juin et 1er décembre.) 

Marie Deluil-Martiny a été béatifiée en 1989.

 

 

Il faut qu'Il règne !... Car, à Lui appartient l'empire dans les siècles des siècles; et toutes les nations Lui ont été données en héritage. Il faut qu'Il règne !... notre Jésus, notre Frère, notre Sauveur, notre Ami, notre Époux ! Il faut qu'Il règne en nous-mêmes pleinement, sans ombre de réserve ou de partage ; il faut qu'Il règne sur le monde et sur les cœurs; et pour l'obtenir, nous prierons, nous offrirons, nous nous sacrifierons, nous mourrons tous les jours !...

 

 

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 00:00

Maria Teresa Pisani

1806-1855

 

Maria Teresa naquit le 29 décembre 1806 à Naples, du baron Benedetto Pisani Mompalao Cuzkeri et de Vicenza Carrano.

Ce mariage était mal engagé : le père était alcoolique et les parents se séparèrent. La petite Maria Teresa grandit chez sa grand-mère à Pizzofalcone (Naples). Elle se montra portée vers la piété et la prière ; elle ne sortait de chez elle que pour aller à la messe.

Durant son séjour chez la grand-mère, elle fut un jour frappée violemment à l’épaule par une domestique, ce qui lui laissa pour toute la vie une malformation. Une autre fois, elle se blessa à un doigt, et supporta la douleur pendant trois mois sans chercher à se soigner. Elle souffrit toute sa vie d’hydropisie.

A la mort de sa grand-mère, elle va au collège, où elle reçoit la Première Communion et la Confirmation.

En 1820-1821 Le père de Maria-Teresa est impliqué dans des émeutes ; arrêté et condamné à mort, il voit sa peine commuée en exil et il déménage à Malte ; peu après, son épouse et sa fille viennent s’installer à Rabat (toujours en l’île de Malte) en 1825. 

Maria Teresa passe deux années dans le recueillement et la discrétion.

A vingt-deux ans, malgré l’opposition de sa mère, elle entre au monastère des Bénédictines de Saint-Pierre à Mdina (Malte). Elle est déjà si «mûre», que la maîtresse des novices lui demande de la seconder dans l’instruction spirituelle des jeunes filles.

Elle fait la profession religieuse en 1830, avec le nom de Maria Adeodata. 

Elle eut trois mandats de sacristine et d’infirmière, qu’elle affectionnait particulièrement, celui de sacristine pour être plus près du Seigneur, celui d’infirmière pour mieux servir les Consœurs. Portière, elle obtint la permission de recevoir les pauvres et de les catéchiser.

Elue maîtresse des novices en 1847, puis abbesse en 1851.

Victime d’une maladie cardiaque, l’abbesse s’éteint à cette vie le 25 février 1855. Elle n’avait pas cinquante ans. Le matin du 25 à cinq heures, elle voulut descendre à la chapelle, disant à la Sœur infirmière : Je vais descendre, parce que c’est ma dernière communion, et aujourd’hui même je mourrai. Elle mourait à huit heures.

Mère Maria Teresa Adeodata Pisani a été béatifiée en 2001. 

 

 

Le miracle retenu pour la béatification fut la guérison soudaine, totale et durable d’une abbesse bénédictine de Subiaco, en 1897, malade d’une tumeur à l’estomac.

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 00:00

María Josefa Naval Girbés

1820-1893

 

María Josefa naquit le 11 décembre 1820 à Algemesí (Valencia, Espagne), aînée des six enfants de Francisco Naval et Josefa Mara Girbés ; deux moururent en bas âge (María Joaquina et la petite Josefa) et une autre à quatorze ans (Peregrina). Les enfants qui restent, sont une autre María Joaquina et le garçon, Vicente. 

Plus tard, Vicente, papa de trois enfants, perdit ces trois angelets et sa femme, et s’en vint vivre auprès de notre María Josefa.

Celle-ci, donc, reçut au baptême le nom de María Josefa, mais on l’appellera toujours Pepa.

Elle reçoit la confirmation à huit ans et la Première communion à neuf ans (alors que l’âge habituel était de onze). 

Durant sa scolarité, elle apprend la broderie (argentée et dorée).

En 1833, elle doit interrompre ses études, après le décès de sa mère. En prière chez les Dominicaines, elle sentit que la Vierge Marie ne l’abandonnerait pas. La famille s’établit chez la grand-mère, où María Josefa devient en quelque sorte la maîtresse de maison, tandis que se développe en elle une vie spirituelle intense : elle communie chaque jour ; à dix-huit ans, elle fait le vœu de chasteté.

On a décrit María Josefa comme une personne de taille moyenne, avec de larges yeux profonds ; très modeste, elle souriait souvent, mais on ne la vit jamais rire ; elle mettait des habits sombres, chaussait des souliers bas et un long voile.

