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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 23:00

Encarnación Gil Valls

1888-1936

 

Cette nouvelle Vierge martyre naquit le 27 janvier 1888 à Onteniente (Valencia), dans une famille chrétienne, mais où elle fut tôt orpheline avec son frère Gaspar.

Elle pensa devenir Religieuse, mais resta dans le monde pour s’occuper en priorité de son frère, devenu prêtre.

Elle fit donc les études de Magistère et fut maîtresse à Albuixech y Beniarrés.

A Valencia, elle rencontra cependant d’autres personnes consacrées, dans la mouvance carmélite et des Enfants de Marie. Elle s’engagea dans les rangs de l’Action catholique, co-fonda le Patronage de la Sainte Enfance, dirigea une école du soir pour femmes.

Quand éclata la révolution de juillet 1936, elle resta aux côtés de son frère, avec lequel elle fut arrêtée et fusillée à Puerto de L’Ollería, au soir du 24 septembre 1936.

Don Gaspar fait partie d’une importante cause de béatification concernant deux-cent cinquante prêtres et religieux de ce diocèse, et qui n’a pas encore abouti, tandis qu’Encarnación a été béatifiée en 2001.

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 23:00

 

Emilie Tavernier-Gamelin

1800-1851

 

Emilie Tavernier naquit à Montréal (Canada) le 19 février 1800, dans une famille qui comptera quinze enfants : de cette nombreuse fratrie, neuf mourront en bas âge.

Orpheline de sa mère en 1804, de son père en 1814, elle se chargea de s’occuper de sa tante et de son frère.

En 1823, elle épousa Jean-Baptiste Gamelin, un homme de quarante-sept ans, qui mourra quatre ans plus tard, laissant cette jeune veuve avec trois enfants qui mourront bientôt du choléra.

Emilie s’ouvrit maternellement aux nécessités de ceux qui sont dans la peine et travailla activement dans les œuvres caritatives ; elle s’inscrivit dans la Confrérie de la Sainte-Famille.

Bientôt, elle vendit ses propriétés et ouvrit un refuge pour femmes seules.

En 1832 et 1834, les épidémies de choléra (dont moururent ses enfants) lui donnèrent l’occasion de visiter les malades et d’apporter du réconfort dans les familles éprouvées. Elle ouvrit une nouvelle maison à Montréal.

En 1837, elle visita les prisonniers. Elle attrapa la fièvre typhoïde, mais en guérit rapidement.

En 1840, l’évêque appella les Filles de la Charité de Paris pour soutenir l’œuvre de Madame Gamelin. Emilie ouvrit l’Asile de la Providence.

Les Religieuses françaises tardant à arriver, l’évêque proposa à Madame Gamelin d’être la supérieure d’un nouveau noviciat, pour former des Religieuses selon l’esprit qu’elle avait déjà mis dans ses premières œuvres.

Emilie rencontra Elizabeth Ann Bayley Seton (voir au 4 janvier) aux Etats-Unis, pour comprendre comment diriger une telle œuvre. Elle fut élue supérieure en 1844.

En peu d’années s’ouvrirent diverses maisons : hospice Saint-Joseph, maison et asile de Longue-Pointe, maison de La Prairie, couvent de L’industrie, bureau de placement et centre de soins pour malades mentaux.

En 1847, Emilie intervint auprès des victimes du typhus, en 1849, de celles du choléra. Même le gouverneur la soutint et l’aida.

En 1851, elle fit un voyage pour visiter les couvents des Etats-Unis. A son retour à Montréal, affaiblie et atteinte par une nouvelle épidémie de choléra, elle mourut le 23 septembre 1851.

Emilie Tavernier-Gamelin a été béatifiée en 2001.

 

 

 

 

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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 23:00

Esteban Cobo Sanz

1905-1936

 

Esteban (Etienne) naquit à Rábano (Valladolid, Espagne) le 21 novembre 1905.

En 1919 il entra chez les Salésiens à El Campello, puis fit le noviciat à Carabanchel Alto, où il fit la profession en 1925.

Après les études de philosophie, il fut envoyé à la maison madrilène de Ronda de Atocha (1927-1931), puis à celle de Carabanchel Alto pour les études de théologie (1931-1935).

Finalement, il fut au collège de Paseo de Extremadura, où le surprit la révolution.

