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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 00:00

Eusébie de Hamage

637-680

 

Eusébie naquit en 637, de s.Adalbaud d’Ostrevent et ste Rictrude (v. 2 février et 12 mai), nobles vascons et seigneurs dans les Flandres. Tant les parents que leurs quatre enfants sont, dit-on, vénérés comme saints : Eusébie, Adalsinde, Maurant, Clodoswinthe, mais à part Eusébie, on ne les trouve pas dans le Martyrologe actuel.

La grand-mère paternelle d’Eusébie était sainte Gertrude de Hamage, laquelle, une fois veuve, fonda et gouverna comme abbesse un monastère bénédictin à Hamage (vers 625).

C’est justement à celle-ci qu’Eusébie fut confiée à l’âge de huit ans, à la mort de son père, tandis que sa mère et des deux sœurs fondaient une autre abbaye à une dizaine de kilomètres de là : Marchiennes.

En 649, quand Eusébie avait douze ans, elle fut élue pour succéder à sa grand-mère Gertrude ! Maman Rictrude prétendit exercer son autorité sur la jeune abbesse et lui fit intimer l’ordre de la rejoindre à Marchiennes : obéissante, Eusébie vint s’y installer, avec sa communauté.

Toutefois, de nuit, elle partait avec son assistante, à son abbaye de Hamage, pour y prier l’office ; deux heures et demie de marche ! Cette double vie ne convenait pas à une moniale cloîtrée, et Rictrude semonça sévèrement sa fille. Mais comprenant la forte attirance d’Eusébie pour Hamage, elle écouta le conseil de saints personnages ecclésiastiques et laissa Eusébie retourner avec sa communauté à Hamage.

Désormais, Eusébie put disposer des bâtiments et de son temps pour faire revivre la Règle dans son authenticité. Sa douce ténacité et son exemple convainquirent toutes les Religieuses.

Quand elle mourut, un 16 mars, toutes la pleurèrent.

Avait-elle vingt-trois ans, trente-trois ans, quarante-trois ans ? Le Martyrologe a choisi la dernière évaluation, établissant la date de cette pieuse mort à 680 environ.

Les deux monastères de Marchiennes et Hamage furent détruits par les envahisseurs normands, vers 881. Mais les reliques furent sauvées et portées à Paris. Elles disparurent en 1830, lors du pillage de l’archevêché.

Actuellement, au hameau de Hamage, rattaché à Wandignies, on a repris le culte de sainte Eusébie.

Populairement, le nom d’Eusébie a été transformé en Eusoye ou Ysoie.

Sainte Eusébie de Hamage est commémorée le 16 mars dans le Martyrologe Romain.

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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 00:00

Sisebuto de Cardeña

† 1086

 

S’il existe assez d’informations sur le roi Sisebuto, on ne possède pas de Vita de Sisebuto, l’abbé du monastère bénédictin de Saint-Pierre de Cardeña (Castrillo del Val, Burgos, Espagne CN).

On sait de lui qu’il gouverna ce monastère très saintement et que l’abbaye connut alors une période dorée.

Sisebuto fut en relations avec s.Domingo de Silos et s.García de Arlanza (v. 20 décembre et 29 septembre).

Il mourut vers 1086, mais certainement pas en mars, puisqu’on possède un document attestant qu’il vivait en avril de cette année-là.

Les miracles furent nombreux sur son tombeau.

Le culte de Sisebuto fut approuvé en 1780, avec célébration le 15 mars.

Saint Sisebuto est commémoré le 15 mars dans le Martyrologe Romain.

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 00:02

Leobinus de Chartres

† 555

 

On a le bonheur de disposer d’une Vita de Leobinus, très célèbre, qui ne contient «pas trop d’invraisemblances» (!).

Leobinus (Lubin) était originaire du Poitou.

Son père lui confia la garde des troupeaux ; mais Leobinus demanda à un moine de lui écrire les lettres de l’alphabet sur la ceinture, ce que voyant, son père lui offrit un véritable abécédaire.

Leobinus entra très jeune dans un monastère : il voulait s’instruire. 

