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11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 23:00

12 AVRIL

 

II.

S Lazare, diacre à Trieste, dont il est patron secondaire, martyrisé à soixante-dix ans. 

III.

Ste Vissia, vierge et martyre à Fermo.

IV.

S Iulius Ier, pape (337-352), grand protecteur de s.Athanase dans le combat anti-arianiste.

S Victor, martyr à Braga.

S Zéno, probablement d'origne africaine, évêque à Vérone ; ses sermons révèlent un orateur proche de Tertullien et de s.Cyprien, par son style et ses citations bibliques ; il a commenté le baptême et le mystère pascal dans des allocutions aux catéchumènes ; on le représente avec un poisson, car il en était réduit à pêcher lui-même dans l’Adige pour assurer sa subsistance.

S Sabas le Goth, martyr en Gothie à trente-huit ans. 

VI.

S Constantinus, évêque à Gap.

S Florentin, premier abbé du monastère des Saints-Apôtres à Arles. 

VIII.

S Damianus, évêque à Pavie.

S Basilios, évêque à Parion, exilé par les iconoclastes. 

S Erkembode, irlandais, abbé à Sithiu, puis évêque à Thérouanne.

XI.

S Alferius, italien, moine à Cluny, fondateur et abbé à La Cava, mort à cent-vingt ans. 

XIII.

Bse Mechtilde, écossaise, installée près de Laon et grande mystique.

XIV.

B Lourenço, prêtre hiéronymite portugais. 

XX.

Ste Juanita Fernandez Solar (Teresa de Jesús ou “de Los Andes”, 1900-1920), novice carmélite chilienne, mystique, béatifiée en 1987, canonisée en 1993. Son carmel était situé à Los Andes.

S Giuseppe Moscati (1880-1927), médecin et savant napolitain ; il dénonça les abus préjudiciables aux malades et se préoccupa des étudiants en médecine ; il communiait chaque matin ; canonisé en 1987.

S David Uribe Velasco (1888-1927), prêtre et martyr mexicain ; béatifié en 1992, canonisé en 2000, fêté avec ses compagnons le 21 mai ; il avait refusé d’être un évêque schismatique.

Bx Pedro Ruiz Ortega (*1912) et Pere Roca Toscas (*1916), des Fils de la Sainte Famille, martyrs espagnols en 1937 près de Barcelone, béatifiés en 2013.

Vissia de Fermo

† 250

 

Il est certain que cette vierge fut martyrisée vers 250 à Fermo (Ancône, Marches, Italie CE), probablement décapitée.

Ses reliques se trouvent dans la cathédrale de Fermo.

Les Actes de son martyre ayant été perdus, on ne sait rien d’autre sur cette Sainte.

Sainte Vissia de Fermo est commémorée le 12 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Iulius 1er

337-352

 

Succédant au pape saint Marc, Iulius, fils du Romain Rusticus, fut le trente-cinquième pape.

Le pontificat de ce pape fut marqué par le concile de Sardique (aujourd’hui Sofia, Bulgarie), où le pape avait convié tous les évêques en vue d’examiner la cause d’Athanase d’Alexandrie. Celui-ci fut pleinement réhabilité, après son exil à Trêves et son nouveau bannissement de son siège d’Egypte.

Les opposants à Athanase étaient montés par un certain Eusèbe qui, non seulement penchait pour la doctrine d’Arius (déjà condamné au concile de Nicée, 325), mais aussi intriguait pour faire nommer des évêques non orthodoxes sur les sièges de Constantinople et Alexandrie.

Cet Eusèbe se jeta lui-même le discrédit en ne se présentant pas au concile de Sardique. En revanche, le pape Jules 1er lui fit parvenir une encyclique, considérée comme un chef-d’œuvre à la fois doctrinal et littéraire. 

Outre ce fameux épisode, Jules 1er dut lui-même s’exiler de Rome pendant dix mois, au moment où le Gaulois Magnence s’empara de Rome après avoir fait tuer Constant (troisième fils de Constantin) ; Magnence fut à son tour vaincu et tué à Mursia et le pape put rentrer à Rome.

Jules 1er demanda aux Eglises d’Orient de célébrer Noël au 25 décembre, comme l’atteste saint Jean Chrysostome dans une lettre.

Durant les quinze ans et deux mois de son pontificat, Jules 1er ordonna neuf évêques, dix-huit prêtres et quatre diacres.

Il mourut le 12 avril 352 et eut pour successeur Libère.

 

 

Sabas le Goth

334-372

 

Le récit de la passion de Sabas est une des pièces les plus importantes dans l’histoire hagiographique, par son authenticité et sa précision. Le fait qu’il fut écrit par un témoin oculaire, est une preuve lumineuse que certaines choses peuvent se produire réellement, même si elles nous semblent parfois trop extraordinaires.

Sabas était originaire de Gothie (act. Valachie roumaine) et fut éduqué dans la foi chrétienne dès l’enfance.

Animé de cette foi, il grandit dans les saintes vertus : On le voyait juste, doux, pieux, peu bavard, pacifique envers tous, sincère, modeste et soumis avec humilité. Ennemi de l’idolâtrie, il fréquentait assidûment l’église, où il participait à la psalmodie. Il vivait dans le monde comme étranger à celui-ci, sans chercher la richesse, réservé, surtout avec les femmes, fidèle au jeûne fréquent, à la prière. Il s’efforçait de donner le bon exemple et de stimuler chacun à devenir meilleur chaque jour.