Il se réfugia chez sa sœur Cristina, qui habitait Madrid.

Là le rejoignit à son tour son jeune frère Federico ; dont il sera parlé par ailleurs.

Les deux frères organisèrent leur vie dans l'intimité et dans la piété, et fréquentant la Bibliothèque Nationale d'une part pour éviter les perquisitions à domicile, d'autre part pour continuer leurs études.

Durant ces journées tragiques, Esteban répétait souvent qu'il serait bien content si Dieu le choisissait comme Martyr, et que, si cela entrait dans les desseins de Dieu, il donnerait volontiers sa vie pour Lui. Il disait aussi que les ennemis de l'Eglise ne savaient pas ce qu'ils faisaient (cf. Lc 23:34) et qu'il fallait leur pardonner, parce qu'ils n'avaient reçu aucune éducation religieuse.

Le 22 septembre 1936 au matin, quatre miliciens firent irruption chez Madame Cristina Cobo et arrêtèrent les deux frères, Esteban et Federico, leur disant qu'ils avaient seulement à les conduire à la Direction Générale de Sécurité : en réalité, ils les conduisirent à la Porte de Hierro où ils les fusillèrent. 

On retrouva leurs cadavres au Dépôt Judiciaire de Santa Isabel.

Esteban fut béatifié en 2007. 

Esteban Cobo Sanz

1905-1936

 

Esteban (Etienne) naquit à Rábano (Valladolid, Espagne) le 21 novembre 1905.

En 1919 il entra chez les Salésiens à El Campello, puis fit le noviciat à Carabanchel Alto, où il fit la profession en 1925.

Après les études de philosophie, il fut envoyé à la maison madrilène de Ronda de Atocha (1927-1931), puis à celle de Carabanchel Alto pour les études de théologie (1931-1935).

Finalement, il fut au collège de Paseo de Extremadura, où le surprit la révolution.

Il se réfugia chez sa sœur Cristina, qui habitait Madrid.

Là le rejoignit à son tour son jeune frère Federico ; dont il sera parlé par ailleurs.

Les deux frères organisèrent leur vie dans l'intimité et dans la piété, et fréquentant la Bibliothèque Nationale d'une part pour éviter les perquisitions à domicile, d'autre part pour continuer leurs études.

Durant ces journées tragiques, Esteban répétait souvent qu'il serait bien content si Dieu le choisissait comme Martyr, et que, si cela entrait dans les desseins de Dieu, qu'il donnerait volontiers sa vie pour Lui. Il disait aussi que les ennemis de l'Eglise ne savaient pas ce qu'ils faisaient (cf. Lc 23:34) et qu'il fallait leur pardonner, parce qu'ils n'avaient reçu aucune éducation religieuse.

Le 22 septembre 1936 au matin, quatre miliciens firent irruption chez Madame Cristina Cobo et arrêtèrent les deux frères, Esteban et Federico, leur disant qu'ils avaient seulement à les conduire à la Direction Générale de Sécurité : en réalité, ils les conduisirent à la Porte de Hierro où ils les fusillèrent. 

On retrouva leurs cadavres au Dépôt Judiciaire de Santa Isabel.

Esteban fut béatifié en 2007.

 

 

 

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 23:00

 

Émilie de Rodat

1787-1852

 

Fille aînée de Jean-Louis, trésorier de France à Montauban, et d’Henriette de Pomayrols, Émilie naît le 6 septembre 1787, deux ans avant l’explosion de la Révolution française, au château de Druelle, près de Rodez (Aveyron, France).

La petite fille est prise en charge par la grand-mère maternelle au château de Ginals. Plus tard, Émilie écrira elle-même que sa grand-mère lui apprit à aimer le Bon Dieu. Une grand-tante sut aussi lui apprendre à forger son petit caractère. Elle écrit : Étant petite, j’avais le défaut de bouder. J’allais me tapir dans l’embrasure d’une fenêtre. Alors ma grand-mère me disait : “Émilie, viens près de moi”. Quand je m’étais rendue à son ordre, elle ajoutait : “Regarde-moi, il faut rire”. Je faisais la revêche, mais elle persistait jusqu’à ce que je fusse décidée et que j’eusse repris mon air ordinaire.

