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18 juillet 2014 5 18 /07 /juillet /2014 23:00

Epaphras

1er siècle

 

Durant sa captivité à Rome (61-63), Paul écrivit aux chrétiens de Colosses pour leur rappeler fortement que le Christ est au-dessus de tout et les mettre en garde contre les faux docteurs, gnostiques en particulier, qui diminuaient la transcendance du Christ au profit d’êtres intermédiaires, et menaçant du même coup de ruiner le dogme chrétien.

Colosses était une ville de Phrygie (Asie Mineure) : il ne reste rien de cette ville antique, reconstruite maintenant sur le site de Honaz dans l’actuelle Turquie centrale.

Au terme de sa lettre, Paul mentionne ainsi Epaphras : Epaphras, qui est des vôtres, esclave du Christ Jésus, vous salue, combattant toujours pour vous par des prières, afin que vous demeuriez parfaits et bien assurés dans toute la volonté de Dieu ; car je lui rends témoignage qu’il prend beaucoup de peine pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour ceux qui sont à Hiérapolis (Col 4:12-13).

De ce passage, il ressort qu’Epaphras est alors à Rome auprès de Paul, à qui il a tenu à rendre visite. Long voyage pour honorer une amitié profonde.

Auparavant, au début de la même lettre, Paul avait rappelé aux Colossiens qu’ils ont été instruits par Epaphras : Notre bien-aimé compagnon dans le service de Dieu ; il est pour vous un fidèle ministre du Christ et c’est lui encore qui nous a informés de la charité que vous inspire l’Esprit (Col 1:7-8).

Et encore, dans la brève épître à Philémon, Paul mentionne son ami : Epaphras, mon compagnon de captivité dans le Christ Jésus, vous salue (Phm 23). Epaphras aurait-il aussi été arrêté, ou bien Paul veut-il dire seulement que son ami est auprès de lui pour le réconforter ? On ne sait.

Cet Epaphras est un saint homme d’une discrétion totale, au service de l’Eglise. On n’en saura pas grand-chose de plus. Il participa à l’évangélisation de Colosses et des villes circonvoisines. D’aucuns prétendront qu’il aurait été sacré évêque à Colosses, mais si cette assertion est probable, elle n’a aucune confirmation dans nos connaissances actuelles.

 

Saint Epaphras est mentionné au Martyrologe le 19 juillet.

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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 23:00

Esdras

Ve siècle avant Jésus-Christ

 

La septième année d’Artaxerxès Ier (465-424), Esdras, prêtre et scribe habile dans la Loi de Moïse (Es 7:6) vint de Babylone à Jérusalem.

Il y constata les multiples cas de mariage d’Israélites avec des Païennes, et s’efforça de ramener tout le peuple à la Loi de Dieu, qu’il leur lut et expliqua pendant plusieurs jours.

Le travail apostolique de Esdras fut soutenu et complété par Néhémie, qui le rejoignit quelques années plus tard.

Esdras apparaît comme un des principaux restaurateurs d’Israël au retour de la captivité. L’Ecriture le montre sage, calme, sachant émouvoir son peuple et le convertir. Il a contribué puissamment à faire de la Loi l’essentiel pour les Juifs, entreprise ardue en cette époque post-exilique.

L’hébreu authentique commençait à être oublié, cédant la place à l’araméen. Esdras devait en quelque sorte traduire le texte sacré et l’expliquer.

Ainsi Esdras est le premier “scribe” ou professeur de la Torah. La corporation des scribes devait ensuite former une classe à part dans le monde juif, spécialisée dans la Loi orale et la tradition.

Le prophète Esdras, du haut de son estrade de bois dressée sur la place, a inauguré l’exégèse talmudique, l’étude du texte sacré que les nouvelles générations ne comprenaient plus.

Certaines éditions précédentes de la Vulgate (la Bible en latin) présentent deux autres Livres  d’Esdras, le  troisième qui reprend les moments historiques de la montée d’Esdras à Jérusalem, le quatrième qui amplifie la prophétie d’Esdras. Ces textes sont parfois cités par certains Père de l’Eglise, mais n’ont pas été retenus par la Tradition, ni par le Concile de Trente, et n’ont donc pas été repris dans la récente édition typique de la Bible.

On a aussi attribué à Esdras l’adoption de l’écriture carrée, c’est-à-dire des caractères hébreux tels qu’on peut les lire de nos jours.

Esdras est mentionné dans notre Martyrologe Romain au 13 juillet.

