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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 23:00

Paola Frassinetti

1809-1882

 

Paola Frassinetti naît et reçoit le baptême le 3 Mars 1809 à Gênes en Italie, troisième de cinq enfants. Ses parents sont profondéments chrétiens, surtout sa mère, qui mourra bientôt lorsque Paola n’a que neuf ans.

Son grand frère devient prêtre ; il exerce sur elle une forte influence, la vocation commence à se manifester. Quand elle va retrouver son frère dans sa paroisse, elle réunit autour d’elle plusieurs jeunes filles avec lesquelles elle voudrait fonder un nouvel Institut pour l’enseignement des petites filles. En 1834 commence l’Œuvre, dans la plus grande pauvreté.

Une épidémie de choléra à Gênes est l’occasion de montrer le zèle et le dévouement du groupe. Un prêtre ami de Don Giuseppe vient proposer à Paola d’assumer la Pieuse œuvre de Sainte Dorothée, dans le but de venir en aide aux jeunes filles particulièrement pauvres. Paola accepte, et ses compagnes changeront leur nom de Filles de la Sainte Foi en Sœurs de Sainte Dorothée.

Plusieurs maisons sont ouvertes, dont une à Rome. Paola est reçue et encouragée par le pape Grégoire XVI. Les difficultés ne manquent pas, surtout à cause de l’extrême indigence où se trouvent les jeunes Religieuses. Mais le pape leur confie une autre œuvre : le Conservatoire de Sainte Marie du Refuge à Saint Onofrio, que la bonté de Paola transformera et qui sera même la Maison Mère de toute l’Œuvre.

En 1846, c’est la bourrasque politique à Rome. Pape et évêques se retirent de Rome. Paola est bien seule. Mais en 1850 elle rencontre Pie IX, qui la prend sous sa protection. C’est le moment de la grande expansion : Naples, Bologne, Recanati, le Brésil, le Portugal.

Aujourd’hui, les Sœurs de Sainte Dorothée sont en peu partout dans le monde : Italie, Espagne, Portugal, Malte, Angleterre, Suisse ; Etats-Unis d’Amérique, Brésil et Pérou ; Angola et Mozambique ; Taiwan. 

 

Paola  laisse ce monde le 11 juin 1882 dans une grande sérénité. Elle est béatifiée en 1930, canonisée en 1984. 

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 23:00

Maria Rosa Molas y Vallvé

1815-1876

 

A Reus en Espagne, province de Tarragona, naissait le 24 mars 1815 Rosa Francesca Maria Dolores, fille d’un artisan d’Andalousie, José Molas, et d’une mère catalane, Maria Vallvé. De l’un et de l’autre, elle recevra un ensemble de riches qualités : elle sera sensible, tendre et pleine de compassion, mais aussi ferme, vive et énergique, volontaire aussi et tenace.

Ce soir du 24 mars 1815 était cette année-là la nuit du Jeudi au Vendredi Saints, le moment où l’on vit l’agonie de Jésus-Christ, ce moment où le Seigneur dans la solitude souffrait et offrait sa passion pour tous les hommes pécheurs. Rosa semble avoir été marquée par le signe de la miséricorde et de la compassion. Sa vie sera un don permanent et total pour procurer du bien à ceux qui souffrent, malgré les épreuves, malgré la solitude, malgré les contradictions.

En 1841 elle entre dans une Corporation de Sœurs de la Charité, qui assistaient des malades dans l’hôpital de Reus, croyant qu’elles étaient des Religieuses. Humblement elle se met au service des plus pauvres, avec une charité parfois héroïque. Le 11 juin 1844, Reus est assiégée et bombardée par les troupes du général Zurbano : courageusement, avec deux autres consœurs, elle va s’agenouiller devant le général, et en obtient la paix pour tous ces pauvres habitants.

Successivement envoyée à Tortosa, elle réfléchit avec ses consœurs à une véritable fondation, dans l’obéissance à l’autorité ecclésiastique de Tortosa. Ainsi naît la Congrégation des Sœurs de la Consolation. 

