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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 00:00

Meinrad d’Einsiedeln

797-861

 

Meinrad (en latin Meinhardus ou Meginardus), vint au monde vers 797, à la suite des instantes prières de ses pieux parents ; Berthold, son père, était un parent des Hohenzollern ; la famille habitait Rottenburg (Württemberg, Allemagne SO).

L’enfant fut, à dix ans, confié à la sage protection de deux moines parents, bénédictins à Reichenau, Haito et Erlebald.

Il devint prêtre en 821, puis voulut embrasser la vie monastique et fit la profession en 822.

Son plus haut centre d’intérêt était la lecture et l’étude de la Sainte Ecriture ainsi que des grands maîtres spirituels, comme Ioannes Cassianus (Cassien). 

Excellent professeur d’Ecriture Sainte, il fut appelé à enseigner à l’abbaye de Bollengen, où sa réputation grandit encore, mais Meinrad préférait toujours plus l’isolement et le silence. 

Il obtint la permission de se retirer au village d’Altendorf, où il resta pendant sept ans, assisté par une brave femme du pays, et s’adonnant à la vie érémitique. Puis en 835, il se retira plus loin encore, derrière le mont Etzel, pensant y rester vraiment seul. C’est le Démon qui le retrouva et le dérangea : Meinrad obtint de Dieu la grâce de l’éloigner.

L’abbesse Hildegarde de Zürich entendit parler de lui et lui fit bâtir une chapelle ; elle lui envoya en outre une statue de Marie Mère de Dieu : placée dans la chapelle, elle y fit beaucoup de miracles (sur la prière de Meinrad). Là est l’origine du pèlerinage de Notre-Dame-des-Ermites ou d’Einsiedeln.

Meinrad eut la faveur céleste de la visite d’un Ange, qui priait avec lui.

Les pèlerins se multiplièrent, les dons aussi, que Meinrad distribuait aux pauvres ou utilisait pour orner la chapelle. C’est ainsi que des brigands furent attirés par la convoitise, espérant ravir les dons déposés par les pèlerins. S’étant approchés, ils furent reçus fraternellement par Meinrad, selon l’aimable coutume bénédictine ; il leur révéla avoir été prévenu de leur dessein, mais les brigands persévérèrent dans leur intention et assassinèrent l’Homme de Dieu, qui venait de célébrer la Messe ce matin-là, 21 janvier 861.

La tradition affirme que, dans leur fuite, les deux brigands furent poursuivis par deux corbeaux, dressés par Meinrad, qui les suivirent jusqu’à Zürich, où ils furent arrêtés, et condamnés à mourir sur le bûcher. C’est là l’origine des deux corbeaux de l’actuel blason d’Einsiedeln.

Très vite, Meinrad fut vénéré comme martyr, mais on ne peut pas dire qu’il ait été «témoin de la foi» au sens propre traditionnel. Il fut certainement victime de sa bonté.

Depuis 934, un monastère a été construit à Einsiedeln, qui devint un centre très important de la vie bénédictine, et en particulier de notation des mélodies grégoriennes authentiques.

Saint Meinrad est mentionné au Martyrologe le 21 janvier.

 

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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 00:00

Marcel de Die

430-510

 

Marcellus naquit vers 430 en Avignon ; il avait un frère aîné, Petronius.

Le fait qu’il ait reçu son éducation principalement de son frère, laisse entendre qu’il fut orphelin assez tôt. Petronius, qui était évêque de Die (Drôme), jugea son jeune frère digne de lui succéder, ce qui arriva en 463 : Marcel fut élu onzième évêque de ce siège. 

Marcel, qui n’était que diacre à ce moment-là et se sentait indigne d’un tel fardeau, alla se cacher dans la forêt d’une montagne. On le chercha pendant douze jours et on le ramena à la cathédrale pour le sacrer évêque ; au moment où on allait l’introniser sur son siège, une colombe se mit à voltiger autour de sa tête, jusqu’au trône ; on y vit un signe divin.

La circonstance voulut que l’évêque consacrateur ne fut pas l’archevêque d’Arles, mais l’évêque de Vienne ; irrité, le roi arien Gondioc fit arrêter, puis envoyer en exil le nouvel évêque. Marcel se «vengea» à sa façon, rendant le bien pour le mal : il guérit le fils de Gondioc, qui reconduisit alors Marcel à son siège.

