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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 23:00

Solange du Berry

IXe siècle

 

Solange naquit au bourg de Villemont, à deux ou trois lieues de la ville de Bourges. Son père était un pauvre vigneron qui menait une vie très chrétienne. Solange était une jeune fille aussi belle que pure.

De vieilles chroniques l’appellent Solange ou Soulange ; son lieu natal n’existe plus ; on voit au milieu du Pré-Verdier les ruines d’une maison qu’habitait, dit-on, Sainte Solange. Cette prairie est à une demi-lieue du bourg appelé du nom de la Sainte depuis sa mort, et auparavant Saint-Martin-du-Cros.

Si l’on en croit les leçons de l’office que l’Eglise lui avait consacré, il paraissait le jour et la nuit, au-dessus de sa tête, une étoile qui la conduisait en ses démarches, et qui lui servait de règle en tout ce qu’elle devait faire.

Un jour, attiré par la réputation de la bergère, Bernard de la Gothie, fils de Bernard, comte de Poitiers, de Bourges et d’Auvergne, monta à cheval et, sous prétexte d’aller à la chasse, se rendit sur les terres de Villemont, où Solange gardait son troupeau. Il fut pris d’un vif désir pour elle, la saisit et l’emporta sur son cheval. 

Refusant ses avances, Solange lui échappa et se laissa tomber dans un ruisseau au bord de la route. Ivre de rage devant le refus de Solange, Bernard transforma son amour en haine et la décapita de son glaive.

Solange qui était debout, étendit paisiblement ses bras pour recevoir sa tête et marcha jusqu’à Saint Martin du Cros, où elle fut ensevelie. 

Le pape Alexandre VII (1655-1667) autorisa la création d’une confrérie des Cousins de Sainte Solange.

Solange fait partie des Saints patrons du Berry. On l'invoque contre la sécheresse.

Sa fête est au 10 mai dans le Martyrologe Romain.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 23:00

Stefan Grelewski

1898-1941

 

Né le 3 juillet 1898 à Dwikozy (Sandomierz, Pologne), Stefan était le fils de Michał, un meunier, et Eufrozyny Jarzynów. Il reçut au baptême, le 24 juillet, les noms de Stefan Alexis. Il eut un petit frère, Kazimierz, lui aussi futur prêtre, et une sœur, Jadwiga.

Après l’école communale, il fréquenta le collège à Sandomierz. Il obtint le baccalauréat en 1916 et entra au séminaire de Sandomierz.

En 1919, il fut envoyé à Lublin pour étudier le droit canonique. et fut ordonné prêtre en 1921.

En 1920, il fut très actif à l’occasion du plébiscite de la Haute-Silésie.

En 1922 il fut envoyé à Strasbourg pour y achever ses études commencées à Lublin et fut reçu docteur en droit canon avec sa thèse : La réaction contre les ordalies en France depuis le 9e siècle jusqu’au décret de Gratien.

Ce prêtre studieux avait encore du temps «libre» : il le consacra à étudier la pastorale dans les milieux des émigrés polonais en France.

En 1925, revenu dans son pays, il y fut secrétaire général de l’Union des Travailleurs Chrétiens à Radom, y fonda un petit périodique bi-mensuel et participa à la Caisse d’Assurance Chômage.

En 1928, il fut nommé directeur des écoles élémentaires à Radom et, comme canoniste, il fut ensuite chargé de la rédaction du mensuel juridique Katolicka Prawda (La Vérité Catholique).

Thérèse de l’Enfant-Jésus venait d’être canonisée (1925), et le père Stefan en diffusa largement la dévotion parmi les jeunes, d’ailleurs sous l’influence de son frère, Kazimierz.

En 1932, il fut nommé directeur de l’école secondaire de garçons à Radom, en plus de son enseignement au collège.

Le père Stefan était un «écrivain» ; il voulait diffuser des informations sur le diocèse, et publia des articles dans un petit journal de Varsovie. En 1929, il publia des Annales du diocèse.

En 1935, il fut co-organisateur du premier congrès eucharistique de Radom.

