Giacôbê Ɖỗ Mai Năm
1781-1838
Giacôbê (Jacques) vit le jour vers 1781 à Ɖông Biên (Thanh Hóa, Vietnam).
Ce fut un prêtre du vicariat du Tonkin occidental, ordonné en 1813.
Il errait de village en village, contraint de se cacher perpétuellement. La dénonciation se fit par deux domestiques de son hôte, Antôn Nguyện Ɖích.
Il fut arrêté avec deux laïcs, Antôn et Micae Nguyễn Huy My, dans le village de Vinh-Tri, le premier pour avoir hébergé le prêtre, le second pour avoir dissimulé chez lui les objets du culte.
La sentence fut celle-ci :
Il nous paraît évident que c’est l’un des plus criminels apôtres des mauvaises doctrines et que sa cause n’a pas besoin de nouveaux éclaircissements ; en conséquence, nous le condamnons à avoir la tête tranchée, puis exposée au haut d’un poteau pour l’instruction de tous et l’extirpation de cette mauvaise doctrine.
La sentence fut confirmée par édit royal le 11 août.
Le père Giacôbê fut décapité à Bảy Mẫu (Hanoi) le 12 août 1838.
Pour bien montrer le but que se proposait le roi, le mandarin proclama à l’aide d’un porte-voix, au moment du supplice :
Venez tous assister à l’exécution des disciples de Jésus, si quelqu’un ose encore suivre cette religion, qu’il sache bien que le roi lui fera couper la tête comme à ces condamnés.
Le père Giacôbê fut béatifié en 1900, et canonisé en 1988, cent-cinquante ans après sa mort, avec Antôn Nguyện Dích et Micae Nguyễn Huy Mŷ. Leur fête commune est au 24 novembre.