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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 10:01

Miquel Sagré Fornaguera

1890-1936

 

Miquel vint au monde le 15 mai 1890 à Canet de Mar (Girona, Catalogne, Espagne).

A treize ans déjà, il travailla en usine et commença à ressentir la vocation religieuse. Il en parla aux parents, qui n’étaient pas consentants à voir partir leur garçon, dont le travail apportait au foyer un petit gain appréciable.

Mais Miquel persévéra. En 1907, il prit l’habit capucin à Arenys de Mar et, l’année suivante, fit la profession. Il s’appelait dorénavent Benigne, et sa persévérance avait porté ses fruits : ses parents étaient présents pour la cérémonie.

En 1916, il fut ordonné prêtre.

En 1917, on l’envoya à la mission du Caquetà (Bolivie), où il resta jusqu’en 1934. Là-bas, il remplit des missions importantes : secrétaire provincial, supérieur, pro-préfet apostolique, vicaire général délégué.

Revenu en Espagne à cause de sa santé, on le nomma directeur spirituel pour le collège de philosophie et de théologie. Puis il fut gardien du couvent de Sarriá.

Au moment de la révolution de juillet 1936, il fallut évacuer le couvent. Il fut le dernier à sortir, avant le saint portier Eloy (v. Joan Ayats Plantalech, 28 juillet).

Réfugié chez de braves gens qui crurent d’abord avoir affaire à un pauvre, il fut cependant dénoncé par eux, dès qu’ils comprirent qu’il était prêtre.

On l’assassina à Horeta (Barcelone), le 19 août 1936.

Le père Benigne fut béatifié en 2015.

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 08:36

Manuel Collellmir Sentíes

1917-1936

 

Manuel était né le 7 juin 1917 à Santa Pau (Catalogne, Espagne).

Il entra au séminaire franciscain (ou séraphique) d’Igualada en 1930.

Il reçut l’habit en 1934 et prit à la profession le nom de Jorge (ou Jordi, Georges).

C’était un jeune Religieux qui aimait le silence, profondément convaincu de sa foi et de sa vocation.

A Sarrià il commença les études de philosophie, qu’il ne put achever à cause des pénibles mouvements politico-sociaux qui commencèrent le 19 juillet 1936.

Justement, la nuit du 19 au 20 juillet, il se trouvait avec des Confrères dans une maison proche du couvent. A un moment donné, il fit part à la famille qui les avait accueillis, de son intention de gagner Olot avec les Confrères Eloy et Miquel.

Ils tentèrent de prendre le train à la gare du Nord de Barcelone. On les suspecta : ils n’avaient pas leurs papiers d’identité, et l’un d’eux portait avec lui le bréviaire, des chapelets et quelques livres de piété ; ils reconnurent être des Religieux. 

Aussitôt ligotés et conduits dans un coin de la gare, ils furent longuement interrogés ; moins de trois heures après, ils avaient tous été fusillés.

Jorge reçut la palme du martyre avec ses Confrères à Barcelone, le 28 juillet 1936. Il avait dix-neuf ans.

Il a été béatifié en 2015.

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 06:43

Martí Tarrés Puigpelat

1877-1937

 

Martí était né le 8 octobre 1877 à Berga (Barcelone, Catalogne, Espagne).

Entré en 1886 chez les Capucins, il fit le noviciat à Arenys de Mar et prit à la profession le nom de Frederic.

En 1901 il reçut le sacerdoce.

Il fut connu comme un des meilleurs prédicateurs de son temps.

Provincial, gardien (c’est-à-dire supérieur) des couvents d’Igualada et d’Arenys de Mar, il fut aussi visiteur en Amérique Centrale.

Lors de la Révolution communiste, il était gardien à Arenys de Mar ; arrêté à Barcelone, le 16 février 1937, il reconnut sur place sa condition de prêtre et reçut la nuit suivante la palme du martyre à Barcelone, le 17 février 1937.

Il a été béatifié en 2015.

