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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 00:00

Agnès de Rome

† 304 ?

 

Sainte Agnès est une des plus illustres martyres de Rome, mais des doutes subsistent à son sujet.

Elle a certainement été martyrisée à douze ou treize ans, assez probablement lors de la persécution de Domitien (304), mais certains proposent la persécution de Dèce (254).

On a opposé entre eux deux récits, latin et grec, de sa Passio, alors qu’ils sont compatibles en se complétant.

Comme cela se répète chaque fois qu’on abandonne une jeune fille aux mains de soldats ou de jeunes mal intentionnés, Agnès fut donc d’abord enfermée dans une salle, où des scélérats tentèrent de lui arracher sa petite chemise ; alors elle laissa tomber ses longs cheveux comme pour s’en couvrir, tandis qu’un ange resplendissant aveuglait les garçons, qui s’enfuirent. 

Un autre vint, qu’Agnès repoussa par deux fois jusqu’à la porte, où il tomba mort. Survint son père, furieux, à qui Agnès promit qu’elle prierait pour la vie de son fils, s’il le demandait au nom de Jésus-Christ ; calmé par cette promesse, il le fit, et le garçon se redressa effectivement.

Ensuite, on voulut la jeter sur un bûcher, dont les flammes brûlèrent d’abord les bourreaux, renouvelant l’épisode de la fournaise ardente, qu’on lit en Dn 3:22.

Un autre bourreau lui porta alors un coup d’épée en lui tranchant le cou. Puis le corps d’Agnès fut jeté au feu, où cependant il ne fut pas entièrement consumé, de sorte que des amis vinrent prendre ce corps pour lui donner une sépulture honorable.

Ce martyre eut lieu le 21 janvier, probablement en 304.

L’actuelle église de Sainte-Agnès de la place Navone, à Rome, serait l’endroit où la sainte combattit pour sa chasteté. La basilique Sainte-Agnès-hors-les-Murs, sur la Via Nomentana, abrite le corps de sainte Agnès. Il a été reconnu encore en 1605. En revanche, le chef de la Sainte a été recueilli à part dans un reliquaire qui se trouve dans la chapelle Sancta Sanctorum du Latran, où il a été reconnu en 1903.

Il est de tradition que chaque année deux agneaux soient offerts au pape le jour de la fête de sainte Agnès, 21 janvier. La laine de ces agneaux est destinée à la confection des palliums, genre de collier de toile que remet le pape aux nouveaux archevêques, lors de la messe des saints Pierre et Paul, le 29 juin. Le pallium est le signe du pouvoir dont est investi l’archevêque en pleine union avec le pape : par la laine dont il est fait, il symbolise la brebis que le Bon Pasteur ramène au bercail.

Très honorée dès l’antiquité, sainte Agnès est fêtée le 21 janvier. Elle est nommée dans la prière du Nobis quoque peccatoribus du canon romain de la Messe.

Sainte Agnès est invoquée pour la conservation de la pureté. En Angleterre, même dans le contexte anglican, sainte Agnès est la patronne des jeunes filles fiancées.

Saint Ambroise a des mots très inspirés pour chanter la jeune Martyre, en son dies natalis :

En un si petit corps, y eut-il place pour la blessure ? N’ayant pas où recevoir le glaive, elle eut de quoi vaincre le glaive. Les filles de cet âge ne peuvent soutenir le regard irrité de leurs parents, une piqûre les fait pleurer ; Agnès, intrépide, immobile, offre tout son corps à la pointe du glaive. Sans savoir encore ce qu’est la mort, elle est prête à la subir… Elle n’a point l’âge requis pour le supplice et elle est capable d’en triompher… Le bourreau redoutait pour Agnès ce qu’Agnès ne redoutait pas pour elle-même…

 

 

 

 

 

 

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Michael Iwene Tansi

1903-1964

 

Né en 1903 à Onitsha (Nigeria) dans une famille animiste, le jeune Iwene rencontra des missionnaires : il reçut à neuf ans le baptême, et le prénom de Michael.

Heureux, il se fit apôtre de ses camarades pour leur communiquer sa foi et reçut la mission de catéchiste.

Entré au séminaire, il fut ordonné prêtre en 1937.

