Max Josef Metzger
1887-1944
Max Josef naquit le 3 février 1887 à Schofheim (Lörrach, Allemagne), aîné des quatre enfants de Friedrich August.
Il poursuit ses études à Donaueschingen et à Constance, où il rencontre Martin Heidegger.
C’est ensuite l’université de Freiburg (en Brisgau) et de Fribourg (en Suisse) ; il en sort docteur en théologie.
En 1911, il est ordonné prêtre et exerce son ministère à Freiburg.
Durant la Première Guerre mondiale, il est aumônier militaire, décoré de la Croix de fer, puis démobilisé à cause de sa mauvaise santé.
Il se transfère à Graz (Autriche) comme secrétaire de la Ligue catholique de la Croix, qui lutte contre l’alcoolisme.
En 1918, il fonde l’institut séculier de la Société missionnaire de la Croix blanche, et prend part aux travaux de l’Association catholique allemande pour la Paix : cette association utilise l’espéranto, dont Max sera un fervent défenseur. D’ailleurs, en 1920, il fonde l’Internacio Katolica et publie le magazine Katolika Mondo, toujours en espéranto.
En 1920, il rencontre le Pape Benoît XV, qui l’encourage vivement dans son projet : désarmer l’Europe pour maintenir la paix. Max devient un des principaux pacifistes de son époque, préconisant une vision œcuméniste de la paix. En 1926, il fonde l’Institut séculier du Christ Roi (Societas Christi Regis), qu’il installe à Meiningen ; il est chargé de gérer les institutions caritatives catholiques.
En 1927, il participe au Rassemblement de Lausanne, dans la perspective du Conseil Œcuménique des Eglises. En 1938, il fonde la fraternité Una Sancta, dont l’idéal était de réunir les églises catholique et luthérienne.
En 1939 et 1943, Max est arrêté deux fois par la Gestapo. Il publie un memorandum sur une réorganisation de l’Allemagne dans une vision pacifiste mondiale. Il présente son travail à l’archevêque d’Uppsala (Suède). C’est alors qu’un agent suédois de la Gestapo, infiltré dans la fraternité Una Sancta, le dénonce.
Arrêté le 29 juin 1943, l’abbé Max Josef Metzger est traduit devant le Tribunal Populaire, présidé par le tristement célèbre Roland Freisler, qui le condamne à la peine capitale.
Max Josef est guillotiné dans la prison de Görden (Brandenburg an der Havel), le 17 avril 1944, une prison où furent exécutés plus de deux mille personnes, entre 1940 et 1945.
Le martyre de Max Josef Metzger, reconnu en 2024, pourrait aboutir à la béatification prochainement.