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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 00:00

Marguerite de Savoie

1382-1464

 

Il sera bon de bien distinguer entre plusieurs princesses et reines du même nom : 

- la plus ancienne connue sera l’objet de cette notice ;

- une autre mourut en 1479, dont le père devint l’antipape Félix V ; elle fut épouse d’Ulrich V de Würtemberg ; 

- une autre, de la maison de Savoie, mourut en 1655 ; elle fut vice-reine du Portugal ;

- une autre enfin fut reine d’Italie et mourut en 1926.

 

Née vers 1382 à Montferrat, notre Marguerite était la fille d’Amédée de Savoie et de Catherine de Genève. Par sa mère, elle était la nièce du pape d’Avignon Clément VII.

Comme on le voit, elle connut de plein fouet le schisme d’Occident. C’était sa première tristesse.

Sa deuxième tristesse furent les guerres incessantes entre Savoie, Montferrat et Saluces.

Sa troisième tristesse fut la mort de ses parents alors qu’elle n’était qu’adolescente.

Son oncle lui arrangea son mariage avec Théodore II Paléologue, veuf, qui avait un fils et une fille (Sophie) guère plus jeunes qu’elle. Elle les conquit par son amour maternel, et apprivoisa son brutal mari.

En 1411, une épidémie de peste et une famine ravagèrent Gênes ; Marguerite organisa des secours. La nuit, elle se flagellait pour «apaiser le courroux divin».

En 1418, à la mort de son mari, elle songea à marier Sophie avec le fils de l’empereur de Constantinople, un Paléologue aussi, et le mariage aurait pu contribuer à un rapprochement de Byzance, mais le mariage n’eut pas lieu.

Elle se retira alors à Alba (Cuneo, Piémont) où son palais devint un petit monastère. Marguerite se délectait de la lecture de l’Ecriture, des lettres de sainte Caterina de Sienne, qui devait être bientôt canonisée en 1461 (v. 29 avril). 

Marguerite fut alors demandée en mariage par le duc de Milan, Visconti, auquel elle fit répondre qu’elle avait fait le vœu de chasteté. Et comme Visconti insistait, elle revêtit ostensiblement l’habit du Tiers-Ordre dominicain. 

En 1448, elle passa au Second Ordre, celui des religieuses cloîtrées. Elle fut plusieurs fois élue prieure, mais exceptionnellement elle porta le titre d’abbesse, ce qui n’altéra pas un instant son humilité : elle portait toujours un habit de toile grossière et s’ingéniait à servir plutôt qu’à être servie (cf. Mc 10:45). Désormais elle s’efforçait de donner l’exemple à sa communauté, veillant, priant, jeûnant, se mortifiant. Elle aimait les tâches les plus humbles, comme de nourrir les poules ou balayer les couloirs, faire la vaisselle ou bêcher au jardin.

Alors que son premier directeur spirituel avait été s.Vincent Ferrer (v. 5 avril), elle eut à Alba un aumônier qui jugea opportun de sanctifier davantage encore Marguerite. Elle avait un gentil chevreuil, bien dressé, qui savait sonner la cloche quand on lui montrait la corde, et qui servait de messager entre l’abbesse et les sœurs : l’aumônier le fit disparaître ; et Marguerite se plia à l’injonction sans le moindre ressentiment.

D’après la chronique du couvent, le Christ apparut à Marguerite en lui proposant de choisir entre trois dards : maladie, calomnie ou persécution. Marguerite accepta les trois, et désormais vécut dans une continuelle épreuve. Physiquement, elle fut abattue par la goutte et tordue par les rhumatismes. Les mauvaises langues l’accusèrent d’hypocrisie, de paresse, d’intempérance même, et Visconti, qui voulait auparavant l’épouser, alla jusqu’à la dénoncer comme hérétique vaudoise.

Au milieu de ces tourments, Marguerite restait douce et empressée. Elle pardonnait aux calomniateurs et priait pour eux. Elle prit soin des enfants de son beau-fils : pour l’une, elle obtint une guérison miraculeuse alors qu’elle était à la mort, puis elle la fit instruire et former avant son mariage avec le roi de Chypre ; pour l’autre, elle alla l’assister dans son agonie.

Elle eut une idée originale pour garantir le silence de son «monastère» dès l’entrée : elle établit un homme muet comme portier ; lequel aimait tellement son travail, qu’il le conserva bien fidèlement très longtemps.

