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16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 07:54

Caterina de’ Vigri

1413-1463

 

Caterina de’ Vigri vint au monde à Bologne (Italie) en la fête de la Nativité de Marie, le 8 septembre 1413,  de Giovanni de’ Vigri et Benvenuta Mamellini.

Ce Giovanni de’ Vigri, docteur en droit, enseignait à l’université de Bologne et apprit d’une apparition mariale que sa fille serait une grande lumière pour le monde. Devenu agent à Venise du marquis de Ferrare, il y plaça Caterina comme demoiselle de cour auprès de la princesse Margherita d’Este : elle manifesta dès lors une rare prudence, une modestie singulière, un esprit constamment occupé des choses du ciel. Elle continua l’étude du latin, commencée à Bologne, et se rendit capable de l’écrire avec élégance ; elle s’intéressa aussi à la musique (on conserve l’alto qu’elle jouait), au chant, à la peinture, à la littérature.

Dès 1426 cependant, elle s’affilia à une confrérie de Ferrare et ce fut durant ces années que, luttant victorieusement contre les tentations diaboliques, elle écrivit sur l’ordre de Notre Seigneur son Traité des Sept Armes Spirituelles.

La confrérie à laquelle elle appartenait, se décida à adopter la règle franciscaine des Clarisses, et à vivre en communauté : un monastère fut construit, et en 1432, les Religieuses reçurent l’habit et la règle de sainte Claire.

Caterina était favorisée de visions, eut le don des miracles et de prophétie.

Elle eut successivement la charge du four à pain, des novices, de la porterie, où elle montra toujours une humilité remarquable.

Comme portière, elle accepta l’épreuve de devoir sans cesse interrompre sa prière pour aller ouvrir. Elle accueillit ainsi un jour un beau Vieillard, qui lui remit une belle coupe transparente, disant que c’était le vase dont se servait Marie pour donner à boire à Jésus. Caterina apprit par révélation que ce Vieillard était saint Joseph en personne.

Après avoir réussi à détourner le choix des Religieuses pour élire une autre abbesse, elle fut choisie comme abbesse pour le monastère du Corpus Christi de Bologne. En arrivant dans sa ville natale (1456), elle fut accueillie avec une telle allégresse que toutes les factions de la ville se réconcilièrent.

Elle se montra une abbesse très maternelle pour toutes les Religieuses, particulièrement pour les malades. Elle tenait à être sollicitée même en pleine nuit, si c’était nécessaire. Elle leur recommandait de ne jamais murmurer contre qui que ce soit, surtout contre les supérieurs.

Outre le Traité qu’on a signalé plus haut, elle écrivit aussi d’autres ouvrages, dont celui de ses Révélations, celui des Douze Jardins, le Rosarium, des Sermons.

Réélue abbesse trois fois, elle annonça au début de l’année 1463 à ses filles sa mort prochaine. Fin février, elle tomba malade et de violentes souffrances ne la quittèrent plus.

Le 9 mars 1463, elle reçut les derniers sacrements ; son visage s’illumina et elle expira doucement.

Les jours suivants, des miracles s’opérèrent déjà à son tombeau, d’où sortait un céleste parfum. Quand on le rouvrit deux semaines après la sépulture, le corps ne portait aucune trace de corruption. On l’exposa alors dans le chœur de l’église, et on le vit par trois fois saluer la communauté avec un doux sourire. On disait que le corps transpirait un liquide suave, que les ongles et les cheveux continuaient de pousser et qu’il fallait les tailler… Une certaine Eleonora Poggi, qui venait prier avec sa maman, s’entendit dire : Eleonora, tiens-toi prête, je veux que tu deviennes religieuse dans cette communauté, que tu sois ma fille, et qu’on te confie en temps opportun la garde de mon corps. Ceci s’avéra peu après.

En 1475, on décida de relever le corps de l’abbesse et de l’asseoir, revêtu de l’habit des Clarisses ; elle avait les yeux ouverts.

Il va sans dire que le peuple bolognais la proclama sainte sans tarder. Officiellement elle fut canonisée en 1712.

Le saint corps est toujours visible, dans sa position assise, mais le corps ne transpire plus et ne manifeste plus les signes de vivacité comme il y a six siècles.

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