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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 23:00

Justino Orona Madrigal

1877-1928

 

Justino naquit à Acoyal (province de Jalisco, Mexique) le 14 avril 1877.

Prêtre, il fut curé de Cuquio (province de Jalisco, diocèse de Guadalajara) et fonda la Congrégation des Sœurs Clarisses du Sacré-Cœur.

Quand survint la persécution, il préféra rester au milieu de ses fidèles, au péril de sa vie, malgré les interdictions gouvernementales de célébrer publiquement la Messe et les Sacrements.

Avec son fidèle vicaire, Atilano Cruz, il s’était réfugié dans un ranch nommé “le Ranch des Croix”, près de Cuquio. En pleine nuit, la maison fut assaillie par des hommes des troupes gouvernementales. Il ouvrit la porte de sa chambre en criant : Vive le Christ Roi, à quoi il lui fut répondu par une pluie de balles.

Le père Justino s’écroula, martyr, ce 1er juillet 1928, suivi de son vicaire Atilano, qui n’avait que onze mois d’ordination sacerdotale.

Tous deux sont commémorés au Martyrologe le 1er juillet, après avoir été béatifiés en 1992 et canonisés en 2000.

 

Leur fête commune, cependant, est le 21 mai au calendrier. 

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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 23:00

Atilano Cruz Alvarado

1901-1928

 

Né le 5 octobre 1901, le petit Atilano Cruz Alvarado s’occupait du bétail, à Ahuetita de Abajo, son village natal

A dix-sept ans, il commence ses études en vue de parvenir au sacerdoce. Il est ordonné prêtre en 1927 : à cette époque, être ordonné prêtre pouvait être le crime le plus grave que pût commettre un Mexicain. Mais Atilano en était immensément heureux et débordait de joie. 

A ce moment, la persécution du gouvernement mexicain contre l’Eglise catholique est à son comble. Peu après son ordination, Atilano remplace un martyr, Toribio Romo Gonzalez, qui vient d’être exécuté par les soldats.

Le 29 juin 1928, il rejoint le père Justino Orona à la paroisse de Cuquio. Ils prient, ils s’entretiennent de la situation de la paroisse.

Peu de temps auparavant, le père Atilano avait écrit : Notre Seigneur Jésus Christ nous invite à l’accompagner dans sa passion.

Une nuit qu’ils se sont réfugiés au Ranch des Croix, une troupe armée vient assaillir le ranch. Après que le père Justino est abattu, au petit matin du 1er juillet 1928, le père Atilano se réveille et attend dans son lit le moment de son sacrifice ; il est vite découvert et abattu à son tour : il n’a pas vingt-sept ans, et tout juste onze mois de sacerdoce.

Le jeune père Atilano Cruz sera béatifié en même temps que son curé Justino, et aussi que Toribio Romo, en 1992, et successivement canonisé en 2000.

Tous les martyrs mexicains de cette période sont fêtés ensemble le 21 mai, tandis que chacun est commémoré à son dies natalis dans le Martyrologe : Justino et Atilano, le 1er juillet.

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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 23:00

Aaron et Marie

14e siècle avant Jésus-Christ

 

Le Martyrologe romain mentionnait autrefois le 1er juillet trois personnages de l'Ancien Testament : Aaron et sa sœur Marie, et Esther. La récente version ne mentionne plus qu’Aaron, mais on dira quand même quelques mots ici sur cette Marie et, ailleurs, sur Esther.

 

*   *   * 

 

Aaron appartenait à la tribu sacerdotale de Lévi, de trois ans le frère aîné de Moïse ; fils de Amram et de Yokhabed.

Lors des démarches auprès du Pharaon, Aaron fut chargé de parler au nom de Dieu et fut aux côtés de Moïse durant l'exode du peuple juif dans le désert en vue de la Terre Promise.

On peut relire avec fruit les épisodes du livre de l'Exode, des Nombres (Nb 20), du Deutéronome (Dt 10:6).

D’après les Nombres, Aaron est mort sur le mont Hor, dans le Negheb, près de Cadès ; d’après le Deutéronome, à Moséra, sans qu’il y ait vraie contradiction entre ces deux assertions, si on peut les prendre dans un sens métaphorique.

Aaron était investi du sacerdoce. Il a été le grand-prêtre de la nouvelle alliance. Malgré ses fautes, qui lui ont fermé l’accès à la Terre Promise, il reste digne d’être célébré hautement par le livre de l’Ecclésiastique (Si 45:7-27) ou par l’Epître aux Hébreux (He 7:11).