Marguerite eut le don des miracles et des prophéties. Elle fit vérifier un jour que le vin qu’elle avait fait distribuer, n’avait pas quitté le tonneau ; elle annonça des événements qui se vérifièrent.

Un jour de très grande tempête, sa prière calma si rapidement les éléments déchaînés de la nature, qu’on entendit dans l’air des esprits malins qui criaient : Maudite Marguerite, qui nous a empêchés d’achever ce que nous avions si bien commencé. Son pouvoir sur les démons se vérifia plusieurs fois, même après sa mort. Une des Religieuses, qui était sans cesse attaquée par le Démon, vit Marguerite s’avancer solennellement et la prendre par la main, et désormais fut entièrement délivrée.

A Alba, d’où elle ne pouvait désormais plus guère bouger, elle approcha de la mort. On vit alors la visiter une pieuse Religieuse, habillée en Tertiaire dominicaine, qui repartit silencieusement comme elle était arrivée : ce devait être sainte Caterina de Sienne.

Le 23 novembre 1464, les habitants d’Alba virent une grande clarté et entendirent comme le doux écho d’une procession qui se dirigeait vers le monastère : c’était au moment de la mort de Marguerite.

Les nombreux miracles se multiplièrent encore après la mort de Marguerite et son culte fut autorisé dès le siècle suivant.

S’il n’y a pas eu de cérémonie particulière pour sa canonisation, la célébration de sa fête fut pleinement autorisée en 1671. Le Martyrologe mentionne la bienheureuse Marguerite de Savoie au 23 novembre.

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19 novembre 2015 4 19 /11 /novembre /2015 00:00

Mechtild de Hackeborn

1241-1299

 

Mechtild était née à Helfta (Allemagne C) vers 1241, petite sœur de Gertrud (la Grande, v. 17 novembre), de famille noble.

Toutes les dates qu’on donne ici peuvent varier d’une année.

A sept ans, Mechtild fut confiée au monastère cistercien de Rodardersdorf et y reçut une culture très vaste, allant d’Origène à Thomas d’Aquin, de l’Ecriture à la liturgie.

Après que Gertrud devint abbesse à Helfta, Mechtild la rejoignit, en 1258. Elle dirigea l’école du couvent, fut maîtresse des novices. Elle eut en outre à diriger le chœur des moniales ; on disait que sa façon de diriger avait parfois de l’extatique.

Elle bénéficia en effet de visions, de révélations, d’expériences mystiques. Pendant longtemps, elle maintint secrètes ces grâces particulières, mais commença à s’en ouvrir vers 1290, et deux moniales recueillirent ses confidences. Une de ces deux-là fut très certainement Gertrud elle-même.

Le Livre de la Grâce Spéciale parle du culte envers le Sacré-Cœur, avec sa blessure d’amour, de l’Eucharistie, de la Liturgie, des Ames du Purgatoire. Mechtild savait parler des Ames du Purgatoire, par exemple de celle de son père.

Elle vivait intensivement la Passion de Notre-Seigneur ; elle se mettait des tessons dans le lit et s’y roulait jusqu’au sang en s’offrant pour le salut des âmes.

On rapporta aussi des cas de guérisons qu’elle aurait opérées, par exemple en rendant la vue à une moniale aveugle.

Les textes de Mechtild furent largement diffusés ; Heinrich Seuse et Johannes Tauler les lurent ; on les connut en Hollande, en Angleterre, en Suède.

Mechtild mourut le 19 novembre 1299, son dies natalis au Martyrologe.

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 08:37

Manfredo Settala

† 1217

 

Descendant de la famille milanaise des Settala, Manfredo était curé d’une importante paroisse de ce diocèse, à la fin du 12e siècle.

Une inspiration céleste (on ne nous dit pas de quelle façon elle se manifesta) lui suggéra de quitter cette activité pastorale et de se retirer sur la proche montagne San Giorgio, où il mena une vie érémitique remplie des rigueurs de l’ascétisme.

