Tommaso Reggio
1818-1901
Né le 9 janvier 1818 à Gênes (Italie) dans une famille noble, Tommaso eut d’abord un précepteur à domicile, puis fréquenta le Collège Royal, géré par les Pères de Somasque.
En 1838, il fut reçu bachelier en Droit.
En 1839, à vingt-et-un ans, il entra au séminaire de Gênes, d’abord comme externe, où il étudia la philosophie et la théologie. Il s’inscrivit alors dans la congrégation de l’Archange Saint Raphael, une association née en 1835 au sein du séminaire pour encourager les jeunes clercs à une vie encore plus intérieure et sanctifiée ; à tour de rôle, les membres étaient chargés d’être les «correcteurs» des autres, à la condition expresse de corriger d’abord pour eux-mêmes ce qu’ils auraient à reprendre chez leurs confrères.
Ordonné prêtre en 1841, à vingt-trois ans, Tommaso fut nommé vice-recteur du séminaire de Gênes, puis recteur de celui de Chiavari.
En 1851, il fut nommé abbé et curé de la collégiale de Sainte Marie de l’Assomption à Carignagno (Gênes), en même temps que professeur de morale au séminaire, où il organisa une vie de prière intense dans les premières heures de la matinée. Il est connu en effet que, facilement, les esprits des séminaristes (ou même des moines) peuvent céder à l’habitude, aux occupations diverses quotidiennes, donnant moins d’importance à la vie intérieure.
L’abbé Tommaso coopéra à la rédaction d’un quotidien, Stendardo Cattolico (L’étendard catholique), dont il fut même directeur en 1861. Sur la demande de Pie IX, il ferma cette édition, un peu à contre-cœur, en signe de protestation contre les dispositions anticléricales des autorités italiennes.
En 1877, il fut nommé évêque coadjuteur, puis évêque titulaire de Ventimille.
En 1878, il fonda les Sœurs de Sainte Marthe, qui se signalèrent tellement durant l’épidémie de choléra de 1884 à Piani di Latte (Imola), qu’elles reçurent la médaille de bronze du gouvernement ; en 1887, elles fondèrent un orphelinat à Ventimille ainsi que la Maison de la Miséricorde à San Remo. Aujourd’hui elles sourient encore en Argentine, au Brésil et au Chili, au Liban, en Inde.
Le profond désir de l’évêque était d’associer les laïcs à la vie de l’Eglise, au lieu de les abandonner au simple rôle de spectateurs, devant l’activité du clergé.
Il proposa bientôt sa démission, craignant d’être trop âgé pour bien gérer la vie d’un diocèse. Au contraire, en 1892, il fut nommé archevêque de Gênes. Il fallut obéir.
Comme tel il s’employa à adoucir les relations entre Eglise et Etat : c’est lui qui obtint du Vatican l’autorisation de célébrer à Rome les obsèques religieuses du roi Umberto I, assassiné à Monza. Il obtint aussi des autorités laïques l’autorisation pour la procession de la Fête-Dieu, pour la création de paroisses, pour la restauration de la cathédrale de Gênes. Il fonda aussi une Faculté Pontificale de Droit ainsi qu’une Ecole supérieure de Religion.
Attentif aux besoins réels de la population, il fut aux côtés des ouvriers pour leur obtenir le repos dominical et des heures de travail «humaines». Il développa les œuvres sociales catholiques. Devant le nombre élevé (déjà à cette époque) d’immigrés, il chercha à les faire sortir de la clandestinité par un système d’assistance efficace.
En septembre 1901, il se rendit (dans un wagon de troisième classe) en pèlerinage à Triora pour l’érection de la statue du Christ Rédempteur sur le Saccarello. Brusquement une forte douleur au genou le cloua au lit : une grave infection, incurable, le porta à la mort, le 22 novembre 1901. Il avait quatre-vingt trois ans.
Il mourut en disant : Dieu, Dieu, Dieu seul me suffit.
Il avait demandé à être enterré simplement, sur place, à Triora, mais le clergé lui-même jugea opportun d’inhumer le Pasteur au milieu de son troupeau, et l’archevêque fut inhumé aux côtés de ses prédécesseurs, dans la chapelle du Petit séminaire de Chiappeto.
A leur tour, les Sœurs de Sainte-Marthe voulurent plus tard l’avoir auprès d’elles, et les restes du Fondateur arrivèrent en 1951 dans leur chapelle de Gênes, pour le cinquantenaire de sa mort.
Mgr Tommaso Reggio fut béatifié en 2000.