Nommé curé dans son propre pays d’origine, à Onitsha, il ne s’épargna aucune fatigue pour gagner les âmes à Dieu, en orientant les jeunes, en défendant la dignité des femmes et en les préparant convenablement au mariage ; il lisait et commentait les textes de la Bible, invitant les gens à aimer, à pardonner, même entre ethnies différentes, et à s’approcher des Sacrements. Il fut très apprécié.

Il sentit cependant un appel à une vie plus retirée. D’abord il reçut de l’évêque la permission d’implanter le monachisme au Nigéria. Et pour être à même de mieux réussir dans cette mission, il se rendit en 1950 dans un monastère cistercien anglais, à Leicester, où il prit le nom de Cyprian.

Il émit les premiers vœux en 1953, mais sa santé ne lui permit pas de retourner au Nigéria. 

Le monastère envoya tout de même des moines pour une fondation au Nigéria, mais à cause des troubles politiques, ces derniers se replièrent vers le Cameroun.

Le père Cyprian Michael Tansi mourut d’une rupture d’anévrisme, en Angleterre, le 20 janvier 1964.

Un des prêtres concélébrants présents à ses funérailles, avait été baptisé à onze ans par le père Tansi : il devait devenir le cardinal Arinze.

La dépouille du père Tansi fut reportée au Nigéria en 1986, année où commença l’enquête en vue de la béatification, car de nombreuses grâces avaient été signalées, dues à l’intercession du saint prêtre.

Cyprian Michael Tansi a été béatifié en 1998.

 
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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Adelaide Brando

1856-1906

 

Adelaide était une napolitaine, née le 1er mai 1856. Sa mère, Concetta Marrazzo, mourut peu après sa naissance. Son père, Giovanni Giuseppe Brando, était de condition aisée. Il y avait aussi une autre fille.

Dans ce foyer chrétien, les filles reçurent une éducation à domicile. Très vite, Adelaide sentit en elle l’appel à la vie religieuse, et fit à douze ans le vœu de chasteté. Elle n’avait qu’un désir, et un seul : être sainte. Elle se confessait souvent et recevait l’Eucharistie chaque jour, son «pain quotidien».

Mais depuis toute petite elle souffrait d’une bronchite chronique qui l’obligeait à dormir assise. Sa santé lui ferma la porte des Clarisses et des Sacramentines. 

Elle sentit alors l’inspiration de fonder une nouvelle famille religieuse, les Sœurs Victimes Expiatrices de Jésus au Saint-Sacrement, qui se dévoueraient à l’adoration perpétuelle de l’Eucharistie, en même temps qu’à la formation et à l’instruction des jeunes filles. Elle fut soutenue par deux saintes personnalités : le Vénérable Michelangelo de Marigliano et le Bienheureux Ludovico de Casoria (cf. 30 mars).

Après avoir fait la première profession en 1897, elle obtint l’approbation papale en 1903 et fit sa profession perpétuelle cette même année, le 2 novembre.

Malgré sa santé et ses problèmes financiers, elle vit sa famille grandir rapidement. 

C’est à Casoria qu’elle s’établit. Sa sœur la suivit dans cette fondation. Elle-même porta le nom de Maria Cristina de l’Immaculée Conception, qu’elle avait déjà reçu lors de sa tentative chez les Sœurs Sacramentines. 

Pendant les trois années qui lui restèrent à vivre, elle fut la Supérieure de la congrégation, remarquable pour sa constante prière d’adoration, sa dévotion à la naissance et à la passion du Christ, et à l’Eucharistie.

Comme cellule, elle se fit aménager une petite «grotte» contre l’église, comme dans la grotte de la Nativité, pour être tout près du tabernacle, toujours assise sur sa chaise, éveillée ou endormie.

Son esprit d’expiation passa dans la Congrégation. Elle voulait expier les offenses reçues par le Sacré-Cœur dans le Sacrement eucharistique de l’Amour, les irrévérences, les indifférences, les communions sacrilèges, les messes mal célébrées et suivies avec distraction. Toutes les maisons qui allaient s’ouvrir devaient l’être dans cet esprit réparateur : écoles pour les filles, orphelinats…

Elle mourut le 20 janvier 1906, à peine cinquantenaire, et fut béatifiée en 2003.