L’œuvre veut servir à étendre le règne de Jésus-Christ, source et modèle de toute charité, de tout réconfort et de toute perfection, à poursuivre sur terre la mission du Rédempteur, en consolant les affligés, au service de l’homme en toute situation de nécessité.

Maria Rosa va au-devant de n’importe quel sacrifice, sans se préoccuper des humiliations, des calomnies, des persécutions même, auxquelles elle répond en s’offrant elle-même généreusement. Elle eut a affronter une véritable persécution de la part des Autorités civiles contre son œuvre ; mais, bien qu’éloignée par celles-ci de l’Ecole publique pour enfants, elle leur propose sa collaboration pour organiser un hôpital, pour venir en aide aux frères les plus pauvres. Quand le maire veut lui imposer le serment de fidélité à une Constitution contraire aux intérêts de l’Eglise, elle lui résiste victorieusement ; quand l’Administration publique tarde à payer le salaire des petits orphelins, elle va les défendre courageusement ; de même pour défendre les intérêts de ses Filles, dénigrées par l’Administration ; quand un médecin veut expérimenter certaines méthodes de chirurgie sur ses orphelins, elle lui résiste énergiquement.

En mai 1876, elle sent sa fin approcher ; après une brève maladie, plus fatiguée par ses sacrifices pour les pauvres que par les années, elle demande à son confesseur la permission de mourir ; l’ayant reçue, elle ajoute : “Que s’accomplisse la très sainte volonté de Dieu” et meurt au soir du 11 juin 1876, fête de la Très Sainte Trinité.

Ses Sœurs sont maintenant répandues sur quatre continents et dans onze pays.

 

Maria Rosa a été béatifiée en 1977, et canonisée en 1988 ; sa fête est au 11 juin.

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 23:00

Maria Schininà

1844-1910

 

Née à Ragusa le 10 avril 1844, elle mena une vie seigneuriale jusqu’à ce que - après la mort de son père et une fois que tous ses frères furent mariés - elle resta seule avec sa mère. Elle entreprit ainsi un chemin vers les pauvres, abattant les barrières non seulement de la fortune, mais surtout les barrières culturelles.

Rejetée par ses frères et par ses connaissances pour s’être dépouillée des biens de famille, elle fut appelée, au Carmel Salvatore La Perla, à diriger les Filles de Marie, consacrées au secours des peuples.

En 1889 elle fonda les Sœurs du Sacré-Cœur dans le but de fournir un abri aux orphelins et abandonnés, aux pauvres, de donner asile aux personnes âgées handicapées, d'aider les prisonniers et les travailleurs qui ont travaillé dans les mines de Ragusa.

Elle organisa une association de Dames de la Charité ainsi que l'implantation des Carmélites. De 1908 à 1909, elle donna asile à des réfugiés du catastrophique tremblement de terre qui détruisit Messine et Reggio en Calabre.

Après avoir consolidé son institution et donné à ses sœurs le commandement de l'amour, la mère Marie du Sacré-Cœur décéda le 11 Juin 1910 à Ragusa, âgée de 66 ans. Son travail est prolongé sur les trois continents par les Sœurs, avec amour et miséricorde pour ceux qui ont le plus besoin.

Elle a été béatifiée en 1990.

Le palais où elle naquit est aujourd’hui siège de l’évêché de Ragusa. En 1950 l’Institut s’est ouvert aux missions dans le monde en envoyant les premières sœurs italiennes aux Etats-Unis et au Canada. Les religieuses sont désormais présentes à Madagascar, aux Philippines, en Pologne, au Nigeria, en Roumanie, en Inde, pour diffuser le charisme de la bienheureuse Maria Schininà : faire connaître l’amour du Christ pour tous et sa miséricorde sans limites, porter le “Cœur de Dieu à la population et la population au Cœur de Dieu”.

 
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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 18:34

María Asunción Mayoral Peña

1879-1936

 

Elle vit le jour le 18 août 1879 à Tardajos (Burgos, Espagne), de Mariano, qui mourut jeune, et de Brigida.

Elle était cousine germaine de Estefanía, sa consœur en religion.

Entrée chez les Filles de la Charité, en 1897, elle passa de Valladolid à Madrid puis à Ségovie, où elle fit la profession en 1902. 