Survint une persécution. On voulut obliger les Chrétiens à manger des viandes offertes aux idoles - qu’ils refusèrent, Sabas le premier ; on l’expulsa de la ville pendant un certain temps.

Dans un second temps, les païens voulurent jurer aux autorités qu’il n’y avait aucun Chrétien dans la ville, mais Sabas protesta encore vivement. Aussi les païens s’arrangèrent pour mettre tous leurs parents chrétiens en sûreté, et vinrent déclarer aux autorités qu’il n’y avait qu’un seul Chrétien dans la cité, Sabas. Quand le magistrat vit Sabas revêtu de sa simple tunique, il le méprisa : Un type comme cela ne peut être ni utile ni dangereux, et le fit relâcher.

Une troisième période de persécution recommença peu avant la Pâque de 372. Sabas pensait rejoindre le prêtre Guttica, dans une ville voisine, mais en chemin une abondante neige lui barra le chemin et une voix inconnue lui enjoignit de repartir en arrière, chez le prêtre Sansala ; Sabas ne savait pas que ce dernier était revenu chez lui, après s’être caché en Roumanie. Sansala célébra donc la Pâques, assisté de Sabas. Trois jours après, surgit Athariste avec une troupe de brigands, qui tirèrent Sansala du sommeil, et le jetèrent sur un charriot. Sabas fut alors traîné nu dans les épines, battu sur tout le corps avec des bâtons et des fouets ; on le fit marcher pieds nus sur le sentier.

Le lendemain, Sabas fit remarquer aux bourreaux qu’il ne portait aucune trace de ses blessures de la veille. Revenus de leur étonnement, les bourreaux attachèrent Sabas aux essieux du charriot, en lui écartelant les mains et les pieds, jusqu’au milieu de la nuit suivante ; alors une femme vint le délivrer.

Le jour d’après, Athariste fit pendre Sabas par les mains à une poutre de la maison et fit apporter à Sansala et Sabas des viandes immolées aux idoles. On leur dit que c’était le seigneur Athariste qui les leur faisait apporter. Réponse : Il n’y a qu’un seul Seigneur, Dieu, qui est dans les cieux.

Un des soldats enfonça alors son javelot dans le corps de Sabas, qui n’en reçut aucun mal, pas même un signe de blessure.

Alors Athariste donna l’ordre de mettre à mort Sabas. Sansala fut libéré. Sabas, qui exultait de joie, fut conduit près du fleuve. Les bourreaux lui proposèrent de lui donner la liberté, mais il refusa de perdre si facilement la couronne du martyre, et les pressa d’obéir aux ordres reçus. Alors ils le précipitèrent dans le fleuve et le noyèrent avec le bois qu’ils lui avaient attaché au cou.

L’auteur du récit fait remarquer qu’ainsi Sabas mourut par l’eau et le bois, l’eau libératrice de la Mer Rouge, le bois de la Croix rédemptrice.

C’était le 12 avril 372.

Quoique les bourreaux eussent laissé le corps sur la rive sans sépulture, les bêtes n’y touchèrent pas. Des fidèles purent le reprendre. Le gouverneur de Scythie, un chrétien de Cappadoce, le fit transporter en Roumanie, de là en Cappadoce, où il reçut un culte quasi immédiat.

Saint Sabas le Goth est commémoré le 12 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Zeno de Vérone

 † 380

 

Zeno (que l’on traduit communément Zénon en français), serait né en Afrique du Nord et aurait étudié à Rome, avant de devenir évêque à Vérone.

Pasteur soucieux de la vérité et de la sainteté, il baptisa beaucoup de nouveaux catéchumènes, combattit énergiquement les vestiges de l’arianisme et du pélagianisme dans son diocèse, s’occupa de former des clercs dans la dignité nécessaire au service de l’autel, ainsi que des vierges.

On mentionne surtout la charité de l’évêque, qui inspira également aux diocésains des gestes édifiants de charité : les étrangers étaient accueillis, les malheureux n’avaient pas même à demander l’aumône, et après la défaite romaine d’Andrinople (378), beaucoup de prisonniers furent rachetés par eux, évitant ainsi soit une mort certaine soit des travaux pénibles.

Un autre détail de l’activité du saint Pasteur, fut qu’il intervint pour supprimer des célébrations funéraires les lamentations bruyantes et déplacées. 

On a conservé de saint Zeno une centaine de discours et homélies. 

Il mourut le 12 avril 380.

Une première église fut construite en son honneur à Vérone, dont on fit la dédicace un 8 décembre et qui fallit être inondée par l’Adige en crue : les eaux montèrent jusqu’aux fenêtres, mais ne pénétrèrent pas par les portes, pourtant ouvertes. Depuis, saint Zéno fut honoré comme le Patron de la ville de Vérone.

L’actuel sanctuaire a des portes ornées de vingt-quatre plaques de bronze représentant vingt scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, et quatre de la vie du saint Evêque.

 

 

Constantinus de Gap

† 450

 

Ce quatrième évêque de Gap pose des problèmes.

S’il est celui qui assista au concile d’Epaone en 517, il n’est certainement pas mort au 5e siècle.

