Altfrid de Hildesheim
800-874
Altfrid était, pense-t-on avec quelque raison, issu de noble famille saxonne, qui possédait des terres dans la région de Essen. Il naquit vers 800.
Moine en l’abbaye bénédictine de Corvey (Saxe), il y eut la charge d’écolâtre (professeur). Il devait donc avoir une culture remarquable.
En 851, il fut appelé au siège épiscopal de Hildesheim, dont il devint le quatrième évêque.
Son prédécesseur, Ebo, s’était montré quelque peu turbulent : évêque de Reims déposé, il avait repris son siège ; non content de sa désobéissance, il avait aussi pris possession de l’évêché de Hildesheim. Deux conciles réunis à Soissons (853 et 866), déclaraient invalides les ordinations accomplies par Ebo après sa déposition. Altfrid, qui était déjà évêque à ces dates, partageait pleinement ces dispositions.
Si Altfrid fut très estimé de l’empereur Louis le Germanique, il eut de grandes difficultés à maintenir la paix entre les Carolingiens. En 860 il prit part à la rencontre entre Louis le Germanique et Charles le Chauve à Coblence ; les années suivantes, on le retrouve en déplacements diplomatiques à Asselt an der Maas, Compiègne, Savonnières, Pitres, Thousey an der Maas, Metz. Sa présence fut déterminante, en 870, pour le partage de la Lorraine entre les royaumes francs de l’Est et de l’Ouest.
En 864, il reçut solennellement les reliques de s.Marsus d’Auxerre, un Saint totalement oublié aujourd’hui, mais très vénéré à Auxerre depuis le 3e siècle.
Moine dans l’âme, Altfrid le resta comme évêque et favorisa la vie monastique. Vers 850, il établit des moniales à Essen, des moines à Seligenstadt ; il fit construire deux autres monastères de femmes à Gandersheim et Lambspringe.
A Hildesheim, il fit construire une nouvelle cathédrale, qu’il dédia à la Sainte Vierge le 1er novembre 872.
Marial, il mourut le 15 août 874, en la fête de l’Assomption de Marie, qu’on célébrait déjà depuis le 7e siècle.
Saint Altfrid de Hildesheim est commémoré le 15 août dans le Martyrologe Romain.