A cause de plusieurs épidémies, elle fut infirmière en beaucoup d’endroits (Palencia, Lleida, Madrid, Oviedo). Expulsée de celui d’Oviedo en 1934, de celui des Aveugles à Madrid, elle arriva enfin à son dernier poste, Leganés (Madrid), d’où elle fut aussi expulsée avec les autres Religieuses.

Le 20 juillet 1936, les miliciens vinrent arrêter les Religieuses. La Supérieure voulut aller prendre le Saint Sacrement et le faire consommer par les Sœurs, mais deux miliciens renversèrent le ciboire à terre. La Supérieure protesta : C’est Notre Seigneur ! et les deux autres : Ici, ce seigneur ne commande pas ; qui commande, c’est nous. La Supérieure put rammasser les Hosties et les distribua.

Elles furent ensuite enfermées dans une salle pendant cinq jours, puis les miliciens réunirent les deux communautés (quarante-six Religieuses) dans cette même salle pendant toute une journée. Rappelons qu’à cette époque, les Filles de la Charité portaient une très large cornette : quarante-six dans cette unique salle devait être un gros problème.

Le 26 juillet, on les emmena le soir à la Direction Générale de Sécurité de Madrid, où elles subirent deux jours d’interrogatoire ; après quoi, on les laissa en liberté conditionnelle, avec obligation d’indiquer où elles se réfugiaient. Par groupes de deux ou trois, elles se dispersèrent chez les familles des unes ou des autres.

María Asunción et ses compagnes s’étant d’abord réfugiées chez la sœur de l’une d’elles, elles furent dénoncées aux miliciens des Forces Anarchiques Ibériques (FAI) par deux anciennes élèves.

Le 12 août, la maison fut fouillée par trois fois, et à chaque fois elles répondirent qu’elles étaient Filles de la Charité. On leur proposa une place comme maîtresses ou infirmières du Secours Rouge, mais elles refusèrent. Les miliciens étaient furieux de constater que le prêtre et deux autres Religieuses avaient disparu. 

A onze heures du soir, ils vinrent les prendre. Il restait encore une vieille Religieuse, toute malade, qui demanda à partir aussi, mais le chef répondit sèchement : Laissez là ce vieux fossile, qu’elle meure toute seule.

On les emmena à la Porte de Fer de Madrid ; il se trouva que les assassins étaient d’anciens élèves de ces Sœurs. Elles leur pardonnaient et priaient en silence.

Il y eut une trentaine de tirs de mitrailleuse, puis cinq coups à quelques secondes l’un de l’autre. C’est l’un des chauffeurs qui raconta ces détails par la suite.

C’était le 12 août 1936 à 23 heures 45. 

Les Religieuses furent béatifiées en 2013.

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 23:00

José Manuel Claramonte Agut

1892-1938

 

José Manuel vint au monde le 6 novembre 1892 à Almazora (Castellón, Espagne).

Il entra dans la Fraternité des Prêtres Ouvriers Diocésains du Sacré-Cœur de Jésus et fut ordonné prêtre.

 

Il reçut la palme du martyre à Vall d’Alba (Castellón), pour le grave délit d’être prêtre. Ce fut le 10 juin 1938.

Il fut béatifié en 2013.

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 23:00

Edward Poppe

1890-1924

Edward Joannes Maria naquit le 18 décembre 1890 à Temse (Belgique), de Désiré et Josefa, des boulangers qui eurent onze enfants : trois qui mourront en bas âge, deux garçons qui seront prêtres, et cinq filles qui seront religieuses. Il en restait un, qui dut reprendre la boutique parentale. Edward était le troisième.

C’était peut-être un présage providentiel qu’il portât dès son baptême le nom du saint Curé d’Ars, Jean-Marie Vianney. Ce dernier était mort en 1859, une trentaine d’années avant la naissance d’Edward.

Il étudia au collège Saint-Nicolas (1905-1910), où il adhéra à l’association De Klauwaerts, qui regroupait des étudiants flamands, ainsi qu’à Temsche Forward.