Mais l’évêque du 6e siècle qui lui «succéda» s’appelait Constantius ou Constance. Certains les ont distingués, d’autres - et le Martyrologe avec eux - les ont confondus.

On a même pu aller jusqu’à affirmer que le diocèse de Gap ne remontait pas plus tôt qu’au 5e siècle et que les trois premiers évêques traditionnellement reconnus (Demetrius, Tigris et Remedius) seraient simplement légendaires, si bien qu’ils ont été retirés du Martyrologe.

On ne pourra rien en dire de plus actuellement.

Saint Constantinus est commémoré le 12 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Damianus de Pavie

† 710

 

Damianus fut le dixième évêque de Pavie, et gouverna ce diocèse à partir de 680.

Auparavant, étant encore prêtre du diocèse de Milan, il y rédigea, de concert avec l’évêque Mansuetus, une profession de foi qui fut lue au synode de Milan et au concile de Constantinople (680).

Il fut assez influent, au point qu’il fut chargé de bons offices entre les Lombards et l’empereur de Byzance. Artisan de paix, il alla, en 688, rendre hommage au roi usurpateur Alachis, malgré les humiliations qu’il en avait reçues, quitte à renouveler son attitude envers Cunipertus lorsque celui-ci put récupérer la couronne.

Son action sociale se manifesta en faveur des pauvres et des malades, en particulier lors d’une épidémie de peste, où il sollicita de Rome un bras de saint Sébastien ; portée solennement en procession par les rues de Pavie, cette relique mit fin au fléau.

Saint  Damianus est commémoré le 12 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Basilios de Parion

† 740

 

Basilios, recommandable par ses vertus, fut nommé évêque de Parion (Mysie, act. Turquie NO).

En 717, Léon l’Isaurien évinça l’empereur Théodose III et s’empara de la couronne impériale : s’il réussit à contrecarrer l’avance de l’Islam, il s’orienta vers l’iconoclasme et déclencha une véritable persécution.

Basilios, de son côté, eut à cœur de soutenir le culte des Images saintes. Invité à s’associer au courant suscité par l’empereur, il refusa catégoriquement tout contact avec les hérétiques, leur interdisant même d’entrer dans son diocèse.

Le courageux évêque fut exilé et souffrit beaucoup de privations, de faim, de mauvais traitements, et ne put jamais rentrer dans son diocèse.

On dit qu’il mourut vers 740, le Martyrologe parle de 735, ailleurs on retarde cette glorieuse mort jusque vers 800.

Saint  Basilios de Parion est commémoré le 12 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Erkembode de Sithiu

† 742

 

Erkembode venait d’Irlande.

Il avait, dit-on, deux compagnons, qui furent massacrés sur le sol français.

Il alla au monastère de Sithiu, où l’aurait reçut s.Bertin lui-même (v. 5 septembre), auquel il succéda. Ces détails sont peut-être inexacts, puisque Bertin mourut en 698 (ou 709). Il y eut apparemment un ou deux abbés entre Bertin et Erkembode.

En 722, c’est sur ce dernier que tomba le choix du clergé et de tout le peuple pour devenir l’évêque de Thérouanne, devenant le quatrième successeur de s.Omer (v. 1er novembre).

Désormais, Erkembode gouverna et l’abbaye et le diocèse, se faisant tout à tous, père des pauvres, consolateur des affligés, et aussi constructeur d’églises et de monastères, barrant la route aux vestiges du paganisme.

Ces longues marches à pied qu’il fit pour visiter son immense diocèse, furent peut-être la cause de la paralysie presque totale dont il souffrit les dernières années de sa vie.

Il mourut le 12 avril 742.

A son tombeau eurent lieu beaucoup de miracles ; on note en outre que, pour une fois, ces précieuses reliques ne furent pas profanées à la Révolution, grâce à la vigilance de la sacristine, qui les cacha et les restitua au clergé en 1804. 

Saint Erkembode est commémoré le 12 avril dans le Martyrologe Romain.

Alferius de La Cava

930-1050

 

Alferius (Alferio en italien) vit le jour en 930, de l’illustre famille Pappacarbone de Salerne (Italie SO).

Il vécut d’abord à la cour et fut envoyé comme ambassadeur en France.

Tombé malade, il fut soigné à l’abbaye de Cluse et fit vœu, s’il guérissait, d’entrer dans les ordres. Il entra ainsi à Cluny, sous l’abbatiat de s.Odilon (v. 1er janvier).

Alferius n’avait plus aucune ambition terrestre, mais on le rappela de Salerno pour venir réformer les abbayes du Sud de l’Italie. Le premier essai ne porta pas les fruits attendus, et c’est alors qu’Alferius fonda sur le Mont Fenestra l’abbaye Sainte-Trinité-de-la-Cava.

Cette abbaye fut un des principaux centres de la réforme monastique en Occident.

Alferius la dirigea jusqu’à son dernier jour, où il lava les pieds de chacun de ses moines, parmi lesquels se trouvait le futur pape Victor III (v. 16 septembre).

Il mourut le 12 avril 1050, à cent-vingt ans.

En 1893, son culte fut confirmé.

Saint Alferius est commémoré le 12 avril dans le Martyrologe Romain.

