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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 00:00

Marco de Marchio de Montegallo

1425-1496

 

 Le père de cette belle figure franciscaine était Chiaro de Marchio, de la noblesse, qui vivait à Ascoli Piceno, mais le petit Marco naquit près d’Ascoli, à Montegallo, où la famille s’était retirée pour sortir des pénibles luttes de factions qui sévissaient dans la ville.

Mais pour les études du garçon, on revint à Ascoli, puis Marco alla étudier à Pérouse et Bologne. Docteur en droit et en médecine, il exerça quelque temps à Ascoli et, par condescendance pour ses parents, se maria en 1451 avec une pieuse fille de la noblesse, Chiara de’ Tibaldeschi. La prochaine mort des parents leur rendit à tous deux leur liberté, car Chiara désirait en réalité entrer chez les Clarisses d’Ascoli, tandis que lui aspirait à l’idéal franciscain.

Il entra donc au noviciat de Fabriano, chez les frères mineurs de l’Observance. Adonné à la prière, à la contemplation, à la pénitence, il égala bientôt les religieux les plus fervents. Devenu “gardien” (c’est-à-dire supérieur) du couvent de San Severino, il s’entendit dire par la sainte Vierge : “Marc, va annoncer aux hommes la charité !”

Il prit donc son bâton de prédicateur, sur les conseils du confrère s.Giacomo de la Marche (Giacomo da Monteprandone), qu’il imita aux côtés de s.Bernardino de Sienne et de s.Giovanni de Capestrano (v. 28 novembre, 20 mai, 23 octobre), dans l’évangélisation des masses.

Il parcourut les Marches, l’Italie entière, prêchant durant quarante ans dans les églises et sur les places publiques, pour faire régner la paix, l’union, le pardon des injures dans une société déchirée par les factions et les discordes. Il aurait bien souhaité aller travailler dans les contrées infidèles et affronter le martyre, mais Dieu se contenta de son désir et le conserva à l’Italie dont l’état déplorable réclamait aussi des apôtres. 

Il établit dans plusieurs villes des monts-de-piété, pour remédier aux misères des pauvres. L’usure était un fléau, les intérêts ruinaient les familles. Dans un écrit, Marco condamne l’usure comme une perversion, y associant autant celui qui demande que celui qui prête avec intérêt, puisque tous deux violent le commandement de Dieu d’aimer le prochain sans limite.

Avec l’aide d’un autre Bienheureux, Domenico da Leonessa, ces monts-de-piété fleurirent ainsi à Ascoli, Fabriano, Fano, Arcevia, Vicenza, peut-être même aussi à Ancone, Camerino, Ripatransone, Fermo.

Toutefois, même s’il n’était pas le seul à condamner les prêts avec intérêts, d’autres franciscains jugèrent que les monts-de-piété devaient concéder des prêts avec un minimum d’intérêt. Ainsi pensait saint Bernardino de Feltre ; d’ailleurs, c’était l’époque où apparurent les premiers Instituts de Crédit (Banques), dont le fonctionnement exigeait certaines charges.

De passage à Venise, Marc comprit l’importance que pouvait avoir l’imprimerie pour la diffusion de l’évangile. Il fit donc imprimer plusieurs ouvrages pour l’évangélisation.

Lorsque Camerino fut ravagée par la peste, Marc s’y rendit et promit aux habitants la cessation du fléau, s’ils faisaient pénitence ; la ville se convertit et connut bientôt des jours meilleurs. Marc fut nommé provincial des Marches vers 1481, et eut à s’occuper de la bienheureuse Battista Varani, qu’il nomma au couvent des clarisses de Camerino. C’est à lui qu’elle adressa l’histoire écrite de son expérience spirituelle dans le Traité des Douleurs Mentales de Notre-Seigneur.

Marc reprit bientôt sa mission itinérante. Il était à Vicence pendant le carême de 1496, quand on le vit rassembler ses petites affaires, comme pour partir. La nuit suivante, il fut prit d’une angine et annonça sa mort pour le samedi suivant, 19 mars. Sur son lit de mort, il se faisait lire la Passion de Notre-Seigneur, et rendit son âme au moment où on lisait : Et inclinato capite. Il avait soixante-dix ans.