A onze ans elle fit enfin sa Première Communion, dans la chapelle du château, après la tourmente révolutionnaire. Elle dira plus tard qu’elle s’était bien un peu ennuyée après sa communion, mais qu’elle y avait été bien préparée.

L’adolescence fut un moment douloureux dans l’évolution de la jeune fille. Une mission prêchée alors en 1804, lui permit de dissiper ses hésitations.

Émilie fréquenta quelque temps à Villefranche-de-Rouergue une sorte de “communauté” où vivaient différentes religieuses qui s’étaient retrouvées ensemble après la tourmente révolutionnaire. Sa grand-mère et sa tante s’y étaient aussi retirées. On parlait, on était pieux, on visitait les pauvres.

Émilie reçoit la Confirmation en 1805 et cherche à trouver sa voie dans la vie religieuse. Trois essais infructueux la laissent sur sa faim de dévouement, jusqu’à ce qu’en 1815 elle entende parler des Ursulines, dont les écoles gratuites pour petites filles avaient disparu. Émilie est soudain illuminée sur sa voie : elle va ouvrir une petite école, chez elle. Elle s’entourera de Consœurs pour donner le départ à une nouvelle congrégation, de la Sainte Famille. On instruira les petites filles, et on ira visiter les malades, les orphelins et les prisonniers.

Elle regroupe très vite beaucoup d’élèves, et doit plusieurs fois changer d’adresse, mais aussi elle fait l’objet de jalousies et de potins qui cherchent à la discréditer. Émilie persévéra avec une force d’âme peu commune. Elle finit par acquérir le couvent des Cordeliers, qui était abandonné.

Parmi les épreuves d’Émilie il faut parler du décès de plusieurs sœurs, emportées par la maladie, d’une crise interne à l’établissement, où l’on crut bon de subdiviser l’institut en deux branches, cloîtrée et non-cloîtrée, et aussi de la douloureuse épreuve physique qu’Émilie dut supporter à cause d’un polype au nez, qu’on lui opéra par trois fois.

Émilie subit surtout une épreuve très douloureuse, la nuit spirituelle, longue période (vingt années !) durant laquelle elle croyait avoir perdu la foi et l’espérance, et être condamnée. Par sa persévérance dans l’action charitable, elle put ne rien montrer de cette nuit à son entourage. Elle recouvra enfin la paix dans les dernières années de sa vie.

A la fin de sa vie, la Congrégation a déjà ouvert une quarantaine de maisons. Aujourd’hui, les religieuses sont plusieurs centaines.

Émilie de Rodat mourut le 19 septembre 1852 ; elle a été béatifiée en 1940, et canonisée en 1950. 

Son dies natalis est mentionné le 19 septembre au Martyrologe. 


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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 23:46

Emmanuel Nguyễn Vǎn Triệu

1756-1798

 

Emmanuel vit le jour vers 1756 à Thợ Đùc (Phu Xuân, aujourd’hui Huế, Vietnam).

Orphelin de père encore petit, il grandit avec sa sœur chez sa mère et, à quinze ans, rejoignit l’armée.

Après quinze autres années d’activités militaires, il choisit d’entrer plutôt au service de l’armée du Ciel, et se prépara au sacerdoce.

Il fut ordonné prêtre en 1793.

Aguerri par ses longues années militaires, il organisa son apostolat avec autant de zèle que d’efficacité et fit beaucoup pour l’expansion du Règne du Christ dans le Vietnam.

A la fin du siècle, la situation des Chrétiens devint à nouveau difficile, à la suite de tensions politiques qui entraînèrent la méfiance vis-à-vis des croyants, jusqu’à ce qu’un édit de mai 1798 proscrivît la religion catholique.

Le père Emmanuel vint alors se réfugier chez sa vieille mère, qui avait maintenant les cheveux tout blancs. Il resta là et construisit une petite maison pour elle et sa sœur, allant célébrer la Messe dans la paroisse voisine.

Le 8 juillet, toute une troupe vint encercler le village pour arrêter le curé et des Chrétiens ; ne connaissant pas encore le père Emmanuel, ils ne pensèrent pas à l’arrêter, mais c’est lui-même qui se présenta pour partager le sort de ceux qui avaient été arrêtés. Sa mère pleurait, mais il la reprit doucement : Dieu m’a donné l’honneur de témoigner pour Lui. Ne pleure pas, Maman, faisons la volonté de Dieu.