Mais cette rigueur ne l’isolait pas totalement : les foules le découvrirent et vinrent lui demander ses conseils et son réconfort. En 1207, une épidémie frappa les habitants d’Olgiate Comasco, qui vinrent le supplier d’intercéder en leur faveur. Manfredo leur suggéra d’aller en pèlerinage à la tombe de saint Gerardo de Monza, qui venait de mourir (v. 6 juin) et le fléau cessa.

Ici, Manfredo n’était pas le «responsable» du miracle. Mais Dieu lui en fit faire de prodigieux, attestés et dûment enregistrés. 

Non des moindres fut celui de la sonnerie automatique des cloches le jour de son décès, 27 janvier 1217, ainsi que le choix du lieu de sa sépulture, lorsque les bœufs qui tiraient le convoi funéraire, s’arrêtèrent d’eux-mêmes, au pied du mont Saint-Georges, dans la plaine de Riva San Vitale.

Le nom de Manfredo a été récemment introduit dans le Martyrologe Romain au 27 janvier.

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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 00:00

María de la Salud Baldoví Trull

1869-1936

 

Née le 28 avril 1869 à Algemesí (Valencia, Espagne), elle entra chez les moniales Cisterciennes de Císter de La Zaydía, et prit le nom de María Micaela.

Elle fut élue abbesse entre 1917 et 1921.

En 1927, ella alla fonder à Algemesí un nouveau monastère, Fons Salutis, dont elle fut la Supérieure. 

En juillet 1936, les Religieuses furent expulsées de leur maison, et la Mère Baldoví trouva refuge chez sa sœur, Encarnación ; trois mois plus tard, on l’arrêta pour la mettre en prison… dans le monastère lui-même, converti en prison.

Elle fut assassinée le soir du 9 novembre 1936, au croisement de Benifayó, sur la route de Valencia.

Elle fut béatifiée en 2015.

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8 novembre 2015 7 08 /11 /novembre /2015 10:33

Marrakech (Martyrs franciscains de)

1220

 

Il est connu que Francesco d’Assise désirait beaucoup la grâce du martyre. Dès que sa famille religieuse commença à prendre de l’ampleur, il voulut la faire contribuer à répandre la gloire de Dieu partout où le Christ était méconnu.

C’est ainsi qu’en 1219, tandis qu’il cherchait à se joindre aux croisés pour gagner les Lieux saints, il envoya au Maroc six de ses compagnons : Vitale, frère lai, qu’il destinait à être le supérieur de la mission ; Berardo (sous-diacre, qui connaissait l’arabe), Pietro et Ottone, deux prêtres ; Accursio et Adiuto, deux frères laïcs.

Ils étaient tous les six des environs de Terni (Ombrie, Italie C) et parmi les premiers compagnons de Francesco.

Les six missionnaires partirent d’Italie à pied et rejoignirent l’Espagne. Là, Vitale tomba malade et demeura en Aragon. Berardo le remplaça et la petite troupe arriva à Coimbra, où la population les prit pour des hérétiques, mais ils furent reçus par l’épouse du roi Afonso II. Elle leur offrit l’hospitalité à Alemquer et l’infante leur procura des habits laïcs pour leur faciliter les déplacements.

Prochaine étape : Séville, qui se trouvait aux mains des Turcs. N’écoutant que leur soif d’évangélisation (et peut-être pas assez la voix de la prudence), ils allèrent immédiatement prêcher l’Evangile dans la mosquée, sans se gêner de critiquer l’islamisme. On les prit pour des fous, mais ils s’enhardirent plutôt à se présenter directement au palais du roi maure, que les Italiens appellent Miramolino. Ce dernier n’apprécia pas la démarche, encore moins leurs discours contre les faux prophètes, et ordonna de les faire décapiter. Sur l’intervention de son fils, il «compléta» sa sentence en faisant jeter en prison les cinq Religieux, puis les convoqua en leur proposant le fameux dilemme que propose toujours l’Islam : ou ils retournent chez eux, ou ils passent à l’Islam (et sont expédiés au Maroc).

Evidemment, les Franciscains furent heureux d’être pris en charge pour arriver plus vite au Maroc, le but de leur mission. Ils partirent avec le fils du roi d’Aragon, Pedro Fernando, qui voulait découvrir le Maroc.

Dès leur arrivée, Berardo se mit à prêcher la Bonne Nouvelle.

