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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 00:00

Mieczysław Bohatkiewicz

1904-1942

 

La Lituanie était alors un territoire polonais. Elle allait être envahie par les troupes nazies et subir l'occupation. 

Mieczysław naquit le 1er janvier 1904 à Kriukai (en polonais Krykały).

Après ses études secondaires à Nowogródek, il entra au Grand séminaire de Pinsk.

Ordonné prêtre pour le diocèse de Vilnius, en 1933, Mieczysław fut à Drohiczyn, puis Luniniec.

Au moment de la guerre il se retira d’abord chez son frère, Stanisław, prêtre également. 

Fin 1941, il devint curé de Drysa (aujourd’hui Wierchniedwinsk en Biélorussie). Il y exerça le ministère pastoral, célèbre pour ses homélies ardentes et sa grande charité envers les pauvres.

La police politique nazie vint l’arrêter en janvier 1942. Il fut d’abord emprisonné à Braslav, puis transféré dans l’hôpital de la prison, dans le «couloir de la mort». Il put encore discrètement entendre des confessions, célébrer des messes, écrire des billets pour d’autres prisonniers, en utilisant les pages de son bréviaire.

Il écrivit à son archevêque : Je vais faire le sacrifice ultime de la vie. Dans trois heures, je me tiendrai devant le Seigneur… Je suis heureux que Dieu m’ait choisi…

Il fut fusillé à Berezwecz, près de Głębokie, actuellement en Biélorussie, dans le diocèse de Minsk, le 4 mars 1942, avec deux autres prêtres.

Peu avant son exécution, il écrivit à ses parents : Ne pleurez pas, mais réjouissez-vous que votre fils ait passé son examen. Je ne vous demande qu'une prière. Je pardonne de tout mon coeur à tous mes ennemis et j’aimerais gagner le Ciel pour eux.

 

Mieczysław a été béatifié en 1999 parmi les cent-huit Polonais martyrs de l’époque nazie, qu’une fête locale commune honore le 12 juin.

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 00:00

Giovanni Antonio Farina

1803-1888

 

Giovanni Antonio naquit à Bambellara (Vicenza, Italie N), le 11 janvier 1803 ; ses parents étaient Pietro et Francesca Bellame. A l’époque, il n’y avait pas d’école dans les petites bourgades, et Giovanni reçut sa formation de son oncle paternel, un saint prêtre qui fut pour lui un vrai maître spirituel et un bon précepteur.

A quinze ans il entra au séminaire diocésain de Vicenza, où il se distingua par sa bonté intérieure et un grand intérêt pour l’étude. A vingt-et-un ans, alors qu’il n’avait pas encore fini les études de théologie, on lui confia une charge de professeur au séminaire, où il se révéla excellent éducateur.

Il fut ordonné prêtre le 14 janvier 1827 et reçut juste après le diplôme d’habilitation à enseigner dans les écoles primaires. Il eut ainsi plusieurs charges durant ses premières années de ministère : professeur au séminaire (et ce pendant dix-huit ans), l’aumônerie de Saint-Pierre à Vicenza (pendant dix ans), outre qu’il participait à diverses institutions culturelles, spirituelles et caritatives de la ville ; entre autres, il assuma la direction de l’école publique primaire et secondaire.

En 1831 il mit sur pied à Vicenza la première école populaire féminine et fonda en 1833 les Sœurs Maîtresses de Sainte-Dorothée, Filles des Sacrés-Cœurs, un institut de Maîtresses à la vocation sûre, consacrées au Seigneur et adonnées entièrement à l’éducation des petites filles pauvres. Mais il voulut aussi que ses religieuses s’occupassent des filles de bonne famille, des sourdes-muettes et des aveugles ; c’est pourquoi il les envoya bien vite assister aussi les malades et les vieillards dans les hôpitaux, dans les maisons de repos, et à domicile. Le 1er mars 1839, le pape Grégoire XVI lui accorda le “décret de louange” (première approbation ad experimentum) pour sa fondation ; les Règles qu’il avait lui-même rédigées restèrent ainsi en vigueur jusqu’en 1905, année où l’Institut fut officiellement approuvé par le pape Pie X, qui avait été ordonné prêtre par le même Giovanni Antonio, devenu évêque.