Un diacre se permit de lui donner trois «conseils», assez étranges ; qu’on en juge : ne pas se mettre au service d’un évêque, refuser toute direction d’église, ne pas entrer dans un petit monastère. Ce diacre avait dû vivre quelque épisode difficile avec un prélat… Avoir la responsabilité d’une église est un gros fardeau, sans doute, dont le peuple de Dieu a besoin pour être conduit sur le chemin de la sainteté, mais là encore, notre diacre avait dû remarquer quelles difficultés existent parfois entre curés jaloux… Quant au petit monastère, on verra que c’est justement ce que préconisera Teresa de Ávila…

Leobinus parcourra plusieurs étapes : d’abord auprès d’un certain ermite Avitus dans le Perche, Micy pendant le temps d’un noviciat, Lérins (mais dont il fut dissuadé par un moine qui lui parla de sa décadence), Javols (auprès de s.Hilaire, v. 13 janvier), Lyon (monastère de l’Ile-Barbe). Tous ces déplacements s’expliquent par le désir intense de Leobinus d’apprendre et de vraiment trouver un maître.

Le séjour à Lyon s’acheva au moment d’une invasion des Francs. Leobinus fut lié par des soldats, plongé plusieurs fois dans un trou et laissé là évanoui.

Avec deux compagnons, il retourna auprès d’Avitus, qui le nomma alors cellérier. A la mort d’Avitus, il se retira dans une solitude près de Charbonnières, pendant cinq ans.

C’est alors que l’évêque de Chartres conféra à Lubin le diaconat et le nomma abbé au monastère de Brou, avant-même de l’ordonner prêtre.

Le même évêque lui confia une mission auprès de s.Césaire d’Arles (v. 27 août). Là, Leobinus osa encore une fois parler d’aller à Lérins, mais Césaire le gronda sévèrement en lui reprochant de vouloir abandonner son poste : Leobinus rentra à Brou. Son abbatiat dura en tout douze années. Pendant cette période, Leobinus souffrit d’un douloureux cancer au nez, qui lui déforma les traits.

A la mort de l’évêque de Chartres, Ethaire, on nomma Leobinus pour lui succéder. Seuls quelques évêques objectaient les traces malheureuses de son cancer. Mais c’était surtout sans compter sur son humilité ! Aussi on usa d’un stratagème : on lui demanda seulement d’accompagner «le» moine qu’il jugerait le plus digne de la consécration épiscopale. Innocemment, Leobinus accepta de bon gré la proposition et… quand il arriva à Chartres, on lui annonça que c’était lui, et personne d’autre, qu’on désirait, et que d’ailleurs un moine en avait rêvé la nuit précédente.

Une fois évêque, Leobinus ne fit que des miracles. Il suffisait de toucher son vêtement pour obtenir la guérison. Un des heureux bénéficiaires fut le prêtre Caletrix ou Caletricus, futur successeur de Leobinus sur le même siège (v. 4 septembre).

La maladie rongea Leobinus pendant sept années encore. Leobinus mourut un 14 mars d’une année qu’on peut situer  entre 552 et 567, uniques dates connues où, en 552, Leobinus soussigna le concile de Paris, et, en 567, Caletricus soussigna celui de Tours.

Le culte de Leobinus se développa rapidement ; il est considéré à l’égal d’un fondateur d’Eglise et modèle d’évêques. Une verrière de la cathédrale de Chartres retrace les épisodes de sa vie et de ses miracles. 

Les reliques de s.Leobinus furent profanées par les Huguenots au 16e siècle, et son chef disparut lors de la Révolution.

Saint Leobinus est commémoré le 14 mars dans le Martyrologe Romain.

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 00:00

Leandro de Séville

535-600

 

Dans cette belle famille chrétienne de Cartagena (Andalousie, Espagne SE), naquirent successivement de Severianus et Túrtura : Leandro, vers 535, Fulgencio, Florentina et Isidoro (v. 14 janvier, 28 août et 4 avril).

Leandro embrassa très tôt la vie monastique, d’abord à Leon, puis à Seville même, où sa famille vint se réfugier en 554, devant l’invasion .

En 579, Leandro fut appelé à assumer la charge épiscopale.

Il créa une école où devrait être enseignée la foi romaine, mais aussi les arts et les sciences.

Les élèves affluèrent vite, parmi lesquels on compta Hermenegildo et Recaredo, les deux fils du roi Leovigildo. On aura l’occasion de voir que le premier des deux fut entièrement acquis à la foi romaine, qu’il défendit par le martyre (v. 13 avril).