 

 

Lourenço de Lisbonne

XIVe siècle

 

Ce saint moine hiéronymite vivait dans son couvent de Belem (Lisbonne, Portugal), au 14e siècle. On ne nous en dit guère plus.

L’Ordre hiéronymite se constitua justement au 14e siècle dans la péninsule ibérique, pour remettre en honneur le style de vie de saint Jérôme (v. 30 septembre).

Il n’était pas recensé dans l’ancien Martyrologe.

Même les bons moines hiéronymites actuels répondent qu’ils n’ont aucun renseignement sur le Bienheureux.

Le Martyrologe du 12 avril ajoute que beaucoup de pénitents allaient le trouver, attirés par sa sainte vie.

 

 

 

Juanita Fernández Solar

1901-1920

 

Juanita est née à Santiago du Chili le 13 juillet 1900 dans une famille aisée. Le grand-père paternel de Juanita était originaire d'Espagne. Son grand-père maternel, don Eulogio, possédait à Chacabuco, à une soixantaine de kilomètres au nord de Santiago, une très grande propriété dans laquelle il réunissait souvent sa famille.

Juanita passera de nombreuses vacances dans ce lieu qu'elle aimait beaucoup. Elle y apprit très tôt à monter à cheval. Véritable amazone, elle aimait galoper à travers la propriété jusqu'aux abords de la cordillère des Andes.

Don Miguel Fernández Jaraquemada et doña Lucía Solar Armstrong eurent sept enfants : Lucita, Miguel, Luis (Lucho), Juana, morte quelques heures après sa naissance et dont Juanita reprit le nom, Rebeca et Ignacio. Juanita était particulièrement proche de son frère Lucho et de Rebeca, son inséparable sœur cadette. Elle fut baptisée deux jours après sa naissance.

En 1906, un tremblement de terre secoua la ville de Santiago. Juanita écrivit dans son Journal que ce fut à cette époque que Jésus commença à prendre possession de son cœur. Elle accompagnait sa mère tous les jours à la Messe.

En 1907, le grand-père de Juanita mourut saintement. La mère de Juanita, doña Lucía, hérita une partie de la propriété de Chacabuco. Don Miguel, le père de Juanita, s'occupa de la gestion de la propriété. Cette même année, Juanita entra comme externe au collège du Sacré-Cœur à Santiago tenu par les Sœurs de sainte Madeleine-Sophie Barat (v. 25 mai).

Ce fut son frère Lucho qui apprit à Juanita la prière du rosaire. Tous deux firent la promesse de le réciter chaque jour, promesse que Juanita tint jusqu'à la fin de sa vie (une seule fois, confesse-t-elle, elle l'a oublié quand elle était très petite). Dès lors, on peut dire que Notre Seigneur me prit par la main, avec la très Sainte Vierge.

Très tôt, Juanita montra un grand attrait envers les choses de Dieu, aimant accompagner Ofelia (la servante qui prenait soin d'elle) à l'église. Un jour, à Chacabuco, prenant par la main un prêtre ami de la famille, elle lui dit : Petit Père, allons au ciel ! Étant sortis tous deux de la maison, le prêtre lui demanda : Eh bien, Juanita, par où va-t-on au ciel ? - Par là, répondit-elle en indiquant du doigt la Cordillère des Andes. Le prêtre répliqua : Quand nous aurons escaladé ces hautes montagnes, le ciel sera encore très, très loin. Non, Juanita, ce n'est pas là le chemin du ciel : Jésus au tabernacle, voilà la voie royale pour y parvenir.

Cependant, Juanita n'a pas un caractère facile. Elle est vaniteuse, n'aime pas obéir, se met facilement en colère (ses frères prennent parfois un malin plaisir à essayer de la faire enrager) et pleure pour un rien. Avec le secours de la grâce de Dieu, spécialement de l'Eucharistie, elle parviendra progressivement à vaincre ses défauts et à se dominer.

Juanita eut rapidement un grand désir de faire sa Première communion. Elle demandait fréquemment quand elle pourrait la faire, mais on lui répondait qu'elle était trop petite. Elle demandait alors qu'on lui apprît à faire des communions de désir. A force d'insister, Juanita obtint enfin qu'on lui permît de faire sa Première communion. Elle voulut s'y préparer par la confession, par la prière et en offrant à Jésus de nombreux petits sacrifices. Je me suis préparée une année. Pendant ce temps, la Vierge m'aida à purifier mon cœur de toute imperfection. Ce fut le 11 septembre 1910 à Santiago. Par la suite, elle tâchera de communier quotidiennement, autant que cela dépendra d'elle.

En 1914, Juanita lit pour la première fois l'Histoire d'une âme de Thérèse de Lisieux (pas encore béatifiée à l'époque). Plusieurs années de suite, Juanita tombe gravement malade à l'approche du 8 décembre. En 1914, elle a une appendicite qui exige une opération, chose délicate et périlleuse à l'époque, d'autant plus que Juanita a une santé fragile. C'est à cette époque que Juanita se sent appelée à la vie au Carmel. 