En 1850, donc, il fut nommé évêque de Treviso et fut consacré le 19 janvier 1851. Sans perdre de temps, il se livra à de multiples activités apostoliques ; il inaugura la visite pastorale du diocèse et organisa dans toutes les paroisses des associations pour venir en aide aux pauvres, matériellement et spirituellement, tant et si bien qu’il fut appelé “l’évêque des pauvres”. Il développa la pratique des Exercices spirituels et l’assistance aux prêtres pauvres et malades. Il s’occupa de la formation doctrinale et culturelle du clergé et des fidèles, de l’instruction et de la catéchèse de la jeunesse. Pendant les dix années de son épiscopat à Treviso, il rencontra beaucoup d’obstacles de la part du Chapitre de la cathédrale qui, au lieu de le seconder, lui créa mille problèmes d’ordre juridique, jusqu’à l’empêcher de tenir le synode diocésain, ce qui lui occasionna de profondes souffrances.

Le 18 juin 1860, il fut transféré au siège de Vicenza, où il put mettre en place un vaste programme de renouvellement et développer une immense activité pastorale vouée à la formation culturelle et spirituelle du clergé et des fidèles, à la catéchèse des enfants, à la réforme des études et de la discipline du séminaire. Il lança le Synode diocésain, qui n’avait pas été célébré depuis 1689 ; au cours de la visite pastorale, il lui arriva de parcourir plusieurs kilomètres à pied ou sur sa mule, pour parvenir jusqu’aux pays les plus reculés de la montagne, où l’on n’avait jamais vu un évêque. Il institua diverses confraternités pour venir en aide aux pauvres  et aux prêtres âgés, et aussi pour prêcher les exercices spirituels aux gens ; et surtout il développa une profonde dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, à la Sainte Vierge et à l’Eucharistie. Enfin, de décembre 1869 à juin 1870 il participa au concile de Vatican I, où il fut du nombre des approbateurs du dogme de l’infaillibilité pontificale.

Les dernières années de sa vie furent marquées autant par diverses reconnaissances de son activité apostolique et de sa charité, que malheureusement aussi par de profondes souffrances et même d’injustes accusations, en face desquelles sa réaction fut toute de silence, de tranquillité intérieure et de pardon, fidèle en cela à sa propre conscience et à la règle suprême du “salut des âmes”.

Une première maladie grave le frappa en 1886, après laquelle ses forces physiques s’affaiblirent peu à peu, jusqu’à cette attaque d’apoplexie qui le conduisit à la mort, le 4 mars 1888.

La charité héroïque de Giovanni Antonio Farina le fit appeler “l’homme de la charité” ; même comme évêque il se proposa pour aller assister spirituellement et corporellement les malades de l’hôpital, se donnant ainsi comme modèle à ses prêtres, qui l’imitèrent.

Il était convaincu du rôle promoteur de l’école dans la réforme de la société, et de la nécessaire collaboration entre école et famille, en privilégiant la préparation adéquate du personnel enseignant. Pour lui, l’éducation devait intégrer toute la personne humaine, corps et âme, la pratique religieuse et la charité fraternelle. Sa référence était dans cette phrase : La science véritable réside dans l’éducation du cœur, c’est-à-dire dans la crainte de Dieu à l’acte pratique.

Giovanni Antonio Farina peut à juste titre être considéré comme l’un des plus remarquables évêques du XIXe siècle. Fondateur des Sœurs Maîtresses de Sainte Dorothée et Filles des Cœurs Sacrés, il laisse derrière lui et jusqu’à aujourd’hui un message d’authentique actualité.

Après sa mort, sa sainteté fut de plus en plus reconnue dans les milieux ecclésiastiques et laïcs. Dès 1897 déjà on recourait à son intercession pour obtenir des grâces. Récemment en 1978, une religieuse équatorienne, sœur Inés Torres Cordova, qui souffrait d’une grave tumeur avec nombreuses métastases, obtint sa guérison miraculeuse après avoir invoqué le Père Fondateur avec toutes ses consœurs.

 

Le bienheureux Jean-Paul II l’a béatifié le 4 novembre 2001 et ce bienheureux évêque est inscrit le 4 mars au Martyrologe Romain. Il a été canonisé en 2014.

