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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 23:34

Tomás Pallarés Ibáñez

1890-1934

 

Il naquit le 6 mars 1890 à La Iglesuela del Cid (Teruel, Espagne), de Jenaro et María Amparo, de bons chrétiens qui le firent baptiser dès le lendemain.

Il fréquenta l’école des pères Vincentiens à Teruel.

En 1906, il entra au noviciat de Madrid, fit la profession en 1908 et fut ordonné prêtre en 1915.

Les missions, les prédications, les retraites qu’il accomplit, furent extrêmement nombreuses. Sa préparation ayant été excellente, il savait affronter mille problèmes avec science et prudence, au point qu’on l’appela l’homme universel. Il donna aussi des cours de latin aux jeunes élèves des Lasalliens.

Envoyé à la maison de Orotava, il partait de là en mission dans différents endroits de l’île de Tenerife. En 1923-1927, il fut professeur à Guadalajara, puis assistant du Provincial à Madrid, ainsi qu’assistant du Visiteur durant ses déplacements dans toute l’Espagne, au point qu’il en fut finalement secrétaire ; en 1930, il fut envoyé à Oviedo (Asturies) comme économe et directeur spirituel, ce qui ne l’empêcha pas d’aller aussi et encore prêcher dans d’autres communautés.

En 1934, il fut nommé sous-directeur du séminaire d’Oviedo.

La région des Asturies connut une phase de révolution dès 1934. Le séminaire d’Oviedo fut le théâtre d’événements particulièrement tragiques.

Dans le résumé qui suit, on ne pourra pas bien comprendre finalement où se passèrent les choses. Les explosions dont il sera question se produisirent-elles dans le séminaire des Vincentiens, ou dans tel autre édifice où étaient prisonniers les Religieux ? Les détails trouvés en plusieurs récits ne s’imbriquent pas réellement.

Le 6 octobre 1934, le séminaire fut envahi. Une partie des professeurs et des élèves put s’enfuir. Une autre partie des séminaristes tomba aux mains des révolutionnaires, qui les mirent en prison au commissariat, puis dans un ancien pavillon de la Garde Civile. Certains furent fusillés sur place. Après trois jours, on les déplaça dans un autre édifice, environ soixante-dix dans une seule pièce où ils ne pouvaient pas tous s’asseoir, encore moins s’allonger. Ils ne devaient pas parler (mais réussirent à se confesser aux prêtres présents) ; les Rouges se moquaient d’eux : Vous autres, qui êtes religieux et professez la perfection, allez nettoyer les toilettes, allez balayer.

C’est le directeur de prison qui interdit de fusiller tous les prisonniers. On organisa un simulacre de jugement, et certains furent relâchés.

Puis on transféra encore ailleurs les prisonniers, qui n’eurent rien à manger ni à boire pendant trois jours, sauf une bouchée et une goutte de café au matin du 13. On leur présenta même l’eau où s’étaient lavés les révolutionnaires.

Le père Tomás continua à assister spirituellement ceux qui étaient là (un autre texte dit qu’il erra dans les rues, renonça à se réfugier chez son frère, et revint dans le séminaire, avec le Frère Salustiano).

Le 13 octobre 1934, vers midi, on annonça que l’édifice allait être dynamité : il y avait en effet deux tonnes de dynamite entassée au rez-de-chaussée. Ce fut la panique générale. Une première explosion détruisit entièrement l’escalier ; tous tentèrent soit de sauter par les fenêtres sur l’édifice voisin, soit d’ouvrir le parquet des étages supérieurs pour descendre plus bas avec des draps roulés en cordes. Mais en bas, tout un piquet de «Rouges» attendaient avec les fusils et tiraient sur la première tête qui apparaissait. Le père Tomás reçut une rafale de balles dans la tête et s’écroula.

Après une deuxième explosion, le corps du Martyr fut écrasé par un poteau de fer ; on reconnut après son cadavre, qui cependant disparut par la suite (?).

Le père Tomás Pallarés fut béatifié en 2013.

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