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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 00:00

Walfredo della Gherardesca de Pise

† 765

 

Walfridus, devenu Walfredo ou Wilfrido en italien, est peut-être le lointain fondateur de la lignée des Gherardesca, noble famille de Pise (Toscane, Italie). On le croit effectivement lombard, neveu du roi Astolfo, petit-fils du duc Pemmone, et fils de Ratchauso, qui fut gastaldo (administrateur) de Pise.

De son mariage avec Tesia, Walfredo eut cinq enfants.

Ceux-ci devenus grands, il décida en 754, de concert avec son épouse, de devenir ermite. Avec deux compagnons, Forte et Gundoaldo, qui venaient l’un de Corse, l’autre de Lucques, ils construisirent à Palazzuolo in Acquaviva un petit monastère dédié à saint Pierre (v. 29 juin). Pour apprendre la Règle de saint Benoît (v. 11 juillet), ils firent venir un moine de Volturno.

Puis ils construisirent aussi un monastère… pour leurs épouses et celles de leurs filles qui voulaient suivre la même orientation, peut-être celui de Saint-Sauveur à Versilia (act. Pietrasanta).

Walfredo fut élu premier abbé du monastère.

Un des fils de Walfredo, Ginfrido, avait suivi son père et avait été ordonné prêtre ; pris par la tentation, il quitta le monastère, non sans avoir entendu son père lui prédire une «punition» ; de fait, il fut bientôt amputé d’une phalange à la main ; repenti, il demanda sa réadmission et fut un modèle de piété, au point qu’il succéda à son père.

Le pieux Fondateur mourut vers 765 ; les miracles avenus sur son tombeau engendrèrent un culte séculaire, qui fut reconnu en 1861.

Saint Walfredo est commémoré le 15 février au Martyrologe Romain.

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 00:00

Antonino Cacciottolo de Sorrente

† 830

 

Antonino Cacciottolo naquit au 8e siècle, à une date imprécise. On lui trouve même les dates 550-625, qui le situeraient donc deux siècles plus tôt.

Après avoir séjourné chez les Bénédictins du Mont-Cassin, il dut s’enfuir à cause de l’invasion des Lombards, se réfugia auprès de l’évêque de Stable, qui en fit son vicaire général.

Tous deux, l’évêque et Antonino se retirèrent ensuite dans la solitude et se construisirent une chapelle en l’honneur de saint Michel (v. 29 septembre), mais des habitants conçurent des soupçons contre l’évêque et le menèrent à Rome pour y être mis en prison et jugé. Antonino alors gagna Sorrente. 

A Sorrente se trouvait le monastère Saint-Agrippino, dont l’abbé, Bonifazio, reçut Antonino avec bienveillance. A la mort de Bonifazio, Antonino fut élu abbé.

Il combattit l’oisiveté avec une vigueur toute paternelle - et fit aussi une quantité de miracles. 

Un de ces miracles fut, après la mort d’Antonino, la guérison d’un évêque qui était tombé de sa mule et s’était blessé à la jambe lors de sa visite pastorale ; on enduit sa jambe avec de l’huile bénie dans l’église qui abrite les reliques de s.Antonino.

Quand il mourut, il fut, selon sa volonté, enseveli dans une niche pratiquée dans le mur d’enceinte de Sorrento. Cette mort advint selon certains en 625, selon le Martyrologe en 830.

L’émigration italienne a colporté la dévotion à saint Antonino jusqu’en Argentine et en Australie.

Saint Antonino est commémoré le 14 février au Martyrologe Romain.

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 00:00

Auxentios, solitaire

420-470

 

Le père d’Auxentios, Abdas, avait fui la Perse à cause de la persécution de Sapor, et s’était installé en Syrie, où il se maria et eut un enfant : Auxentios.

La date de la naissance d’Auxentios semble controversée ; il a pu naître avant 400.

Après ses premières études, il vint à Constantinople et s’enrôla parmi les gardes de l’empereur Théodose. Ce dernier estima beaucoup le jeune homme pour sa piété, ses mœurs pures, son érudition. De plus, Auxentios eut aussi le don des miracles.

Auxentios avait des amis parmi les solitaires ; on cite ainsi un certain Ioannis, qui vivait non loin de l’Hebdomon (quartier proche de Constantinople) ; il allait le voir avec deux laïques, Marcianos (futur économe de l’Eglise) et Anthimos (futur prêtre). Avec ce dernier, il s’adonna au jeûne et à la prière, aux veilles nocturnes, dormant peu, et souvent sur la terre nue. Marcianos édifia une petite église sur le bord de la mer : ils s’y retrouvaient tous les trois.

