Madelgaire de Soignies
607-677
Madelgaire de Famars naquit vers 607 au château de Sotteville (Strépy, Hainaut, Belgique), de Mauger et Onuguerra. Ce Mauger était un des plus puissants seigneurs d’Austrasie.
Le fils de ce seigneur fréquenta donc la cour de Dagobert 1er puis celle de Sigebert III, et fut chargé de plusieurs missions en Irlande, dont il revint accompagné par plusieurs missionnaires, de grands Saints : Feuillien, Ultan, Fursy, Eloquius, Adalgis (v. 31 octobre, 4 septembre, 16 janvier, 3 décembre, 2 juin).
On pourra insérer ici une thèse d’un chanoine d’Irlande, historien de son métier, qui prétendit que Madelgaire était en réalité d’origine irlandaise, et s’appelait Mael Ceadar ; il aurait reçu du roi le titre de comte en remerciement de services qu’il lui avait rendus.
En 636, il épousa Waudru (Waldetrude) de Lommois (v. 9 avril ?) et ils eurent quatre enfants, Landry (futur évêque de Meaux), Dentelin (mort vers sept ans), Aldetrude et Madelberte (futures abbesses à Meubeuge, après leur tante, Aldegonde, v. 30 janvier) ; ces quatre enfants sont au Martyrologe les 17 avril, 16 mars, 25 février, 7 septembre.
En 643, Madelgaire fonda un monastère à Hautmont.
De 646 à 656, il sera gouverneur du Hainaut.
Les deux époux en vinrent à vouloir se séparer d’un commun accord pour se consacrer entièrement à Dieu. Waudru fonda le monastère de Mons.
Madelgaire, en 656, fut tonsuré par l’évêque de Cambrai (s.Aubert, v. 13 décembre) ; dans le monastère de Hautmont, il prit le nom de Vincent (le Vainqueur), parce qu’il avait «vaincu» le monde.
En 670, il préféra se retirer davantage et vint mener la vie érémitique à Soignies, où il fonda un nouveau monastère ; lui qui cherchait la solitude et l’oubli, dut accepter d’en être l’abbé, jusqu’à sa mort, le 14 juillet 677 ; c’est son fils Landry qui lui succédera.
Ce monastère de Soignies donnera naissance à la ville de Soignies.
Saint Vincent de Soignies est commémoré le 14 juillet dans le Martyrologe Romain.