 
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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 00:00

Kazimierz (Kazimieras)

 1458-1484

 

Casimir, en lituanien Kazimieras, en polonais Kazimierz, était le troisième des treize enfants du roi de Pologne Casimir IV et de la reine Élisabeth d'Autriche. Il naquit le 5 octobre 1458. Ses grands-pères étaient Ladislas II Jagellon et, du côté maternel, Albert II de Habsbourg, roi de Bohême et de Hongrie, et empereur du Saint Empire romain germanique.

À partir de l’âge de neuf ans Casimir reçut son éducation de Johannes Longinus (Jan Dlugosz) et Filippo Buonaccorsi, appelé Callimachus. Quand il eut treize ans, des factions mécontentes du roi Mattias Corvin lui offrirent le trône de Hongrie. Casimir, qui désirait défendre la Croix contre les Turcs, accepta cet appel et alla en Hongrie recevoir la couronne. Son oncle Ladislas III Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie, avait déjà été tué en 1444 dans la bataille de Varna en défendant la chrétienté contre les Turcs. Casimir renonça finalement à son entreprise, à cause de l'opposition du pape Sixte IV qui craignait une victoire des Turcs. Il fut puni par son père qui l'enferma dans la forteresse de Dobzki. Il devint à nouveau l'élève du père Longinus en 1475.

Casimir préférait se préparer une place dans le royaume éternel. Il concentrait sa pensée sur le mystère de la Passion du Seigneur, manifestait une grande dévotion à Notre-Dame, s’occupait activement des pauvres et assistait souvent aux saints offices dans les églises. Il couchait sur la dure et se mortifiait beaucoup, s’efforçant de ne rien faire paraître à l’extérieur. 

Il obtint de son père qu’on enlevât aux hérétiques les églises qu’ils occupaient.

Son père, le roi Casimir IV de Pologne, l'avait bien préparé aux affaires publiques et, quand son frère Władysław (Ladislas) fut monté sur le trône de Bohême, Casimir devint l'héritier présomptif du trône de Pologne. En 1479 le roi alla en Lituanie pendant cinq ans et il confia à Casimir la régence de la Pologne. De 1481 à 1483 il administra l'Etat avec grande sagesse et grande justice. Son père essaya de lui faire épouser une fille de l’empereur Frédéric III, mais Casimir choisit de rester célibataire, préférant se consacrer à l'adoration du Saint Sacrement, à l'amour de la Vierge Marie et au renoncement. 

Du fait de sa dévotion et de son affaiblissement physique dû à des jeûnes, il contracta par la suite une maladie des poumons, probablement la tuberculose, qu'il ne put surmonter. Lors d’un voyage en Lituanie en 1484, il mourut à Grodno, le 4 mars. Ses restes furent inhumés à Vilnius. Ses reliques sont depuis vénérées à la chapelle Saint-Casimir de la cathédrale Saint-Stanislas de Vilnius. 

Casimir a été canonisé en 1522 par le Pape Adrien VI. En 1604, son corps fut retrouvé sans corruption.

En 1953 sous l’ère soviétique, lorsque la cathédrale était devenue une galerie de tableaux, ses reliques avaient été transférées à l'église Saints-Pierre-et-Paul. Elles ont solennellement retrouvé leur place le 4 mars 1989.

Casimir vécut et régna avec une grande dignité et on admirait son charme et son caractère. Beaucoup de miracles lui ont été attribués. Depuis sa canonisation il a été déclaré patron de la Lituanie en 1613 et patron de la Pologne et de la Lituanie en 1636, mais aussi de la Belgique. Sa fête est le 4 mars. 

 

Le 11 juin 1948 le Pape Pie XII nomma saint Casimir patron spécial de toute la jeunesse et modèle de pureté.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

Pierre-René Rogue

1758-1796

 

Pierre-René naquit le 11 juin 1758 à Vannes (Morbihan), déjà orphelin de père, ce dernier étant décédé dans un accident peu avant la naissance du petit garçon.

Après ses études, Pierre-René entra en 1776 au séminaire des Lazaristes ou Religieux de Saint-Vincent-de-Paul et fut ordonné prêtre en 1782.

Il fut nommé aumônier d’un couvent de religieuses, puis il fut admis dans cette même congrégation des Lazaristes, en 1786.