Elle devait être canonisée en 2015.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Francesco (Angelo) Paoli

1642-1720

 

Né le 1er septembre 1642 à Argigliano di Casola (Massa Carrara, Italie), Francesco était le frère aîné de trois autres frères et de trois sœurs.

Dans l’enfance et l’adolescence, ce qui l’attirait particulièrement, c’étaient les offices, la liturgie, qui stimulaient sa piété et son amour des pauvres.

Il reçut une bonne petite formation grâce à son oncle maternel, prêtre à Minacciano, et avant d’avoir accompli les dix-huit ans, put recevoir la tonsure et les ordres mineurs.

En 1660, avec son frère Tommaso, il demanda à être admis chez les Carmes de Cerignano.

Le noviciat devait se faire à Sienne, où le papa les conduisit. Francesco y prit le nom de Angelo (Ange) et y fit les vœux solennels l’année suivante.

Il fit cinq années de philosophie à Pise, où l’on remarqua si bien son esprit charitable, que plusieurs notables de la ville lui remirent des aumônes pour les pauvres.

Après sept années d’études théologiques, il fut ordonné prêtre en 1667, à Florence, où il restera pendant sept autres années. 

Ce qu’on n’a pas dit jusqu’ici, est que Francesco avait appris à jouer de l’orgue, et c’est en qualité d’organiste et de sacristain qu’il resta à Florence jusqu’en 1674, année où il revint chez les siens pour motifs de santé.

Or, le 15 août de 1674, il fit un premier «miracle», en distribuant le pain aux pauvres : la réserve de pain ne diminuait pas ! Le pauvre frère Ange, tout gêné, s’enfuit dans les montagnes de la Garfagnana et se joignit aux bergers dans une vie tout érémitique ; pour célébrer la messe, il montait chaque matin au sanctuaire de San Pellegrino.

Il revint à Pistoia, où au lieu de se soigner, il s’occupa des pauvres, puis à Florence, suffisamment remis pour qu’on lui confiât alors la charge de maître des novices.

En 1676-1677, il fut curé à Corniola di Empoli, siège d’un carmel, mais il profitait de ses moments libres pour aller visiter les malades à l’hôpital de Pistoia.

En 1677-1680, il fut de nouveau à Sienne, où il organisa dans le jardin du couvent une grande table pour les pauvres, qui venaient même de la campagne alentour, car c’étaient des années de disette.

On l’envoya à Montecatini pour enseigner la grammaire aux novices ; mais notre Ange ne pouvait pas s’empêcher de voler au secours des pauvres gens.

En 1682, on l’envoya à Cerignano ; il y allait de nuit, comme toujours, pour éviter les remerciements habituels lors des départs. Là encore, pendant cinq ans, organiste et sacristain, il donna son temps libre aux personnes en difficulté. Pour trouver un peu de calme, il se retirait dans une grotte voisine.

En 1687, le Supérieur général l’appela à Rome : il y alla avec toutes ses affaires, c’est-à-dire sa cappe blanche, son bréviaire, et un peu de pain dans un sac, de nuit.

En voyage, il fit deux arrêts : à Argigliano pour saluer son vieux papa et ses frères et sœurs, à Sienne pour saluer son frère Tommaso.

Il arriva enfin à Rome en mars 1687, où le couvent Saints-Sylvestre-et-Martin l’accueillit avec joie, car sa réputation l’avait précédé. L’été suivant, il monta pieusement la Scala Santa (c’est, d’après la Tradition, l’escalier du prétoire qu’on fit monter à Jésus-Christ pour être interrogé par Ponce Pilate. En plusieurs endroits on y observe des taches foncées qui seraient les marques de Son sang. Les fidèles montent cet escalier à genoux en priant, chacun selon son rythme et sa dévotion) puis il alla visiter les malades dans le voisin hôpital du Latran ; il observa la misère spirituelle de ces pauvres malades…

Son supérieur l’autorisa à s’occuper des malades à ses heures libres, à condition de ne pas manquer à ses obligations de maître des novices, pour lesquels on l’avait fait venir à Rome.

Désormais, pendant plus de trente ans, le père Angelo élargira son apostolat à toutes les misères qu’il trouvera à Rome, si bien qu’il sera partout appelé «le père des pauvres».