Pendant les quarante jours suivants, il fut enchaîné par les mains et les pieds, trois fois il fut battu jusqu’au sang, plusieurs fois traîné devant un tribunal. On lui demanda qui était sa femme, il répondit : Je ne suis pas marié, parce que je vis le célibat du prêtre.

Pendant tout le temps de sa captivité, le père Emmanuel resta serein, confiant en Dieu, réconfortant les autres prisonniers. Il reçut la visite d’un autre prêtre déguisé, auquel il put se confesser, ainsi que sa mère.

La condamnation arriva le 17 août : le père devait être écrasé sous les pieds des éléphants, mais la condamnation fut remise.

On fit encore des propositions au père ; il répondit qu’il préférait mourir que de cesser de prêcher le Nom du Christ.

Condamné à mort, à l’image de Notre-Seigneur, le père Emmanuel fut emmené avec six autres voleurs condamnés. Sur le lieu du supplice, un soldat lut la sentence capitale. Emmanuel s’agenouilla et pria. Il fut décapité le 17 septembre 1795 à Bãi Dâu (Saigon). 

Ce prêtre fut béatifié en 1900, et canonisé en 1988.

Une fête liturgique commune célèbre les Martyrs du Vietnam le 24 novembre.

 
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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 23:00

Emilas et Jeremías de Cordoue

† 852

 

Ces deux jeunes gens nobles de Cordoue versèrent ensemble leur sang pour leur foi.

Ils avaient fait leurs études là, et parlaient l’arabe de façon très correcte.

Emilas fut diacre, Jeremías, non ; les détails qu’on a sur eux ne parlent pas de leur âge, de leur enfance. Jeremías était peut-être plus jeune et pas encore décidé d’entrer au service de Dieu, ou bien n’était-il simplement pas appelé par Dieu, mais les deux jeunes gens s’entendaient bien, surtout pour conserver intacte leur foi et, à l’occasion, la témoigner ouvertement.

Emilas cueillit un jour cette occasion en disant haut et fort ce qu’il savait et ce qu’il pensait sur Mahomet.

Ce fut l’arrestation immédiate, les mauvais traitements en prison, et la décapitation.

La journée de leur martyre était une belle journée automnale, mais au moment de la décapitation un orage violent se déchaîna brusquement, on crut à un tremblement de terre, la grêle tomba drue, le soleil fut complètement masqué par d’épais nuages. On aurait pu se croire au Golgotha, quand l’obscurité se fit sur tout le pays et que la terre trembla  (Mt 27:45 et 51).

Les corps des deux Athlètes du Christ furent pendus à des chevalets, de l’autre côté du Guadalquivir, bien en vue de toute la population.

Ils n’étaient pas les premiers ni les derniers courageux témoins de la foi de cette période ; en une dizaine d’années, plus de cinquante hommes et femmes furent exécutés à Cordoue par les autorités musulmanes.

Emilas et Jeremías sont commémorés le 15 septembre au Martyrologe.

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 23:05

Esteban Barrenechea Arriaga

1880-1936

 

Esteban vit le jour le 26 décembre 1880 à Elorrio (Biscaye, Espagne), en la fête de saint Etienne, dont il porta le nom, ainsi que celui de Ciriaco. Ses parents, Gabriel et Felipa, le firent baptiser deux jours après la naissance ; il fut confirmé en 1883.

En 1905, il entra dans l’Ordre des Trinitaires à Algorta comme Frère convers et prit le nom de Esteban de Saint-Joseph.

Il fit la première profession en 1906 et la solennelle en 1909, au sanctuaire de la Bien Aparecida.

Humble et discret, il s’occupa de la cuisine.

Basque de naissance, il ne parlait pas bien l’espagnol et donc restait très silencieux. Il travaillait pour les autres. Même si j’ai les mains occupées, disait-il, mon cœur est avec Dieu.

Quand il venait à savoir qu’un élève était en punition, il lui apportait en cachette quelque chose à manger. Il faisait toujours un peu plus à manger, pour pouvoir donner aux pauvres qui attendaient à la porte du couvent, et qu’il respectait profondément.