Les Grecs fêtent ensemble, au 20 juillet, Elie et Elisée, Moïse et Aaron. 

 

*   *   * 

 

Marie, la sœur aînée de Moïse et Aaron, est mentionnée dans les livres de l'Exode et des Nombres. 

C’est elle qui “surveille” la nacelle où son petit frère Moïse a été laissé sur les eaux du Nil, et qui, sur l’invitation de la fille du Pharaon, appelle leur mère pour allaiter l’enfant qui pleure (Ex 2:4-7).

Après le passage de la Mer Rouge, on la voit chantant le cantique de Moïse en s'accompagnant du tympanon (Ex 15:20-21).

Elle eut un moment la lèpre, en punition divine de la pensée orgueilleuse qu’elle eut contre son frère Moïse, mais dont elle guérit sur la prière de Moïse lui-même (Nb 12).

Elle mourut au campement de Cadès (Nb 20:1), peu avant la mort de Aaron.

D’après saint Jérôme, on voyait encore son tombeau à Cadès.

 

Dans le livre du Coran, à la sourate XIX, il est question d’une Marie, vierge à qui est promis un enfant, et qu’on donne comme la sœur d’Aaron (v.29). Il y a là une confusion manifeste entre la sœur de Moïse et la mère de Jésus.

 

 

Comme on l’a dit au début, Aaron seul est mentionné le 1er juillet au Martyrologe.

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:00

Gennaro Maria Sarnelli

1702-1741

 

Gennaro (Janvier, le prénom est fréquent dans la région de Naples, où mourut le Martyr saint Janvier - Ianuarius, v. 19 septembre) naquit le 12 septembre 1702 à Naples, quatrième des huit enfants du baron de Ciorani, Angelo Sarnelli et de Caterina Scoppa.

A quatorze ans, il exprima à son père son désir d’entrer chez les Jésuites. Son père le trouvait encore bien jeune pour une telle décision et l’orienta vers les études de Droit. En 1722 il fut reçu docteur en droit civil et en droit canonique, en latin : utriusque iuris.

Tout en exerçant sa profession de juriste, il s’engagea dans les rangs d’une pieuse association, la Congrégation des Chevaliers Professionnels du Droit et de la Médecine, dirigée par les Pieux Ouvriers de saint Nicola de Tolentino, dont le but était d’assister les malades. Ainsi se précisa la réelle vocation de Gennaro. C’est aussi durant ces années qu’il connut saint Alfonso de’ Liguori, qui était alors un avocat de premier ordre (v. 1er août).

En 1728, il fréquenta le séminaire, tout en résidant au collège de la Sainte-Famille et, en 1729, commença le noviciat dans la Congrégation des Missions Apostoliques, tout en continuant ses visites à l’hôpital, auprès des vieillards, parmi les marins malades, sans oublier ses leçons de catéchisme aux enfants.

En 1732, au terme de ce noviciat, il fut ordonné prêtre.

Avec saint Alfonso de Liguori, ils organisèrent des cours du soir.

L’archevêque lui confia la paroisse des Saints-François-et-Matthieu, un quartier espagnol. Gennaro y trouva une telle corruption parmi les jeunes filles, qu’il décida de mettre tout en œuvre pour combattre la prostitution.

En 1732, il se décide à faire partie de la Congrégation du Rédempteur, fondée par Alfonso de’ Liguori, sans se départir des Missions Apostoliques. Les deux idéaux se rencontraient ; don Gennaro participerait ainsi aux missions en paroisses, organisées par Alfonso de’ Liguori.

Il écrivit une trentaine d’ouvrages, préconisant la sanctification des laics, luttant contre le blasphème, traitant de la pédagogie, de la morale, de la pastorale, des droits de la femme.

Sa santé déclina prématurément et il mourut à Naples le 30 juin 1741.

Gennaro Maria Sarnelli a été béatifié en 1996.

 

 

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:00

Baiduo Li Quanhui

1837-1900 

Rimen Li Quanzhen

1841-1900

 

Ces deux frères chrétiens et mariés étaient nés à Chentuncun (Jiaohe, Hebei, Chine), Baiduo (Pierre) vers 1837, Rimen (Raymond) vers 1841, et y reçurent la palme du martyre, le 30 juin 1900.

 

Béatifiés en 1955, ils furent canonisés en 2000, et sont fêtés comme tous les Martyrs chinois le 9 juillet.

