Mario Ciceri
1900-1945
Mario Ciceri naquit le 8 septembre 1900 a Veduggio (Milan, Italie N), quatrième des six enfants de Luigi et Colomba Vimercati, des agriculteurs. La générosité de ces parents s’exprima encore plus lorsqu’ils assumèrent l’éducation des treize enfants de leur belle-sœur, morte en couches.
En 1908, Mario reçut la Confirmation, en 1910 la Première Communion.
Dès l’âge de huit ans, il manifesta le désir d’être prêtre. La famille en montra une joie profonde, mais le problème était le coût des années d’études. Mario étudia avec tant d’ardeur, qu’il mérita une bourse et put achever toutes ses études sans imposer de sacrifices exagérés à sa famille.
Il fréquenta le collège Gervasoni de Valnegra (Bergame) ; dès 1912, selon la coutume de ce temps, il reçut la soutane et entra au séminaire de Seveso. En 1918, il intégra le collège Rotondi de Gorla Minore, comme préfet des collégiens (toujours pour payer ses études). Il fit ensuite la théologie à Milan.
Ajoutons ici que don Mario était un grand musicien : il jouait de l’orgue, de la guitare, du violon ; il composait.
En 1924, il fut ordonné prêtre.
Son seul et unique poste fut d’être vicaire à Brentana de Sulbiate, où il se dépensa de mille manières auprès des paroissiens, toujours à bicyclette, et ce même durant la guerre et par tous les temps. Mais il ne faisait rien sans la prière et l’adoration ; il restait longtemps en méditation devant le Saint-Sacrement ; ensuite, il savait être présent dans les différentes églises de sa paroisse pour accueillir les fidèles, pour les confessions.
Sa grande préoccupation fut pour les jeunes, pour lesquels il développa les cercles de l’Action Catholique et une chorale ; ce furent aussi les malades, les nécessiteux de tous genres, les soldats, les prisonniers, auxquels il savait rendre visite en toute occasion. Il sera difficile d’énumérer toutes les attentions que sa charité imagina pour venir en aide auprès de tous ses paroissiens.
En outre il cacha des Juifs et des «déserteurs» qui voulaient échapper aux camps de travail nazis ; on sait qu’il fut inscrit sur des listes de prêtres à conduire au peloton, mais sa mort accidentelle intervint plus tôt que prévu.
C’est avec sa bicyclette qu’il fut renversé le 9 février 1945 : gravement blessé, il s’éteignit le 4 avril suivant, mourant en offrant sa vie pour la fin de la guerre, pour le retour des soldats chez eux et pour la conversion des pécheurs.
Les bienfaits de don Mario ne s’arrêtèrent pas à sa mort. En 1975, à Côme, une petite fille souffrait d’une rare anomalie du côlon ; sa tante en parla à la sœur de don Mario, qui lui prêta un foulard du prêtre ; ce foulard fut placé sur le corps de la petite malade, tandis que toute la famille observait une neuvaine de prières ; vite guérie, et de façon inexplicable, la petite fille a grandi et à son tour fut en 2005 la maman d’une petite fille en parfaite santé. C’est le miracle qui fut retenu pour la prochaine béatification de don Mario.
Mario Ciceri sera béatifié en 2022, et inscrit au Martyrologe le 4 avril.