Mais en 442, pour trouver plus de solitude, Auxentios se retira sur le mont Oxia (île de Naxos), complètement ignoré, nouveau Jean-Baptiste vêtu d’une rude peau de bête (cf. Mt 3:2), et abrité… de la voûte céleste.

Il se prit cependant à son propre piège, si l’on peut dire, car voyant de pauvres enfants qui cherchaient leurs troupeaux égarés, il ne résista pas à les leur faire découvrir miraculeusement. Les enfants parlèrent de lui aux parents, qui vinrent le remercier. Aussi Auxentios alla se construire une cabane au sommet de la montagne, et en mura la porte de l’intérieur ; une petite fenêtre était la seule ouverture, par laquelle il s’adressait laconiquement à ses visiteurs et touchait les malades qu’on lui présentait. 

Il les invitait d’abord à rendre gloire à Dieu, à prier avec lui, ou à écouter sa lecture. Parfois, «le» visiteur était le Malin, qui s’efforçait d’empêcher Auxentios de prier. Auxentios le chassait, comme il le chassa aussi de possédés, et fit encore bien d’autres miracles. Il rendit la vue à une aveugle en passant sa main sur ses yeux et lui disant : Que Jésus-Christ, la véritable lumière, te guérisse ! Une autre fois, un curieux vint le voir, le croyant simplement fou : mais à son retour à Constantinople, il trouva sa fille possédée ; repenti, il vint supplier Auxentios de la guérir ; Auxentios accomplit le miracle, imposant cependant à toute la famille une «pénitence» : passer une semaine dans la prière et le jeûne, tant il est vrai, dit le Christ aux Apôtres, que ce genre de démons ne se chasse que par la prière et le jeûne (Mt 17:20).

On voulut mettre à l’épreuve la foi du Solitaire. On l’obligea à sortir de sa cellule pour le conduire à Constantinople : il fallut le faire monter sur un chariot, tant il était amaigri et même meurtri par ses austérités ; en chemin, Auxentios n’arrêtait pas d’accomplir des miracles. Il fut d’abord enfermé, comme un bandit, au monastère de Philée, puis transféré près de Chalcédoine, à l’Hebdomon, où l’empereur l’accueillit avec toutes les marques possibles de respect. En réalité, Auxentios ignorait les canons votés lors du concile de Chalcédoine ; on les lui lut et il y adhéra explicitement. Après quoi, il fut ordonné prêtre.

Auxentios demanda ensuite à être conduit au mont Skopa, un endroit encore plus escarpé et plus froid que le mont Oxia, ce qui n’empêcha pas la population de venir encore l’écouter et lui demander sa prière d’intercession. Auxentios prêcha, enseigna la doctrine orthodoxe, faisait prier et chanter, parfois toute la nuit du samedi au dimanche. Il recommandait aussi de ne pas travailler le vendredi, en l’honneur de la Passion du Christ, et de consacrer ce jour au jeûne et à la prière.

Les miracles continuèrent. Mais aussi les vocations se présentèrent ; des hommes reçurent de lui l’habit monastique et vécurent dans la solitude, d’autres se fixèrent autour de sa cellule. Un de ces derniers, qui s’appelait Basilios, fut un jour tellement malmené par le Diable, qu’on le crut mort : Auxentios le ramena à la vie et lui donna pouvoir d’éloigner totalement le Démon. Auxentios bâtit aussi un monastère pour les femmes, le Trychinaire.

Frappé par la maladie, Auxentios mourut le 14 février 470, son dies natalis au Martyrologe Romain.

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 00:00

Nostrianus de Naples

† 455

 

Nostrianus fut le quinzième évêque de Naples, mais on n’a aucune date précise sur sa vie.

On sait qu’après la chute de Carthage aux mains des Vandales (439), beaucoup d’ecclésiastiques furent contraints de quitter l’Afrique, sur des embarcations de fortune, dont certaines arrivèrent sur le littoral italien. On le voit, l’Histoire se répète encore de nos jours…

Nostriano ouvrit largement les bras à ces héros de la foi, notamment aux deux évêques Gaudiosus et Quodvultdeus (v. 27 octobre et 19 février) avec lesquels il démasqua et combattit énergiquement le pélagianisme de l’évêque Florus (déjà condamné au concile d’Ephèse de 431). Nostrianus se vit obligé de faire arrêter l’hérétique par un prêtre et quelques clercs, pour le conduire en exil.