Ainsi, il faisait donner à manger jusqu’à trois cents pauvres chaque jour ; il ouvrit une maison de convalescence pour les malades qui sortaient de l’hôpital ; il visita les prisonniers, ainsi que leurs familles ; il eut en charge l’assistance spirituelle du Conservatoire de la très Sainte Vierge, qui recevait des adolescentes ; il fut appelé hors de Rome pour résoudre des conflits ; les chartreux de Trisulti lui confiaient l’examen des jeunes incertains sur leur vocation…

Il fut en rapport avec d’éminentes personnalités, entre autres Giuseppe Maria Tomasi, qui allait recevoir le cardinalat juste avant de mourir (v. 1er janvier). Lui-même refusa par deux fois le cardinalat.

Il intervint aussi directement auprès du pape pour obtenir les fonds nécessaires à quelques travaux au Colisée. Ce saint lieu en effet, un peu délaissé et en ruines, était le rendez-vous d’affaires douteuses. Il y fit mettre des portes, et élever trois croix, qui y sont encore, devant lesquelles on célèbre le Chemin de Croix.

Sa dévotion à la Croix était profonde. En d’autres endroits il avait aussi fait ériger ces trois croix : près de chez lui à Lusignano, et au Mont Testaccio.

L’orgue fut son dernier compagnon : tandis qu’il jouait, au matin du 14 janvier 1720, la fièvre le prit et l’obligea à rester dans sa cellule. Il s’éteignit au matin du 20 janvier.

De très nombreux miracles eurent lieu pendant sa vie et après sa mort.

Le Père des pauvres et Apôtre de Rome fut béatifié en 1999.

 

Une phrase célèbre d’Angelo Paoli : 

Qui cherche Dieu, doit aller le trouver au milieu des pauvres.

 

 

 

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Smeralda (Eustochia) Calafato

1434-1485

 

Smeralda (Emeraude) naquit à Messine (Sicile) en la fête de l’Annonciation du Seigneur, le 25 mars 1434, quatrième des six enfants de Cofino Calafato et Mascalda Romano.

Cofino gagnait sa vie modestement avec son petit bateau en transportant des marchandises. Mascalda était une maman très chrétienne, pleine d’enthousiasme pour la réforme franciscaine appuyée par saint Bernardin de Sienne (v. 20 mai), par saint Giovanni de Capestrano (v. 23 octobre), par saint Giacomo de la Marche (v. 28 novembre).

Un événement particulièrement marquant frappa la jeune Smeralda : elle n’avait que onze ans, lorsqu’elle fut promise à un riche parti. Le mariage était prévu, mais le fiancé mourut subitement en 1446. La petite fille ne fut pas insensible à l’épreuve, mais ce fut pour elle une occasion de monter encore plus haut dans son désir de vivre avec l’Epoux des vierges. A quatorze ans, elle était fermement décidée à se consacrer à Dieu.

Le papa s’y opposait farouchement et proposa plusieurs autres candidats à sa fille, qui les refusa tous. Le conflit n’était pas apaisé, que le papa mourut brusquement durant un de ses voyages en Sardaigne.

A cette même époque, le mouvement franciscain de l’Observance fut très appuyé et encouragé par l’évêque d’Agrigente, Matteo Guimerà (cf. 7 janvier). Un premier monastère fut fondé justement à Messine. La jeune épouse Mascalda, qui avait dix-huit ans, s’engagea bientôt dans le Tiers-Ordre franciscain, entraînant par son exemple la jeune Smeralda. 

Cette dernière entra parmi les Clarisses à la fin de l’année 1449, alors qu’elle n’avait pas encore seize ans, et prit le nom de Eustochia. 

On put dire d’elle qu’elle fut parfaitement exemplaire, par sa vie intérieure, son esprit de mortification, l’assistance aux malades, la méditation de la Passion du Christ. 

Toutefois, l’abbesse se laissait aller à un certain relâchement et Eustochia, avec d’autres Consœurs, en vint à vouloir fonder un nouveau monastère, fidèle à la stricte Observance franciscaine.

Elle en obtint l’autorisation pontificale. Non sans de nombreuses difficultés (et cette brève expression couvre tout ce qu’on peut imaginer d’obstacles divers : contradictions, oppositions internes et externes, travaux, dépenses…), Eustochia obtint un ancien hôpital transformé en couvent, où elle s’installa avec une ancienne Consœur (Iacopa Pollicino), sa propre sœur Mita (Marguerite) et une nièce, auxquelles se joignirent bientôt d’autres femmes.