Les années suivantes il publia des articles sur le protestantisme et les sectes en Pologne. Stefan se montrait journaliste habile et même polémiste, pour rétablir et défendre la Vérité. Le plume du père Stefan ne se reposait jamais.

En 1938, comme son frère Kazimierz, il participa au congrès eucharistique de Budapest, où il rencontra le légat du pape, Eugenio Pacelli, le futur Pie XII.

Dès le déclenchement de la guerre, il organisa des services de cuisine pour les pauvres, pour les déplacés de Poznan. Dès avril 1940, il dut se cacher, tout en demeurant très actif. Il fut nommé recteur de l’église de la Sainte-Trinité à Radom.

Il fut arrêté une première fois le 27 septembre 1940, mais assez vite libéré. Il se mit alors à s’occuper des prisonniers polonais, pour lesquels il organisa des collectes de nourriture et de vêtements.

Les Nazis organisèrent une nouvelle rafle dans le nuit du 24 au 25 janvier 1941, recherchant plusieurs centaines de personnes de l’intelligentsia locale. Stefan et Kazimierz furent arrêtés. Il y a d’ailleurs eu une confusion entre la date de cette arrestation et celle du martyre de Stefan (on trouve parfois en effet la date du 24 janvier pour la mort de Stefan).

Les deux frères furent d’abord transportés à Skarzysko, où la police les condamna à mort, sans aucun jugement.

Le 24 février, les prisonniers furent transportés en train à Auschwitz, où on leur annonça qu’on en choisirait un sur dix. Les cinq premiers choisis furent immédiatement exécutés, les autres envoyés en compagnie disciplinaire, dont ils savaient qu’ils ne pouvaient sortir vivants.

Quant aux deux frères Grelewski, ils furent transférés à Dachau le 4 mai 1941.

A Auschwitz, Stefan porta le numéro 10444, et le 25281 à Dachau.

Stefan ne résista pas longtemps à la faim et à l’épuisement. Placé à l’infirmerie du camp, il décéda le 9 mai 1941, dans les bras de son jeune frère Kazimierz.

 

Stefan Grelewski et son frère Kazimierz furent béatifiés en 1999.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 23:00

Giuse Đỗ Quang Hiền 

1769-1840

 

Né vers 1769 (1775 ?) à Quân Anh Ha (Nam Định, Vietnam), Giuse (Joseph) était un prêtre dominicain.

Dès l’enfance il s’était consacré à Dieu et fut aux côtés de l’évêque.

Entré dans l’Ordre dominicain, il fit la profession (ou fut ordonné prêtre) en 1812. Son zèle et sa piété furent remarqués par tous les fidèles. Il cherchait à gagner à la foi de nombreux païens.

Lors de la persécution, il sa cacha, non pour échapper à la mort, mais pour pouvoir rendre service aux fidèles le plus possible. Mais il était prêt à donner sa vie, si Dieu le voulait.

Il chercha à venir en aide à Mgr Henares, l’évêque de Nam Định, se cacha chez son frère, puis chez ses parents et en d’autres endroits.

Appelé auprès d’un moribond, il fut dénoncé comme voleur. Une troupe arriva de nuit pour encercler le village et fouiller partout. Le père Giuse prit le temps de célébrer et d’achever la messe. Le lendemain, les soldats découvrirent sa cachette et arrêtèrent tous ceux qui habitaient dans la maison,  y compris deux catéchistes et un jeune serviteur de la mission. C’était le 12 décembre 1839.

On les tortura horriblement dans le but de les faire apostasier, mais ils ne cédèrent pas. Le jeune serviteur, Dominique, souffrit beaucoup, mais ne fut pas exécuté.

Le père Giuse reçut de nombreux coups de fouet, qui le mirent en sang. Il souffrait mais ne disait rien, sauf le nom de Jésus. On le mit en prison, avec de lourdes chaînes, mais Giuse s’efforçait toujours d’apporter du réconfort aux autres prisonniers. Il prépara au baptême des païens. Il en rapprocha beaucoup des Sacrements. 