Selon son désir, il aurait voulu être enseveli chez les Observantins, sans distinction au milieu de ses frères. Mais on le plaça dans l’église elle-même, où eurent lieu beaucoup de miracles. Plus tard, quand les Observantins transportèrent leur couvent de Saint-Blaise-le-Vieux à l’intérieur de Vicence, ils dédièrent au bienheureux Marc une chapelle de la nouvelle église et y placèrent ses restes.

Grégoire XVI, en 1839, en confirma le culte et le Martyrologe Romain le commémore le 19 mars.

 

 

 

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 00:00

Marcel Callo

1921-1945

 

Marcel est né à Rennes le 6 décembre 1921, second d'une famille de neuf enfants. 

A 12 ans, il entre en apprentissage dans l'imprimerie où il travaille comme typographe. 

Il entre à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. Devenu président de la section, il se dépense sans mesure pour assumer les responsabilités pratiques et surtout morales que cela implique.

En 1943, Marcel perd sa sœur dans un bombardement et se voit réquisitionné pour le STO (Service du Travail Obligatoire) : malgré son déchirement (il vient de se fiancer), il accepte de partir, d'une part pour éviter des représailles sur sa famille, d'autre part dans une perspective missionnaire : là-bas également l'apostolat est urgent.

Envoyé à Zella-Melhis, il travaille dans une usine de révolvers et loge dans un camp de trois mille ouvriers environ. Il surmonte une période de détresse et de découragement et organise peu à peu clandestinement la vie chrétienne du groupe. 

Ses activités le trahissent et il est arrêté le 19 avril 1944 parce que "trop catholique". Transféré à la prison de Gotha avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe (ils seront douze), il est finalement envoyé successivement aux camps de concentration de Flossenburg (où fut pendu Dietrich Bonhoeffer) et de Mauthausen où il partage les effroyables souffrances de tous les déportés et pâtit avec eux de l'affolement des nazis devant l'alliance alliée. Il travailla surtout à Gusen II, le pire des Kommandos.

Souffrant terriblement de l'estomac, il meurt d'épuisement le 19 mars 1945, assisté par un camarade bouleversé devant son attitude, le colonel Tibodo qui témoigne : J'ai connu Marcel Callo pendant quelques heures seulement, celles qui ont précédé sa mort en mars 1945, un mois et demi avant la libération. Je ne l'ai connu qu'aux dernières heures de sa vie : il est mort en quelque sorte dans mes bras. Cependant cela m'a suffit pour constater que ce garçon était de beaucoup au-dessus de la nature humaine ordinaire. Si j'ai gardé son souvenir, alors que j'ai passé par plusieurs camps et que j'ai connu de nombreux prisonniers, c'est que Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. Le témoignage que j'ai donné est au-dessous de la réalité : le regard était plutôt un regard d'espoir, l'espoir d'une vie nouvelle. Ce me fut une révélation : son regard exprimait une conviction profonde qu'il partait vers le bonheur. C'était un acte de foi et d'espérance vers une vie meilleure. Je n'ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien.

Il est béatifié en 1987 par le Pape Jean-Paul II, à l'occasion du synode mondial des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans l'Eglise et dans le monde.

Inscrit au Martyrologe le 19 mars, le bienheureux Marcel Callo est désormais fêté dans son diocèse de Rennes le 19 avril, date où il fut arrêté à Zella-Melhis, le 19 mars, date de sa mort, étant la fête de Saint Joseph.

 

 

 

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 00:00

Aimée Le Bouteiller

1816-1883

 

Née le 2 décembre 1816 à Percy (Manche), Aimée-Adèle était la troisième des quatre enfants d’une famille de cultivateurs.

Elle fut orpheline de son père à l’âge de onze ans.

Elle fréquenta un peu l’école, mais restait plus souvent auprès de sa mère pour l’aider.

A vingt-quatre ans, elle entra chez les Sœurs des Ecoles chrétiennes de la Miséricorde, fondées par sainte Marie-Madeleine Postel (v. 16 juillet), à Saint-Sauveur-le-Vicomte. Elle y prit le nom de Marthe.

Un jour d’hiver, alors qu’elle rinçait des draps dans la rivière, elle tomba à l’eau. Elle en resta paralysée et pensait être renvoyée, mais la fondatrice, Marie-Madeleine Postel, la consola et l’encouragea à rester confiante ; la novice guérit quelques semaines plus tard.