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 23:00

Engelbert Kolland

1827-1860

 

Il était né le 21 septembre 1827 à Ramsau (Zell am See, Salzburg, Autriche).

Il était entré au couvent de Salzburg en 1847, fut ordonné prêtre en 1851 à Bolzano, et y resta comme vicaire jusqu’en 1855, puis vint en Terre Sainte. 

En 1860, il était vicaire aux côtés de Carmelo Volta. 

Le soir du 9 juillet, il tentait de rejoindre Abd-el-Kader, et s’arrêta chez des Chrétiens, où une dame lui passa un grand voile blanc de femme, mais ses pieds nus et ses sandales le firent reconnaître. 

Il fut tué à la hache sur son refus d’apostasier. Il avait trente-trois ans. 

 

 

Voir la notice Damas (Martyrs de 1860)

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 23:00

Edgar le Pacifique

943 env.- 975

 

Ce roi d’Angleterre était le fils d’Edmond I et de Ælfgifu ; il succéda à son frère Edwy en 957. Quoique plus autoritaire que ce dernier, Edgar est communément surnommé “Pacifique”.

Quand il reçut le royaume de Northumbrie et de Mercie, il fut d’abord proclamé roi du nord de la Tamise par une assemblée de nobles Merciens en 958, mais ne succéda effectivement à son frère Edwy qu’à la mort de ce dernier en 959. Edgar rappelle alors d’exil l’évêque Dunstan, pour le siège de Worcester, puis celui de Londres, enfin au siège archiépiscopal de Canterbury.

Edgar vainquit les Northumbriens et les Ecossais, soumit une partie de l’Irlande et poliça ses Etats en leur donnant de sages lois, inspirées du christianisme. Sur les conseils avisés de l’évêque Dunstan,  il publia des lois pour abolir le paganisme, d’autres aussi contre la nécromancie et autres superstitions. L’adultère est sévèrement puni de sept années de pénitence, l’homicide par trois années. 

Le roi Edgar exigea aussi du clergé un comportement saint et exemplaire. En 969, il accuse les clercs de son royaume de se livrer au jeu, à la danse, aux banquets, jusqu’à la débauche et aux chants bachiques.

Globalement, le règne d’Edgar est paisible, et le royaume anglo-saxon à son apogée. Si d’autres rois sont réputés fondateurs de l’Angleterre, Edgar l’a consolidée. 

Le mouvement de réforme monastique qui restaure la règle bénédictine dans les communautés monastiques peu disciplinées, est à son maximum pendant la période de Dunstan, d’Aethelwold et d’Oswald. 

Edgar sera couronné à Bath, mais seulement en mai 973, dans une cérémonie impériale envisagée non pas comme l’entrée en fonction, mais comme l’apothéose de son règne. Cette cérémonie, conçue par Dunstan lui-même, et célébrée dans un poème des Chroniques Anglo-Saxonnes, forme la base de l’actuelle cérémonie anglaise du couronnement. Le couronnement symbolique est une étape importante : peu après, d’autre rois viendront jurer fidélité à Edgar à Chester. Six rois de Grande-Bretagne, dont ceux d’Ecosse et de Strathclyde, prêtent alors serment d’être les serviteurs du roi sur terre et mer. Les grandes lignes de la “soumission à Chester” sont reconnues comme authentiques.

Edgar encouragea la destruction des loups, qui disparaissent pratiquement d’Angleterre à cette époque.

La descendance d’Edgar n’est pas absolument claire. Edouard le Martyr, qui lui succédera, serait le fils d’une première épouse (Ethelfleda) ; Ethelred serait le fils d’une seconde épouse (Elfrida) ; quant à Eadgyth, la future sainte Edith, elle serait la fille d’une autre maîtresse (Wulfthryth).

 

Edgar meurt à Winchester, le 8 juillet 975, il est enterré à l’abbaye de Glastonbury. C’est ce même jour qu’on le commémorait comme saint, mais il n’est plus mentionné dans le Martyrologe romain, probablement en attente de précisions sur sa vie privée et conjugale. Il reste qu’il a protégé et encouragé la réforme au sein de l’Eglise, comme d’autres princes avant et après lui, ce qui suffira à encourager notre admiration pour son exemple courageux.

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 23:00

Eugène III

1145-1153

 

Bernardo Paganelli di Montemagno naquit à Pise vers 1100. On a parfois confondu son nom de famille avec celui des Pignatelli. Pour l’anecdote, paganelli signifie “les petits païens”.