La papa d’Edward mourut en 1907. Edward pensa être de son devoir d’aider les siens, mais sa mère insista pour qu’il répondît à sa vocation sacerdotale. En 1909-1910, Edward interrompit ses études pour entrer au séminaire : il se prépara au sacerdoce à Louvain puis à Gand.

Durant ces années de préparation, il fut profondément marqué par la spiritualité de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, qui développa en lui une profonde dévotion mariale. Il fit aussi partie d’un groupe, Filioli Caritatis (Les Enfants de l’Amour), dont l’idéal était la sainteté des prêtres.

Mobilisé en 1914, mais malade, il revint se reposer à Temse avant de retourner au séminaire de Malines, et fut ordonné prêtre en 1916. Sa devise était : Accendatur (Qu’il s’allume), par allusion au mot du Christ, désirant allumer un feu sur terre (cf. Lc 12:49).

Son premier poste fut la paroisse Sainte-Colette à Gand, où il s’occupa avec tout son enthousiasme de jeune prêtre des pauvres, des mourants, de l’éducation religieuse des enfants et, en général, de la conversion de toute la population, gagnée par le matérialisme.

En 1918, à cause de sa santé fragile, l’abbé Poppe quitta la ville pour la campagne et se retrouva à Moerzeke, comme aumônier des Religieuses de Saint-Vincent-de-Paul. Souvent alité, il avait du temps et en profita pour stigmatiser par différents écrits, les problèmes dûs à l’émergence du marxisme.

Il fut une première fois frappé par une crise cardiaque en 1919.

En septembre 1920, lors d’un pèlerinage à Lisieux, à la tombe de Thérèse Martin (elle allait être béatifiée en 1923 et canonisée en 1925), il sentit en lui une «révélation» qui marquera toute sa vie spirituelle.

Il fit de l’Eucharistie le centre de tout son apostolat ; il ouvrait sa porte à quiconque frappait, conduisant chacun à la paix intérieure et à la réconciliation avec Dieu. Il créa la Croisade Eucharistique, pour développer chez les enfants la dévotion envers le Saint Sacrement. L’abbaye des Prémontrés d’Averbode diffusa activement ses écrits. Des journaux pour les jeunes furent imprimés, entre autres Zonneland (Le Pays du soleil).

Lui-même malade, il donnera aux malades l’exemple de la prière et de l’amour de Marie, deux piliers dans la vie de l’Eglise.

En 1922, il fut nommé aumônier national pour les séminaristes, religieux et prêtres appelés sous les drapeaux. Il résidait à Leopoldsburg et fut aumônier du Centre d’Instruction pour Brancardiers Infirmiers (CIBI).

A Noël 1923, une crise cardiaque le frappa alors qu’il rendait visite à sa mère et il retourna à Moerzeke.

La dernière année de sa vie, il fonda encore un monastère de Carmélites à Leopoldsburg. 

Il mourut à Moerzeke le 10 juin 1924, en regardant l’image du Sacré-Cœur. Il avait trente-trois ans et presque six mois, à peu près l’âge auquel est mort le Christ.

Edward Poppe a été béatifié en 1999.

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 23:00

Josef Kugler

1867-1946

 

Il naquit le 15 janvier 1867 à Neuhaus bei Nittenau : Josef était le fils d'un agriculteur et forgeron.

Jeune, il tomba accidentellement d'un échafaudage, se blessant à la jambe, ce dont il souffrit ensuite toute sa vie.

En 1884, il se retira chez sa sœur à Reichenbach, dont le mari était forgeron. Cette paroisse n'était qu'irrégulièrement desservie par un prêtre, de sorte que le bon Josef allait y prier le rosaire le dimanche après-midi : de là lui vint le gentil surnom de Klostersepp, impossible à traduire ; Sepp est un diminutif de Josef, Kloster signifie le cloître ; on voulait dire quelque chose comme le moinillon Joseph ou peut-être même Jo le p’tit moine.

