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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 00:00

Barbara Maix

1818-1873

 

Barbara naquit à Vienne le 27 juin 1818, de Josef Maix et Rosalia Mauritz. Elle était la dernière des neuf enfants de cette heureuse maman, mais son père avait déjà eu quatorze enfants dans un premier mariage, avant de devenir veuf. La plupart de ces enfants moururent vite, de typhus ou d'autres maladies. Josef Maix travaillait au palais de Schönbrunn.

Barbara montra des qualités de patience, de courage, de grand amour pour les pauvres et apprit à se confier à la Divine Providence. Elle-même souffrit du typhus et en conserva des séquelles, demeurant fragile des poumons et du cœur.

Elle avait quinze ans quand elle fut totalement orpheline.

En 1840, elle suivit un cours de couture avec sa sœur. On sait qu'elle passait des heures en prière dans l'église Maria am Gestade. C'est là qu'elle entendait les prédications des Pères Rédemptoristes et qu'elle eut l'inspiration de s'occuper des graves problèmes sociaux de la ville de Vienne. Barbara était particulièrement sensible à la misère morale et matérielle des femmes de ménage, des femmes sans travail et de leurs enfants. Elle en parla à des amies. On raconte que, petite, l'Enfant-Jésus lui serait déjà apparu pour lui dire : Fonde la Congrégation de ma Mère !

Barbara réunit en peu de temps une vingtaine de compagnes, écrivit une première Règle et présenta une demande de fondation à l'Empereur. On approuva son idée d'une œuvre en faveur des jeunes filles, mais on refusa la fondation d'une nouvelle congrégation.

Barbara tenta d'aller trouver le pape Grégoire XVI, munie d'une lettre de recommandation, mais le Pontife mourut la veille du jour fixé pour l'audience. La sœur de Barbara meurt à son tour. Mais ses compagnes sont toujours là, plus de vingt, décidées à continuer de se donner aux autres.

En 1848, c'est la Révolution Libérale en Autriche. Barbara comprend qu'elle ne peut fonder et décide de partir pour l'Amérique. Elle songe à l'Amérique du Nord, mais l'unique bateau en partance va au Brésil : Barbara y reconnaît le doigt de Dieu et s'embarque avec quelques compagnes pour Rio de Janeiro, où elles arrivent sans le sou, sans connaître personne, sans savoir la langue, la faim au ventre, mais remplies de confiance en Dieu et en la Sainte Vierge, écrira l'une d'elles.

Bien accueillies par l'évêque, elles se préparent et, en 1849, font leur première consécration, prenant le nom de Sœurs du Cœur de Marie, que Pie XII changera un siècle plus tard en Congrégation des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie. Elles se vouent au service des pauvres et des malades, puis des enfants.

En 1852, Mère Maria-Barbara de la Très Sainte Trinité revient à Vienne, pour y faire imprimer les premières Constitutions et d'où elle envoie au Brésil douze autres jeunes filles, puis rencontre enfin à Rome le Pape Pie IX, qui l'encourage et la bénit.

Mère Barbara avait commencé sa route à Vienne, en faveur des femmes de ménage et des désoccupées, et la poursuivit au Brésil dans les écoles, les maisons pour orphelins et abandonnés, les collèges de jeunes, les malades, durant les épidémies, durant la guerre. On la vit à l'œuvre à Rio de Janeiro, à Niteoi, à Pelotas, à Porto Alegre.

La spiritualité de Barbara était éminemment trinitaire, eucharistique et mariale : elle s'y appuyait si fortement qu'elle en conçut une confiance à toute épreuve. Les épreuves, en effet, ne manquèrent pas : la Franc-maçonnerie, le décès de plusieurs novices et de plusieurs sœurs, les divisions internes dans la Congrégation elle-même, l'expulsion de Pelotas en 1863, la guerre du Paraguay en 1865, des incidents lors de la visite pastorale à Porto Alegre en 1870...

Mère Barbara, la Fondatrice elle-même, dut se retirer à Petropolis. Sa santé était désormais bien compromise. Elle reçut le Sacrement des Malades le Jeudi-Saint de 1872. En 1873 elle en vint à se retirer avec sa communauté dans la maison d'une personne amie à Catumbi (près de Rio de Janeiro), où elle s'éteignit doucement le 17 mars 1873, son dies natalis.

 

En 1957, l'urne de ses cendres fut rapportée à Porto Alegre, où commença le Procès informatif diocésain. En 2008 fut reconnue l'héroïcité de ses vertus, et Mère Barbara fut béatifiée en 2010.

 
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