Le sultan, le traita de fou et fit expulser de la ville les cinq Frères, qui furent ensuite mis en prison, et privés de nourriture pendant vingt jours, au terme desquels le sultan lui-même fut étonné de les voir en meilleure forme qu’auparavant (on y retrouve ici l’épisode des compagnons de Daniel dans Dn 1:15).

Le sultan les fit partir de là à destination de l’Espagne, mais les Franciscains réussirent à rester sur place et reprirent leur prédication. L’Infant Pedro Fernando les obligea à rester enfermés chez lui, pour ne pas compromettre les autres Chrétiens qui étaient avec lui. 

Peu après, le sultan demanda à Pedro Fernando de l’aider à mater une rébellion ; il prit avec ses hommes les cinq Franciscains. Un jour où l’on manqua d’eau, Berardo creusa un trou d’où sortit soudain de l’eau fraîche, miracle qui provoqua un grand étonnement parmi les Maures.

Ils reprirent leur prédication. Le sultan les fit à nouveau arrêter et flageller ; puis il les abandonna à la fureur de la population : on les dévêtit entièrement, on les fouetta aux croisements des rues, on les traîna sur des tessons de bouteilles, on versa sur leurs plaies du sel et du vinaigre, supplices qu’ils supportèrent patiemment, au grand étonnement du sultan lui même : il les tenta ensuite par des propositions de richesses et d’honneurs, amena devant eux cinq belles jeunes filles pour les épouser, et, devant leur sainte obstination à rejeter le faux prophète Mahomet, se saisit de son cimeterre et leur fendit la tête (ou les décapita).

L’infante du Portugal vit à ce moment leurs âmes s’envoler vers le Ciel.

La nouvelle de ce martyre avenu le 16 janvier 1220 à Marrakech arriva bientôt aux oreilles de Francesco d’Assise, qui s’écria : Maintenant je puis dire que j’ai vraiment cinq frères mineurs.

On précisera que dans la première rédaction franciscaine, l’événement est daté du 16 mai.

Des prodiges empêchèrent la destruction de leurs corps : une tempête mit en fuite les animaux auxquels on les avait offerts et le feu où on les jeta ne leur laissa aucune trace de brûlure. Les Maures finirent par laisser aux Chrétiens la faculté de recueillir ces précieuses reliques. Pedro Fernando les rapporta à Coimbra, là où se trouvait alors Antonio de Padoue (v. 13 juin), qui en conçut alors un vif désir d’appartenir à cet Ordre.

On trouvera au 10 octobre la notice de sept autres Martyrs franciscains à Ceuta (1227).

Les cinq Martyrs de Marrakech furent canonisés en 1481 et le Martyrologe les commémore à leur dies natalis, le 16 janvier.

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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 13:26

Maria Teresa Casini

1864-1937

 

Elle fut la première fille de Tommaso Casini et Melania Rayner, née le 27 octobre 1864 à Frascati (Rome, Italie C), et fut baptisée deux jours après.

Tommaso était ingénieur et Melania d’origine belge. Tommaso invita à la cérémonie du baptême les pauvres et leur remit une obole à chacun.

Une notice récente affirme que Maria Teresa était la plus jeune fille de ce couple appartenant à la bourgeoisie, et qu’à l’occasion du baptême, son père lui fit distribuer elle-même des aumônes aux pauvres. Ces détails ne semblent pas s’harmoniser avec les paragraphes ci-dessus.

Vers 1874, mourut le papa et Melania s’établit avec Maria Teresa à Grottaferrata, chez les grands-parents. L’année suivante, Maria Teresa fut au collège Santa Rufina de Rome, chez les Dames du Sacré-Cœur.

En 1876, elle reçut la Première communion et promit à Jésus-Christ de lui appartenir pour toujours.

Sa santé la fit revenir à la maison. Elle se confia à l’abbé Arsenio Pellegrini, supérieur de l’abbaye basilienne de Grottaferrata.

A la fin d’une Messe, elle vit le Cœur du Christ blessé par une épine, avec ce message : Cette épine est enfoncée dans mon Cœur par les prêtres qui oublient leur caractère sacerdotal et, par leur infidélité, offensent mon Père céleste.

