Maddalena Panattieri
1443-1503
Maddalena naquit en 1443 à Trino (Piémont, Italie NO).
De toute sa jeunesse, on dit seulement qu’elle se consacra à Dieu très jeune et qu’elle reçut l’habit du Tiers-Ordre dominicain, car il y avait un couvent à Trino, dont dépendaient un certain nombre de jeunes filles vierges ou de veuves.
Maddalena faisait chaque jour une ronde dans la ville, aidant par ici, consolant par là, soignant un malade, aidant une maman ; elle tâchait d’intervenir contre les mauvaises habitudes, en particulier contre l’usure. Elle se mit à catéchiser dans une petite chapelle ; d’abord à quelques femmes, puis à d’autres plus nombreuses, puis à des hommes ; il y eut jusqu’à des Religieux et même des prêtres ! Un maître des novices y amena ses élèves.
C’est ainsi qu’elle eut l’occasion de convaincre les Dominicains de Trino d’adopter la réforme préconisée par le bienheureux Raimondo de Capoue (v. 5 octobre).
Il n’y avait pas que ceux-là. Un jour, elle reprocha à un habitant d’avoir lacéré une bulle (décret) affiché à l’église ; l’autre la gifla très fortement : elle «implora» le forcené de la frapper sur l’autre joue ; l’histoire raconte que le malheureux, qui s’appelait Perduto (c’est-à-dire perdu, condamné), mourut dans l’année.
Maddalena s’imposait une rigoureuse abstinence et de longs jeûnes, méditant longuement sur la passion du Sauveur.
Elle eut des visions sur l’avenir et prévoyait les malheurs qui allaient s’abattre sur l’Italie au 16e siècle : elle serait foulée par l’étranger, Rome serait saccagée (en 1527). Elle intercéda pour Trino ; juste avant sa mort, elle priait encore pour sa ville, qui d’ailleurs fut épargnée.
Elle mourut le 13 octobre 1503 et fut ensevelie dans l’église du couvent ; elle fut béatifiée en 1827.
Au 17e siècle, son corps fut déplacé et caché dans un oratoire proche. Ce n’est qu’en 1964 qu’on le retrouva et qu’on le reporta dans l’église.