Ángel Francisco Bocos Hernández
1883-1936
Ángel Francisco Bocos Hernández naquit le 27 janvier 1883 à Ruijas (Cantabria, Espagne) et l’on sait bien peu de choses sur son enfance.
Le registre de baptêmes porte la mention : père inconnu. A la mort de la maman, il fut accueilli par un oncle maternel, Felipe Hernando, curé de Quinasolmo, qui lui donna une solide éducation chrétienne.
Il a dix-sept ans quand il frappe à la porte du noviciat des Oblats de Marie Immaculée.
Son intention était de se consacrer à Dieu pour toute la vie, comme frère.
Il fit sa première profession en décembre 1901, puis les vœux définitifs en 1907.
En trente-cinq ans de vie religieuse, il passa successivement dans les communautés de Madrid, d’Aoste et San Giorgio Canavese (Italie), Notre-Dame des Lumières (France) avant de revenir en Espagne en 1925. Il devait aller au noviciat de Las Arenas (Biscaye) puis au scholasticat de Pozuelo (Madrid) en 1929 : partout il se prêta humblement à tous les services, notamment à celui de la cuisine.
On a retrouvé une lettre qu’il écrivit à son Supérieur Général, de laquelle on peut déduire sa force intérieure, sa patience, en particulier parce qu’il souffrait de l’estomac, ainsi qu’à une jambe, mais il continuait malgré tout de travailler en cuisine (il y resta vingt-quatre ans !), offrant tout cela «pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes».
Avec tous les membres de la communauté, il fut fait prisonnier le 22 juillet 1936, leur maison étant transformée en prison.
Le chef des miliciens le fit travailler à la cuisine, sous surveillance, et lui dit : Tu fais à manger pour tout le monde, mais si tu n’as pas assez pour tous, tu prives les tiens, pas les miens.
Il sera ensuite transporté à Madrid ; libéré le 25 juillet, il erra de maison en maison, comme tous les autres, puis fut finalement arrêté et enfermé à la prison Modelo de Madrid : il y retrouvae ses Confrères de Pozuelo. Un mois plus tard, c’est le transfert à San Antón (une autre maison religieuse transformée en prison).
Au soir du 28 novembre, on l’emmena avec les autres «pour les libérer», en réalité pour les fusiller, à Paracuellos del Jarama, aux environs de Madrid.
Avec ses cinquante-trois ans, Ángel est le plus âgé de toute la communauté.
Lors du procès diocésain, le juge qui examinait la cause ne pouvait dissimuler sa sympathie pour ce Serviteur de Dieu dont on parlait peu ; il le considérait comme un vrai Saint, et attribuait à son intercession la guérison personnelle suite à un grave accident.
Le frère Ángel Francisco a été béatifié avec les douze autres membres de sa communauté, en 2011.
Ángel Francisco Bocos Hernández
1883-1936
Ángel Francisco Bocos Hernández naquit le 27 janvier 1883 à Ruijas (Cantabria, Espagne) et l’on sait bien peu de choses sur son enfance.
Le registre de baptêmes porte la mention : père inconnu. A la mort de la maman, il fut accueilli par un oncle maternel, Felipe Hernando, curé de Quinasolmo, qui lui donna une solide éducation chrétienne.
Il a dix-sept ans quand il frappe à la porte du noviciat des Oblats de Marie Immaculée.
Son intention était de se consacrer à Dieu pour toute la vie, comme frère. On rappellera en effet ici que, par prudence, la loi de l’Eglise ne permettait pas aux enfants naturels d’accéder au sacerdoce, sans exclure, heureusement, des exceptions.
Il fit sa première profession en décembre 1901, puis les vœux définitifs en 1907.
En trente-cinq ans de vie religieuse, il passa successivement dans les communautés de Madrid, d’Aoste et San Giorgio Canavese (Italie), Notre-Dame des Lumières (France) avant de revenir en Espagne en 1925. Il devait aller au noviciat de Las Arenas (Biscaye) puis au scholasticat de Pozuelo (Madrid) en 1929 : partout il se prêta humblement à tous les services, notamment à celui de la cuisine.
On a retrouvé une lettre qu’il écrivit à son Supérieur Général, de laquelle on peut déduire sa force intérieure, sa patience, en particulier parce qu’il souffrait de l’estomac, ainsi qu’à une jambe, mais il continuait malgré tout de travailler en cuisine (il y resta vingt-quatre ans !), offrant tout cela «pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes».
Avec tous les membres de la communauté, il fut fait prisonnier le 22 juillet 1936, leur maison étant transformée en prison.
Le chef des miliciens le fit travailler à la cuisine, sous surveillance, et lui dit : Tu fais à manger pour tout le monde, mais si tu n’as pas assez pour tous, tu prives les tiens, pas les miens.
Il sera ensuite transporté à Madrid ; libéré le 25 juillet, il erra de maison en maison, comme tous les autres, puis fut finalement arrêté et enfermé à la prison Modelo de Madrid : il y retrouva ses Confrères de Pozuelo. Un mois plus tard, c’est le transfert à San Antón (une autre maison religieuse transformée en prison).
Au soir du 28 novembre, on l’emmena avec les autres «pour les libérer», en réalité pour les fusiller, à Paracuellos del Jarama, aux environs de Madrid.
Avec ses cinquante-trois ans, Ángel est le plus âgé de toute la communauté.
Lors du procès diocésain, le juge qui examinait la cause ne pouvait dissimuler sa sympathie pour ce Serviteur de Dieu dont on parlait peu ; il le considérait comme un vrai Saint, et attribuait à son intercession la guérison personnelle suite à un grave accident.
Le frère Ángel Francisco a été béatifié avec les douze autres membres de sa communauté, en 2011.