En 1915, Juanita est interne au collège du Sacré-Cœur avec sa sœur Rebeca. Le fait de quitter ainsi le foyer familial est pour elle une grande souffrance car elle aime énormément sa famille. Elle comprend cependant que le Seigneur la prépare ainsi à la grande séparation quand elle entrera au carmel. Elle finira par apprécier le climat du collège qui lui permet de mener une vie chrétienne fervente. Elle commence à écrire son Journal. Elle nourrit et développe sa vie spirituelle par le moyen de l'oraison, de la messe quotidienne et du sacrifice. Bien qu'elle n'ait rien d'une élève exceptionnelle, elle se donne à fond dans les études, y compris dans les matières qu'elle n'aime pas (comme la physique et la chimie), pour plaire à Jésus et satisfaire ses parents. Elle aime aussi venir en aide aux élèves pauvres ou moins douées.

Très tôt, Juanita manifeste un très grand amour des pauvres et les secourt autant qu'elle le peut. Ce fut en cette même année 1915 qu'elle rencontra dans la rue un enfant en haillons, affamé et grelottant de froid. Elle le fit entrer dans la maison de sa famille, lui donna à manger et demanda à l'enfant où il habitait. Elle découvrit que l'enfant vivait dans un taudis des faubourgs de Santiago. Elle visita la famille et, jusqu'à son entrée au Carmel en 1919, prit soin personnellement de l'enfant qu'elle appela Juanito, le faisant manger chez elle et demandant pour lui des vêtements à ses frères. Elle alla même jusqu'à mettre sa montre en loterie afin d'avoir de l'argent pour acheter à Juanito une paire de souliers. Elle se soucia aussi de son éducation, tant humaine que chrétienne. 

 Le 8 décembre 1915, Juanita fait vœu privé de chasteté avec la permission de son confesseur, prenant la résolution de ne pas avoir d'autre époux que Jésus-Christ. Elle renouvellera plusieurs fois ce vœu.

Juanita passe les vacances scolaires à Chacabuco où elle exerce un véritable apostolat auprès des familles des métayers, rassemblant les gens pour les missions, faisant le catéchisme aux enfants, organisant des jeux pour eux, montant une chorale, consacrant les maisons des métayers au Sacré-Cœur, etc. Elle a un don pour transmettre les vérités de la foi aux enfants. 

En 1917, suite à la mauvaise gestion du père de Juanita, la propriété de Chacabuco doit être vendue et la famille de Juanita doit réduire son train de vie. Au milieu des siens qui s'affligent de cette perte, Juanita y voit une invitation providentielle à se détacher des biens de ce monde. 

Juanita devient Enfant de Marie. Elle gardera toute sa vie un lien personnel très fort avec la Vierge Marie à qui elle confie tout. Elle lit les écrits spirituels de sœur Elisabeth de la Trinité (qu’on lisait déjà outre atlantique, v. 9 novembre), carmélite de Dijon avec laquelle elle se découvre une grande affinité spirituelle. Elle s'efforce de vivre constamment en la présence de Dieu qu'elle aime de plus en plus. Elle va jusqu'à dire à son frère Lucho : Que veux-tu, Lucho, le Christ, ce fou d'amour, m'a rendue folle. En septembre 1917, elle prend contact pour la première fois avec la prieure du carmel de Los Andes, ayant la conviction intérieure que c'est là que le Seigneur lui demande d'entrer.

En août 1918, Juanita quitte le collège du Sacré-Cœur pour remplacer au foyer familial sa sœur aînée Lucita qui vient de se marier. Elle se dévoue chaque jour et ne recule devant aucun sacrifice pour faire le bonheur des siens : Je ne croyais pas que la vie de famille était une vie de sacrifices. Cela m'a servi pour me préparer à la vie religieuse… Son frère Lucho dira d'elle qu'elle était la perle de la maison. Juanita écrit dans son Journal : Je dois m'efforcer de procurer le bonheur des autres. Ma résolution est de me sacrifier pour tous.

En janvier 1919, elle rend visite pour la première fois au carmel de Los Andes et demande son entrée dans la communauté. Elle a dix-huit ans.

Elle demande à son père la permission d'entrer au carmel. Bouleversé, son père en larmes lui donne sa permission. Elle entre au carmel et y reçoit le nom de Teresa de Jesús (Thérèse de Jésus).

Elle commence le postulat. Pour elle, la vie d'une carmélite consiste en trois choses : aimer, souffrir et prier : pour la conversion des pécheurs, pour la sanctification des prêtres et pour l'Église. Avec la permission de sa prieure, qui comprend que la postulante est une âme d'exception, Teresa entretient une activité épistolaire intense. Ses lettres irradient l'amour du Christ et la joie de lui appartenir entièrement. Plusieurs de ses amies, touchées par son témoignage, embrasseront elles-mêmes la vie religieuse.

Le 14 octobre 1919, c’est la prise d'habit, en présence de sa famille et de nombreuses amies venues de Santiago. Tous les témoins sont frappés de la joie irradiée par Teresa.

Teresa reçoit au carmel de grandes grâces d'union au Seigneur, mais elle n'est pas exempte d'épreuves spirituelles. Les tentations et les sécheresses intérieures ne lui sont pas épargnées. Si elle a une relation privilégiée avec sa prieure, l'adjointe de celle-ci pour le noviciat la fait beaucoup souffrir en la reprenant constamment.