Après plusieurs jours de captivité, il fut emmené devant le gouverneur. On lui demanda où résidait l’évêque, mais Giuse persévéra dans la discrétion et la détermination : Je ne sais pas où est mon évêque. Je suis prêt à mourir pour remercier le Seigneur qui est mort pour moi. 

Il fut encore fouetté, invité à apostasier, mais à chaque fois Giusé répétait : Je préfère mourir. Après beaucoup d’interrogatoires et de tortures, refusant toujours de trahir Jésus-Christ, il déclara : Je suis vieux, je ne dois pas craindre la mort. Je veux mourir parce que Dieu est mort pour moi. Je refuse d’apostasier.

C’était l’hiver, il faisait froid. On versa de l’eau glacée sur ses plaies. Sentant sa mort prochaine, il voulait mourir devant la population, pour donner publiquement l’exemple, et demanda aux soldats de le reconduire dans la prison, sinon il serait bientôt mort.

Il resta ainsi en prison pendant quatre mois. La sentence du roi tomba le 29 avril ; Giuse devait être exécuté le 9 mai.

Trois jours avant l’exécution, Giuse répéta encore qu’il était heureux de mourir. Les soldats le battirent encore et encore, cherchant à le faire apostasier. Giuse avait une résistance d’acier.

Au moment du martyre, Giuse se mit encore à genoux pour prier. Son visage était rayonnant. Même les soldats admirent que ce prêtre était plus fort que Confucius.

Le père Giuse, qui était septuagénaire (ou presque), fut décapité le 9 mai 1840 (d’aucuns ont dit le 29 avril).

 

Giuse Đỗ Quang Hiền fut béatifié en 1900, et canonisé en 1988.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 23:00

Thomas Pickering

1621-1679

 

Né en Westmorland (Angleterre NO) vers 1621, il entra chez les Bénédictins de Douai (qui se sont maintenant transférés à Downside, Somerset), et fit les vœux religieux comme Frère convers en 1660.

En 1665, il fut envoyé à Londres, comme économe des moines bénédictins de la chapelle de la reine Catherine de Braganza, l’épouse catholique du roi Charles II.

Quand le roi ordonna l’expulsion des moines bénédictins (1675), il y eut une exception pour ce Frère Thomas, sans doute parce qu’il n’était pas prêtre.

Lors du complot de Titus Oate, qui prétendait que les Catholiques conspiraient contre la vie du roi, Thomas fut personnellement accusé de faire partie de la conspiration. La reine, qui le connaissait bien, plaida pour lui. Mais les juges maintinrent l’accusation, et le condamnèrent à mort avec deux autres.

Le roi hésitait beaucoup : il connaissait l’innocence de Thomas, mais il craignait l’opinion publique qui réclamait l’exécution des «victimes» de Titus Oate. Deux fois de suite dans le même mois, l’exécution fut ordonnée, puis commuée. Finalement, le roi ordonna l’exécution des deux autres, mais «plus tard», espérant pour le moment préserver le sort de Thomas. Mais le 26 avril 1679, la Chambre des Communes réclama l’exécution de Thomas et le roi céda.

Thomas Pickering fut, selon la formule rituelle, hanged, drawn and quartered (pendu, éviscéré et écartelé) à Tyburn le 9 mai 1679, avec trois autres. Parmi ces derniers se serait trouvé le bienheureux George Gervase, qui cependant est commémoré le 11 avril.

Frère Thomas Pickering a été béatifié en 1929.

 
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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 23:00

Hermas

1er ou 2e siècle

 

De saint Hermas il est question à la fin de l’épître de saint Paul aux Romains, parmi les frères que Paul demande de saluer de sa part (cf. Ro 16:14) ; c’est l’opinion d’Origène et c’est ce que rappelle le Martyrologe.

Pour certains, Hermas aurait plutôt été contemporain du pape saint Clément 1er (88-97), et selon d’autres, du pape Pie 1er, qui était son frère (140-155). Cette opinion, assez probable, s’appuie sur l’autorité du canon de Muratori et du catalogue libérien : Quant au ‘Pasteur’, il a été écrit tout récemment de notre temps, dans la ville de Rome, par Hermès, pendant que son frère Pie occupait comme évêque le siège de l’Eglise de la ville de Rome.