Bernardo devint chanoine de la cathédrale de Pise et vidame, c’est-à-dire administrateur temporel. Mais il fut conquis par la personnalité spirituelle de Bernard de Clairvaux, qui était venu au concile de Pise sur l’invitation de Innocent II (1134).

A Clairvaux, notre Bernardo fut d’abord chargé de l’entretien de la chaufferie, qu’il assuma humblement.

L’abbé de Farfa et de San Salvatore de Scandriglia demanda alors à Bernard de Clairvaux une colonie de moines pour apporter plus de ferveur parmi sa communauté : aussi Bernardo quitta-t-il la Bourgogne pour l’Italie. Successivement, le pape Innocent II, voulant rendre vie à l’abbaye romaine des Trois-Fontaines (voir notice sur l’apôtre Paul), ne se gêna vraiment pas en y appelant les moines de Clairvaux et en y mettant à la tête Bernardo.

Voilà donc le fils de Bernard de Clairvaux devenu abbé aux Trois-Fontaines. Ce n’est pas l’orgueil qui tenta le nouvel abbé ; toujours humble, il écrivait à Bernard (de Clairvaux) : Ô mon père, depuis que je suis éloigné de vous, ma vie s’écoule dans l’affliction et mes jours s’écoulent dans les larmes…

En revanche, apprenant que l’endroit était quelque peu insalubre, Bernard lui répond : Je sais bien que tu habites un endroit malsain… ce qu’il faut craindre et éviter, c’est l’infirmité des âmes. Il ne sied pas à notre saint état de chercher des médecines corporelles, cela n’est pas avantageux pour le salut. Que vous preniez parfois, comme il est d’usage et comme il convient à des pauvres, des herbes et des simples, passe ! Mais il ne sied point à l’honneur et à la pureté de notre ordre d’acheter des spécialités, de courir les médecins, de prendre potion. Laissez cela aux mondains. Notre élixir, c’est l’humilité.

Et voilà qu’en 1145, Rome connaît une sombre agitation : le pape Lucius II est tué en voulant reprendre le Capitole tombé aux mains des révoltés (15 février 1145). Le soir même, les cardinaux décident d’élire le nouveau pape : ne sachant qui élire, ils s’accordent pour appeler au siège de Pierre l’abbé des Trois-Fontaines : voilà l’abbé Bernardo qui prend le nom d’Eugène III et qui, ne pouvant être intronisé dans cette Rome agitée, fuit vers Farfa où il est consacré.

Loin de s’en réjouir, Bernard de Claivaux proteste véhémentement auprès du Sacré Collège : Que Dieu vous pardonne ! Qu’avez-vous donc fait ? Vous avez rappelé sur terre un homme qui était déjà dans le tombeau ; vous avez embarrassé de soins et d’affaires celui qui ne voulait avoir ni soins, ni affaires, Vous faites monter à la première place celui qui ne pensait qu’à la dernière. Vous contraignez un moine qui était crucifié au monde à revivre dans le monde. N’y avait-il donc pas de sages parmi vous ?

Et au nouveau pape, le même Bernard : Je n’ose plus te nommer mon fils, car le fils est devenu père et le père est devenu fils. Tu es au-dessus de moi, mais c’est par moi que tu es. Quoique j’aie perdu le titre de père à ton égard, j’en conserve le cœur et la tendresse. Je suis ravi de l’éclat de ta dignité, et je frémis à la pensée des périls qui t’environnent.

Les périls ne manquèrent pas, et Eugène III ne put guère séjourner à Rome.

Il fixa d’abord sa demeure à Viterbe. Il engagea des pourparlers avec la nouvelle administration romaine et crut pouvoir entrer dans Rome. Mais l’agitateur Arnaldo de Brescia souleva la Ville, que dut quitter Eugène pour revenir à Viterbe (janvier 1146).

Puis se présenta l’affaire des Chrétiens d’Orient, assaillis par les Turcs. Le pape invita le roi français Louis VII à appeler les Grands du royaume à une nouvelle croisade, en vain. Il supplia Bernard de Clairvaux d’intervenir, qui à Vézelay finit par convaincre toute la noblesse présente. Bernard pouvait écrire au pape : Tu as ordonné, j’ai obéi… A présent les villes et les bourgs sont vides, et c’est à peine si l’on peut y trouver un homme pour sept femmes. Malgré cet enthousiasme, l’expédition militaire fut un échec, par manque d’entente et de coordination.

