Galla, romaine
† 547
Galla nous est connue par ce qu’en écrivit le pape Grégoire Ier sur la foi de personnes graves et dignes de foi.
Elle était fille du consul Symmaque, et sœur de cette Rusticiana qui fut l’épouse de Boèce (v. 23 octobre).
Mariée à la fleur de l’âge et veuve la même année, elle préféra les noces de l’Epoux céleste. Les médecins lui conseillaient cependant de se remarier car sinon, disaient-ils, à cause de son tempérament très chaud, l’ardeur de son sang lui provoquerait la barbe.
Elle n’en fit rien, sachant bien que ce qui plaît à Dieu est la beauté intérieure de l’âme. Elle s’habilla désormais simplement et se consacra au service de Dieu au monastère Saint-Pierre. Elle y passa bien des années, cultivant l’oraison et la simplicité, et faisant aux pauvres d’abondantes aumônes.
A la fin de sa vie, elle fut frappée d’un douloureux cancer au sein.
La nuit, pour rester dans la lumière, elle allumait deux lampes devant son lit. Une nuit, lui apparut entre ces deux lampes, l’apôtre saint Pierre, pour «l’appeler» aux noces éternelles. Nullement impressionnée, elle s’enhardit même à demander que vînt avec elle une amie du monastère, Benedicta. Saint Pierre lui prophétisa qu’elle la suivrait un mois plus tard, mais qu’une autre serait appelée avec elle.
Galla informa la Supérieure ; effectivement, les deux moniales moururent le même jour, le 6 avril, peut-être en 547, et Benedicta le 6 mai (v. à ce jour).
Autrefois au 5 octobre, sainte Galla est maintenant commémorée le 6 avril dans le Martyrologe Romain.