A Naples, l’évêque fit construire des termes spécialement pour le clergé et les fidèles : non qu’il n’en existât pas encore, mais le pontife voulut par là isoler les partisans de l’erreur pélagienne et empêcher leurs idées de gagner son troupeau.

Nostrianus gouverna sagement son diocèse pendant dix-sept ans et s’endormit à une date qu’on situe approximativement entre 452 et 465.

Saint Nostrianus est maintenant commémoré le 14 février au Martyrologe Romain.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 10:02

Gosbert d’Osnabrück

† 880

 

Diverses difficultés se sont élevées à propos de Gosbert, évêque d’Osnabrück.

Autrefois, on disait que tout un groupe de Comtes et d’Evêques chrétiens firent face à des Normands cruels et païens qui envahissaient la Germanie ; une «bataille» eut lieu à Ebekestorp (Lunebourg), où toute cette vaillante troupe fut abattue. On nommait :

  • Bruno, duc de Saxe, fils de Ludolf, frère d’Otto et oncle de Henri l’Oiseleur ;
  • Theodoric, évêque de Minden : il fut tellement mutilé, qu’on ne retrouva pas son corps ;
  • Markward, évêque de Hildesheim : il fut tellement défiguré, qu’on ne pouvaiti le reconnaître ;
  • Erluph, évêque de Verden, originaire d’Ecosse ou d’Irlande ;
  • Gosbert, évêque d’Osnabrück après avoir été missionnaire en Suède ;
  • Egalement trois autres évêques, mais le fait est douteux ;
  • Vingt-cinq autres Compagnons, comtes ou officiers royaux.

Ceci se serait passé le 2 février 880.

Des miracles se produisirent sur leurs tombeaux. En 1243, au jour anniversaire de leur mort, on vit couler de leurs ossements une huile abondante, source de nouveaux prodiges miraculeux.

D’après ce récit, on considérait ces victimes - dont Gosbert - comme des martyrs.

Comment expliquait-on la présence de ces sept évêques au milieu d’hommes d’armes, on ne le dit pas. Essaiera-t-on d’imaginer que, devant l’impétuosité de l’envahisseur et se sachant humainement perdus, les vaillants combattants, entourés de leurs évêques, s’exposèrent courageusement dans l’espérance d’arrêter la fougue des païens ? Si c’était le cas, pourquoi toute cette histoire aurait-elle été récemment occultée et effacée du Martyrologe ? Et pourquoi les inscrire au 13 février ?

 

En revanche, on signale au 13 février un Gosbert, neveu de l’archevêque de Reims, Ebo.

On a écrit son nom de diverses façons : Gautbert ou Gaudbert, Gauzbert ou Gozbert, Gotebert.

On dit que Gosbert fut moine bénédictin.

Après la première mission de s.Oscar (v. 3 février) en Suède, Ebo aurait, en 832, sacré Gosbert évêque pour la Suède, tandis qu’Oscar restait au Danemark.

Gosbert appela alors à lui son neveu, Nithard (v. 3 février), qui était moine à l’abbaye bénédictine de Corvey. Reçu avec bienveillance par le roi, ils purent obtenir très vite beaucoup de conversions.

Cependant, une révolte ou une invasion des Vikings menaça cette belle espérance. En 845, la maison de Gosbert fut pillée, son église démolie ; Nithard fut massacré, premier martyr de Suède. Gosbert, chassé de son siège par les païens, fut alors transféré au siège d’Osnabrück et gouverna ce diocèse jusqu’en 860, date à laquelle commença l’épiscopat de son successeur, Egbert.

Gosbert ne put jamais revenir en Suède ; l’Eglise suédoise fut coupée de Rome pendant sept ans, au bout desquels Oscar put y rentrer, convertir le nouveau roi Olaf (v. 29 juillet), et ordonner prêtre (et évêque ?) le neveu de Gosbert, Erimbert.

Les historiens qui font mourir Gosbert le 2 février 874, ne nous disent pas ce que fit Gosbert durant les quatorze années qui vont de la fin de son épiscopat jusqu’à sa mort ; le Martyrologe affirme que le même Gosbert mourut à Osnabrück, mais le 13 février 874 ; d’autres spécialistes en ont déduit qu’il serait donc mort plutôt en 859. Chaque thèse résout un problème, mais en suscite d’autres, dont on ne va pas débattre ici.

En considération de ses durs labeurs en Suède, certains affirmaient que Gosbert méritait le titre de martyr.

Saint Gosbert est commémoré le 13 février dans le Martyrologe Romain, qui ne parle pas de martyre.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Stephanus de Lyon

† 514

 

De cet évêque, on peut seulement dire qu’il fut le vingt-troisième évêque de la ville de Lyon, élu vers 501.