Eugène III voyagea beaucoup dans l’Europe chrétienne, et tint plusieurs conciles régionaux.

De Viterbe, il gagna Lyon, Cluny, Dijon, Clairvaux, Paris. A Paris, il célébra la Pâque et consacra l’église des bénédictines de Montmartre, ayant pour “diacre” Bernard de Clairvaux et “sous-diacre” Pierre le Vénérable, l’abbé de Cluny ; puis il condamna dans un concile la doctrine trinitaire de Gilbert de La Porrée. 

Puis ce fut Auxerre, Cîteaux (où il présida le chapitre général, durant lequel les abbés de Savigny et d’Obazine réunirent leurs monastères à l’ordre cistercien) ; de là il alla consacrer l’abbatiale de Fontenay, puis la cathédrale de Châlons.

A Trèves (novembre 1147) il réunit un concile où furent approuvées les révélations de sainte Hildegarde.

Retour à Reims, où un autre concile condamne les théories d’Eon de l’Etoile, puis Clairvaux, Langres, Lausanne, Saint-Maurice d’Agaune, Verceil. Il voulait gagner Rome, mais s’arrêta à Viterbe, toujours à cause de l’agitateur Arnaldo de Brescia. Après plusieurs séjours dans les environs de Rome, il put enfin s’installer au Latran, en 1152.

Cette absence de la Ville éternelle n’empêcha pas le pape d’y entreprendre des travaux importants : la restauration du Latran et de la basilique Sainte-Marie-Majeure ; il fit traduire par l’helléniste Burgundio de Pise des œuvres des Pères grecs, Jean Chrysostome et Jean Damascène. 

Saint Bernard (de Clairvaux) lui dédia son De Consideratione, où le maître cistercien ose rappeler à son ancien disciple comment vivre dans la sainteté son rang de pontife suprême : l’humilité ! Et saint Bernard de stigmatiser l’administration romaine, trop bureaucratique et pesante, et qui devrait plutôt rayonner l’idéal du Christ.

Selon les plans de la Providence, Bernard de Clairvaux et Eugène III moururent à peu de distance l’un de l’autre, l’été 1153, Eugène le 8 juillet, Bernard le 20 août.

Le pontificat d’Eugène III avait duré huit ans et cinq mois. Son successeur devait être Anastase IV.

Le culte d’Eugène III fut ratifié en 1872, le Martyrologe le mentionne donc comme Bienheureux au 8 juillet.

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 23:00

Eugénie Joubert

1876-1904

 

Une vie rapidement consommée dans la sainteté.

Quatrième enfant d’une famille dont la mère est profondément chrétienne, Eugénie Joubert naît à Yssingeaux (Haute-Loire) le 11 février 1876, anniversaire de l’apparition de Notre Dame à Lourdes en 1858.

Elle grandit et fréquente diverses écoles de la région, Monistrol, Yssingeaux, Le Puy.

Lors de la fondation d’une nouvelle congrégation dans le diocèse du Puy, la Sainte Famille du Sacré-Cœur, la sœur aînée d’Eugénie y entre : le but de cette congrégation est d’enseigner le catéchisme dans les milieux pauvres et déshérités, où la Parole de Dieu manquait.

Après mûre réflexion, Eugénie y entre à son tour, à dix-neuf ans. Sa maman lui dit alors : Mon enfant, je vous donne au Bon Dieu. Ne regardez pas en arrière, mais devenez une sainte.

Elle prononce ses vœux le 8 décembre 1897, à Saint-Denis, où s’est transporté le noviciat.

Elle approfondit sa formation par la lecture des Pères de l’Eglise, de saint Thomas d’Aquin. Mais surtout elle est très unie à l’Eucharistie, à la Sainte Vierge, aux Anges Gardiens, et cette vie intérieure intense se transmet spontanément à son jeune auditoire.

Enjouée et toujours gaie, elle a le don de parler aux enfants, de calmer et de captiver même les plus turbulents. Elle est active dans la communauté d’Aubervilliers, trop active peut-être : le soir, elle n’a plus de voix. La fatigue devient de l’épuisement.

Très vite, sa santé se dégrade : elle est atteinte de tuberculose. Dès 1902 elle doit se reposer dans un monastère de Liège, elle souffre beaucoup et ne peut plus “travailler”. Elle aura quand même l’occasion de faire un voyage à Rome, où doit s’ouvrir une nouvelle maison.