Pendant quarante ans, elle fut vraiment la sainte Marthe de l’abbaye, s’occupant des tâches les plus humbles : cuisine, jardin, ferme ; elle avait un talent particulier pour fabriquer un excellent cidre.

La Fondatrice la prit comme économe, tandis qu’une autre Sœur, Placide Viel (v. 4 mars), lui demandait ses conseils pour l’administration de la communauté.

Elle s’éteignit à ce monde le 18 mars 1883, toujours en l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, qu’elle n’avait jamais quittée.

Elle a été béatifiée en 1990.

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 00:00

Salvador de Horta

1520-1567

 

Salvador Grionesos était né de pieux parents qui travaillaient au soin des malades d’un petit hôpital (Santa Coloma de Farnés, diocèse de Girone, en Catalogne). Bientôt orphelin, il fut berger, puis cordonnier à Barcelone, ce qui lui permettait d’aider sa sœur Blasia. Dès que celle-ci fut mariée, il s’orienta vers la vie religieuse, comme il le désirait depuis longtemps.

Il pensa se former à l’école de l’abbaye bénédictine de Montserrat, mais il comprit qu’il était fait pour un autre idéal et entra à vingt ans dans le couvent franciscain de Sainte-Marie de Barcelone. On l’adjoint au frère cuisinier et il exerça cet emploi avec autant d’activité que d’humilité. 

Son âme étrangère aux soucis du monde était habituellement absorbée en Dieu : une partie de ses nuits se passait dans la contemplation ou dans la pratique de rigoureuses austérités. Dès le début de sa vie religieuse, frère Salvador fut favorisé du don des miracles. Un premier janvier, il devait préparer le repas à la place du cuisinier malade : absorbé dans la méditation à l’église jusqu’à l’heure de midi, il fut remplacé par les anges qui firent tout le nécessaire.

Après avoir fait sa profession religieuse, il fut envoyé au couvent de Sainte-Marie à Tortosa, où on lui confia toutes les charges les plus fatigantes, qu’il accomplissait avec promptitude et plein d’entrain. Modèle de tous les religieux, il remplissait son emploi activement et cependant s’entretenait constamment avec Dieu : ses extases furent nombreuses, la sainte Vierge et l’apôtre saint Paul lui apparurent souvent. 

Il avait pour pratique de se confesser et de communier tous les jours, marchait pieds-nus sans sandales, même pendant la saison rigoureuse, se montrait d’une patience inaltérable au milieu des épreuves et des persécutions ; il ne mettait aucune borne à sa compassion pour les pauvres et à son obligeance pour tous. Il fut cuisinier, portier, quêteur.

C’est durant ses quêtes dans les rues de Tortosa qu’il opéra des guérisons nombreuses : les malades affluèrent au couvent, la tranquillité monastique en fut troublée. Ainsi commencèrent les “déboires” du pauvre Salvador, dont les prodiges suscitaient des jalousies parmi les frères, et même l’hostilité des supérieurs. On résolut de l’envoyer ailleurs : Belipuig, puis Horta (Tarragona, Catalogne) où il resta douze années. On changea même son nom en celui d’Alfonso, dans l’espoir d’éloigner les fidèles, en vain : on l’envoya à Reus, puis à Barcelone, enfin carrément à Cagliari (Sardaigne).

Un des faits extraordinaires qui eut lieu à Horta fut le suivant. Malgré la discrétion de son transfert, la renommée de Salvador l’avait précédé. Arrivèrent au couvent jusqu’à deux mille infirmes de tout genre, à réclamer le frère qui avait opéré tant de guérisons à Tortosa. Salvador se présenta, enjoignit à tous ces malades d’aller se confesser et communier, puis il les bénit. Tous furent guéris, sauf un, qui s’en étonnait. C’est, lui dit Salvador, que tu n’as pas voulu te confesser : alors, le pauvre paralysé fut touché de la grâce, promit de se confesser et guérit aussitôt.

Un autre jour, il était absorbé en prière sur une montagne voisine, tandis que la foule le réclamait. Bientôt un nuage se détacha de la montagne, apportant Salvador devant la porte de l’église, lequel se mit à distribuer à pleines mains les guérisons sur ces infirmes. 

La suspicion des supérieurs alla jusqu’à dénoncer le bon frère à l’Inquisition, mais l’Inquisiteur, venu incognito, put constater de ses propres yeux les miracles opérés avec tant d’humilité par Salvador.