En 1885, elle entra chez les Clarisses de Rome, reçut l’habit en 1886 et le nom de Maria Serafina du Cœur de Jésus transpercé. Mais sa santé la contraignit à quitter ce monastère en décembre de la même année.

Une fois remise, elle fréquenta la chapelle du Sacré-Cœur de l’église paroissiale, assez délaissée. Elle chercha à la restaurer, puis se rapprocha d’une sainte femme romaine, Maria Rosaria, et de sa petite communauté des Vraies Amantes du Cœur de Jésus. Elle s’en occupa avec amour, durant sa maladie de tuberculose, dont elle mourut en 1887. Ce n’était pas là la vocation de Maria Teresa. L’Abbé de Grottaferrata n’avait peut-être pas été bien inspiré dans sa direction, de même quand il conseillait à Maria Teresa d’aller quêter dans les rues pour avoir des subsides et payer sa pension ou son loyer.

Revenue à Grottaferrata, elle habita avec deux autres compagnes dans une petite maison privée qu’elle fit construire grâce à son héritage. En 1894, elles prirent le nom de Victimes du Sacré-Cœur, avec la clôture stricte. Maria Teresa prit le nom de Maria Teresa du Cœur de Jésus Transpercé et fut la supérieure. Peu à peu, elle renonça à suivre l’Abbé Pellegrini, trop occupé, et choisit comme directeur le père mariste Joseph Gallois.

Un premier décret de louange arriva en 1896. L’évêque de Frascatti leur conseilla de renoncer à la clôture. En 1910, s’ouvrit à Grottaferrata un premier patronnage pour jeunes filles, dans le but de les orienter à fonder des foyers fervents, d’où naîtraient des jeunes qui pourraient être prêtres. Ce patronnage s’installa à Rome et les Religieuses prirent le nom d’Oblates du Sacré-Cœur de Jésus.

A partir de 1922, les Oblates inaugurèrent aussi des Patronnages pour garçons, les Petits Amis de Jésus, pour éduquer de jeunes garçons jusqu’à l’âge de douze ans et, éventuellement, les orienter vers le Petit séminaire. L’évêque de Foggia les encouragea vivement et ouvrit un collège à Orsara dans ce but.

Il y eut une autre fondation, à la suite du premier conflit mondial : des maisons pour prêtres âgés, malades et dans le besoin.

Brusquement, en 1925, Maria Teresa fut obligée de garder le lit à la suite d’une attaque. Elle demeura désormais à Grottaferrata, tout en recevant continuellement des prêtres, des séminaristes, des religieuses, qui lui demandaient des conseils et des paroles de consolation.

Le 18 mars 1937, elle reçut l’Onction des malades et mourut le 3 avril.

Un an plus tard était ordonné le premier prêtre issu de cette formation.

Le miracle retenu pour la béatification eut lieu aux Etats-Unis en 2003. Un petit garçon de onze ans resta sous l’eau de la piscine pendant onze minutes. S’il sortait du coma, il aurait conservé de graves séquelles cérébrales définitives. Or dans cette ville de Campbell (Ohio) résidaient des Oblates. La maman mit sous l’oreiller du petit garçon une image de Maria Teresa et deux jours après, vendredi 27 juin 2003 (fête du Sacré-Cœur), l’enfant commença à se réveiller, puis se reprit convenablement, mangea, et rentra chez lui. La commission examina toutes les circonstances et aboutit à la conclusion certaine qu’il n’y avait pas d’explication scientifique à donner pour cette guérison, visiblement obtenue par intercession de Mère Maria Teresa. Le pape François autorisa la promulgation du miracle, le 22 janvier 2015.

Mère Maria Teresa Casini a été béatifiée à Frascati le 31 octobre 2015.

Les Oblates sont de droit pontifical depuis 1947 et sont présentes en Italie, aux Etats-Unis, au Brésil, au Pérou, en Inde et en Guinée Bissau.

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 18:15

Martín de León

1120-1203

 

Il naquit vers 1120-1130 de Juan et Eugenia à (ou près de) León (Espagne).

Ses pieux parents s’étaient promis qu’à la mort de l’un d’eux, l’autre serait entré en religion. Ce fut la maman qui mourut la première, et Juan entra chez les Chanoines Réguliers de Saint-Augustin à León. 