Mais on dut bientôt évacuer le couvent, et se réfugier dans un autre bâtiment du quartier Montevergine, en 1464. De nouveau les travaux, dépenses, privations, soucis… Mais Eustochia donnait surtout l’exemple de la méditation de la Passion du Christ, de l’amour des vertus jusqu’à l’héroïsme. Elle entraînait ses cinquante Religieuses dans un élan d’amour inconditionné pour Jésus-Christ et l’Eglise.

Eustochia mourut le 20 janvier 1485. Des phénomènes extra-ordinaires qui se manifestèrent dès sa mort, produisirent tout de suite un grand mouvement de piété envers elle. Une biographie fut bientôt rédigée. 

 

La cause de béatification fut cependant interrompue. Trois siècles après la mort d’Eustochia, le culte fut approuvé ; cinq siècles après sa mort, en 1985, ont été proclamées «héroïques» ses vertus, et Eustochia a été canonisée en 1988.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Neophytus

4e siècle

 

Quel beau nom pour un jeune Martyr !

Ce jeune chrétien était originaire de Nicée en Bithynie (actuelle Iznik, en Turquie sur la Mer de Marmara.

Dès l’âge de neuf ans, il réunit ses camarades pour les instruire.

A dix ans, nouveau Jean-Baptiste, il se retira dans une grotte du mont Olympe, où il prit la place d’une bête fauve.

Il avait quinze ans, lorsque la persécution le fit arrêter à Nicée. Sur son refus de sacrifier aux idoles, il fut frappé de verges, jeté dans un brasier, enfin décapité.

 

Saint Néophyte est commémoré le 20 janvier dans le Martyrologe.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Sebastianus

† 288

 

Sebastianus (Sébastien) naquit soit à Narbonne soit à Milan, suivant les interprétations. D’autres pensent que son père était de Narbonne, et sa mère de Milan.

Ces parents chrétiens élevèrent leur fils dans la fidélité au Christ.

Vers 283, sous l’empereur Carinus, Sébastien s’enrôla dans l’armée, non pas par amour de la carrière des armes, mais pour avoir la possibilité d’approcher plus commodément les Chrétiens persécutés.

Les Chrétiens qu’il put ainsi assister en 284 furent les saints Marcus et Marcellianus (cf. 18 juin), leurs parents Tranquillinus et Marcia ; le greffier du tribunal, Nicostrate et sa femme Zoe, qui se convertirent après que Sébastien ait guéri Zoe de son mutisme par le signe de la croix ; le geôlier Claudius avec toute une cohorte de prisonniers qui reçurent le baptême ; le gouverneur de Rome, Chromace et son fils Tiburce (cf. 11 août) ; également Castulius (cf. 26 mars). Certains autres martyrs n’ont pas été retenus dans le Martyrologe.

A la fin de l’année 284, l’empereur Dioclétien, ignorant tout de cette belle activité de Sébastien, le nomma capitaine de la garde prétorienne.

De son côté, le pape Caïus conféra le diaconat aux deux Marcus et Marcellianus, et le sacerdoce à leur père Tranquillinus ; en outre il nommait Sébastien «glorieux défenseur de l’Eglise».

En 286, la persécution s’accentua et tous les Chrétiens dont il était question plus haut furent tour à tour exécutés.

De retour à Rome, Dioclétien apprit les «méfaits» de son centurion Sébastien et le convoqua au tribunal, pour lui reprocher son «ingratitude» et son «impiété». Mais Sébastien protesta de sa fidélité à remplir tous ses devoirs et aussi de sa piété envers Dieu pour demander la prospérité de l’empire.

Vexé de cette franchise, Dioclétien ordonna à ses archers de percer Sébastien de leurs flèches. Ils le laissèrent pour mort, mais Sébastien respirait encore et guérit, pieusement soigné par une sainte femme, Irène, la veuve de Castulius, martyrisé l’année précédente.

Bien déterminé à protéger les Chrétiens, même au risque de sa vie, Sébastien se présenta sur le chemin de Dioclétien, tout surpris de le voir debout devant lui. Sébastien s’adressa à l’empereur : Si tu veux vivre en paix, cesse de répandre le sang des innocents.