Il fut ensuite nommé professeur de théologie au séminaire de Vannes, en 1787, en même temps qu’il exerçait le saint ministère en paroisse.

Lors de la Révolution, ainsi que de nombreux prêtres et religieux, il refusa de prêter le serment à la constitution civile du clergé. L’évêque suivit son exemple ; l’abbé Rogue convainquit aussi tous ses collègues du diocèse de suivre les directives du Pape et non de l’Etat. C’est le département du Morbihan qui, en France, a eu le moins de prêtres assermentés. Aussi l’évêque fut convoqué à Paris, et dut quitter la France : un évêque constitutionnel le remplaça, le séminaire fut fermé.

La paroisse de l’abbé Rogue fut supprimée en 1791 : le prêtre se réfugia chez sa mère, puis vécut dans la clandestinité, changeant de domicile sans cesse, déguisé, et organisant avec quelques confrères la vie sacramentelle des fidèles. 

En 1792, il refusa toujours de prêter le serment Egalité Liberté. Durant la période de la Terreur, il réussit à passer inaperçu et, quand la situation semblait se décanter, il réapparut au jour : mais l’accalmie cessait déjà en 1795.

La répression en Vendée fut terriblement horrible : les prêtres réfractaires étaient particulièrement traqués. L’abbé Rogue fut arrêté le 24 décembre 1795, alors qu’il portait le viatique à un mourant.

Mis en prison à Vannes, il y restera jusqu’au début de mars 1796, soutenant le moral des co-détenus, dont certains étaient prêtres aussi.

Le 2 mars 1796, un tribunal révolutionnaire s’installa dans cette église même où il avait été ordonné prêtre (Notre-Dame du Mené) ; il fut condamné à mort.

L’exécution eut lieu le lendemain, 3 mars 1796, sur la place du Marché (actuelle place Marchais). Sur le chemin, l’abbé Rogue chantait un cantique de sa composition écrit dans la prison.

De nombreux miracles eurent lieu sur sa tombe.

 

L’abbé Pierre-René Rogue fut béatifié en 1934.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

Michele Pio Fasoli

1676-1716

 

Michele Pio naquit le 3 mai 1676 à Zerbo (Pavie, Italie).

Il entra dans l’Ordre franciscain en 1693 et fut ordonné prêtre en 1698.

Avec son Confrère Liberatus Weiß il essaya une première fois de pénétrer en Ethiopie, en vain ; une seconde fois, accompagnés de Samuele Marzorati, autre franciscain, ils parvinrent à Gondor (Ethiopie) en juillet 1712.

L’accueil de la part de l’empereur Iyasu fut cordial ; il avait lui-même fait demander au pape d’envoyer une délégation en Ethiopie. Mais aux missionnaires, il ne leur accorda pas la permission de prêcher.

Les trois missionnaires apprirent la langue, et conquirent un prêtre de l’Eglise éthiopienne. Ils purent construire un petit hôpital, où Samuele pouvait mettre à profit ses connaissances médicales. Deux ans après, se joignit à eux Giacomo d’Olgeggio.

Leurs rapports avec l’Eglise furent cependant assez positifs, puisqu’ils entrevirent la possibilité de réunir l’Eglise éthiopienne à Rome, mais le peuple n’était pas préparé au changement et se souleva.

Tandis que Giacomo, voyant la situation, revenait à Rome demander du «renfort», les trois autres songeaient à repartir.

Là-dessus l’empereur tomba malade et son fils prit le pouvoir ; dans l’agitation du moment, on soupçonna les trois missionnaires. 

Ils furent arrêtés, et lapidés à Abbo le 3 mars 1716.

 

Ils ont été béatifiés en 1988.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

Johannes Laurentius Weiß

1675-1716

 

Johannes Laurentius Weiß naquit le 4 janvier à Konnersreuth (Bavière, Allemagne).

Après ses études à Waldsassen, il entra à Graz dans l’Ordre franciscain en 1693, prenant le nom de Liberatus. Il fut ordonné prêtre en 1698.

Après quelques années d’activité pastorale, il vint à Rome en 1703 pour se préparer à partir en mission en Ethiopie, une région où l’Eglise locale est majoritairement monophysite (ne reconnaissant pas les deux natures, divine et humaine, de Jésus-Christ).