Arrivé en 1565 à Cagliari, Salvador trouva un peu de paix, quoique les faits extraordinaires ne cessassent pas, suscitant là encore bien des douleurs et des incompréhensions : plus il faisait de bien aux autres, plus le pauvre Salvador s’empoisonnait la vie !

Finalement, le 18 mars 1567, une maladie brutale et rapide l’emporta. Peu avant sa mort on vint encore solliciter sa bénédiction : l’archevêque, le clergé, le vice-roi et la noblesse se relayèrent à son chevet.

Encore maintenant, le corps du Frère Mineur se trouve dans l’église de sainte Rosalie à Cagliari. Le culte s’en est étendu à toute l’Espagne et tout le Portugal. Il fut proclamé bienheureux en 1606, ce que confirma Clément XI en 1711 ; reprise en 1882, la cause aboutit à la proclamation de l’héroïcité des vertus en 1927, enfin à la canonisation en 1938.

Saint Salvador de Horta est donc inscrit au Martyrologe Romain le 18 mars.

 

 

 

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 00:00

Marianna Donati

1848-1925

 

Marianna naquit près de Florence le 26 octobre 1848. On sait seulement qu'elle fit sa première Communion à treize ans, déjà persuadée qu'elle était appelée à la vie religieuse.

Un premier essai chez les Sœurs de Vallombreuse (v. 12 juillet) se conclut par l'échec. Un bon père piariste, Celestino Zini, discerna sa vocation et l'encouragea à écouter l'appel de l'Esprit Saint.

Rentrée dans sa famille, elle exprima son désir de rentrer dans un couvent, mais son père s'y opposait avec ferveur, ne pouvant supporter d'être séparé de sa chère enfant. Un attachement exagéré qui s'affermit encore plus lors de la mort de la mère en 1881, quand Marianna avait désormais trente-trois ans.

Parvenue à l'âge de quarante-et-un ans, elle réussit enfin à s'établir dans une maison de Florence, à la fois avec son père et quatre autre jeunes filles qui partageaient son idéal. Ce n'était pas une situation facile que de vivre à la fois une ambiance familiale avec son père et une ambiance religieuse avec les consœurs.

Mais désormais, le bon père Zini était devenu archevêque de Sienne, qui s'employa à trouver à la Mère Celestina (ainsi s'appelait désormais Marianna) une habitation plus ample et plus adaptée aux exigences.

La petite communauté se dédia désormais à l'éducation des enfants pauvres. Les débuts ne furent pas faciles, car une sœur mourut dès 1890 à l'âge de dix-neuf ans ; le bon archevêque Zini mourut à son tour en 1892.

En 1899 la communauté assuma une nouvelle orientation, par l'assistance aux enfants de prisonniers. 

Mère Celestina était soutenue par son intense vie spirituelle. Elle avait une dévotion particulière pour Jésus Crucifié, et pour l'Eucharistie, en même temps qu'une profonde affinité avec l'enseignement de saint José Calasanz (v. 25 août) dans l'assistance des petits : les sœurs devaient être des mères spirituelles et des éducatrices exemplaires pour aider les enfants qu'on leur confiait. Mère Celestina sut aussi montrer un réel esprit de sainte pauvreté, en particulier quand il fallut ouvrir une maison à Rome, tout en faisant face à d'extrêmes difficultés financières dans l'après-guerre des années 20.

 

Mère Celestina mourut le 18 mars 1925 à Florence, et elle a été béatifiée en 2008.

 
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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 00:00

Josep Mestre Escoda

1899-1937

 

Joseph était né le 12 février 1899 à Duesaigües (Baix Camp, Catalogne), de Francesc et Encarnació, qui le firent baptiser le 19 suivant.

Ayant ressenti dès l’enfance l’appel de Dieu, il reçut l’ordination sacerdotale en 1924.

Il exercera son ministère à Sarral, Falset, Reus, La Febró.

Ce fut un prêtre zélé, humble et pieux, qui montrait toujours sa joie de vivre et d’appartenir à Dieu.

Lors de l’insurrection de 1936, il était aumônier à la maison de repos de Tarragone, où se trouvaient ses parents.

Le 21 juillet 1936, des révolutionnaires firent irruption et commirent toutes sortes d’actes barbares envers tout ce qu’ils trouvaient de religieux dans la maison, sauf envers le Saint Sacrement, que le prêtre avait consommé auparavant par précaution.