Mais le roi Leovigildo usa de tous les moyens possibles pour soutenir l’erreur arienne, condamnant à la prison ou à l’exil les opposants, comme ce fut le cas du fidèle Leandro.

Leandro, décrivant la situation du pays à cette époque, dit qu’on n’y trouvait plus un homme vraiment libre, et que même la terre ne produisait plus son fruit.

Avant d’être exilé, Leandro eut encore le temps d’aller à Constantinople , où il rencontra le futur Grégoire 1er (v. 12 mars), qui s’y trouvait en tant qu’apocrisiaire (légat) du pape. C’est sur les instances de Leandro que Grégoire écrivit son Commentaire sur Job. Entre Grégoire et Leandro se tissa une très forte amitié spirituelle, qui s’exprime dans leur correspondance.

La persécution fut suspendue par la «conversion» du roi Leovigild. Si l’on doute parfois de sa véritable conversion, on admet un revirement et une attitude meilleure envers l’Eglise. L’avènement de Recaredo confirma cette paix retrouvée, qui aboutit d’une part à la conversion de tout le peuple visigoth et d’autre part au troisième concile de Tolède (589).

En 590, l’ami Grégoire devint pape sous le nom de Grégoire Ie, lequel, heureux des récents développements de la situation en Espagne, envoya à Leandro le pallium. Il lui aurait aussi envoyé une image de Notre-Dame de Guadalupe.

Désormais, Leandro allait se consacrer, outre qu’à son devoir pastoral, à la rédaction d’ouvrages, mais dont un seul nous est parvenu. 

Une Lettre à Florentina, qu’on considère comme une véritable Règle, contient des remarques fondamentales, parmi lesquelles que les jeunes filles nées dans l’esclavage sont devenues véritablement sœurs par leur profession.

Les dernières années de Leandro se passèrent dans la pénitence, les jeûnes, la méditation de l’Ecriture, mais aussi dans les infirmités, notamment la goutte, comme d’ailleurs le pape Grégoire Ier.

Leandro mourut, dit-on généralement, le 13 mars de 596, voire même de 601. Son propre frère, Isidoro, lui succéda.

Saint Leandro est commémoré le 13 mars dans le Martyrologe Romain.

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 00:00

Christina de Perse

† 559

 

Cette chrétienne vécut au 6e siècle en Perse, sous le roi Chosroe Ier.

Si l’on peut dire que ce roi fut un «louis XIV» de la Perse, aussi guerrier que soutien des arts, il ne fut pas le protecteur du Christianisme.

Christina fut arrêtée pour sa foi, et battue de verges jusqu’à son dernier soupir.

Sainte Christine est commémorée le 13 mars dans le Martyrologe Romain.

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 00:00

Eldrado de Novalesa

† 840

 

A peine Eldradus fut-il né, à la fin du 8e siècle à Lambesc (Bouches-du-Rhône), qu’il fut orphelin.

Ses parents lui laissaient un héritage abondant, qui l’embarrassait. Il commença par chercher le dépouillement dans son vêtement et dans sa demeure, puis s’occupa de bonnes œuvres, de l’instruction des ignorants, de l’assistance aux pauvres.

Il voulut embrasser la vie monacale et, pour cela, s’en vint en Italie, parvint à Rome. Il apprit qu’une abbaye bénédictine venait d’être fondée au Mont Cenis, en Piémont : les moines y exerçaient l’hospitalité jour et nuit, s’occupaient d’une aumônerie située au sommet du passage.

En 814, il s’y présenta sous les traits les plus simples d’un voyageur ordinaire, mais fut bien vite reconnu par l’abbé, Amblulfus, qui était aussi de Provence.

L’abbé mit d’abord à l’épreuve le nouvel arrivé, lui confiant le soin des vignes ; une fois vêtu, Eldrado montra le plus grand zèle à étudier les Règles des maîtres, s. Basile, s.Colomban, s. Benoît (v. 2 janvier, 23 novembre, 11 juillet). L’oiseau avait trouvé son nid : Eldrado fit de grands progrès dans les vertus, charitable, doux, obéissant. 

Il fut ordonné prêtre et fut chargé de l’accueil des pèlerins et de l’instruction des novices.