A partir de 1890, les Frères de la Miséricorde, ou Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu, intégrèrent le couvent de Reichenbach et s'occupèrent des pauvres, des épileptiques et des malades mentaux. Il fallait du matériel et le forgeron avait beaucoup de travail, pour lui et pour ses compagnons. Josef eut tout le temps, pendant deux ans, d’observer les Frères, leurs activités, leur idéal. Finalement, Josef entra dans cet Ordre, en 1893, prenant alors le nom religieux de Eustachius.

Dans un premier temps, on voulut refuser l'admission d'Eustachius à la profession religieuse, à cause de son handicap, jusqu'à ce que le Provincial en personne lui exprimât qu'il pouvait enfin faire la profession (1898).

De 1905 à 1925, il fut chargé de l'installation de handicapés à Straubing et Gremsdorf, ainsi qu'à Neuburg sur Donau.

En 1925, il fut élu provincial pour la Bavière. Le point culminant de son activité fut sans doute l’érection d’une maison de soins à Regensburg, dont on dit à l’époque que c’était l’hôpital le plus beau et le mieux équipé d’Allemagne.

Lors de la dictature nazie, il fut confronté à mille dangers et mille épreuves. Des établissements furent fermés, Eustachius fut convoqué pour des interrogatoires, il s’éleva contre les crimes d’euthanasie commis par les Nazis. Rien ne le découragea ; il apporta de l’aide là où il pouvait, il tenta d’empêcher ce qui pouvait l’être.

A la fin de la guerre, il fallait quelqu’un pour reconstruire ce qui était détruit. Eustachius pouvait être l’homme de la situation, mais il n’en eut pas le temps : le cancer lui tronqua la vie, le 10 juin 1946.

Il a été béatifié en 2009.

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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 23:00

Olive

Ve (ou Xe) siècle

 

On ignore beaucoup de choses sur cette Vierge martyre. Beaucoup de détails se racontent depuis plusieurs siècles, dont on n’a aucune preuve certaine, à tel point que certains se demandent si certains indices n’auraient pas purement et simplement fait apparaître cette Martyre dans l’hagiographie sicilienne, ou au contraire si les maigres informations qu’on avait sur elle auraient suscité la fantaisie des hagiographes.

Olive aurait donc été de noble famille palermitaine. Chrétienne et zélée, elle allait réconforter les chrétiens apeurés par la lourde persécution organisée par le roi Vandale Genséric. On l’aurait donc exilée à Carthage (ou Tunis) pour lui faire perdre ses envies de prosélytisme. Elle n’avait que treize ans.

L’autre tradition prétend qu’elle aurait plutôt vécu aux 9e-10e siècles, lors de la domination musulmane, le sanguinaire Abd-Allah régnant sur la Sicile, et le non moins cruel Hibraim-’ibn-Ahmed étant gouverneur du royaume d’Afrique. 

Dans sa solitude elle aurait successivement dompté les bêtes féroces, trouvé miraculeusement de quoi se nourrir, guéri un aveugle et un boiteux et, lorsque des soldats lui furent envoyés pour la mettre en prison ou la torturer, aurait eu cette force de conviction de les convertir tous et de leur inculquer une telle foi que, de retour chez eux, on les fit tous périr par le martyre. Cette féconde solitude aurait duré sept années.

Ce qui est étonnant ici, c’est qu’aucun document ne parle de ces faits, de ces nombreux martyrs, de leurs noms, de leur nombre. Toujours est-il que notre sainte Olive fut à son tour présentée au Préfet de Tunis, qui la fit torturer de toutes les façons : fouets, chevalet, huile bouillante, feu. A chaque épisode, la Sainte n’éprouvait aucun mal, en était même revigorée, faisait éteindre le feu (et convertissait les bourreaux, comme on l’a dit plus haut). A la fin, elle fut décapitée.

Il est vrai qu’à Tunis une ancienne mosquée portait le nom de Djamoa-ez-Zitoums, Moschée d’Olive, ou Mosquée de l’Olivier ; certains en effet prétendent que cette mosquée fut simplement construite “près d’un olivier”. A Tunis, parmi les musulmans, gare à qui parle mal d’Olive : il sera châtié par Allah !