En 1704, une petite troupe de missionnaires traversa l’Egypte et parvint au Soudan : là, ils furent arrêtés à Khartoum et dévalisés ; huit des dix compagnons moururent.

Liberatus retourna à Jérusalem en attendant une prochaine occasion de repartir pour l’Ethiopie.

Avec son Confrère Michele-Pio Fasoli il essaya une première fois de pénétrer en Ethiopie, en vain ; une seconde fois, accompagnés de Samuele Marzorati, autre franciscain, ils parvinrent à Gondor (Ethiopie) en juillet 1712.

L’accueil de la part de l’empereur Iyasu fut cordial ; il avait lui-même fait demander au pape d’envoyer une délégation en Ethiopie. Mais aux missionnaires, il ne leur accorda pas la permission de prêcher.

Les trois missionnaires apprirent la langue, et conquirent un prêtre de l’Eglise éthiopienne. Ils purent construire un petit hôpital, où Samuele pouvait mettre à profit ses connaissances médicales. Deux ans après, se joignit à eux Giacomo d’Olgeggio.

Leurs rapports avec l’Eglise furent cependant assez positifs, puisqu’ils entrevirent la possibilité de réunir l’Eglise éthiopienne à Rome, mais le peuple n’était pas préparé au changement et se souleva.

Tandis que Giacomo, voyant la situation, revenait à Rome demander du «renfort», les trois autres songeaient à repartir.

Là-dessus l’empereur tomba malade et son fils prit le pouvoir ; dans l’agitation du moment, on soupçonna les trois missionnaires. 

Ils furent arrêtés, et lapidés à Abbo le 3 mars 1716.

 

Ils ont été béatifiés en 1988.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

Antonio Francesco Marzorati

1670-1716

 

Antonio Francesco naquit le 10 septembre 1670 à Biumo Inferiore (Varese, Lombardie, Italie N).

Il entra dans l’Ordre franciscain à Lugano, prit le nom de Samuele et fut ordonné prêtre.

Il fut envoyé à Rome pour étudier la médecine et la chirurgie, puis il gagna l’Egypte en 1705.

Il tenta de pénétrer en Ethiopie, mais arriva sur l’île de Socotra, en mars 1706.

Après cinq années de travail (apparemment) peu fructueux, il revint en Egypte, en 1711.

Avec les deux Confrères Liberatus Weiß et Michele Pio Fasoli, autres franciscains, ils parvinrent à Gondor (Ethiopie) en juillet 1712.

L’accueil de la part de l’empereur Iyasu fut cordial ; il avait lui-même fait demander au pape d’envoyer une délégation en Ethiopie. Mais aux missionnaires, il ne leur accorda pas la permission de prêcher.

Les trois missionnaires apprirent la langue, et conquirent un prêtre de l’Eglise éthiopienne. Ils purent construire un petit hôpital, où Samuele pouvait mettre à profit ses connaissances médicales. Deux ans après, se joignit à eux Giacomo d’Olgeggio.

Leurs rapports avec l’Eglise furent cependant assez positifs, puisqu’ils entrevirent la possibilité de réunir l’Eglise éthiopienne à Rome, mais le peuple n’était pas préparé au changement et se souleva.

Tandis que Giacomo, voyant la situation, revenait à Rome demander du «renfort», les trois autres songeaient à repartir. 

Là-dessus l’empereur tomba malade et son fils prit le pouvoir ; dans l’agitation du moment, on soupçonna les trois missionnaires. 

Ils furent arrêtés, et lapidés à Abbo le 3 mars 1716.

 

Ils ont été béatifiés en 1989.

 
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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

Catherine Marie Drexel

1858-1955

 

Née le 26 novembre 1858 à Philadelphia (Pennsylvanie, Etats-Unis), Catherine était la deuxième fille des très riches époux Francis Anthony Drexel et Hannah Lanstroth, des banquiers. L’oncle, Anthony Joseph Drexel avait fondé l’Université Drexel à Philadelphia.

Catherine, donc, reçut le nom de sainte Catherine, qu’on fête le 25 novembre.

Sa mère mourut un mois après la naissance de la petite fille, de sorte que Catherine et sa sœur aînée Elizabeth, furent confiées à leurs oncle et tante, Anthony et Ellen Drexel.