Mais Martín était encore bien petit : Juan le prit avec lui, ce qui amena le petit garçon à devenir moine spontanément : ayant appris à lire, il fut automatiquement initié au chant des Religieux et sut bientôt par cœur les psaumes, les hymnes et les antiennes du psautier.

Vers dix-huit ou vingt ans, il fut ordonné sous-diacre. Il avait vingt-cinq ans ou un peu plus, lorsque Juan mourut à son tour (1154) ; Martín vendit alors tout ce qu’il possédait et commença un long pèlerinage qui dura une trentaine d’années et passa par Oviedo, Compostelle, Rome, Jérusalem, Antioche, Constantinople, Italie, France (Chartres, Reims, Paris), Angleterre et Irlande, Toulouse, Narbonne (Béziers), avant de retrouver son point de départ à León. Voyons maintenant quelques détails de ce long périple.

A Rome, c’était la période du carême. Martín voulut vivre intensément ce moment dans la Ville Eternelle : il prit seulement quatre repas par semaine, avec seulement pain et eau. Le pape le sut et l’appela, mais on ne sait pas quel fut l’objet de l’audience.

A Jérusalem, Martín servit à l’hôpital pendant deux années.

A Constantinople, il acheta un beau tissu de soie, qu’il pensait offrir aux Chanoines à son retour mais qui, on va le voir, lui causera quelques ennuis.

En France, il étudia la théologie avec Pietro Lombardo.

A Toulouse, il vénéra la tombe de saint Saturnin (v. 29 novembre).

Près de Narbonne, probablement à Béziers, on l’accusa d’avoir volé le fameux tissu de soie et il passa quelque temps en prison, jusqu’à ce que le malentendu soit dissipé.

Le voilà donc au terme de ses pérégrinations ; il rentra tout naturellement dans le couvent des Chanoines, leur remit le beau tissu de soie, et fut bientôt ordonné diacre et prêtre. C’est à ce moment que Martín prit le nom de Martín de la Sainte Croix.

Un contentieux entre les Chanoines et l’évêque détermina Martín à passer à l’autre couvent de Chanoines, San Isidoro, où cependant ses austérités effrayèrent les Religieux : Martín ne mangeait que fromage et œufs, jamais de viande, du vin seulement s’il était malade ; il dormait par terre, véritablement «sur la paille» ; et il allait voir les malades même de nuit ; en outre parfaitement obéissant à la règle, très dévôt du Saint-Sacrement.

C’est sur son initiative que furent édifiés dans le couvent l’oratoire de la Sainte-Croix, où il installa son scriptorium et sa propre cellule, et la chapelle de la Très Sainte Trinité, consacrée en 1190, pour y abriter les reliques qu’il avait rapportées de ses voyages et pour servir de cimetière des Chanoines.

Il fut chargé du Scriptorium et se mit lui-même à écrire. Il composa une Concordance de l’Ancien et du Nouveau Testament et se fit aider de sept clercs pour la rédaction, la relecture et la décoration des textes. Lui-même devait alors souffrir de rhumatismes, car il soutenait ses bras par des cordes attachées aux poutres. Martín est considéré comme l’auteur le plus important dans l’Espagne du 12e siècle.

Des évêques, des nobles, des personnes de sang royal, venaient fréquemment le consulter.

On raconte que saint Isidore (v. 4 avril) lui fit manger un petit livre, après quoi Martín put comprendre le sens profond de l’Ecriture. Ce miracle rappelle l’épisode du livre de l’Apocalypse (Ap 10:8-11).

Martín guérissait les malades de cette façon : il demandait d’abord au malade de proclamer sa foi, puis  lui faisait un signe de Croix en prononçant les mots Au nom du Père, etc, et ajoutait simplement : Sois guéri. Ainsi furent aidés des gens souffrant de fièvre, de paludisme, de rages de dents, d’abcès…

Il annonça le jour de sa mort, qui advint effectivement le 12 janvier 1203.

Un culte spontané a «canonisé» Martín dès sa mort.

Le Martyrologe le mentionne à présent au 12 janvier.

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