Le Pasteur est une œuvre d’un grand intérêt pour nous, car dès sa rédaction originelle en grec, il fut très lu, apprécié et même parfois cité au même titre que l’Ecriture inspirée.

D’après cet écrit, Hermas était un ancien esclave affranchi par une riche romaine. Devenu riche, il aurait laissé son épouse et ses enfants s’adonner au vice. Au moment de la persécution, cependant, les deux époux se montrèrent de courageux témoins de la Foi, mais furent dénoncés par leurs propres enfants. Hermas survécut à la persécution, mais fut désormais un chrétien fervent, cherchant à réparer sa tiédeur passée.

Il y a certainement de bons éléments historiques dans ces faits. Qu’ensuite Hermas eût été évêque à Philippes et là terminé sa vie par le martyre, reste beaucoup plus conjectural.

Il est mentionné au 9 mai par le Martyrologe.+++

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 23:00

Isaïe, prophète

8e siècle avant Jésus-Christ

 

Isaïe est le premier des quatre «grands» prophètes de la Bible. Il serait né vers 765 avant Jésus-Christ, et prophétisa à partir de 740. Il était contemporain des «petits» prophètes Amos et Osée.

Isaïe est fils d’Amotz. Son nom signifie Yahwe sauve. Ce prophète rappellera toujours à ses contemporains de mettre leur espérance en Dieu, plutôt qu’en des alliances humaines.

Le livre des prophéties d’Isaïe semble ne pas être d’un unique rédacteur, et l’on a parlé de «plusieurs» prophètes Isaïe. Mais il est aussi permis d’imaginer qu’un seul homme peut très bien adopter un style différent selon l’inspiration qu’il reçoit, selon le but ou selon le genre de son texte, de la même façon que nous parlons sur un ton différent de «Jésus», de «Jésus-Christ», du «Seigneur», du «Fils de Dieu», pour parler d’un seul et unique Sauveur.

C’est dans Isaïe que se trouve la phrase du Sanctus de la Messe, reprise aussi dans le chant du Te Deum : Saint, Saint, Saint est Yahvé des armées. Sa gloire remplit toute la terre (6:3).

Isaïe annonça au roi Achaz l’Emmanuel et la virginité de Marie : Le jeune fille est enceinte et va enfanter un fils qu’elle appellera Emmanuel (7:14).

Il prophétisa la naissance du Christ : Un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu l’empire sur les épaules, on lui donne ce nom : Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince-de-la-Paix (9:5).

Sous le roi Achaz encore, un homme impie et idolâtre, Isaïe appela son fils Rapide-pillage-prompte-rafle, pour annoncer quel châtiment allait fondre sur Jérusalem (8:1).

Vers 711, quand Israël avait tenté de s’allier avec l’Egypte, Isaïe se promena longtemps dévêtu et pieds-nus, pour annoncer la prochaine captivité des soldats égyptiens, vaincus par l’Assyrie. 

Dans la dernière partie de la prophétie, se trouvent les quatre Chants du Serviteur, qui annoncent les souffrances de Jésus-Christ dans la passion (42:1-7 ; 49:1-9 ; 50:4-9 ; 52:13-53:12).

On ne connaît pas précisément les circonstances de la fin de la vie du prophète Isaïe. Une tradition constante le présente comme martyr, sous le roi Manassé (après 700), peut-être même scié en deux.

Une ancienne fête en l’honneur du saint Prophète Isaïe avait lieu à Constantinople le 9 mai et c’est à ce jour que le mentionne le Martyrologe.

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 23:00

Józef Cebula

1902-1941

Né le 23 mars 1902 à Malnia (Olmet, Pologne), Józef était l’aîné des trois enfants de Adrian et Rozalia Buhl, modestes parents. Józef fut très tôt atteint par la tuberculose., qu’on pensait incurable. Il guérit cependant, de façon tout-à-fait inattendue.

