Gertrud van der Oosten
? - 1358
Gertrud n’était pas «de l’Est», comme le laisse entendre le titre ci-dessus. Elle naquit de parents pauvres à Voorburch (Hollande).
Elle aimait chanter (ou aurait même composé) une chanson commençant par Het daghet in den Oosten (La lumière s’est levée à l’Est), cette lumière étant pour elle le Verbe divin incarné, nommé parfois Orient. De là lui est venu ce nom de van der Oosten.
Gertrud eut un fiancé, qui l’abandonna, non sans lui causer quelque ressentiment, mais elle s’abandonna dans les mains de la Providence.
Elle dut très tôt travailler à Delft et c’est dans cette ville qu’elle eut une vie de béguinage avec deux compagnes.
Méditant assidûment la Passion de Notre-Seigneur, elle en reçut les stigmates, le Vendredi Saint de 1340. Tout le monde eut vite fait d’apprendre cet événement difficile à dissimuler, tant le sang coulait abondamment. Mais craignant la vanité qu’elle pourrait en concevoir, Gertrud pria Dieu de lui retirer cette faveur : le sang disparut, mais les marques des stigmates demeurèrent.
Gertrud eut d’autres dons : elle prophétisa, elle connaissait des événements lointains, elle lisait dans les consciences, ce qui lui permettait d’aider les âmes à se convertir.
Elle mourut le 6 janvier 1358, et n’a jamais été canonisée. Au jour anniversaire de ses stigmates (Vendredi Saint), on expose la croix devant laquelle elle se trouvait alors.
Le Martyrologe ne la mentionne pas.