Francis se remaria avec Emma Bouvier en 1860, pouvant ainsi reprendre chez lui ses deux filles, auxquelles s’ajouta bientôt Louise. Elles reçurent leur formation à la maison avec des précepteurs.

Les fréquents voyages de la famille firent connaître les Etats-Unis et l’Europe aux jeunes filles. A la maison, les Drexel faisaient deux fois par semaine une distribution de vivres et de vêtements aux pauvres.

Catherine assista particulièrement sa belle-mère, atteinte d’un cancer qui la mena à la mort au bout de trois années de maladie. Elle comprit alors que l’argent ne pouvait pas soulager la souffrance et la mort, et sa vie commença à changer. Elle sentit un appel particulier à aller aider les Indiens, en particulier lors d’un voyage à l’Ouest.

Après la mort de son père en 1885, elle et sa sœur mirent leurs biens au service des œuvres. L’héritage financier était énorme.

Catherine - Kate - pensa entrer dans un ordre contemplatif, mais l’évêque lui suggéra d’attendre et de prier.

En 1887, elle fut reçue en audience par le pape Léon XIII ; elle lui demanda d’envoyer des missionnaires auprès des Indiens, mais le pape lui répliqua qu’elle pouvait être elle-même une missionnaire.

De retour, elle se donna entièrement à Dieu, mettant sa fortune au service des Indiens et des Afro-américains. En 1889, elle entrait chez les Sœurs de la Miséricorde à Pittsburgh : toute Philadelphie en était retournée !

En 1891, Catherine fit sa première profession avec le nom «américanisé» de Mère Katharine, et se mettait au service des Indiens et des Afro-américains. Rejointe par treize autres Dames, elle fonda les Sœurs du Très Saint Sacrement, avec la maison-mère à Bensalem, bénite par l’archevêque. Mère Cabrini (v. 22 décembre) l’aida à recevoir l’approbation pontificale.

Mère Katharine eut une énorme influence sur l’opinion générale concernant les Indiens et les Afro-américains, qui n’avaient pas accès aux écoles, étaient mal payés et très mal considérés. Encore en 1913, une loi de Géorgie tentait d’interdire aux Blancs d’enseigner aux Noirs.

Mère Katharine reçut des requêtes d’un peu partout. Elle ouvrit une première école à Santa Fe. Dès 1942, elle avait organisé des écoles pour Noirs catholiques dans treize états, avec quarante missions et vingt-trois écoles rurales. Pour les Indiens, elle ouvrit cinquante missions dans seize états, la plus célèbre est peut-être l’Université Saint-Xavier à New Orleans, la première université pour les Noirs en Amérique.

Il y eut des attaques de la part de ségrégationnistes : en Pennsylvania, on incendia une école ; à New Orleans on brisa toutes les fenêtres d’un bâtiment abandonné que Mère Katharine avait acquis pour en faire une école préparatoire. En 1922, à Beaumont (Texas), des adeptes d’une société locale (Klan) menacèrent les Religieuses si elles ne partaient pas dans la semaine : une violente tempête s’abattit sur l’édifice des Klan et le détruisit complètement.

Pendant les soixante années de son activité, Mère Katharine dépensa environ vingt millions de dollars pour construire des écoles et des églises, pour payer les professeurs des écoles rurales pour Indiens et Noirs. En 1897, elle avait demandé aux Religieux de Saint-Jean-Baptiste de Cincinnati (Ohio) de prendre en charge une mission chez les Navajos en Arizona et Nouveau-Mexique, sur un terrain qu’elle avait acheté. Elle finança la publication d’un catéchisme en langue navaho-anglaise. Les Sœurs du Très Saint Sacrement travaillèrent en pleine entente avec ces Religieux au Nouveau-Mexique.

Les sœurs Drexel surent administrer sagement leur patrimoine, ne se marièrent pas et établirent par testament de faire distribuer leur héritage aux maisons religieuses : Jésuites, Frères des Ecoles Chrétiennes, Religieuses du Sacré-Cœur, un hôpital tenu par des Evangélistes, etc.

En 1935, une attaque frappa Mère Katharine et dès 1937 elle laissa sa place de supérieure générale. L’infirmité se développa et cette Fondatrice admirable se concentra majoritairement sur l’adoration eucharistique, son aspiration centrale.