Elle entame son noviciat. Mais dans les premiers jours de 1920, elle tombe gravement malade. En mars, elle déclare au confesseur de la communauté qu'il ne lui reste plus qu'un mois à vivre ; elle lui demande la permission de faire des pénitences extraordinaires. Le confesseur ne la croit pas (comment pourrait-elle savoir l'heure de sa mort ?) et lui dit de se contenter d'observer la règle du Carmel avec perfection. Elle suit cependant tous les exercices du carême de cette année-là, y compris les jeûnes rigoureux.

Le 2 avril 1920, Vendredi Saint, Teresa commence son chemin de croix à la suite du Christ. Elle passe de nombreuses heures en prière au chœur ce jour-là. On finit par remarquer qu'elle est brûlante de fièvre et on lui dit de s'aliter. Les médecins se succèdent à son chevet, sans parvenir à faire baisser la fièvre qui la dévore. Ils finissent par diagnostiquer un typhus avancé.

Le 5 avril, elle reçoit les derniers sacrements et, le 7 avril, a la joie de pouvoir faire profession religieuse in articulo mortis. Selon la coutume, en effet, une novice en danger de mort peut prononcer ses vœux de religion.

Le 12 avril, vers 19 heures, elle meurt alors qu'elle n'avait pas vingt ans.

 

Le miracle retenu pour la béatification est le suivant : une enfant de onze ans, Marcela, restée plus de cinq minutes noyée dans une piscine, lors d'une sortie en groupe, a survécu, sans séquelles. Ses compagnes avaient prié avec ferveur Teresa, qu’on appelle populairement Teresa de los Andes. La science médicale n'a pas eu d'explication pour ce cas. 

La béatification eut lieu en 1987, la canonisation en 1993.

Sainte Teresa de Jésus ou des Andes est la première Sainte chilienne, la première sainte latino-américaine qui a sa statue en la basilique Saint-Pierre de Rome. Elle a été proclamée patronne du Chili et de la jeunesse.

Inscrite au Martyrologe le 12 avril, elle est cependant fêtée au Carmel le 13 juillet, en-dehors du Temps Pascal, date qui est proche de la fête de Notre-Dame du Carmel et jour de la naissance même de Teresa. 

Jean-Paul II achevait ainsi son homélie : 

Tel est son message: en Dieu seul se trouve le bonheur; Dieu seul est joie infinie. Jeune Chilienne, jeune Latino-Américaine, découvre en Sœur Teresa la joie de vivre la foi chrétienne jusque dans ses dernières conséquences. Prends-la comme modèle !

Giuseppe Moscati

1880-1927

 

La famille Moscati était originaire de Santa Lucia de Serino, (Avellino, Naples, Italie). François Moscati, père de Giuseppe (Joseph), naquit en 1836 dans cette ville, et exerça la profession de magistrat après sa maîtrise de droit. Il fut juge dans le tribunal de Cassino, président du tribunal de Benevento, puis conseiller à la Cour d'appel, d'abord à Ancône et ensuite à Naples, où il mourut le 21 décembre 1897. Il fut l'époux de Rosa de Luca, union de laquelle naquirent neuf enfants.

Le septième, notre Giuseppe Moscati, naquit à Bénévent le 25 juillet 1880. Il fut baptisé six jours après la naissance, fit sa Première communion en 1888 et reçut la Confirmation en 1890.

Il entra au lycée classique Vittorio Emanuele de Naples en 1889. Élève du vulcanologue Giuseppe Mercalli, il obtint son baccalauréat avec mention en 1897, et s'inscrivit à la faculté de médecine. Il soutint une thèse sur l'urogenèse hépatique en 1903, et obtint son doctorat en médecine avec les félicitations du jury.

Il réussit le concours de Collaborateur Extraordinaire auprès de l'Hôpital des Incurables (1903) et celui d'Assistant à l'Institut de Chimie physiologique (1908). 

Il se distingua pour son travail et son dévouement pendant l'éruption du Vésuve du 8 avril 1906. En effet, les Hôpitaux Réunis de Naples avaient une succursale à Torre del Greco, une petite ville près de Naples, à six kilomètres du cratère, où vivaient beaucoup de malades paralytiques et vieux. Giuseppe, en pressentant le danger, fit évacuer 1'hôpital juste avant l'écroulement du toit et sauva tous les hospitalisés. Deux jours plus tard il envoya une lettre au directeur général des Hôpitaux Réunis de Naples, proposant de gratifier les personnes qui l'avaient aidé, mais insista surtout sur le fait qu’on ne devait pas citer son nom.

Suite à l'épidémie de choléra de 1911, il fut appelé par le Ministère au Laboratoire de l'Inspection de la Santé publique, pour faire des recherches sur l'origine du mal et les moyens les plus efficaces pour le vaincre. Il termina son étude rapidement, et présenta une relation sur les interventions nécessaires pour assainir la ville ; beaucoup de ses propositions furent acceptées.

Toujours en 1911, à 31 ans, le docteur Moscati fut reçu au concours de Collaborateur Ordinaire aux Hôpitaux Réunis et cette même année, sur l'initiative d'Antonio Cardarelli, l'Académie Royale de Médecine Chirurgicale le nomma Membre agrégé, tandis que le Ministère de l'Instruction Publique lui attribuait le Doctorat en Chimie physiologique.