En 1936, il se trouvait dans la maison de Alcázar de San Juan avec cinq autres Religieux. Quand la communauté fut arrêtée, les miliciens lui proposèrent la vie sauve s’il acceptait d’être leur cuisinier et de s’inscrire dans un centre marxiste ; on a deviné la réponse du Frère.

Arrêté avec les autres Confrères, il prit une bronchite pulmonaire, raison pour laquelle on l’envoya se faire soigner à l’Hospice du pays. C’est la raison pour laquelle il ne fit pas partie des deux groupes de Martyrs du 27 août. Il fut continuellement interrogé durant sa convalescence sur l’argent et les armes qu’il détenait au couvent, à quoi il répondit à chaque fois qu’il n’en avait pas.

Quand il fut guéri, il aurait pu s’enfuir, mais resta à l’Hospice. Le 31 août, des miliciens vinrent le chercher et le mirent dans la prison, au milieu des insultes et des coups.

Le 12 septembre, ils vinrent le prendre et l’assassinèrent vers deux heures du matin, en-dehors du pays.

Ces derniers détails font qu’il n’est pas exact de situer le martyre du Frère au même jour que les autres Trinitaires assassinés le 27 août ; en réalité il mourut le 13 septembre.

 

Voir le récit des événements de juillet-août 1936 dans la notice Trinitaires Martyrs à Alcázar de San Juan

 

Le frère Esteban fut béatifié avec ses Compagnons en 2013.

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 23:00

Edward Barlow

1585-1641

 

Edward faisait partie d’une fratrie de huit fils et six filles. Le père, Alexander Barlow, un bon catholique, vivait avec son épouse, Mary Uryan Brereton, à Barlow Hall (Chorlton-cum-Hardy, près de Manchester), et le fit baptiser le 30 novembre 1585. 

Alexander se vit confisquer deux-tiers de sa propriété parce qu’il n’adhérait pas à la nouvelle “Eglise d’Angleterre”. Le grand-père d’Edward était mort en prison, pour sa foi.

Il était le quatrième ; deux frères devinrent bénédictins.

A douze ans, Edward fut placé comme page chez un parent, gentilhomme protestant, mais malgré cette influence, il conserva sa foi.

En 1608, il partit pour Douai, au collège anglais, ce qui le mettait déjà hors la loi.

En 1610, il fait la philosophie à Valladolid (Espagne) au collège royal de Saint-Alban.

En 1612, il revient à Douai pour un an, et passe en Angleterre, où il connaît la prison une première fois, à Londres.

Libéré, il repasse à Douai, et entre au monastère bénédictin Saint-Grégoire, dont le prieur était Rudesind, son propre frère.

Après un séjour à Saint-Malo, il fait profession à Douai en 1616 et prend le nom de Ambrose. Désormais il fait partie de la congrégation bénédictine de Cellanova (Galice, Espagne).

Ordonné prêtre en 1617, il est envoyé dans son pays natal, où il va s’occuper des âmes pendant vingt-quatre ans. Il réside chez un certain Thomas Tyldesley à Morleys Hall (Astley), où on lui organise tout ce qui est nécessaire pour l’apostolat parmi les catholiques de l’endroit.

Sa pastorale est toute simple et bien organisée pour ne pas éveiller l’attention des Protestants. Il demeure trois semaines en quelque endroit et se déplace pendant la quatrième, à pied, sauf durant l’Avent, car son jeûne est strict. Il a horreur du vin. Il n’a ni épée, ni horloge (sauf une chez lui), et peint des images pieuses pour les enfants. Il a les cheveux courts, avec moustache et barbe à deux pointes un peu abandonnée, des vêtements démodés, un mauvais chapeau, des culottes attachées au-dessus des genoux. Il est très réservé avec les dames, même avec sa mère à qui il refuse un baiser lorsqu’il se présente à la maison.

Pour célébrer, il réunit les “paroissiens” dans une même salle ; les hommes déposent leur chapeau sur une même table, en signe d’unité des cœurs, puis il allume les cierges qu’il fabrique lui-même ; il prêche simplement, avec beaucoup de références à l’Écriture.

Dans sa pauvreté, il reçoit aussi des pauvres, en particulier à Noël, à Pâques, à Pentecôte.