En 1850, sur les conseils du curé de la paroisse, elle commence à réunir chez elle des jeunes filles : elle leur apprend la couture, la broderie, mais aussi cet atelier est l’occasion de toute une formation humaine et spirituelle au profit de jeunes filles, de jeunes femmes mariées ou célibataires. María Josefa prépare au mariage les jeunes filles, elle visite les malades, aide les pauvres, enseigne le catéchisme. En 1855, elle manifeste la charité de façon héroïque durant l’épidémie de choléra.

C’est une véritable religieuse laïque, une apôtre qui participe pleinement à la mission de l’Eglise.

Membre du Tiers-Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Sainte-Thérèse de Jésus, fondé à Algemesí en 1854, elle poursuit le Chemin de la perfection.

Sa vie quotidienne est alimentée par l’oraison le matin, après la communion, et le soir. Elle sait pratiquer la pénitence, la mortification. Dans la journée, elle prie souvent avec ses disciples l’Angelus et le chapelet. Elle vit les vœux de religion : pauvreté, chasteté, obéissance.

Les deux dernières années de sa vie, elle devient complètement grabataire, et s’éteint le 24 février 1893. On l’enterre avec l’habit du Tiers-Ordre du Carmel, comme elle l’avait demandé.

María Josefa Naval Girbés a été béatifiée en 1988.

Beaucoup de documents originaux sur María Josefa ont été perdus à cause de la Guerre civile d’Espagne, où les archives des monastères et des paroisses furent brûlées.

 

 

 

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 00:00

 Marco de Marconi

1480-1510

  

Le bienheureux Marco est un grand mystique dont Dieu récompensa la vie toute cachée par des signes merveilleux de sainteté.

 Marco fut tellement effacé qu’on ne connaît pratiquement rien de son enfance. Né en 1480, de parents pauvres, il s’habitua tôt à mener une vie solitaire et cachée en Dieu. L’école n’était pas obligatoire, et Marco fut très vite enrichi d’une docte ignorance.

Il n’avait pas quinze ans, qu’il fréquentait souvent deux ermites hiéronymites qui s’étaient retirés près de Mantoue, en un lieu appelé Milliarino. Ces religieux formaient une famille érémitique, née en Espagne à la fin du XIVe siècle, très semblable à la vie des Bénédictins. Impressionné par leurs exemples et leurs entretiens, il entra dans leur ordre au couvent de Saint-Matthieu : il n’avait que quinze ans.

Après son noviciat et sa profession, il remplit avec ardeur et courage toutes les obligations de la vie religieuse, soutenu qu’il était par la grâce divine. 

Dieu manifesta sa sainteté par des miracles, par le don de prophétie, par la communication de lumières surnaturelles. On avait pour lui une telle vénération que l’on s’estimait heureux quand on pouvait toucher la frange de son vêtement.

Marco mourut à l’âge de trente ans, le 24 février 1510, et c’est alors que sa sainteté le rendit très célèbre. Deux ans après sa sépulture, le corps fut trouvé sans corruption. 

Des artistes l’ont représenté avec l’auréole de sainteté à Mantoue, à Riva del Garda, à Venise, à Vérone, Ferrare, Rome, Naples : partout où le culte s’en répandait, les grâces pleuvaient en abondance.

Il y eut plusieurs autres translations dans la suite. Durant la guerre entre l’Autriche et Mantoue, Milliarino fut rasée ; les pauvres moines reconstruisirent un couvent dans Mantoue, où fut transportée la sainte dépouille du Bienheureux. Cent cinquante ans plus tard, la persécution napoléonienne supprima le couvent et détruisit l’église, de sorte que le corps du Bienheureux finit par être déposé dans la cathédrale de Mantoue. C’est ce qui explique que les évêques de Mantoue se soient employés à faire reconnaître le culte immémorial de Marco, et c’est justement un ancien évêque de Mantoue, Giuseppe Sarto, devenu le pape Pie X, qui confirma ce culte en 1906.

Le bienheureux Marco est nommé le 24 février au Martyrologe Romain.

 

 

 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 00:00

Mading Wu Xuesheng

1817-1862

 

Mading (Martinus) était né vers 1817 à Chuchangbo (Qingzhen, Guizhou, Chine).

Laïc, il était catéchiste.

 

Il fut martyrisé à Kaiyang (Guizhou) en même temps que Jean-Pierre Néel (voir la notice de ce dernier).


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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 00:00

Matthias Shobara Ichizaemon

1587-1624

 

Matthias était un laïc japonais né à Aki, vers 1587, âgé d’ “environ” trente-sept ans.

Il devint catéchiste, dans le diocèse de Funai.