Gondioc était roi des Burgondes ; le roi wisigoth, Euric, de son côté, persécuta l’Eglise. Marcel fut mis en résidence surveillée en Arles, puis exilé au pays de Couserans (act. Ariège). Marcel continua ses prodiges ; il guérit le fils d'Euric, ce qui lui valut le retour d’exil. 

On notera cet autre miracle : par sa prière, Marcel arrêta la chute d’une colonne de pierre qui devait servir à la construction d’un baptistère.

Marcel eut le temps d’aller trouver le pape Symmaque à Rome et, au retour, il mourut à Montmeyan dans le monastère de La Roquette, le 17 janvier 510, âgé de quatre-vingts ans.

Des précieuses reliques de saint Marcel, longtemps vénérées à Barjols, il ne resta plus, après les profanations révolutionnaires, qu’une phalange.

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 00:00

Malardus de Chartres

† 655

 

Voici les nombreuses informations qu’on trouve sur saint Malard :

Il est le vingt-cinquième ou vingt-sixième évêque de Chartres, après Bertegisilus et avant Gaubertus.

Son nom introduit le privilège de Rebais (638), un document qui accordait l’exemption de cette abbaye.

Le concile de Chalon-sur-Saône (vers 650) porte sa signature.

Il serait question de l’évêque Malard, dans une chronique concernant saint Laumer (v. 19 janvier).

Saint Malard est donc mort après 650, mais avant 658, où apparaît le nom de son successeur (Gaubertus).

Au 15 janvier, le Martyrologe précise, s’il était nécessaire, que saint Malard était évêque.

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 00:00

Maurus du Mont-Cassin

512-584

 

Maurus était né vers 512, d’Æquitius et Iulia, romains de famille patricienne.

A douze ans, il fut confié à Benoît de Nursie (v. 21 mars), auquel il se soumit avec une parfaite obéissance, d’abord à Subiaco, puis au Mont-Cassin.

Un exemple illustre de cette obéissance advint un jour qu’un autre jeune garçon, Placidius, était en train de se noyer. Informé divinement, Benoît enjoignit à Maurus de courir pour aider ce jeune. Dans sa hâte, Maurus ne se rendit pas même compte que, pour rejoindre Placidius, il marchait sur l’eau. Ayant ramené la victime sur le rivage, il s’aperçut alors du prodige, vint humblement en remercier Benoît qui, lui, attribua le miracle à la prompte obéissance de son disciple.

Maurus en reçut davantage encore de respect de la part des autres moines. Mais loin de se vanter, il continuait de pratiquer les mortifications, les jeûnes avec encore plus de rigueur.

Benoît l’établit prieur au Mont-Cassin.

C’est là que Maurus accomplit un autre prodige, celui de guérir instantanément un enfant muet et boîteux, au nom de la très sainte et indivisible Trinité et par les mérites de (son) maître Benoît.

Par la suite, apprend-on par une source qui, depuis, a été beaucoup combattue, Maurus serait venu en Gaule pour y fonder une abbaye à Glanfeuil (552). Maurus y aurait été abbé pendant plus de trente ans, accomplissant beaucoup de miracles. De là la grande diffusion du culte de saint Maur et les divers noms de communes bien connus ; mais il s’agirait en fait d’un autre Maurus.

Si l’on représente souvent Maurus avec une pelle, c’est par allusion à la ville de Saint-Maur-des-Fossés, d’où aussi le patronage qu’on attribue au Saint pour les charbonniers et les fossoyeurs ; en raison du miracle du jeune estropié guéri, Maurus a été invoqué pour les malades de rhumatisme, d’épilepsie, de goutte.

Nous ne voulons pas entrer ici dans quelque polémique. Une seule question se poserait ici : si Maurus n’est pas allé en Gaule, que fit-il donc pendant ces trente années au Mont-Cassin ? Bien sûr, prière et travail, selon la devise bénédictine : Ora et labora. Etonnante, cette absence totale de témoignages ultérieurs pour une si longue période.

S’il faut opter pour la thèse précédente, c’est pour respecter la vérité ; s’il faut réunir les deux traditions sur un même personnage, ce sera pour notre joie.

Saint Maur est mentionné par le Martyrologe Romain au 15 janvier.