De 1617 à 1641, la situation politique n’évolue pas en faveur des catholiques “papistes”. Les arrestations et les pendaisons se multiplient ; le jésuite Edmond Arrowsmith (v. 28 août) a été exécuté en 1628 et apparaît une nuit à notre Ambrose : J’ai souffert, lui dit-il. Maintenant c’est à vous de souffrir. Parlez peu, car ils s’efforceront d’exploiter vos paroles.

Le père Ambroise continua tranquillement et ouvertement son apostolat. Il n’aimait pas les chrétiens qui regardent Dieu par le trou de la serrure (c’est-à-dire qui se cachaient pour ne pas être vus à la messe). L’année avant son arrestation, il eut la douleur d’apprendre l’apostasie de quelques âmes qui lui étaient chères, et il en resta hémiplégique, mais put un peu s’en remettre.

A Pâques de 1641, tout un groupe d’anglicans arrivèrent à Morley, où Ambrose était en train de prêcher. On l’arrête. Il est si faible, qu’on doit le mettre sur un cheval et le soutenir. En prison, il prie ; si on vient le voir, il ne parle que de Dieu.

Il est jugé le 7 septembre. On lui propose la liberté s’il cesse de séduire le peuple ; il répond : I am not a seducer but a reducer (je ne séduis pas les âmes, je les ramène au bercail).

Le 8, fête de la Nativité de Marie, il est condamné à mort. Ambrose répond : Je rends grâces à Dieu ! et prie pour ceux qui l’ont condamné ; même le juge lui en sait gré.

Le 10 septembre 1641 a lieu l’exécution. On le porte sur une sorte de claie, on tourne trois fois autour de la potence, tandis qu’il récite le psaume 50 (Miserere). On lui propose encore une fois de se “convertir”, ce qu’il refuse clairement. Selon le “rite” du moment, Ambrose est pendu, éviscéré, écartelé, et ses restes sont mis dans l’huile bouillante. On expose sa tête sur une pique.

Ambrose-Edward Barlow a été béatifié en 1929 et successivement canonisé en 1970, parmi les “Quarante Martyrs d’Angleterre et du Pays de Galles”. 

Il est inscrit le 10 septembre au Martyrologe.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 23:00

Emma Üffing

1914-1955

 

Emma naquit le 8 avril 1914 à Halverde (Allemagne), neuvième des onze enfants de August Üffing et Maria Schmidt.

Le rythme de cette grande famille paysanne était marqué par une profonde piété et une fidèle fréquentation des offices de la paroisse.

La petite Emma fut victime dès un an et demi d’une forme de rachitisme, qui la laissa en mauvaise santé toute sa vie. Malgré tout, elle ne s’en plaignit jamais et s’habitua à aider aux travaux de l’exploitation. Si on lui faisait quelque injustice, elle ne s’en émouvait pas ; autant qu’elle le pouvait, elle cherchait à épargner à ses frères et sœurs toute tâche un peu pénible.

Elle fit sa première Communion le 27 avril 1924 et reçut la Confirmation le 3 septembre suivant. Quatre ans après, à quatorze ans, elle exprima le désir de devenir religieuse.

Le 1er novembre 1931 elle commença son apprentissage d’aide-ménagère dans le proche hôpital Sainte-Anne de Hopsten, qu’elle acheva en mai 1933.

C’est à cette période qu’elle connut les Sœurs de la Charité de Münster, dites Sœurs de la Miséricorde. La Mère Supérieure, Euthymia Linnenkämper, apprécia tout de suite les qualités d’Emma dans sa disponibilité et le service constant des autres.

Peu avant la mort de son père (1932) Emma revint quelque temps à la maison pour s’occuper de lui. Puis, avec l’autorisation de sa mère, elle demanda en mai 1934 à être admise dans la maison religieuse de Münster.

Les Supérieur(e)s hésitèrent un moment, en considération de sa complexité fragile. Mais Emma put être du nombre des quarante-sept postulantes qui furent admises le 23 juillet suivant. Elle prit alors le nom de Euthymia, en souvenir de la Mère qui l’avait si bien accueillie auparavant.

La vêture eut lieu le 2 octobre 1935. Euthymia se prépara intensément à servir Dieu et les hommes de tout son cœur, et put faire les premiers vœux le 11 octobre 1936. Toute joyeuse elle écrivait à sa mère : J’ai trouvé Celui que mon cœur aime ; je veux le tenir et jamais le laisser partir (Ct 3:4).