Tommaso Reggio
1818-1901
Né le 9 janvier 1818 à Gênes (Italie) dans une famille noble, Tommaso eut d’abord un précepteur à domicile, puis fréquenta le Collège Royal, géré par les Pères de Somasque.
En 1838, il fut reçu bachelier en Droit.
En 1839, à vingt-et-un ans, il entra au séminaire de Gênes, d’abord comme externe, où il étudia la philosophie et la théologie. Il s’inscrivit alors dans la congrégation de l’Archange Saint Raphael, une association née en 1835 au sein du séminaire pour encourager les jeunes clercs à une vie encore plus intérieure et sanctifiée ; à tour de rôle, les membres étaient chargés d’être les «correcteurs» des autres, à la condition expresse de corriger d’abord pour eux-mêmes ce qu’ils auraient à reprendre chez leurs confrères.
Ordonné prêtre en 1841, à vingt-trois ans, Tommaso fut nommé vice-recteur du séminaire de Gênes, puis recteur de celui de Chiavari.
En 1851, il fut nommé abbé et curé de la collégiale de Sainte Marie de l’Assomption à Carignagno (Gênes), en même temps que professeur de morale au séminaire, où il organisa une vie de prière intense dans les premières heures de la matinée. Il est connu en effet que, facilement, les esprits des séminaristes (ou même des moines) peuvent céder à l’habitude, aux occupations diverses quotidiennes, donnant moins d’importance à la vie intérieure.
L’abbé Tommaso coopéra à la rédaction d’un quotidien, Stendardo Cattolico (L’étendard catholique), dont il fut même directeur en 1861. Sur la demande de Pie IX, il ferma cette édition, un peu à contre-cœur, en signe de protestation contre les dispositions anticléricales des autorités italiennes.
En 1877, il fut nommé évêque coadjuteur, puis évêque titulaire de Ventimille.
En 1878, il fonda les Sœurs de Sainte Marthe, qui se signalèrent tellement durant l’épidémie de choléra de 1884 à Piani di Latte (Imola), qu’elles reçurent la médaille de bronze du gouvernement ; en 1887, elles fondèrent un orphelinat à Ventimille ainsi que la Maison de la Miséricorde à San Remo. Aujourd’hui elles sourient encore en Argentine, au Brésil et au Chili, au Liban, en Inde.
Le profond désir de l’évêque était d’associer les laïcs à la vie de l’Eglise, au lieu de les abandonner au simple rôle de spectateurs, devant l’activité du clergé.
Il proposa bientôt sa démission, craignant d’être trop âgé pour bien gérer la vie d’un diocèse. Au contraire, en 1892, il fut nommé archevêque de Gênes. Il fallut obéir.
Comme tel il s’employa à adoucir les relations entre Eglise et Etat : c’est lui qui obtint du Vatican l’autorisation de célébrer à Rome les obsèques religieuses du roi Umberto I, assassiné à Monza. Il obtint aussi des autorités laïques l’autorisation pour la procession de la Fête-Dieu, pour la création de paroisses, pour la restauration de la cathédrale de Gênes. Il fonda aussi une Faculté Pontificale de Droit ainsi qu’une Ecole supérieure de Religion.
Attentif aux besoins réels de la population, il fut aux côtés des ouvriers pour leur obtenir le repos dominical et des heures de travail «humaines». Il développa les œuvres sociales catholiques. Devant le nombre élevé (déjà à cette époque) d’immigrés, il chercha à les faire sortir de la clandestinité par un système d’assistance efficace.
En septembre 1901, il se rendit (dans un wagon de troisième classe) en pèlerinage à Triora pour l’érection de la statue du Christ Rédempteur sur le Saccarello. Brusquement une forte douleur au genou le cloua au lit : une grave infection, incurable, le porta à la mort, le 22 novembre 1901. Il avait quatre-vingt trois ans.
Il mourut en disant : Dieu, Dieu, Dieu seul me suffit.
Il avait demandé à être enterré simplement, sur place, à Triora, mais le clergé lui-même jugea opportun d’inhumer le Pasteur au milieu de son troupeau, et l’archevêque fut inhumé aux côtés de ses prédécesseurs, dans la chapelle du Petit séminaire de Chiappeto.
A leur tour, les Sœurs de Sainte-Marthe voulurent plus tard l’avoir auprès d’elles, et les restes du Fondateur arrivèrent en 1951 dans leur chapelle de Gênes, pour le cinquantenaire de sa mort.
Mgr Tommaso Reggio fut béatifié en 2000.