Marianna Fontanella
1661-1717
Marianna vit le jour le 7 janvier 1661 à Turin (Italie), neuvième des onze enfants de Giovanni Fontanella di Baldissero et de Maria Tana di Santena, une parente de la mère de saint Luigi Gonzaga (v. 21 juin).
Elle s’éprit littéralement de la sainteté de ce lointain parent et chercha bien vite à l’imiter. Elle lutta victorieusement contre l’esprit mondain de la famille et choisit son unique Epoux, le Crucifié.
Elle fut quelque temps éducatrice parmi les Moniales cisterciennes de Saluzzo.
Elle souffrit beaucoup de l’état de l’Europe, des conflits permanents…
En 1675, mourut son père. Après avoir assisté à l’ostension du Saint-Suaire de Turin, elle désira ardemment entrer dans le couvent des Carmélites, récemment fondé à Turin. Malgré l’aversion de la famille, elle y entra en novembre 1676, et y prit le nom de Maria des Anges.
A Noël 1676, elle fit la profession. Elle se mit sans hésitation sur la route de la sainteté, de la ressemblance avec le Christ. Les Consœurs, puis la population de Turin recherchèrent sa prière, ses conseils. Son ascension spirituelle ne fut pas sans épreuves intérieures : ce fut plutôt une longue lutte contre l’esprit malin.
En 1694, elle fut élue prieure, à trente-trois ans, sur dispense romaine, et fut ensuite réélue trois fois. Elle sera ensuite maîtresse des novices, véritable mère pour les jeunes novices.
A ses prières, Dieu accorda la fin de la guerre entre Piémont et France ; Maria l’avait obtenue en priant saint Joseph. Elle obtint du roi la proclamation de Notre-Dame comme patronne de Turin.
En 1702, elle ouvrit à Moncalieri un nouveau Carmel, dédié à saint Joseph, car celui de Turin était plein. Mais elle ne put s’y transférer, sur l’intervention du roi auprès des Supérieurs carmélites, qui ne voulait pas la voir s’éloigner de Turin.
Quand Turin fut à nouveau assiégée par les Français, en 1706, elle supplia la Sainte Vierge de protéger la ville et, le 7 septembre, veille de la fête de la Nativité de Marie, les troupes françaises furent mises en fuite, comme la Religieuse l’avait annoncé. C’est à la suite de cette grâce que fut érigé le sanctuaire marial de Suberga.
Maria des Anges fut favorisée de dons extraordinaires mystiques, de grâces célestes, de faveurs spéciales de sainte Teresa d’Ávila.
Beaucoup, et jusqu’à la famille royale, vinrent la consulter et lui demander ses lumières, qu’elle recevait d’En-haut.
Elle s’éteignit à Turin le 16 décembre 1717.
Maria des Anges fut béatifiée en 1865.