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 00:00

Marcellinus d’Ancône

† 568

 

Marcellinus était de la noble famille des Boccamajore.

Il fut élu évêque d’Ancône à la mort de Trasone en 550 et fut donc le sixième évêque de ce siège.

L’hagiographie le présente unanimement comme un homme rempli de zèle pour la sanctification de ses diocésains.

Saint Grégoire le Grand (v. 12 mars) en écrit ceci : 

Marcellinus atteint de la goutte, était obligé de se faire porter d’un endroit à l’autre par ses domestiques. Un jour, le feu prit à la ville d’Ancône, l’incendie se développa rapidement ; les habitants ne réussissaient pas à l’éteindre et la ville était menacée d’une ruine complète. Marcellinus se fit transporter sur le théâtre du sinistre et placer bien en face de l’incendie. Aussitôt, les flammes se replièrent sur elles-mêmes, impuissantes à dépasser le terrain occupé par l’évêque.

En cette occasion, il est précisé que l’évêque portait en ses mains le saint Evangile (ou quelque autre livre de prières) et qu’il fut légèrement endommagé. On le conserva longtemps après, comme preuve de l’événement et comme gage de la protection de Dieu. On s’en servait pour éteindre les incendies et pour guérir les malades.

Saint Marcellinus est commémoré le 9 janvier au Martyrologe Romain.

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8 janvier 2016 5 08 /01 /janvier /2016 00:00

Massimo de Pavie

† 514

 

Saint Massimo (Maximus) est historiquement attesté comme évêque de Pavie, à cheval sur les 5e et 6e siècles, entre les deux autres saints évêques, Epifanio et Ennodio (v. 21 janvier et 17 juillet).

Epifanio mourut en 496, date à laquelle Massimo fut vraisemblablement consacré évêque. Il pouvait donc être né au plus tard vers 466.

Massimo participa à deux conciles romains convoqués par le pape Symmaque (v. 19 juillet) en 499 et 503.

Ennodio, qui rédigea une Vita de saint Epifanio, dit que son successeur, Massimo, «imita les vertus de son prédécesseur».

On croyait qu’un autre saint Massimo avait été évêque de Pavie, au 3e siècle, mais il semblerait que ce serait le même personnage que celui d’aujourd’hui ; d’ailleurs le Martyrologe n’en parle pas.

Saint Massimo de Pavie est mentionné le 8 janvier au Martyrologe Romain.

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 00:00

Macaire l’Ecossais

† 1153

 

Macaire était «Scot» d’origine, écossais ou irlandais (les documents d’époque ne font pas la distinction).

Il se trouvait au monastère bénédictin «écossais» Saint-Jacques de Ratisbonne (Bavière) lorsque l’évêque de Würzburg demanda à cette abbaye d’envoyer à Würzburg une partie de ses moines pour fonder une nouvelle abbaye, également dédiée à saint Jacques.

C’est ainsi que Macaire devint abbé à Würzburg, de 1134 à 1153.

On sait qu’il fit le voyage de Rome en 1146, d’où il rapporta des reliques et des indulgences.

Le bienheureux Macaire est mentionné le 6 janvier au Martyrologe.

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2 janvier 2016 6 02 /01 /janvier /2016 00:00

Munchin de Limerick

† 7e siècle

 

Munchin (en irlandais : Mainchín mac Setnai) naquit en Irlande, fils de Setna, de la famille des Dál gCais, ancêtres des rois de Munster.

Après avoir servi dans l’armée, il devint moine et fonda l’Eglise de Luimneach (act. Limerick), dont il aurait été nommé évêque.

Il serait mort un 29 décembre, jour où on l’honore à Limerick et Bruree, mais le Martyrologe Romain le commémore le 2 janvier, peut-être par confusion avec un autre saint, Manchán de Min Droichit, qui pourrait être mentionné à ce jour, mais n’est pas retenu dans le Martyrologe.

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28 décembre 2015 1 28 /12 /décembre /2015 00:00

Mattia Nazzarei

1253-1320

 

Mattia serait née vers 1253 à Matelica (Marches, Italie CE), fille unique du comte Gualtiero et de Sibilia Nazzarei (ou Nazzareni).

A dix-huit ans, renonçant à toutes les propositions d’héritage et de mariage, elle alla se présenter à l’abbesse des Clarisses, qui lui suggéra d’attendre un peu, que son père acceptât ce changement d’orientation.