Après l’école primaire, il passa en 1923 au séminaire des Oblats de Marie Immaculée à Krotoszyn ; il fit le noviciat à Markowice, le scolasticat à Liège (Belgique) et fut ordonné prêtre en 1927, avant même d’avoir terminé le séminaire. Il enseigna en même temps au juniorat de Lubliniec.

En 1931, il fut nommé supérieur du séminaire, puis maître des novices à Markowice en 1937. Il fut remarqué pour sa douceur et son humilité.

Lors de l’invasion de la Pologne par les troupes nazies, faire partie de l’Eglise devenait illégal. Le 4 mai 1940, les novices de Markowice furent tous emmenés au camp de concentration de Dachau.

Quant au père Cebula, il put continuer à exercer le ministère en cachette jusqu’au 2 avril 1941, date à laquelle il fut découvert et arrêté.

Emmené au camp de concentration d’Inowrocław, puis de Mauthausen (Autriche), où il eut le numéro 70, il fut insulté, maltraité, battu jusqu’au sang, et reçut même l’ordre de se pendre. Puis il fut soumis à de très pénibles travaux : il devait porter sur ses épaules des pierres d’environ trente kilogrammes d’une carrière à un campement qui se trouvait à deux kilomètres. Il fallait en outre monter un escalier de cent-quarante-quatre marches, qu’on appelait l’escalier de la mort, sous les coups et les insultes des bourreaux. Józef ne put faire que deux trajets. 

Le vendredi 9 mai 1941, rassemblant ce qui lui restait de forces, il déclara : Ce n’est pas vous qui me gardez ; c’est Dieu qui vous jugera.

Les Nazis lui ordonnèrent de courir avec la pierre sur le dos, le long des barbelés du camp.  Il ne put faire que cinquante mètres, avant de s’écrouler. L’un des officiers lui envoya une rafale de mitraillette, et déclara que le père Cebula fut tué au moment où il cherchait à s’échapper. Une autre rafale l’acheva.

Son corps fut brûlé au crématorium du camp. Au moment de la crémation, des témoins auraient vu son bras se lever, comme en signe de bénédiction.

Józef Cebula fut béatifié parmi les cent-huit Martyrs polonais de l’époque nazie, en 1999.

 

Le dies natalis du père Cebula est soit au 28 avril (Martyrologe et certaines sources), soit au 9 mai (entre autres site des OMI, et aussi Wikipedia en polonais). Il semble que cette dernière date soit plus «officielle».

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 23:00

Karolina Gerhardinger

1797-1879

 

Karolina est la fille unique d’un capitaine de marine, Willibald, et de Franziska, née le 20 juin 1797 à Stadtamhof (Ratisbonne, Allemagne).

C’est l’époque où le gouvernement de Bavière s’allie à Napoléon : l’école et le couvent des Chanoinesses augustines de Notre-Dame sont confisqués en 1809. Karolina n’en perd pas pour autant les références chrétiennes qu’elle y a reçues.

Quand la liberté religieuse est enfin retrouvée dans les années 1820, Karolina est institutrice dans des écoles de campagne : la tâche est immense ! Il faudrait fonder une œuvre nouvelle, pour l’éducation des fillettes pauvres et des orphelines.

L’évêque de Ratisbonne, Georg Michael Wittmann, la soutient dans cette fondation. Elle se consacrera en 1835 sous le nom de Maria-Teresa de Jésus (en hommage à sainte Thérèse d’Avila) et ouvre un premier couvent, modeste, avec deux, puis quatre compagnes à Neunburg vorn Wald (car le maire de Stadtamhof était hostile à la fondation). 

Plus tard, le roi de Bavière, Louis Ier, leur offrira l’ancien couvent de clarisses à Münich (1843). Elles prennent l’appellation de Pauvres Sœurs Enseignantes de Notre-Dame (Arme Schulschwestern von Unserer Lieben Frau).

A partir de 1847, beaucoup d’Allemands émigrent aux Etats-Unis (Pennsylvanie) : cinq religieuses de Notre-Dame s’y rendront également, et Maria-Teresa les y accompagnera. Elle sera appuyée par un prêtre rédemptoriste, Johannes Nepomuk Neumann, futur évêque de Philadelphia (et canonisé en 1977, fêté le 5 janvier) et ouvrira trois écoles, soutenue par les Pères rédemptoristes.