L’empereur ordonna alors d’assommer le glorieux centurion Sébastien à coups de bâton et de jeter son corps dans l’égout. 

Peu de jours après, Sébastien apparut à une certaine Lucina, lui révélant où était son corps.

Saint Sébastien est un des Martyrs les plus illustres de Rome. La basilique d’abord nommée «des Saints Apôtres», construite au 4e siècle sur la Via Appia, s’appela ensuite Saint-Sébastien-hors-les-Murs, quand on y reporta les restes du Martyr.

Les Carabinieri italiens ont pris saint Sébastien comme patron ; de plus, il est invoqué contre le fléau de la peste, depuis qu’on porta en procession ses reliques lors d’une épidémie de peste à Rome (680), qui cessa immédiatement. De même à Milan en 1575 et à Lisbonne en 1599, où le saint Martyr fut invoqué avec succès.

D’après Collin de Plancy, on conserve «cinq bras» authentiques de s.Sébastien en différentes villes de France ; ce seront sans nul doute cinq parcelles ;  on recense aussi, écrit-il, une foule de pièces détachées (sic) en maintes villes d’Europe.

Saint Sébastien est fêté le 20 janvier.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Fabianus, pape

236-250

 

Fabianus (Fabien) succéda à saint Antherus comme vingtième pape. Il était italien.

Son élection fut extra-ordinaire : laïc, il revenait de la campagne avec des amis et rejoignit l’assemblée qui, dans une église, devait nommer le successeur d’Antherus. A ce moment-là une colombe se posa sur la tête de Fabianus qui, tout confus, fut acclamé et désigné pour monter sur la chaire de Pierre.

Fabianus est ainsi le premier laïc à être élu pape. Toute sa conduite fit honneur à cette charge.

L’Eglise étant en paix à ce moment-là, il en profita pour organiser l’Eglise à Rome, en la partageant en sept diaconies. Il fit faire des travaux au cimetière de Calliste, rapporter de Sardaigne le corps du pape saint Pontien.

A l’extérieur, il dut déposer un évêque africain indigne. 

Origène s’adressa à lui pour justifier l’orthodoxie de sa propre doctrine.

On a moins de certitude sur l’envoi qu’il aurait fait de sept évêques pour évangéliser la Gaule : Austremoine, Denis, Gatien, Martial, Paul, Saturnin, Trophime, car pour certains au moins de ceux-ci des «traditions» les font remonter au 1er siècle.

La persécution reprit violemment sous l’empereur Dèce, et le pape Fabianus en fut une des premières victimes, le 20 janvier 250.

 

Son successeur fut saint Corneille.


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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 00:00

Basile Moreau

1799-1873

 

Basile Moreau naquit en 1799 à Laigné-en-Belin, neuvième des quatorze enfants de parents cultivateurs. Après le collège, il entra au séminaire du Mans et fut ordonné prêtre en 1821, à l'âge de 22 ans. A Paris, il étudia la théologie chez les Sulpiciens puis, durant treize années, il enseignera au séminaire, successivement, la philosophie, le dogme et l'Écriture sainte.

En 1835, il organisa un groupe de prêtres auxiliaires pour prêcher des missions et, à la demande de son évêque, assura la direction de la communauté des Frères de Saint-Joseph. Pour les services intérieurs, de la communauté et du pensionnat, il engagea quelques femmes, les premières Sœurs. Il proposa à tous et à toutes les vœux de religion, qu'il prononcera lui même le 15 août 1840. L'association Sainte-Croix, du nom de la commune où elle est implantée, était née.

La petite congrégation connut une croissance rapide. En plus de l'esprit d'union et de collaboration mutuelle, Basile Moreau voulut donner aux prêtres, frères et sœurs de Sainte-Croix, une ferme confiance en la divine Providence. 

Mais en 1855 commença une douloureuse période pour le fondateur. Dissensions à l'intérieur de la congrégation, graves déboires financiers, accusations de mauvaise administration, l'amenèrent à offrir sa démission de supérieur général et il se retira, avec deux de ses Sœurs, dans une petite maison à côté de l'Institution de Sainte-Croix. 

Sans amertume ni haine, et pardonnant à tous, il passa ses dernières années à donner des prédications dans les paroisses du Mans et des environs. 

Il tomba malade en janvier 1873 et mourut vingt jours plus tard. 

