Santina Cimatti
1861-1945
Santina Cimatti naît le 6 juin 1861 à Celle di Faenza (Ravenne, Italie), d’un père fermier et d’une mère tisserande. Naîtront ensuite Luigi et Vincenzo (d’autres enfants ne vivront pas).
Santina n’a pas beaucoup de temps pour étudier, devant travailler pour aider la famille.
Une fois que ses deux petits frères sont entrés chez les Salésiens, elle assiste sa mère dans ses vieux jours. C’est alors seulement qu’elle peut entrer chez les Sœurs Hospitalières de la Miséricorde, à Rome. La fondatrice de cet institut était Teresa Orsini Doria.
Santina a alors 28 ans.
En 1890, elle reçoit le nom de Sœur Maria Raffaella et prononce ses vœux de religion auxquels elle ajoute le vœu ‘d’hospitalité’ propre à sa Congrégation. Elle se dévoue au service des pauvres et des malades, à l’hôpital d’Alatri.
En 1921, elle est supérieure à Frosinone et en 1928 à Alatri. Partout elle fait de l’hôpital un lieu où peuvent s’exercer les vertus naturelles et surnaturelles les plus élevées.
En 1940 elle renonce à sa charge de supérieure tout en restant à Alatri. Elle consacre une grande partie de son temps à la prière et à l’adoration du Saint-Sacrement ; mais quoique octogénaire, elle continue à se dévouer au service des autres avec une telle sollicitude qu’on l’appelle l’Ange des malades.
A partir de 1943, un mal incurable se déclare.
Au moment de l’avancée des forces alliées de libération, elle intervient avec l’évêque auprès du général Kesserling pour qu’au moins Alatri soit épargnée ; elle obtient gain de cause.
Elle meurt le 23 juin 1945, jour où elle est commémorée au Martyrologe.
Lors de la béatification, qui a eu lieu le 12 mai 1996 à Rome, Jean Paul II relevait que pour notre époque individualiste et trop souvent égoïste, cette humble religieuse constitue un lumineux exemple de féminité pleinement réalisée dans le don de soi.