Il y eut quelques difficultés dans l’approbation des constitutions, car l’archevêque de Münich, selon la mentalité de l’époque, jugeait impossible de confier à une religieuse la direction d’une congrégation féminine. Karolina fut même “interdite” de 1852 à 1854. Elle accepta cette humiliation avec grande soumission, mais fut enfin reconnue comme supérieure à vie par le pape lui-même, Pie IX. Les constitutions de la nouvelle congrégation seront enfin approuvées en 1865. Les religieuses vivent selon la règle des chanoinesses augustines.

Les élèves de l’école reçoivent une formation chrétienne et apprennent un métier. 

Karolina - Maria-Teresa - meurt à Münich le 9 mai 1879, elle est béatifiée en 1985.

Aujourd’hui, les religieuses de Notre-Dame sont près de quatre mille, présentes dans les cinq continents.

 

Il y a près de Ratisbonne un mausolée érigé par le roi Louis Ier pour honorer des citoyens allemands particulièrement méritants. Depuis 1847, c’est le gouvernement de Bavière qui les choisit : la bienheureuse Maria-Teresa a été la première femme à en faire partie, en 1998.

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 23:00

Catherine Symon de Longprey

1632-1668

 

Née le 3 mai 1632 à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), Catherine était la fille de Jacques Simon et de Françoise Jourdan de Launay. Elle avait plusieurs frères et sœurs.

Une sainte âme de la famille aurait prédit dès sa conception qu’elle serait une grande servante de Dieu. Elevée par ses grands-parents maternels, elle en reçut de sages leçons de piété et d’amour du prochain. Elle montra effectivement très tôt des signes manifestes d’une grande âme de prédilection, cherchant toute petite déjà à faire la volonté de Dieu.

Il semble qu’elle ait eut une certaine «familiarité» avec Notre-Dame et l’Enfant-Jésus, à qui elle parlait à tous moments. 

A cinq ans, elle commença de souffrir de maux de tête, avec une forte infection des oreilles, et les médecins n’y purent rien faire, jusqu’à ce qu’un mystérieux personnage vînt se présenter, qui lui administra un remède très efficace avant de disparaître. Elle ne sut jamais qui était ce Saint mystérieux, qui se présentait comme venant de Paris et d’Italie.

Elle fit la première Communion en 1640, le 1er novembre. Elle-même écrit qu’elle perdit sa première ferveur, et qu’un songe lui fit comprendre le danger où elle était, et la vocation religieuse qui l’attendait. 

En attendant elle se prépara avec grand soin, se confessant deux fois la semaine, cherchant à être fidèle dans les petites choses quotidiennes. Elle rencontrait souvent des pères Jésuites, dont les missions dans le Cotentin produisirent d’excellents résultats parmi toute la population.

Elle reçut l’influence bienfaisante d’un grand Saint : Jean Eudes (v. 19 août). A dix ans, elle se consacra à la Sainte Vierge, selon un acte qu’elle signa de son sang. On a à juste titre supposé qu’elle avait eu une céleste inspiration pour rédiger cet acte. L’acte est du 8 septembre 1642, jour où elle s’inscrivit dans la Confrérie du Rosaire et dans celle de la Rédemption des Captifs.

L’année suivante, le 19 mars, elle entra dans l’Association de la Sainte Famille, pour obtenir la grâce de bien mourir. Le 25 mars, elle prit le petit habit de Notre-Dame, et se trouva guérie d’une mystérieuse fièvre qui la tenait depuis trois années.

Vers ses douze ans, elle eut l’inspiration du Saint Esprit de faire trois vœux : prendre Marie pour sa mère ; éviter le péché mortel ; vivre dans la chasteté.

A douze ans, après quelques hésitations et quelques combats pour renoncer vraiment au monde, elle fut accueillie (avec sa sœur aînée) parmi les Sœurs Hospitalières de Bayeux, tout récemment établies. 