Elle mourut le 3 mars 1955, presque centenaire, à Cornwell Heights (Pennsylvanie).

Mère Katharine fut béatifiée en 1988, canonisée en 2000. L’Eglise a ainsi sanctionné l’amour et le travail de la Sainte en faveur des victimes du racisme. Actuellement, de nombreuses églises, paroisses, écoles, portent son nom. 

Le premier miracle retenu, pour la béatification, fut la guérison totale d’un sourd, en 1974, après avoir demandé l’intercession de Mère Drexel. Pour la canonisation, ce fut aussi la guérison, en 1994, d’une surdité totale, due à une maladie nerveuse des deux oreilles.

Mère Katharine est commémorée le 3 mars.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

Ignazia Verzeri

1801-1852

 

Ignazia Verzeri naquit le 31 juillet 1801 à Bergame, première des sept enfant de Antonio Verzeri et de la Comtesse Elena Pedrocca-Grumelli. Son frère, Jérôme, sera évêque de Brescia.

Toute petite, elle apprit de sa mère, profondément chrétienne, à connaître et aimer Dieu de façon ardente. Le Chanoine Giuseppe Benaglio, vicaire général du diocèse de Bergame, qui était déjà le directeur spirituel de la famille, devint particulièrement celui de la petite Ignazia.

Celle-ci reçut sa formation scolaire à la maison. Intelligente, l'esprit ouvert, attentive, droite : elle apprit le discernement, toujours à la recherche de valeurs éternelles et fidèle à l'intervention de la grâce divine. Son chemin spirituel était tout dans le dépouillement de soi-même, la pureté de l'intention, la droiture et la simplicité. Elle recherchait “Dieu seul”.

En son for interne, Ignazia ressentit l'expérience mystique de l' “absence de Dieu”, un peu ce qu'éprouve l'homme de notre époque : le poids de la solitude humaine devant l'impression inquiétante de l'éloignement de Dieu. Mais Ignazia vit cet éloignement dans une foi inaltérable, sans perdre un instant la confiance et l'abandon dans le Dieu vivant, Père miséricordieux et Providence, à qui elle offrait sa vie dans un acte total d'obéissance, comme Jésus qui s'est offert totalement par amour. 

Voulant plaire à Dieu et ne faire que Sa volonté, elle réfléchit sur sa vocation et s'orienta d'abord vers les Bénédictines de Santa Grata, qu'elle quitta pour fonder à Bergame les Filles du Sacré-Cœur de Jésus, aidée en cela par le Chanoine Benaglio. La fondation est du 8 février 1831. Ignazia s'appellera désormais Teresa Eustochio.

Il faut rappeler ici que, durant cette première moitié du XIXe siècle, l'Italie passait par de grandes transformations ; à Bergame en particulier Teresa vit les changements politiques, les révoltes et les révolutions, et même les persécutions qui n'épargnaient pas l'Eglise, sans parler du Jansénisme et de la crise des valeurs, héritée de la Révolution Française.

Au moment où la dévotion au Sacré-Cœur trouvait encore bien des résistances, elle laissa aux premières Filles du Sacré-Cœur cet écrit qui aura valeur de testament spirituel : A vous et à votre Institut, Jésus Christ a fait le don précieux de son Cœur, pour que vous appreniez de Lui et de personne d'autre, la sainteté, car c'est Lui la source inépuisable de la vraie sainteté.

Teresa se rendait bien compte des urgences de son temps. Avec une parfaite disponibilité devant toute situation où l'appellait la charité, affrontant même les dangers de toute sorte, elle s'adonna avec ses premières compagnes à diverses occupations apostoliques. Dans sa mission se révélèrent ses dons particuliers de maîtresse spirituelle, d'apôtre et de pédagogue. L'éducation de la jeunesse doit s'appuyer sur la liberté et l'esprit de persuasion, dans le respect de l'individualité, c'est pourquoi elle recommandait de laisser aux jeunes une sainte liberté qui les laissât faire volontiers ce qu'elles feraient, au contraire, de mauvaise grâce si on le leur imposait de façon autoritaire. Ailleurs elle fit observer que le choix des moyens pour convaincre cette jeunesse, doit tenir compte du tempérament, du caractère, des inclinations, de l'entourage de chacune d'elles, et que la façon de la traiter doit s'appuyer sur la connaissance profonde qu'on doit avoir de chacune (cf. Libro dei Doveri – Livre des Devoirs, vol.1, pp. 447 et 349).