Mattia pénétra dans l’église des Clarisses, se tailla les cheveux et s’enfila une vieille bure pour se consacrer totalement à Dieu. Son père, qui venait la chercher et la vit dans cet état, n’osa plus la contrarier. Difficile, devant une telle résolution, de refuser à la jeune fille d’entrer dans le monastère.

En 1271, par-devant notaire, elle renonça à tout son héritage familial, le partageant entre le monastère et les pauvres.

En 1279, elle y fut élue abbesse, et le resta quarante ans.

Elle était si sensible aux événements douloureux des autres, qu’on l’appela mère de la charité.

Mattia mourut en 1320, le 28 décembre, comme elle l’avait anoncé,. A sa mort, tout le couvent fut envahi d’un céleste parfum et enveloppé d’une grande lumière. Tous les habitants de l’endroit purent le constater.

Depuis 1758, un liquide mystérieux et parfumé s’est dégagé de son corps à chaque fois qu’on procéda à une reconnaissance de ses reliques.

On aurait rouvert le procès de canonisation en 1893.

Le Martyrologe la mentionne au 28 décembre.

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25 décembre 2015 5 25 /12 /décembre /2015 00:02

 

Michaël Nakashima Saburōemon

1583-1628

 

Michaël Nakashima Saburōemon était né vers 1583 à Machiai (Kumamoto, Japon), de parents non chrétiens.

Il fut baptisé à onze ans et, encore adolescent, fit le vœu de chasteté.

Quand le Christianisme fut déclaré hors la loi, Michaël invita celui qui l’avait baptisé, le père Baeza, à venir habiter chez lui ; il y resta jusqu’à son arrestation et sa mort en 1626. Michaël hébergea alors un autre prêtre chez lui, sachant bien quels risques il prenait, mais il était trop heureux d’assister à la Messe chaque jour.

C’est en considération de ce courage fidèle qu’il fut admis dans la Société de Jésus, comme Frère, en 1627.

Il fut arrêté en août de cette même année et resta en prison pendant toute une année.

En septembre 1628, les autorités demandèrent à la population de pourvoir au bois qui aurait servi au martyre des missionnaires. Le Frère Michaël refusa.

Il fut immédiatement dénoncé et arrêté ; sa maison fut confisquée ; il fut durement battu et jeté en prison. Les jours suivants, on le battit plusieurs fois encore, pour le faire apostasier ; il déclara aux bourreaux : Vous pouvez me mettre en morceaux, faire sortir mon âme de mon corps, mais nous n’arriverez pas à faire sortir de ma bouche le moindre mot contre ma foi.

Les bourreaux lui infligèrent la torture de l’eau, en le forçant à ingurgiter d’énormes quantités d’eau au moyen d’entonnoirs enfilés dans les narines. Puis ils sautaient sur son ventre, pour faire ressortir l’eau absorbée. Il résista à l’apostasie ; à un ami qui vint le voir, il dit que, si la douleur devenait insupportable, il invoquait la Sainte Vierge, et la douleur cessait immédiatement.

Le 24 décembre, on procéda à une nouvelle torture de l’eau. Puis on l’emmena à Shimabara, au Mont Unzen, là où jaillissent des eaux sulfureuses ; ces eaux ont la propriété de détruire les chairs en un instant ; les bourreaux le firent d’abord entrer dans une poche d’eau peu profonde, pendant quelques instants, puis dans une poche plus profonde, où les chairs se détachèrent des pieds. Puis on le poussa dans un endroit plus profond encore, où l’eau lui arrivait au cou : quand on l’en sortit, il ne pouvait plus marcher, son corps n’étant qu’une plaie ouverte, laissant apparaître tous les os. On le laissa là toute la nuit, au froid, sur l’herbe. 

Le matin de Noël, 25 décembre 1628, les bourreaux revinrent dès le lever du soleil ; comme le pauvre Michaël ne pouvait plus se déplacer, ils s’ingénièrent à dériver l’eau sulfureuse sur sa tête et son corps. Cet ultime supplice dura encore deux heures. Les seuls mots qui sortirent de la bouche de Michaël furent : Jésus, Marie !

Michaël Nakashima Saburōemon fut béatifié en 1867.

 

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