Giuliano Cesarello
1300-1343
Giuliano (en croate : Julijan) serait né vers la fin du 13e siècle à Castello di Valle (auj. Bale-Valle, Istrie, Croatie), dans la famille noble Cesarèl (traduit Cesarello en italien).
On a trouvé beaucoup d’éléments communs dans sa vie et dans celle de saint François d’Assise. Ce dernier serait descendu sur la côte dalmate lors d’une tempête au cours de son voyage pour la Palestine. Saint Antoine de Padoue également y serait passé.
Adolescent, Giuliano fut accueilli par les Frères Mineurs et il s’installa ensuite non loin du couvent Saint-Michel, dans un petit ermitage fondé (peut-être) par saint Romuald (v. 19 juin). Toute sa vie allait se passer là avec quelques autres confrères, dans la méditation et le service des pauvres. Ses dévotions préférées étaient l’Eucharistie, la Mère du Christ, les Ames du Purgatoire.
Il fut ordonné prêtre ; cultivé, il parlait cependant au peuple dans un langage simple et approprié ; il sut apporter la paix au milieu des bagarres de factions, faisant régner la charité chrétienne.
Dieu bénit son serviteur par le don de miracles prodigieux.
Il mourut (peut-être) un 1er mai, en 1343 ou 1349.
Giuliano fut tout de suite vénéré comme Saint, de sorte que son tombeau devint le but d’un pèlerinage assidu. Les habitants de la proche Parenzo, jaloux, cherchèrent à s’emparer du corps de Giuliano, mais il devint si pesant pendant le trajet, qu’on fit appel à d’autres volontaires ; ceux de Valle ayant seuls réussi à le déplacer, ils le reportèrent avec joie chez eux.
Au 15e siècle, Giuliano fut choisi comme Protecteur de Valle et le pape accorda une indulgence pour le jour de sa fête.
Mais il n’était pas encore béatifié ! Le culte en fut enfin ratifié en 1910.
Le bienheureux Giuliano a toujours été considéré italien ; récemment cependant, l’Eglise croate se l’est «adjugé», en en faisant le premier Saint croate qui, dans cette contrée est devenu San Zuian.