A cette époque, la Gaule était encore partagée, à la suite de la crise arienne et des nombreux épisodes qui suivirent. Les divergences entre les évêques se répercutaient sur la vie politique.

A la suite d’une entrevue entre évêques catholiques et évêques ariens (499), le roi Gondebaud sembla convaincu, mais n’adhéra pas vraiment au catholicisme.

L’épiscopat de Stephanus ne fut donc pas sevré d’épines. 

On a conservé deux lettres qui lui furent adressées, l’une par s.Ennodius de Pavie, l’autre par s.Avitus de Vienne (v. 17 juillet et 5 février).

Il mourut vers 514.

Saint Stephanus est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain.

 

 

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Gilbert de Meaux

† 1009

 

Gilbert serait né à Ham (Somme) de Fulchard et Geila, nobles et pieux parents du Vermandois.

L’enfant fut confié aux chanoines de Saint-Quentin, où ses qualités et ses vertus lui acquirent la bienveillance unanime ; il fut à son tour doté d’un canonicat, puis l’évêque de Meaux en fit son archidiacre.

En 995, et malgré ses humbles protestations, Gilbert fut appelé à succéder à l’évêque défunt. 

Il avait été auparavant miséricordieux pour les pauvres, sévère pour les méchants, zélé pour l’Eglise ; il le fut davantage dans l’exercice de sa charge, sans rien changer à sa vie personnelle, qui était toute de prière et de mortifications.

En 1004, il apporta une profonde modification dans l’administration des ressources du diocèse. Auparavant, l’évêque était le seul administrateur des biens de son Eglise et les répartissait entre les membres du clergé, selon ce qu’il jugeait utile pour le culte, les pauvres et ses propres dépenses. Gilbert divisa ces biens en deux part, l’une pour l’évêque, l’autre pour le chapitre. A chacun ensuite de les répartir selon les nécessités. Léon IX (v. 19 avril) approuva cette prudente disposition.

En 1008, Gilbert était l’un des treize évêques présents au concile de Chelles, le 17 mai, dans le palais du roi Robert. Il y fut question d’une charte en faveur de l’abbaye de Saint-Denis. L’abbé, Vivien, y avait reporté la Règle à sa première vigueur et obtint alors de nouveaux privilèges.

Sentant approcher l’heure de la mort, Gilbert appela à son chevet deux grands amis, l’évêque de Sens (Léotheric) et celui de Chartres (Fulbert, v. 10 avril), dont la présence le combla de joie et qu’il accueillit en les qualifiant de Lumières de l’Eglise des Gaules.

Il s’endormit le 13 février 1009.

En 1562, Les Huguenots profanèrent ses reliques, dont on put préserver quelques-unes.

Saint Gilbert est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Stephanus de Rieti

† 6e siècle

 

Ce qu’on sait de cet abbé ne nous est parvenu que par les écrits du pape Gregorius le Grand (v. 12 mars).

Stephanus était abbé d’un monastère bénédictin à Rieti (Latium, Italie C).

Le saint homme ne possédait absolument rien des biens de ce monde. Une année qu’il avait pu amasser assez de grain pour lui et ses disciples, «quelqu’un» (un paysan ou un seigneur jaloux ? le Diable lui-même ?) mit le feu à ses greniers. L’Abbé n’eut pas un mot de regret pour cette perte ; il s’en remit à la Providence ; s’il eut une parole amère, ce fut sa tristesse pour «celui» qui avait ainsi alourdi sa conscience.

Plus loin, on lit que Stephanus était «rusticus» dans son langage : Le mot latin, a priori, n’a pas de résonnance péjorative ; il signifie «qui vient de la campagne» et peut évoquer, selon le contexte, des manières un peu gauches, peut-être un langage simple, mais pas forcément «vulgaire» ou «grossier», et n’exclut certainement pas, comme le souligne toujours Gregorius, un grand cœur épris de sainteté.

En particulier sa patience fut péniblement mise à l’épreuve par telle personne qui l’insultait, et envers laquelle il sut montrer la plus grande reconnaissance pour lui avoir procuré l’occasion de souffrir et de se sanctifier. Cette épreuve dépassa certainement les limites de l’imaginable, au point que Gregorius ajoute que, si Stephanus n’est pas mort du glaive du persécuteur, du moins mérita-t-il la couronne pour sa patience héroïque.

Au dernier moment de sa vie, on vit sa cellule se remplir d’anges. Ceux qui étaient présents préférèrent alors se retirer, dit toujours Gregorius, pour qu’aucun mortel ne fût présent à une scène si céleste. La mort du pieux abbé advint à une date inconnue du 6e siècle.