Il reste qu’à Palerme et dans toute la Sicile, le culte de “sainte Olive” s’est beaucoup répandu, avec force cérémonies et manifestations locales. Mais, à Palerme, là où des Religieux de l’Ordre des Minimes construisirent leur couvent, beaucoup de “signes” furent observés, apparitions fréquentes d’une jeune fille merveilleuse qui les aidait, les protégeait, puis disparaissait.

On n’a jamais retrouvé son corps. Est-il resté en Tunisie ? A-t-il été enlevé et porté jusqu’en Espagne durant certains conflits entre ce pays et la Sicile ? Est-il à Palerme sous les fondations du couvent des Minimes ? Ou bien simplement dans l’imagination des fervents dévots de notre Sainte ?

De fait, à cause de ces nombreuses incertitudes, le Martyrologe Romain n’a pas retenu le nom de sainte Olive ; celle-ci reste fêtée le 10 juin en Sicile, dont elle est une des Patronnes célestes.

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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 23:00

Luigi Boccardo

1861-1936

 

Septième des dix enfants de Gaspare et Giuseppina Malerba, Luigi naquit le 9 août 1861 à Moncalieri (Turin, Italie) et y reçut le baptême le lendemain. Son frère aîné, Giovanni Ottavio, fut son parrain et sera plus tard un saint prêtre qui aida et orienta «paternellement» son jeune frère dans toute son œuvre. Ils avaient treize années de différence d’âge.

Après son frère, Luigi fréquenta à son tour le collège de Moncalieri, puis le Petit séminaire de Giaveno. Là, son frère aîné s’engagea à lui payer la pension, pour soulager financièrement les parents.

Durant ces années, Luigi faillit être emporté par une grave épidémie de typhus. Il en guérit après avoir bu de l’eau de Lourdes. Ce fut un stimulant pour sa dévotion mariale.

En 1874, sa sœur Giacinta entra chez les Sœurs de Sainte-Anne.

En 1877, Luigi entra au Grand séminaire de Chieri, où son frère aîné était directeur spirituel. Puis en 1879, il alla étudier la théologie à Turin, où le directeur spirituel était don Giuseppe Allamano (v. 16 février).

En 1884 il reçut l’ordination sacerdotale. Il fut d’abord directeur spirituel au séminaire de Turin, puis curé à Pancalieri, dans le même secteur où son grand frère était aussi curé.

Une épidémie de choléra montra toute la générosité de don Luigi pour se porter au secours des malades. Il y eut là plus de cinquante morts. C’est dans ces circonstances que don Giovanni fonda les Pauvres Sœurs de Saint-Gaétan.

A partir de 1886, don Luigi est appelé comme vice-recteur et directeur spirituel du Convitto Ecclesiastico della Consolata (Collège Ecclésiastique de Notre-Dame de la Consolation), à Turin, un collège où la théologie enseignée se fondait beaucoup plus sur la doctrine d’un s.François de Sales ou d’un s.Alfonso de’ Liguori, que selon les principes rigoristes issus de l’austère jansénisme. Beaucoup de saints prêtres venaient de ce Convitto, mais des frictions apparurent entre les professeurs et certains évêques. Don Allamano devait résoudre ces problèmes et appelait pour l’aider don Luigi.

Don Luigi travailla pendant une trentaine d’années aux côtés de don Allamano, en parfaite harmonie. Au fur et à mesure que les charges s’accumulaient sur les épaules de don Allamano, don Luigi en prenait davantage encore sur les siennes : depuis les travaux d’entretien du sanctuaire jusqu’à la gestion des Missionnaires de la Consolata, fondés par don Allamano, en passant par la direction spirituelle des prêtres-élèves, l’enseignement de la religion dans le quartier, les conférences, la formation liturgique et pastorale. Par-dessus tout, don Luigi passait des heures dans son confessionnal, celui n°2, très connu des habitants de Turin.

En 1909, il reçut la dignité honoraire de chanoine ; il fit des pèlerinages à Lourdes, Rome, Naples, Florence, Lucques.