Après une vie de donation intense d'elle-même, Teresa mourut à 51 ans, à Brescia, le 3 mars 1852, laissant à l'Institut et à l'Eglise un patrimoine spirituel fondé sur la spiritualité du Cœur de Jésus. 

La Congrégation fut approuvée par les autorités civiles et par l'Eglise ; on dispose d’une immense documentation, dont les Constitutions contenues dans le Livre des Devoirs et plusieurs milliers de lettres, qui nous font découvrir toute la richesse de l'expérience spirituelle et humaine de Teresa.

Teresa Verzeri repose dans la chapelle de la Congrégation des Filles du Sacré Cœur de Jésus, à Bergame. Elle a été béatifiée le 27 octobre 1946, et canonisée le 10 juin 2001. Elle est inscrite au Martyrologe Romain le 3 mars.

 

Actuellement, les Filles du Sacré Cœur de Jésus sont présentes en Italie et en Albanie, en Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Bolivie), en Afrique (République Centrafricaine, Cameroun), en Asie (Inde).

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

Giovanni Scalvinoni

1844-1890

 

Giovanni était le fils d'un paysan, et naquit à Niardo près de Valcamonica en province de Brescia en Italie, le 19 mars 1844, jour de la fête de saint Joseph. Bientôt orphelin, il fut élevé par des Pères Capucins.

De 1856 à 1861, il étudia au collège municipal de Lovere (province de Bergame), puis entra au séminaire de Brescia, et fut ordonné prêtre le 2 juin 1867. 

De 1867 à 1869, il fut vicaire coadjuteur à Cevo près Valsaviore, puis vice-recteur du séminaire diocésain de Brescia, pendant une année seulement. En 1870, il devint vicaire de paroisse à Berzo (près de Valcamonica).

En avril 1874, il commença le noviciat chez les Pères Capucins au couvent de l'Annonciation à Cogno (près Valcamonica) et prit le nom de Innocenzo. Le 29 avril 1875 il fit sa première profession et on l'envoya à Albino. Rentré à Cogno en 1876, il fit sa profession solennelle le 2 mai 1878 et devint assistant du Maître des novices. 

L'année suivante, le noviciat fut transféré à Lovere, mais Giovanni Innocenzo resta à Cogno. En 1880, il fut envoyé à la rédaction du périodique des Capucins, les Annales Franscicaines, à Milan, puis on l'envoya prêter son concours à Sabiani (province de Crema) avant son retour à Cogno en 1881. En octobre 1889, on le chargea de la prédication des Exercices spirituels à Milan, Brescia, Bergame, Albino. 

C'est là qu'il tomba gravement malade. Il fut hospitalisé dans l'infirmerie de Bergame, où il mourut le 3 mars 1890.

Malgré ses talents, Innocenzo était souvent maladroit ou distrait, et reçut plus d'une réprimande, en particulier lorsqu'il n'achevait pas la célébration de la Messe en temps voulu. L'Eucharistie, la Croix et le Chemin de Croix, la prière et le soin des pauvres l'occupaient tout particulièrement.

Pour pouvoir rester plus longtemps dans l'église, il se remettait plusieurs fois à dépoussiérer les bancs. Dans la bibliothèque du couvent, il avait déniché une ouverture qui lui permettait d'avoir une vue directe sur le Tabernacle, et pour déjouer l'attention de ses confrères, il avait toujours sous la main un livre à lire : en réalité, il était en « conversation » avec le Seigneur présent dans le Tabernacle.

Responsable des salles appartenant au couvent, il aimait partager avec les pauvres ses propres repas.

Voici quelques mots repris de son Journal quotidien : 

Mon plus grand désir est d'être soumis à tout le monde. On me traite beaucoup trop bien. Je mériterais bien autre chose. Devant Dieu, je ne suis qu'un grand pécheur !

Il a été béatifié en 1961.

Mort le 3 mars 1890, il est mentionné au Martyrologe le même jour. Mais comme cette date tombe presque toujours en période de Carême, sa fête locale a été établie au 28 septembre.

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