Saint Stephanus est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain.

Il y eut à Rieti un autre Stefano, dominicain, du 13e siècle, illustre philosophe certes, mais absent du Martyrologe.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Gimer de Carcassonne

† 931

 

Une ancienne chronique établissait que Guimera avait succédé à s. Crescent, disciple de saint Paul, et qu’il serait mort en l’an 300 ; ce texte qui comprend, nous dit-on, des anachronismes évidents, voudrait alors faire supposer que Crescent comme Gimer auraient chacun occupé le siège de Carcassonne pendant plus d’un siècle.

Les historiens ayant démontré qu’il n’y eut pas d’évêché à Carcassonne avant le 6e siècle et que son premier évêque fut Hilarius († 550), il faut reconnaître que le saint évêque dont il est question ici, n’est autre que celui qui occupa ce siège au 10e siècle, de 902 à 931.

De l’enfance de Gimer (Guimera en latin), on raconte qu’il prenait le pain que cuisait sa mère pour le donner aux pauvres. La brave femme devait recommencer le travail pour la famille, mais voilà qu’un jour la pâte gonfla et la quantité de pain doubla.

Plus tard, Gimer vendit son héritage au profit des pauvres.

Elu évêque pour le siège de Carcassonne, il participa à plusieurs conciles : Barcelone en 906 et 907, Saint-Thibery (907), Maguelone (909), Fontcouverte (911).

Il transféra son église cathédrale de Sainte-Marie à Saint-Nazaire.

Saint Gimer, qui mourut en 931, est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain.

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 00:00

Fulcran de Lodève

† 1006

 

La naissance et la famille de Fulcran demeurent enveloppées dans la brume. Sa mère portait le nom d’Eustorge ou de Biligarde, et descendait d’une famille noble. On a écrit aussi que Fulcran serait né à Mérifons, que sa famille serait issue des Roquefeuil du Rouergue.

Le latin Fulcranus ne semble pas justifier l’orthographe Fulcrand, qu’on trouve parfois.

Fulcran, donc, écrivit lui-même qu’il avait deux frères : Pons et Aranfred, et peut-être deux sœurs.

Il grandit sous la tutelle vigilante et sage de l’évêque Thierry. Il avait un instinctif amour pour la chasteté, qu’il préserva jalousement par la prière et l’étude, les veilles et les jeûnes.

Thierry l’ordonna prêtre et en fit son archidiacre ; à sa mort, tous s’accordèrent pour appeler Fulcran à lui succéder… sauf l’intéressé, qui alla se cacher. Vite découvert, il dut s’incliner et recevoir la consécration épiscopale, en 949. C’était le treizième (ou quatorzième) évêque de ce diocèse.

Sa préoccupation majeure était de donner l’exemple des vertus, mais aussi de confirmer le peuple dans la juste doctrine. Il entreprit la visite intégrale du diocèse, condamnant les vices et accueillant les pécheurs, se ruinant pour soulager la pauvreté, consolant les malades, qu’il allait trouver chez eux.

Il fonda le monastère de Saint-Sauveur et rétablit la discipline dans les maisons religieuses.

On lui doit la cathédrale de Lodève, qui porte aujourd’hui son nom.

Un fait important va montrer sa délicatesse de conscience. Il apprit qu’un évêque était passé au judaïsme et, dans sa tristesse pour cette malheureuse apostasie, se laissa dire que le fautif méritait le feu. Or il apprit qu’on l’avait effectivement brûlé vif ; il s’en sentit responsable et alla expier jusqu’à Rome son «péché», faisant publiquement pénitence, à l’édification de tous.

Un autre événement illustrera sa lutte contre le péché. Il reprocha vivement au comte de Toulouse d’être tombé dans l’adultère, sous le prétexte que son épouse était stérile. Or, cette femme fit un pèlerinage et mit au monde deux garçons. C’est depuis lors que les femmes de la région implorent saint Fulcran pour obtenir la grâce de la maternité.

Après plus d’un demi-siècle d’épiscopat, Fulcran s’éteignit en 1006 et fut enterré dans sa cathédrale. On retrouva son corps intact vingt ans plus tard. En 1572, les Huguenots tentèrent de le brûler mais, n’y réussissant pas, le déchiquetèrent ; on ne put récupérer que quelques fragments, précieusement conservés à Lodève.

Saint Fulcran est commémoré le 13 février au Martyrologe Romain. 

Après la Révolution et le Concordat, le diocèse de Lodève a été rattaché à celui de Montpellier.

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