Outre son intense travail entre l'Université et l'Hôpital, le professeur Moscati assurait aussi la direction de l'Institut d'Anatomie pathologique. Dans la salle d'autopsie, le professeur Moscati avait eu l’idée de faire accrocher un Crucifix avec ce verset du prophète Osée : O mors, ero mors tua (Ô mort, je serai ta mort, Os 13:14).

Sa mère mourut le 25 novembre 1914, du diabète. Quelques années plus tard, il fut un des premiers médecins à Naples, à expérimenter l'insuline et à enseigner à un groupe de médecins les modalités du traitement du diabète (l'insuline fut expérimentée sur les humains pour la première fois en janvier 1922).

Pendant la Première guerre mondiale, Giuseppe Moscati fit une demande d'enrôlement volontaire, qui ne fut pas acceptée, les autorités militaires préférant lui confier le soin des blessés. L'Hôpital des Incurables fut militarisé. Il visita et soigna environ trois mille militaires.

Le Conseil d'Administration de l'Hôpital des Incurables le nomma officiellement en 1919 Directeur de la 3e Salle Masculine, tandis qu'il continuait à enseigner à un grand nombre d'étudiants.

Le 14 octobre 1922 le Ministère de l'Instruction Publique lui attribua la libera docenza (titre académique italien permettant d'enseigner à titre privé dans les universités et les autres instituts supérieurs) en Médecine Clinique. Trois jours après Moscati écrivait:

Aime la vérité, montre la personne que tu es, sans feinte et sans peur, sans aucun ménagement. Et si la Vérité te vaut la persécution, toi, accepte-la ; si elle t'apporte le tourment, toi, supporte-le. Et si pour la Vérité, il te fallait sacrifier toi-même et ta vie, sois fort dans le sacrifice.

Le 12 avril 1927, un Mardi Saint, le professeur Moscati, après avoir participé à la messe, comme chaque jour, et reçu la communion, passa la matinée à l'hôpital, puis il rentra chez lui et après le repas, s'occupa comme d'habitude des patients qui venaient le consulter à son domicile.

Vers 15 h, il eut un malaise et s'assit dans son fauteuil, où il s'éteignit sereinement. Il avait 46 ans et 8 mois.

 

Deux guérisons miraculeuses lui ayant été attribuées, il fut béatifié en 1975.

En vue de la canonisation, Rome examina la guérison de la leucémie du jeune Giuseppe Montefusco, qui eut lieu en 1979. En 1987, Giuseppe Moscati fut canonisé, 60 ans après sa mort. 

Jean-Paul II affirma : L'homme qu'à partir d'aujourd'hui nous invoquerons comme un Saint de l'Eglise universelle représente pour nous la réalisation concrète de l'idéal laïc chrétien. Giuseppe Moscati, Médecin chef de clinique, chercheur fameux dans le domaine scientifique, professeur universitaire de physiologie humaine et de chimie physiologique, a embrassé de multiples activités avec tout l'engagement et le sérieux que demande le service de la délicate profession de laïc. A ce point de vue Moscati est un exemple non seulement à admirer mais à suivre, surtout par le personnel de santé. Il représente même un exemple pour ceux qui ne partagent pas sa foi.

Les recherches des écrits sur Giuseppe Moscati ont été très difficiles dans la mesure où celui-ci ne conservait que très peu de documents et les écrits que l’on a de lui sont principalement des lettres écrites à des amis. Sans être tertiaire franciscain, Moscati vivait cet idéal dans son esprit : humble, loin de tout esprit carriériste, soumis à l’Eglise, apôtre de la Vérité, pauvre pour lui-même.

Il recommandait à un de ces clients, dans une ordonnance, le meilleur traitement reconstituant :  celui d’épouser Sœur Pauvreté en donnant de grandes aumônes, distribuant tout aux pauvres, à nos hôpitaux, et en se retirant dans une caverne, pour manger seulement des locustes et du miel sauvage ! comme le recommandait Saint François d'Assise. 

La fête liturgique initialement prévue le 12 avril, jour auquel le Martyrologe commémore Giuseppe Moscati, a été déplacée pour éviter que celle-ci ne tombe pendant la Semaine Sainte, ou une semaine proche de Pâques. Celle-ci est donc le 16 novembre, date du transfert des restes de Giuseppe Moscati dans l'église du Gesù Nuovo, trois ans après sa mort.

 

Quelques citations de saint Giuseppe Moscati

 

La vie n'est qu'un moment ; honneur, triomphe, richesse et science disparaîtront avant la réalisation du cri de la Genèse, cri que Dieu lança contre l'homme coupable : tu mourras ! Mais la vie ne finit pas avec la mort, elle continue dans un monde meilleur. À nous tous a été promis, après la Rédemption du monde, que nous rejoindrons ceux que nous avons aimés, le jour qui nous conduira à l'Amour Suprême.

Rappelez-vous qu'en optant pour la médecine, vous vous êtes engagé à une mission sublime. Avec Dieu dans le coeur, persévérez en pratiquant les enseignements de vos parents, l'amour et la pitié envers ceux qui souffrent, avec foi et enthousiasme, sourd aux louanges et aux critiques, disposé seulement au bien.