Elle passe les derniers temps de sa vie dans la prière constante.

Elle meurt le 2 juillet 1904, en prononçant plusieurs fois le nom de Jésus et en baisant le crucifix.

 

Eugénie Joubert a été béatifiée en 1994. Elle est donnée comme modèle aux catéchistes.


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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 23:00

Esther

5e siècle avant Jésus-Christ

 

Lorsque Cyrus eut autorisé les Juifs à rentrer en Terre sainte, plusieurs préférèrent rester en exil où ils avaient leurs habitudes et leur confort.

A Suse, la capitale perse, vivait un Juif nommé Mardochée, de la race de Benjamin. Il élevait une jeune parente, Edissa, qui devait devenir célèbre sous le nom perse d’Esther (= astre). Comme elle était fort belle, il la présenta au concours pour le remplacement de la reine Vasthi. Elle conquit le roi Assuérus. Mardochée eut une place importante à la Porte du Prince.

Mais un ministre antisémite obtint d’Assuérus un décret d’extermination contre les Juifs. Beaucoup convoitaient en effet leurs richesses. On le voit, l’Histoire n’a pas retenu la leçon de ce récit.

Dénoncé par Esther, le ministre fut pendu, en suite de quoi les Juifs se permirent de massacrer leurs ennemis.

Toute cette histoire se trouve au livre d’Esther, dans la Sainte Ecriture. On y trouvera en particulier la prière confiante de Mardochée et celle d’Esther, qui appellent le secours de Dieu (Est 4).

 

Autrefois, la reine Esther était mentionnée au 1er juillet dans le Martyrologe.

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:00

Elena Aiello

1895-1961

 

Elena naquit le 10 avril 1895 à Montalto (Uffugo, Calabre, Italie S), le Mercredi Saint, troisième enfant de Pasquale et Teresa Paglilla, qui en eurent neuf (la dernière mourut à la naissance).

La maman, enceinte d’Elena, demandait à Dieu une petite fille qu’elle aurait appelée Elena en souvenir de sainte Hélène, l’impératrice qui découvrit la Sainte Croix à Jérusalem. Elena fut aussi appelée Santa parce qu’elle vit le jour durant la Semaine Sainte. Elena fut baptisée rapidement car elle semblait en mauvaise santé ; les parents durent même payer une taxe spéciale, car le sacrement fut conféré en-dehors du temps habituel (!).

Ces petits détails montrent combien les parents étaient de bons chrétiens. Pasquale était un tailleur, très honnête ; Teresa était une excellente épouse et mère chrétienne ; elle mourut en 1905, peu après la naissance de sa dernière. Cette année-là, Elena avait dix ans.

La petite fille avait déjà reçu à la maison une bonne instruction, et les Sœurs du Précieux Sang lui firent faire l’école primaire. Elena apprenait et assimilait si bien, qu’elle fut chargée, à huit ans, d’enseigner le catéchisme aux plus petits.

Tous les jours, elle assistait à la Messe, avec empressement. Elle reçut la Première communion à neuf ans. Quelques jours avant, durant la retraite, le prêtre avait invité les enfants à porter un petit cilice autour de la taille, en pénitence pour les péchés qui attristent Jésus, mais à condition d’en faire la demande au prêtre, car il faut toujours demander conseil au prêtre pour se livrer à ces «pénitences». En sortant de la maison, la barre de bois qui tenait la porte fermée, tomba sur la petite Elena, qui en perdit deux dents : ces deux dents repoussèrent, alors que ce n’étaient déjà plus des dents de lait… Puis elle obtint la permission demandée.

Elena reçut la Confirmation en 1905, peu avant la mort de la maman. La vie chrétienne continua à la maison : chaque matin on participait à l’Eucharistie, chaque soir on priait le Chapelet.

Après un incident qui lui avait causé des désagréments continuels à sa voix, Elena promit à Notre-Dame de Pompei d’être religieuse dans ce sanctuaire, si elle guérissait : le lendemain matin, elle était toute guérie.

En attendant de pouvoir entrer chez les Dominicaines, qui tenaient le sanctuaire de Pompei, Elena fréquentait les Sœurs du Précieux Sang, participait à l’Apostolat de la prière, visitait les malades, les pauvres, les mourants, enseignait le catéchisme. 