A la mort d’Amblulfus, le nouvel abbé, Hugues, se déchargea de l’administration de l’abbaye sur notre Eldrado, car il avait déjà d’autres responsabilités en d’autres abbayes ; quand il mourut, c’est Eldrado qui fut choisi. Cette élection eut lieu avant 825.

On dut lutter contre son humilité foncière pour lui faire accepter son élection, mais on ne la regretta pas.

Eldrado mit tout son zèle à développer les activités de l’abbaye ; à l’intérieur, organisant la Laus perennis (Louange perpétuelle) et revisant les textes des psaumes ; à l’extérieur, redoublant d’attention à l’endroit des pèlerins en vue de plaire à Dieu, disait-il.

Il fut à l’origine de plusieurs édifices : Saint-Pierre près de Lambesc (810), quatre églises à Monestier-les-Bains ainsi qu’un nouveau monastère avec un hospice pour les voyageurs, le grand campanile de Novalesa, un hospice dans le passage du Lautaret en Dauphiné.

Dans cette région, il fit disparaître les serpents qui y sévissaient.

Bien d’autres miracles eurent lieu par sa prière et sa présence : on cita la guérison d’un muet, d’un boîteux, d’un lépreux ; il lisait dans les cœurs…

Il fut informé divinement de sa mort prochaine quatre jours avant ; heureux, il s’y prépara, entretint encore les moines sur l’union et la concorde, et s’endormit doucement le 13 mars 840.

Quelque temps après les funérailles d’Eldrado, on exposa son corps à la vénération des fidèles, mais on le reporta en terre par crainte des Sarrasins en 906. Mille ans plus tard, en 1903, son culte fut confirmé.

Saint Eldradus est commémoré le 13 mars dans le Martyrologe Romain.

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 00:00

Pientius de Poitiers

† 564

 

Pientius (qu’on traduit en français Pient, ce qui n’est pas terriblement harmonieux), vécut au 6e siècle.

Si l’on ne connaît pas sa vie personnelle, des témoignages sûrs attestent sa sainteté.

Il semble cependant que, contrairement à beaucoup de prélats choisis dans l’aristocratie à cette époque, Pientius fût le fils d’un simple gardien de l’église cathédrale.

Il monta sur le siège épiscopal de Poitiers après Daniel, vers 555.

En particulier, il aida sainte Radegonde (v. 13 août) à bâtir son monastère.

Dès 561 environ, par décision du roi Clotaire, on lui nomma un successeur en la personne du duc Austrapius, entré récemment dans la cléricature ; en réalité, le nouveau roi, Charibert, fit nommer Pascentius à cette charge.

Une chapelle que Pientius avait fait construire à Maillé, fut pendant dix siècles lieu de pèlerinage, avant d’être détruite par la fureur huguenotte et remplacée par l’église paroissiale.

Saint Pientius, qui mourut vers 564, est commémoré le 13 mars dans le Martyrologe Romain.

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 00:00

Ansovinus de Camerino

† 868

 

Il naquit au 9e siècle à Camerino (Marches, Italie CE), d’une famille originaire de Lombardie.

Après d’excellentes études à Pavie, il fut conseiller auprès de l’empereur Ludovico II.

Vers 850, il fut désigné pour être le nouvel évêque de Camerino, le vingt-cinquième pour la précision.

Or, il commença par refuser. La raison en était que, d’après une tradition locale, l’évêque était tenu de fournir au pouvoir temporel des subsides militaires. Ansovino mit comme condition de son acceptation, la suppression de cette étrange et illicite tradition. Ludovico consentit.

Ansovinus alors se rendit à Rome pour y être consacré par le pape.

Le nouvel évêque fut généreux envers ses fidèles, en particulier lors d’une famine : il ouvrit ses greniers et donna ordre de distribuer tout le grain jusqu’à épuisement ; le grenier se remplit plusieurs fois du soir au matin.

D’autres miracles illustrèrent encore la sainteté d’Ansovinus.

En 861, il participa au concile de Rome.

Il mourut au retour d’un voyage en arrivant à Camerino, le 13 mars 868.

Ansovinus fut le seul évêque de Camerino canonisé après le fondateur de ce diocèse, un mystérieux saint Leontius, au 3e siècle, d’ailleurs inconnu au Martyrologe.

Saint Ansovinus est commémoré le 13 mars dans le Martyrologe Romain.