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:00

Philip Powel

1594-1646

 

Ce fils de Roger et Catherine Powel, de bons catholiques, était né le 2 février 1594 à Tralon (Brecknockshire, Pays de Galles). 

Après ses premières études scolaires à Abergavenny, il fut acheminé aux études de droit à Londres par un Bénédictin, Augustine Baker, qui ensuite l’envoya en Belgique (1614), en passant par Douai.

Ce fut à Douai que Philip entra chez les Bénédictins du monastère de Saint-Grégoire (actuellement transféré à Downside Abbey, Bath).

En 1618, Philip reçut le sacerdoce, puis l’habit et, en 1622, fut envoyé en mission dans son pays.

Après une année environ à Londres où il retrouva le père Baker, Philipp se dirigea vers l’Angleterre du sud, dans le Devonshire et le Somersetshire. Puis il fut aumônier des soldats du général Goring en Cornouaille.

Quand cette armée fut dissoute, Philip voulut passer au Pays de Galles (1646), mais son vaisseau fut arrêté le 22 février par un bateau de la flotte du Parlement, conduit par des protestants. Reconnu comme prêtre, il fut entièrement dépouillé, vêtu de haillons et dûment interrogé par un juge présent à bord.

Les prêtres qui accompagnaient Philip demandèrent au juge de faire la preuve qu’ils étaient prêtres ; mais Philipp déclara sans détour qu’il était prêtre. C’était le 6 mars 1645.

Envoyé à Londres où il fut interné, Philip attrapa une pleurésie pour les mauvaises conditions où il se trouvait emprisonné. Il avait une natte pour s’étendre, entouré de cinq co-détenus malades.

Le 29 mai, il fut transféré dans la geôle commune, où l’on se doute que les conditions n’étaient pas meilleures.

Le 9 juin, à Westminter Hall, il comparut en jugement. Le 12, il exposa sa propre plaidoirie en bon juriste qu’il avait appris à être, démontrant d’ailleurs que ceux qui le jugeaient en ce moment étaient eux-mêmes en rébellion contre le roi ; de plus, il n’avait pas été arrêté en Angleterre, mais sur mer.

Condamné à mort, Philip répondit : Deo gratias ! et ajouta : La foule m’empêche de me mettre à genoux pour remercier Dieu, mais je le remercie humblement sur les genoux de mon cœur. Puis il pria à haute voix pour le royaume, pour le roi et la reine, pour le juge et la cour.

On lui proposa de choisir le jour de sa mort, mais il invita le juge à bien vouloir choisir lui-même.

Les membres de la cour furent touchés de tant de délicatese et demandèrent au Parlement un délai, qui fut refusé car il fallait pour cela l’entremise d’un ambassadeur d’une autre grande puissance.

Philip ne voulait pas attendre. Il se préparait calmement à son dernier jour. Une de ses attentions était de balayer humblement la pièce de la prison. Il priait, convertissait et confessait. Même les gardiens étaient conquis par sa douceur et le laissaient exercer son apostolat dans la prison.

Au matin du 30 juin, il pria, célébra encore une fois la Messe, et s’étendit joyeusement sur la claie qu’on lui avait préparée, tirée par un cheval. En route pour Tyburn, on lui présenta un verre de vin, qu’il but à la santé de son «cocher» (le charretier).

Plus loin, le cortège obligea un autre attelage à s’arrêter : l’homme qui conduisait, irrité, se fâcha contre le moine condamné, blasphéma contre ce «traître», et fut puni par Dieu par la mort immédiate d’un de ses chevaux.

Arrivé à la potence, Philip pria à genoux, et monta sur la charrette fatale. Il parla encore à la foule. C’était pour lui le plus beau jour de sa vie ; il remercia Dieu d’être prêtre et bénédictin ; il priait pour ses persécuteurs, donna un pourboire au bourreau.

Au moment suprême, le charretier avait disparu, horrifié par la situation de ce saint moine qu’on voulait tuer. Il fallut attendre un bon moment pour lui trouver un remplaçant.

Après son dernier soupir, Philip fut dépouillé de ses vêtements, éventré, dépecé et jeté sur un brasier.

Il avait cinquante-deux ans. C’était le 30 juin 1646. (Une relation date ce martyre au 3 août, mais c’est très probablement une erreur).

Philip Powel fut béatifié en 1929.

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:00

Zynovij Kovalyk

1903-1941

 

Zynovij (Zénon) était né le 18 août 1903 à Ivakhiv (Ternopil, Ukraine), dans une famille de rite gréco-catholique.