En 1913, le 30 décembre, son frère Giovanni, fondateur des Pauvres Sœurs de Saint-Gaétan, mourait en laissant à son frère la charge de reprendre la direction de cette congrégation. L’archevêque l’en nomma Supérieur général. De là l’obligation pour don Luigi de voyager dans toute l’Italie pour organiser les communautés, le noviciat, ouvrir d’autres maisons…

En 1919, don Luigi eut encore à s’occuper de l’Institut des Femmes aveugles, fondé en 1894, et qui se trouvait dans une situation financière plus que difficile.

Don Luigi Boccardo publia une quantité d’opuscules et d’ouvrages de théologie, de spiritualité ; sa santé, déjà faible par nature, faiblissait encore ; il se voûtait, il maigrissait, il souffrait de la goutte, mais ne refusait aucun service.

On le supplia, et il finit par accepter de faire construire un magnifique sanctuaire au Christ-Roi, qui fut consacré en 1931.

Certaines des femmes aveugles ayant voulu se consacrer, mais ayant été refusées dans d’autres instituts à cause de leur cécité, don Luigi fonda pour elles une branche spéciale des Pauvres Filles de Saint-Gaétan : les Filles de Jésus Roi, qui auraient à prier pour l’Eglise, le pape, les prêtres, surtout ceux en difficulté ; les premières vêtures eurent lieu en 1932.

En 1934, il fêta ses noces d’or sacerdotales, au milieu d’amis, prêtres et évêques reconnaissants pour son travail. Mais il fut aussi affligé par la mort de la Supérieure des Pauvres Filles, avec laquelle il avait tant travaillé.

Peu avant de mourir, ce prêtre extrêmement actif écrivit : Il y a trois choses que je n’aurais jamais songé à faire : écrire des bouquins, fonder des Bonnes Sœurs, et construire des églises. Eh bien, je les ai faites toutes les trois !

Il remit progressivement toutes ses responsabilités à d’autres prêtres et célébra encore une dernière fois le 26 avril 1936. Il s’éteignit à cette vie le 9 juin 1936, à soixante-quinze ans.

Don Luigi avait été si uni à son grand frère Giovanni, qu’ils ne pouvaient pas non plus être séparés dans la gloire du Ciel : Giovanni fut le premier béatifié en 1998 ; à son tour, don Luigi fut béatifié en 2007.

 

Le bienheureux Giovanni Boccardo, l’aîné, est commémoré le 30 décembre ; en revanche, le bienheureux Luigi Boccardo, le petit frère qu’on appelait Luigino, est commémoré le 9 juin.

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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 23:00

José de Anchieta

1534-1597

 

José était né le 19 mars 1534, à San Cristóbal de La Laguna (Tenerife, Canaries) et reçut au baptême le nom du Saint de ce jour, saint Joseph.

Entré dans la toute récente Compagnie de Jésus en 1551, il fut envoyé en 1553 par le Fondateur, Iñigo López de Loyola (Ignace de Loyola) au Brésil, alors colonie portugaise. C’était le premier groupe de Jésuites envoyés en Amérique latine.

Il reçut l’ordination sacerdotale en 1566 et fut le Supérieur du petit groupe.

La constatation la plus grave et désolante qu’il fit en observant les manières des colons, fut que les indigènes étaient maltraités, corrompus, et éloignés de la foi catholique. Aussi entraîna-t-il ses compagnons vers l’apostolat des régions intérieures.

Après avoir appris la langue indigène, il rédigea une grammaire, puis un premier catéchisme. Son programme évangélisateur comprenait la promotion humaine, sociale et spirituelle de toutes ces populations, et non pas un avilissement dans la servitude au profit des colonisateurs.

Le père José devint bientôt le provincial de tous les Jésuites au Brésil, dont il coordonnera les activités.

Il fut le co-fondateur du Pátio do Colégio, à l’origine de la ville de São Paulo. L’activité humaine et spirituelle du père José lui a valu le titre d’ Apôtre du Brésil.

La ville de Reritiba, où il mourut, prit le nom de Anchieta en son honneur. Il s’y éteignit le 9 juin 1597.

Le procès pour sa béatification commença dès 1617, combattu avec acharnement par le marquis de Pombal, ennemi juré du travail des Jésuites.

Le père José de Anchieta a été béatifié en 1980 et canonisé en 2014.

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Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
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