Walbert de Luxeuil
595-670
Waldebertus, en français Walbert, Vaubert, ou encore Gaubert, naquit vers 595 près de Meaux, de Hagnéric, un seigneur sicambre fort riche.
Après s’être signalé dans les rangs de l’armée, Walbert alla vers 620 se présenter à l’abbaye de Luxeuil (Haute-Saône), où le reçut l’abbé Eustasius (v. 2 avril).
Bientôt il obtint du même abbé la permission de vivre en ermite dans une grotte solitaire à quelque distance du monastère.
Le «solitaire» fut cependant sollicité par deux fois. Il accompagna s.Cagnoald et sainte Fare (v. 6 septembre et 7 décembre) pour les aider à fonder l’abbaye de Faremoutiers. Mais surtout, à la mort d’Eustasius (vers 625 ou 629), c’est Walbert qu’on choisit pour lui succéder, et il fut abbé pendant quelque quarante ans.
Cet abbatiat prolongea l’action du fondateur s.Colomban (v. 23 novembre) et d’Eustasius : la discipline monastique fut à l’honneur, avec l’étude, la copie des manuscrits, et bien sûr la liturgie. Cependant Walbert eut l’inspiration de préférer la Règle de s.Benoît (v. 11 juillet) à celle de Colomban.
Luxeuil essaima et fonda une trentaine d’autres monastères ; à la fin de la vie de Walbert, elle comptait elle-même près de six-cents moines.
L’œuvre de Walbert a été caractérisée par ces trois expressions : il fut l’homme de Dieu, le bras de la Providence, le prodige de son siècle.
Walbert fut assisté à ses derniers moments par l’évêque de Besançon, Miguet, vers 665-670.
La grotte de Walbert a donné lieu à des pèlerinages et se trouve dans l’actuelle localité Saint-Valbert. En 731, l’abbaye fut détruite par les Sarrasins envahisseurs, qui furent cependant repoussés par la présence des reliques de Walbert ; on put ainsi préserver l’église, mais aussi le Lectionnaire de Luxeuil, rédigé du vivant de Walbert.
Saint Walbert est commémoré le 2 mai dans le Martyrologe Romain, qui résume laconiquement cette longue vie par le simple mot abbé.