Il entra chez les Rédemptoristes et émit les vœux en 1926. 

Il fit ses études de philosophie et de théologie en Belgique.

Ordonné prêtre en 1937, il exerça le saint ministère à Volyn.

Le jour où l’on fête l’Immaculée Conception dans le calendrier gréco-catholique, il était en train de prêcher dans son église, lorsqu’on vint l’arrêter, pour sa foi, le 20 décembre 1940.

Jeté en prison dans le couvent des Brigittines, réquisitionné par l’armée, il y subit les horribles et honteux mauvais traitements que les communistes réservaient aux prêtres, jusqu’à être crucifié contre le mur de la prison, à Bryhidky (Lviv).

Ce martyre eut lieu un certain jour de juin 1941.

Le Martyrologe l’a inscrit au 30 juin, depuis qu’il fut béatifié parmi les Martyrs d’Ukraine en 2001.

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:00

Baiduo Li Quanhui

1837-1900 

Rimen Li Quanzhen

1841-1900

 

Ces deux frères chrétiens et mariés étaient nés à Chentuncun (Jiaohe, Hebei, Chine), Baiduo (Pierre) vers 1837, Rimen (Raymond) vers 1841, et y reçurent la palme du martyre, le 30 juin 1900.

 

Béatifiés en 1955, ils furent canonisés en 2000, et sont fêtés comme tous les Martyrs chinois le 9 juillet.

 

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:00

Vinh Sơn Đỗ Yến

1764-1838

 

Vinh Sơn (Vincent) était né vers 1764 à Trà Lũ (Nam Định (Vietnam).

Ayant très tôt ressenti la vocation, il fit des études au séminaire et fut ordonné prêtre en 1798, par Mgr Delgado, futur martyr lui aussi.

Le père Vinh Sơn fut arrêté une première fois, chargé de la cangue pendant un mois, et racheté par des amis. Même ses ennemis reconnurent que leur prisonnier avait un comportement d’une douceur exceptionnelle.

En 1807, il entra chez les Dominicains et fit profession à Manille, en 1808.

Lors de la persécution, il préféra rester dans sa paroisse, passant d’une maison à l’autre pour se cacher, mais surtout pour encourager les chrétiens à rester fidèles.

Il fut reconnu et arrêté par des païens le 2 juin 1838 et conduit à Sanh-Hải-Ɖương pour y subir de longs interrogatoires.

Comme il avait soixante-treize ans déjà, le mandarin voulait l’épargner et lui suggérait de se faire passer pour un médecin, mais le père Vinh Sơn refusa cette offre : 

Je ne suis pas un médecin ; je suis un prêtre, pour offrir des sacrifices à Dieu et pour prêcher la foi en Jésus-Christ, pour lequel je suis prêt à mourir. Je n’accepte pas la proposition pour le prix d’un mensonge.

 Aussi le juge écrivit-il au roi pour obtenir l’autorisation de renvoyer l’accusé dans la province de sa naissance et de le faire examiner par les autorités dont il relevait ; mais il précisait en même temps que le prêtre ne paraissait pas disposé à renoncer à sa croyance ; aussi la réponse fut-elle aussi rapide que raide : 

Ce maître de la religion de Jésus a suivi et enseigné cette religion fausse et perverse ; il refuse de l’abandonner, c’est évidemment un homme dangereux digne d’encourir notre juste courroux, car il refuse de suivre ce qu’il sait et ce qu’il devrait faire. Qu’il soit décapité.

Cette réponse parvint le 30 juin 1838 : le jour même le père Vinh Sơn devait être décapité. Il s’avança avec joie vers l’endroit de l’exécution.

Il fut béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

Rappelons que la fête liturgique de tous les Martyrs vietnamiens est au 24 novembre.

 
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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 23:00

Vasyl’ Vsevolod Velychkovs’kyi

1903-1973

 

Il y a plusieurs graphies possibles pour cet évêque martyr, selon la manière dont on transcrit l’alphabet cyrillique : Vasyl Velyckovskyj ou Basil Velychkovsky.

Né le 1er juin 1903 à Stanislaviv (l’actuelle Ivano-Frankivsk, Ukraine), de Volodymyr Velychkovskyi et Anne Theodorovych, catéchistes, qui avaient dans leurs deux familles une longue tradition de prêtres, Vasyl eut tôt le désir de sauver les âmes et pour cela, de devenir prêtre.