Le médecin la surprit un jour en train de coiffer une malade gravement contagieuse ; une autre fois, elle alla prier un moribond, franc-maçon connu, de se convertir avant de mourir : ce dernier la reçut d’abord en lui envoyant une bouteille qui lui ouvrit le cou, puis, celle-ci insistant encore malgré le sang qui coulait, se reprit et accepta de se confesser. Quand l’épidémie de grippe espagnole sévit durant la Première guerre mondiale, elle courut aider le curé et la Mère supérieure des Religieuses pour assister les malades ; elle fabriqua même des cercueils tout simples pour ensevelir dignement les morts.

En 1920, Elena fut opérée de l’appendicite. Le 18 août 1920 (fête de sainte Hélène), elle put enfin être religieuse à Nocera dei Pagani, où on lui confia très vite la formation des jeunes vocations.

Pour aider une autre Sœur à déplacer un meuble très lourd, Elena se fit une déchirure musculaire à l’épaule, qui dégénéra en gangraine : on dut l’opérer sans anesthésie, en lui sectionnant même des nerfs. En mai 1921, elle fit un séjour en famille pour se reposer : elle ne pesait plus que vingt-cinq kilogrammes, avec son bras paralysé, la bouche quasi fermée, et l’épaule envahie par la gangrène.

En août 1921, on lui diagnostiqua un cancer à l’estomac. Elle prophétisa au chirurgien : Docteur, vous-même, vous en mourrez, mais pas moi, car sainte Rita va me guérir. Le médecin souffrait en effet d’un identique cancer. Sainte Rita apparut à Elena et la guérit bientôt. La famille fut témoin de la lumière qui se manifesta durant ces apparitions.

A partir de septembre 1921, Elena fut invitée par Notre-Seigneur à participer intensément à Sa Passion. Ce fut d’abord la sueur de sang qui se vérifia chaque Vendredi Saint, jusqu’à sa mort. Plus tard, elle reçut l’impression des stigmates de la Passion de Notre-Seigneur : ses mains et ses pieds saignaient abondamment aux heures de cette Passion, le vendredi. On remarqua que les pieds étaient perforés de part en part, comme par les Clous de la Croix Le médecin consulté, incroyant, affirma qu’il y avait là quelque chose de surnaturel. Sœur Elena fut aussi observée en état de lévitation.

Sœur Elena annonça que, le jour de la Sainte-Rita (22 mai), elle serait guérie de son épaule, ce qui arriva.

En 1927, avec la permission de l’Archevêque, Elena voulut ouvrir à Cosenza une maison pour une œuvre que devait lui confier le Sacré-Cœur. Une mystérieuse Sœur - très certainement Thérèse de l’Enfant-Jésus, récemment canonisée en 1925 et qu’elle avait prié spécialement) - lui apparut et lui indiqua où trouver cette maison. La maison sera dédiée à sainte Thérèse.

Avec une compagne, elle commença à inviter les enfants et les adolescents pour les préparer à la Première communion et les aider dans leur vie personnelle. Puis elle s’occupa d’apporter de l’ordre dans les familles, dans les couples non encore mariés. Elena n’hésita pas à entrer même dans la salle de réunion où un pasteur protestant prêchait, invitant au contraire toute l’assistance à rester dans la foi catholique. Elle se porta spécialement au chevet de francs-maçons mourants. Sa compagne l’aidait partout, elle faisaient à elles deux un travail apostolique extrêmement fructueux.

La maison abritait maintenant un atelier de couture, de broderie, un jardin d’enfants ; on projetait un pensionnat pour jeunes filles… Il fallut même déménager en 1928. Cette année-là, sœur Elena a trente-trois ans.

Des signes providentiels firent comprendre à Elena et à son amie Gigia que l’œuvre devait prendre soin d’abord des orphelines ; la première qu’elles reçurent s’appelait justement Rita !

Les petites filles devaient être formées, instruites, et guidées soit pour être adoptées légitimement, soit pour être mariées régulièrement, sinon elles restaient dans l’Institut.

Des Sœurs passèrent le diplôme en couture, en broderie. En 1940 l’Institut sera reconnu officiellement par les Autorités et récompensé par l’octroi de plusieurs machines. 

Sœur Elena comprit que l’idéal de cet Institut était la Charité, et prit ce mot comme emblême, en même temps que les signes de la Passion du Christ ; l’Institut prit le nom de Sœurs Minimes de la Passion de Notre-Seigneur-Jésus-Christ.