Don Josep continua à célébrer la messe les jours suivants, jusqu’à la Saint-Jacques, le 25 juillet.

Le 26 juillet, il fallut évacuer toute la maison. Don Josep vint avec ses parents à Barcelone, où sa mère trouva une pension.

Ils y restèrent quelques mois, pendant lesquels don Josep continuera à exercer son apostolat, administrant les sacrements en cachette, célébrant la Messe chaque jour. Parfois, sa mère lui parlait du danger qu’il courait, et lui répondait : Je suis prêtre, et si Dieu me destine au martyre, je marcherai volontiers vers le martyre.

En mars 1937, le premier vendredi, il fut arrêté. Il reconnut ouvertement qu’il était prêtre et, pour ce motif, fut conduit à la tchéka Sant Elies, où il fut martyrisé.

C’était le 17 mars 1937, deux jours avant la fête de saint Joseph.

 Don Josep Mestre Escoda fut béatifié en 2013.


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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 00:00

Jan Sarkander

1576-1620

 

 Il naquit à Skoczów (Silésie, Pologne), le 20 décembre 1576. Il eut un frère chanoine.

Il vécut à Pribor à partir de 1589.

De 1592 à 1597, il étudia à Olomouc (actuelle République tchèque), à partir de 1600 à Prague pour la philosophie, à partir de 1604 à Graz pour la théologie.

En 1606, brusque changement : il interrompit sa préparation au sacerdoce et épousa Anne Plachetskou, une protestante, avec laquelle il s’installa à Glasgow. Anne cependant mourut peu après. Jan décida alors de reprendre son chemin vers le sacerdoce.

Il fut ordonné prêtre en 1609, et fut curé successivement à Uničov, puis en Croatie, à Zdounkách (1614), Boskovice (1615), enfin Holešov (Moldavie) jusqu’en 1616.

En 1619, il dut quitter cette région, fit un pèlerinage à Czestochowa et résida à Cracovie, pour revenir en Moravie en 1619.

Une des principales activités pour laquelle est connu le père Jan, est d’avoir activement travaillé à la conversion des disciples de Jean Hus et des «frères bohémiens».

Des troubles politiques le firent accuser de trahison, d’espion au service du prince catholique de Pologne.

On le persécuta, on voulut lui arracher un secret de confession, on le mit en prison à Olomouc, où il fut maintes fois torturé. Une fresque ancienne, dans la cathédrale d’Olomouc, le montre attaché par les poignets liés derrière le dos à une corde que l’on tend par derrière pour le suspendre en l’air, tandis qu’un bourreau approche de sa poitrine des torches. 

Des doutes et des contestations subsistent sur les vrais motifs de son martyre, mais ce martyre est bien attesté.

Jan Sarkander mourut le 17 mars 1620.

 

Béatifié en 1860, il fut canonisé en 1995 

Il naquit à Skoczów (Silésie, Pologne), le 20 décembre 1576. Il eut un frère chanoine.

Il vécut à Pribor à partir de 1589.

De 1592 à 1597, il étudia à Olomouc (actuelle République tchèque), à partir de 1600 à Prague pour la philosophie, à partir de 1604 à Graz pour la théologie.

En 1606, brusque changement : il interrompit sa préparation au sacerdoce et épousa Anne Plachetskou, une protestante, avec laquelle il s’installa à Glasgow. Anne cependant mourut peu après. Jan décida alors de reprendre son chemin vers le sacerdoce.

Il fut ordonné prêtre en 1609, et fut curé successivement à Uničov, puis en Croatie, à Zdounkách (1614), Boskovice (1615), enfin Holešov (Moldavie) jusqu’en 1616.

En 1619, il dut quitter cette région, fit un pèlerinage à Czestochowa et résida à Cracovie, mais préféra revenir en Moravie pour ne pas abandonner ses fidèles.

Une des principales activités pour laquelle est connu le père Jan, est d’avoir activement travaillé à la conversion des disciples de Jean Hus et des «frères bohémiens».

Quand les troupes polonaises menacèrent la ville en 1620, il sortit en portant le Saint-Sacrement et s’interposa pour éviter une nouvelle effusion de sang. 

Des troubles politiques le firent accuser de trahison, d’espion au service du prince catholique de Pologne.