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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 00:04

Aelphege l’Ancien

† 951

 

Il y a deux Saints du nom d’Aelphege, tous deux évêques de Winchester. Nous retrouverons le deuxième le 19 avril.

Le nôtre, surnommé justement l’Ancien, était d’une des grandes familles d’Angleterre.

Il devint moine, peut-être bénédictin, mais on ignore en quel monastère.

En 935, il fut appelé à occuper le siège épiscopal de Winchester, succédant à s.Birnstan (v. 4 novembre).

Alphege était apparenté avec un certain Dunstan, qui vivait alors à la cour ; il discerna dans le cœur de ce jeune homme une disposition à servir Dieu et l’Eglise et l’aida à s’engager dans la voie sacerdotale. Ce Dunstan devint effectivement une des gloires de l’Eglise d’Angleterre (v. 19 mai).

La mort d’Aelphege l’Ancien advint le 12 mars 951.

Saint Aelphege est commémoré le 12 mars dans le Martyrologe Romain.

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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 00:03

Theophánis le Chronographe

758-817

 

Il naquit vers 758 à Constantinople, dans une famille aristocrate, de Isaac, gouverneur des îles dans la mer Noire, et de Théodora.

Theophánis fut orphelin de son père à trois ans et fut confié par sa mère à la cour impériale ; l’empereur Constantinos Copronyme veilla ainsi directement à son éducation, qui fut soignée. A ce moment-là, le fils de l’empereur, Leo, voulut imposer à l’enfant le prénom de son père, Isaac. Quand Leo succéda à son père, il nomma Theophánis strator (en quelque sorte palefrenier).

Encore jeune (on dit à douze, ou à dix-neuf ans), on lui fit épouser une fille de la noblesse immensément riche, Megalo, mais tous deux avaient déjà résolu d’entrer dans la vie monacale. Megalo entra effectivement dans un couvent de l’île des Princes, proche de Constantinople, tandis que Théophane (Isaac jusques là), après avoir affranchi ses serfs et distribué ses biens aux pauvres, entrait au monastère de Polychronius (montagne de Sigiane, Cyzique, Bithynie, côte asiatique de la mer de Marmara), où il reprit son prénom de baptême, Theophánis.

Il reçut la tonsure et l’habit de l’higoumène Theodóros Monocheir, puis se retira sur ses terres de Calonymos pour y fonder son propre monastère. A la mort de Theodóros, il retourna à Sigiane, y acheta un terrain et fonda un nouveau monastère, Megalagrite (Grand Champ).

Là, Theophánis se distingua par ses vertus, mais aussi pour son ardeur à son travail : il s’adonna à la copie de documents et commença ainsi cette précieuse chronographie, qui lui valut son surnom : Chronographe est la traduction occidentale de son surnom grec : ‛Omologitís.

On l’obligea, dit-on, à être là higoumène (supérieur).

Jusqu’ici, Theophánis avait vécu dans la paix de son idéal monastique - même si cette vie n’est pas sevrée d’embûches et de tentations - mais il fut bientôt appelé par le patriarche Tarasios (v. 18 février) pour venir défendre la doctrine sur les Saintes Images, au concile de Nicée de 787, où sa parole fut écoutée de tous avec admiration et respect.

Rentré à son monastère, il reprit ses austérités, qui s’accrurent avec des coliques néphrétiques et la gravelle ; il supporta tout cela avec une patience redoublée.

Theophánis eut un différend avec un autre moine célèbre, Theodóros le Studite, à propos du remariage du nouvel empereur, Constantinos VI. Mais leurs vues se réunifièrent lors de la reprise de l’iconoclasme vers 815.

A cette date, Theophánis réexposa courageusement la doctrine qu’il avait déjà affirmée au concile de Nicée, et l’empereur, terriblement vexé, fit raser le monastère et arrêter son higoumène : Theophánis fut amené devant l’empereur pieds et poings liés, jeté en prison, torturé, enfin exilé en l’île de Samothrace.

Theophánis approchait des soixante ans. Il ne survécut à ces mauvais traitements que quelques jours et expira le 12 mars 817.

Quand son corps put être ramené au monastère Mégalagrite, le panégyrique fut prononcé par Theodóros Studite.

Saint Theophánis le Chronographe est commémoré le 12 mars dans le Martyrologe Romain.

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