Son martyre eut lieu à Hiroshima, le 17 février 1624.

 

Il a été béatifié parmi cent quatre-vingt-huit Martyrs japonais, en 2008.

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 00:00

Mariamna

1er siècle

 

Cette sainte femme est mentionnée dans les menées grecques comme une compagne d’apostolat des apôtres Philippe et Barthélemy.

Après l’Ascension du Seigneur, elle les aurait accompagnés à Hiérapolis, où Philippe fut martyrisé.

Libérée avec Barthélemy, tandis que celui-ci partait pour l’Inde, elle se retira en Lycaonie, où elle annonça l’Evangile, administra le baptême et mourut en paix.

 

Sainte Mariamna n’est pas mentionnée dans le Martyrologe romain. Les menées l’inscrivent au 17 février, sur la base d’indications provenant d’actes apocryphes et pouvant avoir un lien avec des faits historiques.


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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 00:00

Marutha

(fin IV.-début V.)

 

On ne connaît pas beaucoup de détails personnels sur ce grand évêque oriental, qui joua pourtant un grand rôle dans les rapports entre Constantinople et les Eglises perses. Quand l’on voit la difficile situation des chrétiens du Moyen-Orient, on prendra intérêt à ce saint évêque et à la situation florissante de ces chrétientés dans les premiers siècles.

Le nom de Marutha est araméen. L’orthographe du nom de cet évêque a pu différer : Maruta, Marutha, Maruthâ, Maroutha. Le Martyrologe Romain écrit Maruthas. 

Peut-être vit-il le jour dans une zone d’influence perse, donc à l’extrême orient de l’Empire romain. Il étudia la théologie et la médecine.

On le trouve au synode de Side (382-383), organisé par Flavien archevêque d’Antioche contre les messaliens ou euchites, des vagabonds qui priaient et ne travaillaient point. Marutha y porte le titre d’évêque de Sophene, région au sud-ouest de l’Arménie. Il est difficile de déterminer le nombre et les dates de ses missions en Perse.

Les empereurs romains, une fois chrétiens, avaient accoutumé d’orner d’un prélat leurs ambassades à la cour sassanide. On choisissait de préférence un évêque de Mésopotamie, bien au courant des affaires persanes à cause des relations fréquentes de voisinage. Il pouvait prendre langue avec ses coreligionnaires araméens vivant au-delà de la frontière ; il les sondait sur les menées et les projets du prince sassanide. 

C’est comme “évêque de Mésopotamie” qu’il vint au synode du Chêne, près de Chalcédoine (été 403). On ne sait au juste pourquoi il s’y prêta, en apparence, sinon de cœur, aux menées de Théophile d’Alexandrie et de saint Epiphane contre saint Jean Chrysostome. Il pensait sans doute, dans un premier temps, obtenir la protection des chrétiens dans cet immense empire sassanide, et dans un second temps faire rapidement cesser l’exil du Chrysostome. Cette attitude lui valut en tout cas les bonnes grâces du gouvernement et une mission en Perse. 

De son côté, saint Jean Chrysostome exilé écrivait à sa fidèle Olympias, vers la fin de 404 : N’abandonnez pas l’évêque Marutha, veillez sur lui autant que vous le pouvez pour le tirer de l’abîme. J’ai très grand besoin de lui dans les affaires de Perse. Tâchez d’apprendre de lui, si possible, ce qui s’est fait là-bas grâce à lui, pourquoi il est revenu et indiquez-nous si vous lui avez transmis les deux lettres que je lui ai envoyées… On voit ici avec quelle charité saint Jean Chrysostome considérait Marutha, le rejoignant en quelque sorte dans le souci commun du bien des fidèles.

Marutha sut se gagner l’estime du monarque perse : il l’aurait délivré de maux de tête opiniâtres, ou bien il aurait libéré son fils d’un démon. Ce qui est sûr, c’est qu’il inclina le sassanide, Iazdgerd, à une politique favorable aux chrétiens et put ainsi réorganiser l’Eglise de Perse au moyen du concile de Séleucie (410). Les mages, jaloux du crédit de Marutha, firent entendre une voix au moment où le roi venait adorer le feu, disant qu’il fallait chasser ce prince ami d’un pontife chrétien. Marutha conseilla au roi de faire creuser à l’endroit où la voix s’élevait. Le roi s’aperçut ainsi que ce n’était pas le feu qui parlait, mais un homme caché en un caveau. Il décima les mages et permit à Marutha de bâtir toutes les églises qu’il voudrait. 

Iazgerd était un politique avisé qui jugea prudent de se concilier les nombreux chrétiens qui habitaient son vaste royaume. Il concéda à Marutha une sorte de concordat. Malheureusement, à la fin de sa vie, il n’hésita point à persécuter ces chrétiens quand ils lui parurent gênants.