En octobre 1936, on l’envoie à l’hôpital Saint-Vincent de Dinslaken. Elle passe son examen avec succès et reçoit le 3 septembre 1939 son diplôme d’infirmière, au moment où commençait la Deuxième Guerre mondiale.

Elle fait les vœux perpétuels le 15 septembre 1940, en la fête de Notre-Dame des Douleurs.

La pauvreté qui résultait de ce temps de guerre ne facilitait pas l’assistance aux malades. En 1943, Sœur Euthymia reçut la charge de soigner les prisonniers malades et les travailleurs étrangers, en particulier les Anglais, les Français, les Russes, les Polonais et les Ukrainiens, atteints de maladies infectieuses. Elle s’occupa de tous avec un soin infatigable et plein de douceur.

On a un précieux témoignage d’un prêtre français, Émile Esche, qui fut prisonnier de guerre à l’hôpital de Dinslaken pendant plusieurs années et écrivit : Quand Sœur Euthymia était en contact avec les malades, son cœur débordait de charité et de tendresse, rien n’était trop pour elle. Elle savait bien que les prisonniers malades n’avaient pas seulement à supporter leurs souffrances physiques. Par la chaleur de son attitude et sa proximité, elle leur donnait le sentiment d’être heureux et chez eux. Elle priait avec le malade et s’assurait qu’il pût recevoir la Sainte Eucharistie… La vie de Sœur Euthymia était un cantique d’espérance au creux de la guerre.

On rapporte qu’un jour elle s'aperçut que les prisonniers, morts de faim, se nourrissaient de restes trouvés dans les poubelles. Elle leur prépara alors des petits pains au beurre, qu'elle laissa sur les poubelles à leur intention.

Après la guerre, l’expérience de Sœur Euthymia lui fit confier le fonctionnement de la buanderie de Dinslaken, et trois ans plus tard, celle, immense, de la Maison-mère et de la clinique Saint-Raphaël de Münster. Malgré sa préférence pour les malades, elle assuma cette nouvelle mission sans difficulté. Elle répondit : Tout est pour Dieu Tout-puissant.

Malgré l’importance de la tâche, elle resta toujours un enfant et une religieuse disponible, avec un gentil sourire et un mot aimable, prompte à rendre le moindre service à n’importe qui. Sa vie de chaque jour fut vraiment extraordinaire. Tout le temps libre qui lui restait - c’est-à-dire le peu de temps libre qui lui restait - elle le passait devant le Tabernacle. Nombreux furent ceux qui, la connaissant, lui demandèrent de prier pour leurs intentions.

Une forme pénible de cancer porta prématurément Sœur Euthymia aux portes de la mort. Après de longues semaines de maladie, elle mourut au matin du 9 septembre 1955.

Elle fut béatifiée en 2001.

Le miracle qui fut retenu pour cette béatification fut la guérison totale et définitive d’une des Consœurs de Sœur Euthymia, dont la main était restée bloquée dans une repasseuse et avait subi de profondes brûlures et de graves contusions.

La bienheureuse Maria Euthymia se trouve inscrite le 9 septembre au Martyrologe.

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7 septembre 2014 7 07 /09 /septembre /2014 23:00

Eusebio Alonso Uyarra

1907-1936

 

Il vit le jour le 5 mars 1907 à Viloria de Rioja (Burgos, Espagne), de Anacleto et Luisa, qui le firent baptiser dès le lendemain. Il fut confirmé en 1908.

Il étudia sur place chez les Frères des Ecoles Chrétiennes (Lasalliens), puis entra au noviciat mineur de Bujedo en 1920, commença le postulat en 1922 avec le nom de Evencio Ricardo et fit la profession en 1932.

Son frère, Blas, le suivit sur la même route.

Eusebio-Evencio fut un Frère doux et obéissant, soucieux d’accomplir son devoir ; il ne montrait jamais le moindre déplaisir envers personne, encore moins envers les supérieurs.

Il enseigna aux deux collèges de Madrid (1926) et Almería (1934). 

Entre les deux, il fit son service militaire à Melilla (1929).

Le 8 septembre 1936, il fut martyrisé avec le Frère Teodomiro Joaquín, sur la route de Roquetas de Mar.

 

Ils furent béatifiés en 1993.

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  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
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