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21 juillet 2018 6 21 /07 /juillet /2018 21:25

Roque Catalán Domingo
1874-1936

Né le 24 janvier 1874 à Aldehuela (Teruel), Roque était le fils de braves agriculteurs, Vicente et Joaquina. Celle-ci mourut de bonne heure.

Il suivit l’école primaire du pays, et aidait son père dans les travaux de la ferme. Les champs, les bêtes, n’avaient aucun secret pour lui. Mais surtout, son père lui parlait avec profonde conviction de la vie éternelle. Jamais ils n’allaient se coucher sans avoir prié le chapelet et lu quelque page d’un bon livre.

Il est bon de raconter comment l’innocent garçon orienta sa vie. Il alla voir son oncle et lui demanda tout bonnement s’il était mieux, selon lui, d’épouser sa fille ou de se faire religieux. Et l’oncle de lui répliquer : Ma fille est une brave fille, mais Dieu est meilleur : fais-toi religieux.

Ce n’est pas tout. Quand Roque annonça sa décision à son père, celui-ci lui répondit qu’il voulait se consacrer avec lui. Ils se présentèrent tous deux chez les Lazaristes. Toutefois, on leur imposa un délai ; le père, qui avait soixante ans, fut orienté vers les cisterciens de Dueñas, où sa sainte vie le fit désigner comme maître des novices pendant une vingtaine d’années. Il mourut en odeur de sainteté.

Roque, lui, fut admis chez les Lazaristes. Le jour de sa profession, il demanda une seule grâce au supérieur : aller voir son père une dernière fois : il y alla et put même obtenir une photographie de la rencontre.

Le nouveau Frère Coadjuteur fut rempli de zèle apostolique et participa avec grande joie aux missions des Pères : Teruel, Madrid, Fuencarrall, Alcobendas, San Sebastián (1898-1900).

Il fit la profession solennelle en 1900 à Val de Olmos.

Quand le Vatican confia aux Pères Lazaristes la mission de Cuttack (Inde), Roque se proposa d’emblée pour y aller, mais les supérieurs s’y opposèrent de façon énergique. Alors le jeune profès confia à l’un des partants la photographie dont on parlait plus haut : Quand tu seras là-bas, mets cette photographie en terre ; puisque mon corps ne pourra y être enterré, j’y aurai mis ma photographie !

En même temps que jardinier, il fut ensuite nommé infirmier à la Maison Mère de Madrid. Rien ne l’arrêtait, ni le danger de la contagion (lors de la grippe espagnole de 1918), ni le travail, ni les souffrances ; souvent il ne se couchait même pas. On le vit baiser les plaies des pieds d’un prêtre malade. Roque avait aussi cette délicieuse habitude, quand mourait un malade, d’aller déposer dans les plis de son linceul une petite prière au Bon Dieu, une demande de grâce particulière - qu’il obtint toujours.

Il réussit à se construire un petit autel, avec les ornements et le nécessaire pour y faire célébrer la messe en l’honneur de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse. C’était une joie de le voir prier le Chemin de Croix, de l’entendre parler dans les réunions. Au jardin, il ne s’arrêtait pas ; il proposait plutôt à un autre Frère de se reposer et lui demandait de lire à haute voix une page de l’Imitation de Jésus-Christ.

Il exprima souvent son désir, mieux : sa certitude qu’il serait martyr.

Le 20 juillet 1936, on apprit que deux Frères avaient été assassinés à Hortaleza. Roque se proposa immédiatement pour aller chercher des nouvelles et savoir de qui il s’agissait. Il partit en annonçant : Si je ne reviens pas, chantez un Te Deum. Il ne revint pas : arrivé près de la maison des Filles de la Charité, il constata que leur maison était saccagée ; il se planta debout devant les attaquants, comme pour protester, et reçut une balle qui lui traversa le crâne.

Le Frère Roque fut martyrisé le 22 juillet 1936 à Hortaleza (Madrid) et béatifié en 2017.

Le nom du bienheureux Roque Catalán Domingo sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 22 juillet.

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