Quoi qu'il arrive, souvenez-vous de deux choses : Dieu n'abandonne jamais personne. Plus vous vous sentez seul, négligé, méprisé, incompris, plus vous serez près de démissionner sous le poids de graves injustices, plus vous sentirez une force infinie et mystérieuse, qui vous soutiendra et vous rendra capable de bonnes et vigoureuses intentions et vous serez étonné par ces forces quand la sérénité reviendra. Cette force est Dieu !

Les personnes malades sont des figures du Christ. Plusieurs mauvaises personnes, criminelles ou blasphémateurs se retrouvent hospitalisées grâce à Dieu, Il veut les sauver ! Religieuses, médecins et infirmières travaillant dans un hôpital ont une mission : coopérer avec cette bonté inépuisable, pardonnant, se sacrifiant eux-mêmes.

Souvenez-vous que vivre est une mission, un devoir, une douleur ! Chacun de nous doit avoir son propre combat. Souvenez-vous que vous devez vous occuper non seulement des corps mais aussi des âmes gémissantes qui viennent à vous...

 

 

David Uribe-Velasco

1888-1927

 

Né le 29 décembre 1888 à Buenavista de Cuellar (Guerrero, Mexique), David fut le septième des onze enfants de Juan Uribe Ayal et Victoriana Velasco Gutierrez, une famille qui ne vogua pas particulièrement sur la richesse.

David reçut le baptême le 6 janvier suivant, fête de l’Epiphanie, il entra au séminaire de Chilapa en 1903, fit d’excellentes études et fut ordonné prêtre en 1913.

Il fut successivement curé de sa propre paroisse native, puis secrétaire de l’évêque.

Quand ils reçurent l’ordre de se replier à Chilapa à cause de la persécution, leur bateau chavira, mais ils furent des rescapés. 

David fut ensuite curé à Zirandaro, qu’il dut abandonner à cause de la persécution ; de nouveau à Chilapa, à Buenavista, puis à Telotsapan et Iguala.

Le père David avait une grande dévotion à Notre-Dame de Guadalupe.

En 1926, les évêques du Mexique décidèrent par prudence de suspendre l’exercice du culte public dans les églises. David obéit, quoiqu’à contre-cœur, mais chercha à revenir incognito dans la paroisse, pour soutenir les paroissiens avec les Sacrements.

Le 7 avril 1927, il fut arrêté et enfermé à Cuernavaca. On lui offrit la liberté, s’il acceptait l’épiscopat dans une église schismatique, séparée de Rome et inféodée au gouvernement, ce qu’il ne pouvait accepter. 

Le 11 avril, il écrivit ses dernières volontés et fut conduit le jour suivant à San Jose Vidal (Morales). Il priait pour lui-même et ses persécuteurs, il leur donna ses affaires, leur promit de prier pour eux dans l’autre vie, et reçut le martyre.

Il fut abattu d’un coup de feu derrière la tête, le 12 avril 1927.

Il a été béatifié en 1992, et canonisé en 2000. 

Saint David Uribe-Velasco est fêté avec ses Compagnons, martyrs de cette époque, le 21 mai.

 

 

Pere Roca Toscas

1916-1937

 

Pere naquit le 7 octobre 1916 à Mura (Barcelone, Espagne). Il avait deux autres frères, Pablo (ou Pau) et Casimiro.

Entré chez les Fils de la Sainte Famille, il était en première année de théologie lorsque se déclencha la guerre civile.

C’était un séminariste joyeux, cultivé, particulièrement attiré par la littérature catalane. On a dit qu’il aurait pu devenir un poète de grand talent.

A cause de la guerre civile, il dut quitter le séminaire de Barcelone, se cacha à Mura, puis à Manresa.

Son frère Pablo chercha à sauver de la destruction des icônes de l’église et fut pour cela arrêté, torturé et fusillé ; malheureusement, son nom n’a pas été inclus dans la cause de béatification, peut-être par simple oubli. L’autre frère Casimiro, plus jeune, est encore actuellement curé de paroisse au Mexique.

Avec son Confrère Pedro Ruiz Ortega, Pere songea à gagner Rome pour poursuivre ses études de théologie.

Mais ils furent arrêtés à La Pobla de Lillet, juste avant de passer en Principauté d’Andorre, le 4 avril 1937, et incarcérés à Manresa.

Ils furent martyrisés à Sant Fruitós de Bages (Barcelone) le 12 avril 1937 et béatifiés en 2013.

 

 

Pedro Ruiz Ortega

1912-1937

 

Pedro naquit le 14 janvier 1912 à Vilviestre de Muñó (Burgos, Espagne).

Entré dans la congrégation des Fils de la Sainte Famille, il était en troisième année de théologie et avait reçu les premières ordinations (ce qu’on appelle aujourd’hui les ministères, mais il y en avait quatre à l’époque, au lieu de deux maintenant).

Durant la persécution de 1936, il se réfugia d’abord à Manresa, où il participa avec entrain aux Ecoles du Peuple. 

Puis il songea à gagner Rome, pour y achever ses études de théologie. Il se trouvait avec son Confrère Pere Roca Toscas et trois autres jeunes.

Mais ils furent arrêtés à La Pobla de Lillet, juste avant de passer en Principauté d’Andorre, le 4 avril 1937, et incarcérés à Manresa.

Ils furent martyrisés à Sant Fruitós de Bages (Barcelone) le 12 avril 1937 et béatifiés en 2013.

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