On le persécuta, on voulut lui arracher un secret de confession, on le mit en prison à Olomouc, où il fut maintes fois torturé. Une fresque ancienne, dans la cathédrale d’Olomouc, le montre attaché par les poignets à une corde que l’on tend par derrière pour le suspendre en l’air, tandis qu’un bourreau approche de sa poitrine des torches. 

Selon un autre récit, on l’aurait alors plongé dans un cuve de soufre et de plumes où l’on mit le feu, puis on jeta sur ses brûlures de l’huile et de la poix. L’agonie dura plus d’un mois.

Des doutes et des contestations subsistent sur les vrais motifs de son martyre, mais ce martyre est bien attesté.

Jan Sarkander mourut le 17 mars 1620.

Béatifié en 1860, il fut canonisé en 1995.

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 00:00

Gertrude de Nivelle

626-659

 

Fille de Pépin de Landen et de Itta Iduberga, Gertrude naquit à Landen (Brabant) et grandit dans une atmosphère très chrétienne. Elle avait un grand frère, Grimoald. et une sœur, Begga, d’où viendront les Carolingiens. 

A dix ans, elle exprima le désir d’être religieuse ; elle en était si convaincue, que lorsque son père, recevant le roi des Francs, Dagobert, lui proposa comme époux le fils de ce dernier, elle répondit franchement qu’elle n’épouserait ni ce beau jeune homme, ni aucun autre en ce monde, car elle ne voulait pour époux que Jésus-Christ.

Sa parole était si assurée et convaincante, que personne ne lui parla plus du sujet.

A la mort de Pépin, Gertrude pouvait entrer en religion, mais sa mère, ne voulant pas s’en séparer, fit construire en 650 à Nivelle (Brabant) un double monastère d’hommes et de femmes, sous la règle de saint Colomban. Elle même y entra comme simple religieuse, avec sa fille.

Iduberge coupa elle-même les cheveux de sa fille en forme de couronne et demanda à l’évêque de lui imposer l’habit, puis de l’installer comme abbesse du monastère.

Gertrude se montra parfaite dans sa charge, malgré son jeune âge : innocente, pure, humble, pieuse à souhait, sage et discrète, elle fit l’édification même des personnes plus âgées qu’elle.

Elle montra sa charité envers les pèlerins, les étrangers, les pauvres et les malades.

Elle fit venir d’Irlande de saint moines, les saints Foillan (v. 31 octobre) et Ultan (2 mai ?).

A la mort de sa mère, en 655, Gertrude préféra se décharger de l’administration du monastère sur des religieux plus capables qu’elle. Elle-même se déchargea de sa place d’abbesse, en faveur de sa nièce, Wulfetrude.

Désormais libre de vaquer à la méditation, Gertrude se nourrissait de l’Ecriture et s’imposait des mortifications sévères, en veilles et en jeûnes.

Elle sentit son heure arriver. Elle ne voulait être enterrée qu’avec son cilice, et un vieux voile sur la tête car les ornements superflus d’un tombeau ne servent de rien ni aux vivants ni aux morts. Puis Ultan lui annonça qu’elle mourrait le 17 mars, pendant la messe, jour de saint Patrick, qui viendrait la chercher avec les Saints et les Anges choisis de Dieu.

Gertrude rendit son âme le 17 mars, pendant la Sainte Messe. Au même moment, elle apparaissait à sainte Modeste de Horren (Trèves), dont elle était parente (v. 4 novembre).

 

A cette date (17 mars 659), sainte Gertrude avait trente-trois ans.

 
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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 00:00

Juan Nepomuceno Zegrí y Moreno

1831-1905

 

Né le 11 octobre 1831 à Grenade (Espagne), Juan Nepomuceno était le fils de Antonio Zegrí  Martín et de Josefa Moreno Escudero.

Enfant pieux, il sentit bientôt l’appel au sacerdoce.

Il fit d’excellentes études secondaires ainsi qu’au séminaire Saint-Denis de Grenade et fut ordonné prêtre en 1855.

Il exerça le saint ministère sacerdotal à Huétor Santillán et San Gabriel de Loja, puis fut nommé Juge synodal pour les diocèses de Málaga, Jaén et Orihuela, chanoine de la cathédrale de Málaga, visiteur des ordres religieux du diocèse, directeur spirituel des séminaristes, prédicateur et aumônier de la Reine Isabel II.