Son zèle apostolique a pris les dimensions du monde : la congrégation de Sainte Croix, présente sur quatre continents, regroupe près de 4000 religieux. 

Basile Moreau a été béatifié au Mans le 15 septembre 2007. Il est inscrit au Martyrologe le 20 janvier.

 

 

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 00:00

Jeroni Fábregas Camí

1910-1939

 

On est (tristement) habitué à entendre parler des martyrs espagnols de 1936, mais il ne faut pas oublier que les assassinats sauvages des prêtres et des religieux, de la part des ennemis de l’Eglise, perdurèrent jusqu’en 1939. Ce fut le cas pour ce jeune prêtre.

Jeroni (Jérôme) naquit le 5 décembre 1910 à L’Espluga Calba (Garrigues, Lleida, Espagne), de Joan et Carme. On sait qu’il fut confirmé en 1918.

Petit, il allait chaque jour servir la messe, jusqu’à son entrée au séminaire de Tarragona. Peut-être y eut-il un «trop-plein» dans le cœur et les activités du garçon, toujours est-il qu’il traversa une crise et, une année, refusa de rentrer au séminaire après les vacances d’été.

Sa brave mère ne lui fit aucun reproche ; elle alla seulement prier dans un sanctuaire proche pour la vocation de son fils. Au retour, elle lui demanda : Jeroni, est-ce que tu vas au séminaire ? et le garçon répondit sans hésiter Oui, maman. Dès lors, il ne fut plus question de doute.

Il avait une grande dévotion au saint Curé d’Ars, Jean-Marie Vianney (voir au 4 août) et se prépara intensément à son ordination sacerdotale ; durant l’été 1933, il passa tout un mois à fréquenter le Musée Biblique du séminaire, puis suivit à Santander tout un congrès national d’Action Catholique.

En février 1934, il fut ordonné prêtre, peu de jours après le décès de sa mère, de sorte que sa première Messe fut de Requiem, pour l’âme de celle qui avait prié pour sa vocation.

Il fut nommé vicaire à Vilabella, où il montra à la fois un grand zèle pour l’apostolat et une exigence de sainte vie personnelle.

En 1936, devant les événements douloureux qui déchiraient l’Espagne, il multiplia ses mortifications, ses efforts, ses prières.

En juillet, il continua son ministère jusqu’au 22, jour où il célébra les funérailles d’une Religieuse dominicaine. Il eut juste le temps ensuite de retirer le Saint Sacrement de l’église, avant l’arrivée d’un groupe de révolutionnaires. Puis il se réfugia chez un ami. Quand quelque danger s’annonçait, il disparaissait derrière la maison ; il put encore célébrer la Messe, parfois avec l’assistance de quelques personnes sûres.

C’est dans ces circonstances qu’il sculpta une croix qui, depuis, est tenue en grande vénération par les paroissiens.

Il rejoignit Barcelone, chez ses frères, et développa un grand apostolat.

Au moment de son service militaire, il déclara sans ambage son état sacerdotal, et il fut envoyé au front, à l’Ebre, dans la 14e brigade de la 45e division internationale. Le matin très tôt, il célébrait, puis il allait se présenter à l’appel. Il profita de ces occasions pour aider les soldats à se rapprocher des Sacrements, surtout avant de partir au combat. 

A Noël 1938, il célébra la messe de minuit, puis aussi le 31 décembre au soir, avec une certaine solennité. Etait présent un soldat qui relata l’événement à sa famille, confiant la lettre à un chauffeur de camion qui revenait sur Barcelone. Mais la lettre tomba aux mains du commandant, le 5 janvier, de sorte que tous les intéressés furent arrêtés et enfermés au château de Vilafortuny, déjà rempli de détenus.

Le 13 janvier, don Jeroni fut conduit à Santa Coloma de Queralt. Il était surveillé très étroitement. Le 19, des témoins le virent marcher, presque pieds nus, entre deux gardiens. Il avait le visage très calme et serein. A onze heures du matin, il fut fusillé, pour le seul motif qu’il était prêtre, au lieu-dit Pla de Manlieu (Aiguamúrcia, Alt Camp). 

On lui tira dans le dos. Il avait vingt-huit ans.

Don Jeroni a été béatifié en 2013.

 

 

 

 

 

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  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
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