Après le lycée de Horodentsi, avec la fougue patriotique de ses quinze ans, il entra dans l’armée qui se battait pour la liberté de la mère patrie, durant la Première guerre mondiale, puis il entra au séminaire de Lviv en 1920.

Ordonné diacre en 1924, il commença alors son noviciat dans la Congrégation du Très Saint Rédempteur à Holosko près de Lviv, et fit sa première profession en août 1925. Ayant déjà fait ses études sacerdotales au séminaire, il fut ordonné dès la fin du noviciat par l’évêque Joseph Botsian à la prêtrise. 

Ses supérieurs avaient tout de suite remarqué son talent de missionnaire, de sorte que, après deux années d’enseignement au juvénat de Volyn, on l’envoya avec d’autres confrères pour des missions à Stanislaviv. 

En 1928, il arriva au monastère de Kovel et, de là, développa beaucoup de missions en terre de Galicie, cherchant à regagner toutes ces populations qui étaient passées à l’Eglise Orthodoxe Russe.  Il créa maintes églises et chapelles. 

Revenu à Stanislaviv en 1935, il y fut supérieur, tout en continuant son activité missionnaire, même quand le gouvernement commença à persécuter l’Eglise Gréco-Catholique en 1939.

En 1940, par exemple, il organisa une procession à travers les rues de Stanislaviv, où participèrent quelque vingt-mille personnes.

Sans se soucier de la menace de la police soviétique, il se rendit en Ukraine centrale, pour travailler avec les Ukrainiens orthodoxes de Kamianets-Podilskyi : cependant, les allemands récemment arrivés sur place craignirent que l’activité du père Vasyl eût des rapports avec la résistance ukrainienne, et le prièrent de quitter la ville dans les vingt-quatre heures.

Le père Vasyl fut alors nommé prieur du monastère de Ternopil en 1942. 

Les Soviétiques reprirent la Galicie en 1945. Dans la seule nuit du 10 au 11 avril, ils arrêtèrent touta la hiérarchie de l’Eglise Gréco-catholique. 

Arrêté pour propagande anti-soviétique à Ternopil le 26 juillet 1945, le père Vasyl reçut la proposition d’être libéré s’il se rattachait à l’Eglise Orthodoxe russe. Sa réponse fut courte et claire : Jamais !

Envoyé à la prison de Kiev, il y attendit deux années avant d’être condamné à mort, pour avoir en 1939 qualifié l’armée soviétique de horde rouge et de troupe rouge. 

Les mois qui suivirent sa condamnation, le père Vasyl continua son apostolat auprès des prisonniers.

Un beau jour, on lui annonça que sa peine était commuée à 10 ans de travaux forcés. Le père Vasyl passa d’abord deux ans dans la région de Kirovsk, puis fut transféré aux mines de Vorkuta, au-dessus du cercle arctique. Là il s’occupa des autres prisonniers. Ceux-ci s’arrangèrent pour le faire travailler seulement dans l’hôpital, plutôt que dans les mines, de sorte qu’il put célébrer la Messe, même en cachette, presque tous les jours.

En 1955, à la fin de sa peine, il put retourner à Lviv. Il n’y avait plus d’église pour célébrer. Sans se décourager, il se construisit un petit autel dans un appartement, où il recevait des fidèles par petits groupes.

En 1959, il fut nommé évêque de l’Église greco-catholique ukrainienne «clandestine», mais ne put être consacré qu’en 1963, par le Métropolite Slipyj à Moscou. 

Le missionnaire était infatigable et intrépide. Il rédigea un ouvrage sur Notre-Dame du Perpétuel Secours, où il démontrait que les athées ne peuvent pas être de bons citoyens ; en plus, il écoutait Radio Vatican. 

Tous ces graves délits le conduisirent, en 1969, à une nouvelle arrestation, qui dura cette fois-ci trois ans, à Kommunarsk (Donbass), où, entre des séances de tortures, il assista encore d’autres prisonniers. 

Il fut remis en liberté en 1972, lorsque son état de santé déclina. On dit qu’avant de le libérer, on lui injecta une substance inconnue.

Il vint d’abord en Yougoslavie, où il retrouva sa sœur à Zagreb. 

Il se rendit alors à Rome, où il rencontra le patriarche Slipyi et le pape Paul VI, puis à Winnipeg (Canada), où il mourut le 30 juin 1973. 

Vasyl Velyckovskyj a été béatifié le 27 juin 2001.

On donne parfois pour date de sa mort le 30 juillet.

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