A Málaga en 1878, il fonda la Congrégation des Sœurs de la Charité de la Bienheureuse Vierge Marie de la Merci (ou Sœurs Mercédaires de la Charité), dans le but de mettre en pratique toutes les œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles en la personne des pauvres. Pénétré du mystère eucharistique, il voulait rendre vraiment présent le Christ dans la vie quotidienne, auprès de ceux qui souffrent, qui doivent boire le calice amer et manger le pain des larmes. S’appuyant sur Marie, la Mère du Rédempteur, il désirait soigner celui qui souffre, consoler le malheureux, remettre l’espérance dans les cœurs.

Les Sœurs s’employaient à soigner toutes les plaies, remédier à tous les maux, calmer tous les chagrins, bannir toutes les nécessités, sécher toutes les larmes, ne pas laisser dans le monde, si possible, un seul être abandonné, affligé, oublié, sans éducation religieuse et sans ressources. 

La Congrégation se développa assez rapidement, mais certaines Sœurs fomentèrent une méchante et grave accusation contre leur Fondateur. En 1888 on demanda à l’abbé Juan Nepomuceno de s’éloigner de la Congrégation et une longue enquête s’ensuivit, aboutissant après six longues années à la totale levée des accusations fausses dont il avait été victime.

On put admirer la patience avec laquelle il supporta l’épreuve, son obéissance aux Supérieurs et sa magnanimité à pardonner ses accusateurs et accusatrices.

A partir de 1894, bien qu’innocent, l’abbé Zegrí demeura volontairement à l’écart, tout en étant reconnu comme le Fondateur de la Congrégation.

Il mourut dans une totale solitude à Málaga, le 17 mars 1905, et fut béatifié en 2003.

 

 

Le miracle retenu pour cette béatification a été la restitution totale du pancréas à un malade argentin à qui les chirurgiens l’avaient retiré intégralement.

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 00:00

Patrice d’Irlande

383-461

 

Comme beaucoup parmi cette pléiade de Saints irlandais et écossais que nous connaissons bien peu, saint Patrick est un personnage - certes historique, mais dont beaucoup de détails restent incertains.

Sa naissance varie de 383 à 389, selon les études ; sa mort, de 461 à 493. Sa naissance, d’après ses propres écrits, aurait eu lieu en Écosse, mais d’autres historiens interprètent différemment le texte et le font naître tour à tour en Irlande, en Pays de Galles, ou même en Gaule, suivant le sens à donner à cette Britannia latine.

Suivant les contrées, son propre nom varie étonnamment : Patricius en latin, donc Patrice en français, mais Cothrige en irlandais, Maewyn Succat en breton, Patrick ailleurs.

Son père, le diacre Calpurnius, était un décurion romain, sa mère s’appelait Concessa ; Patrice aurait aussi eu une sœur, Lupait.

Vers 404, des pirates irlandais pillèrent la ferme de Calpurnius, et emmenèrent captif le jeune Patrice qui avait environ seize ans ; acheté par un maître du nord de l’Irlande, il se vit confier la garde des troupeaux, puis fut emmené dans l’ouest, où sa captivité fut plus rude, ce qui donna au jeune garçon l’occasion de rentrer en lui-même, de se convertir intérieurement et de se tourner sincèrement vers Dieu en cherchant à vivre plus saintement. C’est durant ces six années qu’il apprit si opportunément la langue irlandaise qui devait tant lui servir plus tard.

Ayant réussi à s’enfuir, il fut pris à bord d’un navire marchand, dont on ne sait au juste où il accosta. La nourriture vint à manquer, et la prière de Patrice fut vite exaucée, car un troupeau de porcs passa par là, qui leur fournit de quoi se restaurer. Plus tard, durant une nouvelle mais brève captivité, Patrice parle d’un rêve où il est délivré d’un gros rocher par la prière au prophète Elie.

Il revint chez ses parents mais pour peu de temps ; il rêva à nouveau qu’on l’appelait à revenir en Irlande pour évangéliser. Nouvelle séparation des parents : Patrice se rendit aux îles de Lérins pour y apprendre la science divine et affermir sa vocation. Il passa en Italie et, remontant en Gaule, s’arrêta longtemps à Auxerre, où il fréquenta le saint évêque Amator et surtout l’illustre Germain (v. 1er mai et 31 juillet).