Au concile de Séleucie, Marutha se présenta nanti de trois lettres des “Pères occidentaux”. On adopta les canons de Nicée. Deux officiers du Roi des Rois demandèrent qu’Isaac fût primat et mirent le bras séculier au service d’Isaac et de Marutha pour faire respecter les décisions du concile. On se sépara en remerciant le Roi des Rois et en décrétant des prières publiques. 

Marutha pouvait être heureux du changement qu’il avait obtenu en si peu de temps. L’Eglise, hier persécutée et divisée, était maintenant protégée par la Porte Royale. Une hiérarchie organisée allait appliquer les règles canonisées dans le monde romain. La foi de Nicée unissait toutes les chrétientés syriennes. Plus de liturgies privées à domicile ; une église par paroisse, un évêque par diocèse (environ trente), un métropolitain par province (cinq), et un chef, le catholicos des villes royales, Séleucie-Ctésiphon.

Notre Evêque embellit sa ville épiscopale, Maïperqat, très probablement l’ancienne Tigranocerte, que l’on devait appeler Martyropolis à cause des nombreuses reliques de martyrs perses qu’il y apporta. Il la dota d’églises, l’entoura de murailles. La cité fut séparée du diocèse de Sophene.

Marutha fut donc un négociateur persuasif, éminent agent de liaison entre Constantinople et Séleucie. 

En Orient, on le fête le 16 ou 17 février ; en Occident, on l’avait commémoré curieusement le 4 décembre, mais les récents contacts entre les Eglises catholique et orthodoxe ont fait adopter une date unique, ce qui fait que Marutha est mentionné maintenant au 16 février.

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 00:00

 

Mariano Arciero

1707-1788

 

Mariano Arciero naquit à Contursi (Salerno, Italie S), des pieux parents Mattia et Autilia Marmora, de modestes cultivateurs.

Dès l’âge de huit ans, Mariano (qui portait bien son nom marial) se fit remarquer pour sa profonde dévotion envers la Mère de Dieu, qu’il appelait jolie Maman, ainsi que pour ses qualités intellectuelles vives et son tempérament docile.

Il dut bientôt laisser ses moutons et sa maison pour accompagner à Naples son précepteur, Emanuele Parisi, qui devint son guide pour ses études et sa formation, tant morale que spirituelle. L’influence fut tellement bonne qu’une fois prêtre, don Emanuele put conduire son élève au séminaire et au sacerdoce, que Mariano recevra en 1731.

Le clergé napolitain remarqua bien vite cette bibliothèque de Dieu, comme on appela Mariano, tant étaient grands non seulement son savoir théologique, sa connaissance des Ecritures, et ses connaissances dans les sciences humaines, mais aussi son zèle à répandre l’Evangile.

Don Mariano fut bientôt appelé en Calabre pour y prêcher. Il y restera vingt années comme missionnaire et pèlerin de l’Evangile, ramenant le clergé à la sainte discipline, faisant édifier des églises où il travaillait comme un ouvrier parmi les autres.

Le jeune prêtre passait jusqu’à six heures par jour à la catéchèse des petits et des adultes. Il écrivit pour eux un petit livre, qui sera édité cinq fois : «Pratique de la Doctrine chrétienne, en douze instructions et dialogues». On l’appela l’apôtre de la Calabre.

Revenu dans le diocèse de Naples, il fut chargé par l’archevêque de la prédication et de la catéchèse, en même temps que de la direction spirituelle du Séminaire et de la Congrégation de l’Assomption.

Là comme précédemment, don Mariano se montra fervent de l’Eucharistie et de la très sainte Vierge Marie.

Les souffrances ne l’épargnèrent pas et même, plutôt, l’accompagnèrent pendant plus de cinquante ans. Il vivait très pauvrement, s’habillait modestement, et donnait aux autres les aumônes qu’il recevait pour lui-même ; il mangeait peu, dormait peu.

Comme il l’avait annoncé plusieurs fois, il mourut à ce monde terrestre le 16 février 1788. A ce moment-là était présente une sainte religieuse, qui est maintenant sainte Maria Francesca des Cinq Plaies (v. 6 octobre) ; celle-ci témoigna : «J’ai vu l’âme de don Mariano transportée aux cieux. Elle était entourée de deux anges, qui portaient deux couronnes : Jésus et la très Sainte Marie, qui le bénirent».

Les prodiges qui s’étaient déjà manifestés durant la vie sur terre de don Mariano, continuèrent après la mort. L’examen de sa cause s’ouvrit au siècle suivant. Pie IX en disait qu’il était un très fidèle outil de Dieu pour le bien de l’Eglise.

 

Un nouveau miracle survenu en 1954 aboutit à la béatification de don Mariano, qui eut lieu en 2012.

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