Marana et Cyra de Bérée
5e siècle
Les deux saintes femmes dont il est question ici furent très connues de leur évêque, Théodoret de Cyr († 458).
Marana et Cyra appartenaient à la haute aristocratie de Bérée (auj. Alep, Syrie), habituées à vivre dans un grand luxe.
D’un commun accord, elles quittèrent ce monde et partirent avec deux domestiques dans les environs de Bérée : Marana et Cyra se firent enfermer dans un petit enclos à ciel ouvert, les deux autres femmes dans une maisonnette proche, pour y mener elles aussi une vie de consacrées.
Il y avait tout de même une petite fenêtre, par où elles recevaient ce qu’on leur apportait. Plusieurs fois, elles restèrent dans un jeûne total durant quarante jours.
Elles ne parlaient pas ; durant le temps pascal cependant, Marana s’entretenait avec des femmes qui venaient la voir. De Cyra, on disait qu’on n’en avait jamais entendu la voix.
Elles ne rompirent cette solitude que deux fois, pour un pèlerinage à Jérusalem, et un autre près de Séleucie (Isaurie, auj. Turquie SW), dans un sanctuaire de sainte Thècle (v. 23 septembre ?). Encore firent-elles ces pèlerinages sans rien manger.
Cette vie dura quarante-deux ans, toujours selon le même auteur, ce qui laisse supposer qu’elles parvinrent à un âge fort avancé.
Quand Théodoret écrivit, il parlait au passé, d’où l’on déduira que ces saintes recluses moururent avant 458.
Saintes Marana et Cyra de Bérée sont commémorées le 28 février dans le Martyrologe Romain.