Tout de suite, on apprécia sa disponibilité et sa gentillesse à toute épreuve. Elle apprit vite le chant ; elle participa efficacement à la sacristie, à la cuisine, au réfectoire, à l’hôpital. Elle communiait chaque jour.

Elle reçut l’habit religieux à quatorze ans (1646) ; ce 24 octobre, sa sœur aînée fit profession, et sa grand-mère entra au monastère. Alors commença le noviciat de Catherine, qui prit le nom de Marie-Catherine de Saint-Augustin.

En mars de 1648, elle refit une consécration totale de tout son être et de toute sa vie à Notre-Dame ; un véritable acte juridique, daté, signé, circonstancié, où Marie-Catherine dit bien qu’elle a «15 an passé».

Bien vite, elle s’offre pour la mission du Canada, voulant vivre et mourir en ce pays si Dieu lui en ouvre la porte. On ne pensait pas d’abord à elle, qui était si jeune et encore novice, mais comme sa sœur aînée, qui devait partir, changea d’avis, Marie-Catherine se trouva en bonne position pour être acceptée. Là, c’est son père qui essaya tous les moyens pour l’en empêcher, mais c’est la jeune novice qui gagna.

Il se passa ceci : Monsieur de Longprey était fort affligé du départ de sa chère fille et demanda à lire la relation du martyre d’Isaac Jogues, qui avait été mis à mort par des Iroquois l’année précédente. Puis il sombra dans un profond sommeil, dont il se réveilla tout changé, très disposé à faire le sacrifice de sa fille ; et son épouse eut le même «songe» de son côté.

Puis le chapitre exposa à nouveau des raisons opposées à ce voyage, pour finalement consentir à laisser partir cette jeune novice.

Elle put faire les vœux simples, quoique n’ayant pas encore les seize ans requis pour la première profession. Un des vicaires généraux du diocèse put se rendre compte personnellement de l’étonnante fermeté de la décision de cette jeune fille adolescente. L’ancien évêque de Bayeux était fort ému d’avoir une telle Sainte dans son diocèse et baisait les lettres qu’il en recevait.

Le départ fut émouvant, d’autant plus que Catherine était unanimement estimée, dans sa famille naturelle et dans sa famille religieuse. La douleur était grande de se quitter, mais l’amour que Catherine portait pour les «Sauvages» l’emportait de beaucoup.

Ainsi, en 1648, cette novice de seize ans est parmi les premières apôtres du Canada.

Durant la traversée, il y eut une épidémie de peste avec des morts ; Catherine fut à toute extrémité, mais la Vierge Marie vint l’assister et la guérir.

Arrivée à Québec, elle se mit vaillamment à l’œuvre, apprit les langues indiennes, fit l’infirmière, l’économe, l’hospitalière, la maîtresse des novices : elle avait de remarquables qualités d’organisation et de responsabilité.

Marie-Catherine avait coutume de prier pour les âmes des Défunts. Or non loin du monastère mourut une pauvre femme prostituée, abandonnée de tous. Elle apparut à Marie-Catherine quatre années après sa mort, lui demandant des prières. Peu après, cette âme était sauvée.

Pendant tout le temps de sa présence au Canada, Marie-Catherine ne cessa d’être affligée de douleurs diverses et continues, mystérieuses et insensibles à tous les remèdes, de sorte qu’on put dire d’elle qu’elle était réellement clouée sur la croix. On lui proposa de revenir en France, ce qu’elle refusa catégoriquement.

Pendant toute cette période, ce ne fut que crainte et terreur à cause de la fureur des Iroquois,  qui s’en prirent continuellement aux Hurons, mais aussi aux populations établies dans cette région du Canada. Leurs nombreuses victimes furent torturées et horriblement mises à mort.

Souvent, les Religieuses devaient quitter le couvent le soir, pour aller se réfugier ailleurs, ne laissant dans le couvent que deux ou trois d’entre elles pour rester près du Saint-Sacrement, et presque toujours ce fut Marie-Catherine qui était «de garde», ce qu’elle appréciait beaucoup, pouvant ainsi rester longtemps auprès de l’Eucharistie.