Le nombre des vocations s’amplifia rapidement. De nouveaux locaux furent occupés à partir de 1932, puis d’autres encore en 1937, toujours sur mystérieuses indications de la Providence. Sœur Elena ouvrit jusqu’à une vingtaine de maisons.

On a vu comment la vie d’Elena fut marquée par la souffrance dès le début. Ces souffrances continuèrent encore : en 1939, la malaria ; en 1943, durant un bombardement, fracture du pied droit et du nez ; fibromes ; coliques hépatiques ; spondylarthrite. Elle dut passer beaucoup de temps alitée, supportant avec joie, et même avec ironie, toutes ces douleurs. Elle s’arrachait elle-même une dent malade, se retirait les oncles incarnés, et si on lui demandait si elle ne souffrait pas, elle répondait : Hé, qu’est-ce qu’on offre à Jésus ? 

La prière confiante de Sœur Elena obtint encore de sainte Thérèse d’autres grâces : quand on manqua d’argent pour acheter la nourriture, deux jours de suite, Elena trouva dans son livre de prières un billet de cinquante lires (des années trente) ; la deuxième fois, il y avait même une inscription : 50+50=100). 

Sœur Elena reçut aussi d’importantes prophéties, sur l’affliction du Cœur Sacré de Jésus à cause des innombrables péchés qui se commettent partout dans le monde. Elle signala ainsi les âmes des jeunes, qui se donnent aux plaisirs du monde, les parents qui scandalisent leurs enfants, les graves responsabilités des gouvernants : il s’ensuivrait des guerres, des catastrophes, des punitions célestes… Elle informa, inutilement, Mussolini, des graves conséquences qu’aurait son alliance avec Hitler. Des publications en ont été faites, qu’on peut se procurer très facilement.

L’institut de Sœur Elena fut reconnu officiellement de droit pontifical en janvier 1948, ainsi qu’au Journal officiel en août 1949.

C’est cette année-là que Sœur Elena fit les vœux de religion.

Humblement, Sœur Elena cherchait à masquer ses stigmates, les effusions de sang, mais trop de signes apparaissaient. On l’appelait la sainte moniale, ce qu’elle n’appréciait pas du tout.

Le pape Pie XII la consulta plusieurs fois, et en reconnut les dons d’abnégation, de charité et de prophétie.

Elle fut hospitalisée en juin 1961 et les consœurs pensaient qu’elle serait guérie par l’intercession de saint Antoine de Padoue, le 13 juin, car on avait remarqué dans la chambre un intense parfum mystérieux. Mais Sœur Elena précisa : Demain, ni saint Antoine, ni sainte Rita, ni la Sainte Vierge ne feront de miracle. Elle mourut en effet quelques jours plus tard, le 19 juin 1961.

Elle a été béatifiée le 14 septembre 2011, en la fête de la Sainte Croix.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 23:00

Elisée

9e siècle avant Jésus-Christ

 

Ce grand prophète était disciple d’Elie (voir au 20 juillet). Elisée signifie Dieu est salut.

Elie venait de prier Dieu : il se sentait impuissant et inutile devant l’abandon des enfants d’Israël pour le culte du vrai Dieu. Mais Dieu vient l’encourager et lui annoncer qu’il aura un successeur dans la prophétie, et qu’il sauvera ceux d’Israël qui n’ont pas plié le genou devant Baal. 

Dieu demande à Elie d’aller vers le désert de Damas pour y oindre Elisée fils de Shaphat, d’Abel Mehola, comme prophète à (sa) place

Au Premier Livre des Rois (1R 19:19-21), on lit donc qu’Elisée, fils de Shaphat, était en train de labourer avec douze paires de bœufs, lui-même étant à la douzième.

Cette phrase laisse entendre que Shaphat était un cultivateur assez important.

Il est émouvant de voir Elisée répondre simplement à Elie : Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, avant de le suivre, mais encore plus de le voir brûler sa charrue et immoler une paire de bœufs pour offrir un repas à ses amis avant de les quitter : pour suivre l’appel de Dieu, Elisée brûle tout ce qui lui appartient.

Elisée assistera à l’enlèvement d’Elie sur un char de feu qui l’emporta au ciel. Sa mission commençait.

On lira avec avidité le récit des miracles et des interventions d’Elisée, au Deuxième Livre des Rois (chapitres 2, 4, 5, 6), miracles qui annoncent ceux qu’opèrera Jésus-Christ lui-même.