En 431, le pape Célestin Ier (v. 27 juillet)  sacra évêque Palladius pour l’envoyer parmi les Scots, mais l’évêque mourut à peine quelques mois après. Sur cette nouvelle, Patrice sentit l’appel à repartir pour aller évangéliser l’Irlande. On suppose que c’est à ce moment-là qu’il reçut l’épiscopat, des mains de Germain d’Auxerre.  

Parvenu en Ulster, Patrice s’attacha à convertir les chefs et les rois, dont dépendaient et la conversion de leurs sujets, et l’attribution de quelque terrain pour la construction d’églises et de monastères. C’est ainsi que se convertit un chef puissant, Dichu, en Ulster ; puis le frère du roi de Méath, Conall. Le travail de Patrice fut fécond, accompagné de signes divins, de miracles, mais non sans difficultés. 

Neuf ans après, Patrice fit un pèlerinage à Rome, pour obtenir du pape la consécration de ses travaux. Saint Léon l’accueillit certainement avec faveur, et l’on voit Patrice revenir dans l’île avec des reliques des saints Pierre et Paul. Ce devait être vers 441. 

C’est alors que Patrice voyagea dans toute l’Irlande pour organiser les Églises et consacrer des évêques : l’Irlande n’était pas entièrement païenne, et d’anciens compagnons de Patrice, avaient gagné d’autres populations, comme Auxilius, Iserninus, Fiacc.

Patrice reconnaît humblement, dans ses écrits, avoir baptisé des milliers d’hommes, mais il en rapporte la gloire à Dieu seul. Rien ne l’a abattu, ni les violences, ni les menaces, ni la captivité. Il dut plusieurs fois échapper miraculeusement à la mort. Pour sauver ceux qu’il avait gagnés au Christ, il ne demandait qu’à verser son sang, à endurer la mort, à être privé de sépulture, à être la proie des chiens et des bêtes féroces.

Le saint évêque était un homme de prière, de piété, continûment en conversation avec Dieu ; c’était sa force, et pour ses contemporains une des caractéristiques de sa sainteté. Un de ses biographes rapporte : Il chantait chaque jour tous les psaumes, les hymnes, l’Apocalypse de saint Jean, les cantiques de l’Ecriture, qu’il fût ou non en voyage. Quand il rencontrait une croix sur sa route, il descendait de son char pour se prosterner devant elle.

Vers la fin de sa vie, l’apôtre désira se retirer pour se préparer à la mort. Peu avant, un ange lui apparut pour lui signifier que Dieu avait écouté ses quatre supplications : le diocèse d’Armagh aura la primauté sur les Églises d’Irlande ; Patrice jugera celui qui au jour de sa mort récitera l’hymne qu’il a composée ; la postérité de Dichu ne périra point ; Patrice jugera le peuple irlandais au dernier jour du monde. 

Patrice mourut donc à Saul, en Ulidia, terre de Dichu, le 17 mars 461, date la plus probable, quoique parfois discutée. La nuit suivant sa mort, des anges veillèrent sur son corps, en chantant des psaumes et des hymnes. Sur leurs indications, on devait placer le corps de Patrice sur un char à bœufs, et il serait enterré là où les bêtes s’arrêteraient : c’est là que s’éleva ensuite l’église de Down-Patrick.

Un siècle plus tard, saint Colomban ouvrit le tombeau de saint Patrice, pour en placer les reliques dans une châsse. En outre, un ange lui révéla quoi faire des saints objets qu’on avait aussi déposés dans le premier cercueil : le calice devait aller à Down-Patrick, la cloche du testament à Armagh, l’évangile tenu par l’ange à Colomban lui-même (v. 23 novembre). 

On a dénombré quelque cent quatre-vingt-quinze édifices élevés en l’honneur de saint Patrice rien que pour l’Irlande, beaucoup d’entre eux ayant été fondés par l’apôtre lui-même. Le Saint est en honneur dans tout le monde britannique, en France et en Espagne.

De nombreuses légendes se rattachent à l’apostolat de saint Patrice. Les légendes sont très nombreuses en Irlande, et l’on ne parvient pas à définir les éléments certains sur lesquels elles s’appuient ; elles attestent au moins l’immense célébrité et la profonde sainteté des nombreux Saints et Saintes de cette Irlande catholique.

 

 

 

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