Par cette offrande qu’elle avait faite de soi-même, Marie-Catherine est considérée comme la co-fondatrice de l’Eglise en Canada.

Elle s’éteignit le 8 mai 1668, à Québec : elle avait trente-six ans.

Marie Thérèse de Saint-Augustin a été béatifiée en 1989.

 
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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 23:00

 Jan Eugeniusz Bajewski

1915-1941

 

Né le 17 janvier 1915 à Vilnius (alors Pologne, actuelle Lituanie), Jan fut le fils unique de Jan et Aniela Wińkowska, un couple aisé. Le père était imprimeur. En réalité, il eut trois autres frères, tous trois morts-nés.

Il fut baptisé le 14 mars 1918.

Il fréquenta l’école primaire à partir de 1922, puis le collège royal Lelewel et le lycée classique Mickiewicz de Vilnius. Jan était très doué et apprit à parler couramment plusieurs langues. Il passa son baccalauréat en 1933.

Il hésita alors entre le séminaire diocésain et la vie religieuse, outre qu’il eut à affronter une certaine réticence de la part de sa famille. Mais les parents ne s’opposèrent pas radicalement à la vocation de leur fils.

Jan entra d’abord au séminaire de Vilnius, mais un an après rejoignit l’Ordre des Franciscains Conventuels, dans la province polonaise, en 1934 : en septembre il recevait l’habit religieux, et le nom d’Antonin.

Après le noviciat à Niepokalanów, il fit les premiers vœux en 1935, partit étudier la philosophie et la théologie au séminaire franciscain de Cracovie, fit la profession solennelle en 1938 et fut ordonné prêtre en 1939. Malheureusement, à cette date, son père était déjà mort, l’année précédente.

Sa première destination fut, justement, Niepokalanów, où le Gardien (supérieur), Maksymilian Kolbe (v. 14 août), le prit comme substitut, et deuxième vicaire du couvent. Il le nomma aussi rédacteur en chef du bulletin Le Chevalier de l’Immaculée (Miles Immaculatæ).

Les membres de la communauté se souvenaient de ce jeune prêtre réfléchi, pieux, serviable. Mais Jan-Antonin n’avait pas une excellente santé : au bout de quelques mois, il dut être admis en clinique, le Lasek (Les Bois), comme on l’appelait en raison de sa situation au milieu des bois. C’est là qu’il était encore au moment où éclata la Seconde guerre mondiale.

Quand les nazis vinrent enlever la quasi totalité des Religieux du Niepokalanów, ils laissèrent dans un premier temps ceux du Lasek, mais revinrent les prendre eux aussi en février 1941. C’est ainsi qu’Antonin se retrouva avec le père Kolbe, le père Bartosik et deux autres Religieux dans la prison Pawiak de Varsovie, où il se montra bon compagnon, patient, donnant aux autres sa ration de nourriture. Il continua à porter son habit religieux, ce qui lui causait encore plus de mauvais traitements de la part des gardiens nazis.

Dans la nuit du 4 au 5 avril 1941, lui et le père Bartosik furent transportés à Auschwitz, où il porta le numéro 12764. A son arrivée, il fut brutalement battu par les SS avec son propre rosaire, qu’il portait à la ceinture.

Bien vite, Jan-Antonin fut pris de typhus, et mis dans le secteur des malades. Malgré ses souffrances, il tâchait d’apporter du réconfort auprès des autres malades, particulièrement en les confessant. Il savait qu’il risquait sa vie, mais il répétait : Je suis cloué sur la croix avec le Christ

Epuisé par le travail pénible, Jan mourut dans le camp d’Auschwitz le 8 mai 1941.

Il avait vingt-six ans. Il avait dit au père Szweda, qui reçut sa dernière confession : Dis aux frères de Niepokalanów que je suis mort ici, fidèle au Christ et à Marie. Il s’éteignit en prononçant les noms de Jésus et Marie.

Son corps fut probablement brûlé sur place.

Jan-Antonin fut béatifié en 1999.

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