Même mort, Elisée ressuscite encore un mort qu’on avait dû jeter précipitamment sur sa tombe (2R 14:21).

A la mort du prophète Elisée, le culte de Baal était pratiquement éteint en Israel.

Pendant longtemps on a vénéré le tombeau d’Elisée, dont parle encore saint Jérôme. Il a été violé sous (ou par) Julien l’Apostat, et quelques ossements en ont été préservés, certains offerts à Athanase d’Alexandrie, d’autres rapportés à Constantinople au Ve siècle.

 

Saint Elisée est fêté le 14 juin.

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 23:00

Edward Poppe

1890-1924

Edward Joannes Maria naquit le 18 décembre 1890 à Temse (Belgique), de Désiré et Josefa, des boulangers qui eurent onze enfants : trois qui mourront en bas âge, deux garçons qui seront prêtres, et cinq filles qui seront religieuses. Il en restait un, qui dut reprendre la boutique parentale. Edward était le troisième.

C’était peut-être un présage providentiel qu’il portât dès son baptême le nom du saint Curé d’Ars, Jean-Marie Vianney. Ce dernier était mort en 1859, une trentaine d’années avant la naissance d’Edward.

Il étudia au collège Saint-Nicolas (1905-1910), où il adhéra à l’association De Klauwaerts, qui regroupait des étudiants flamands, ainsi qu’à Temsche Forward.

La papa d’Edward mourut en 1907. Edward pensa être de son devoir d’aider les siens, mais sa mère insista pour qu’il répondît à sa vocation sacerdotale. En 1909-1910, Edward interrompit ses études pour entrer au séminaire : il se prépara au sacerdoce à Louvain puis à Gand.

Durant ces années de préparation, il fut profondément marqué par la spiritualité de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, qui développa en lui une profonde dévotion mariale. Il fit aussi partie d’un groupe, Filioli Caritatis (Les Enfants de l’Amour), dont l’idéal était la sainteté des prêtres.

Mobilisé en 1914, mais malade, il revint se reposer à Temse avant de retourner au séminaire de Malines, et fut ordonné prêtre en 1916. Sa devise était : Accendatur (Qu’il s’allume), par allusion au mot du Christ, désirant allumer un feu sur terre (cf. Lc 12:49).

Son premier poste fut la paroisse Sainte-Colette à Gand, où il s’occupa avec tout son enthousiasme de jeune prêtre des pauvres, des mourants, de l’éducation religieuse des enfants et, en général, de la conversion de toute la population, gagnée par le matérialisme.

En 1918, à cause de sa santé fragile, l’abbé Poppe quitta la ville pour la campagne et se retrouva à Moerzeke, comme aumônier des Religieuses de Saint-Vincent-de-Paul. Souvent alité, il avait du temps et en profita pour stigmatiser par différents écrits, les problèmes dûs à l’émergence du marxisme.

Il fut une première fois frappé par une crise cardiaque en 1919.

En septembre 1920, lors d’un pèlerinage à Lisieux, à la tombe de Thérèse Martin (elle allait être béatifiée en 1923 et canonisée en 1925), il sentit en lui une «révélation» qui marquera toute sa vie spirituelle.

Il fit de l’Eucharistie le centre de tout son apostolat ; il ouvrait sa porte à quiconque frappait, conduisant chacun à la paix intérieure et à la réconciliation avec Dieu. Il créa la Croisade Eucharistique, pour développer chez les enfants la dévotion envers le Saint Sacrement. L’abbaye des Prémontrés d’Averbode diffusa activement ses écrits. Des journaux pour les jeunes furent imprimés, entre autres Zonneland (Le Pays du soleil).

Lui-même malade, il donnera aux malades l’exemple de la prière et de l’amour de Marie, deux piliers dans la vie de l’Eglise.

En 1922, il fut nommé aumônier national pour les séminaristes, religieux et prêtres appelés sous les drapeaux. Il résidait à Leopoldsburg et fut aumônier du Centre d’Instruction pour Brancardiers Infirmiers (CIBI).

A Noël 1923, une crise cardiaque le frappa alors qu’il rendait visite à sa mère et il retourna à Moerzeke.

La dernière année de sa vie, il fonda encore un monastère de Carmélites à Leopoldsburg. 

Il mourut à Moerzeke le 10 juin 1924, en regardant l’image du Sacré-Cœur. Il avait trente-trois ans et presque six mois, à peu près l’âge auquel est mort le Christ.

Edward Poppe a été béatifié en 1999.

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