Nam Chong-sam Ioannes Baptista
(Nam Jong-sam Yohan)
1817-1866
Ioannes Baptista était né à Ch’ungju (Chungcheong-do, Corée S) en 1816 ou 1817. C’était le neveu et fils adoptif de Nam Sang-gyo Augustinus.
Ce dernier, une fois chrétien, refusa de travailler dans le gouvernement, où il avait un haut rang. En revanche, son fils adoptif désirait ardemment y parvenir et, à vingt-six ans, passa avec succès l’examen de Hongmungwan Kyori, devenant ensuite, à vingt-neuf ans, gouverneur de la région qui faisait face au Japon.
Sa position était difficile, car s’il était chrétien, il ne pouvait éviter de participer à des cérémonies officielles et païennes ; il s’efforçait de venir en aide aux pauvres, mais était en même temps sollicité par les siens. Quelques années après, il renonça à sa carrière et s’en vint enseigner le coréen aux missionnaires.
En 1863, pour des raisons financières, il vint à Seoul et devint professeur de littérature chinoise pour les enfants des ministres du gouvernement.
Lorsqu’en 1866 la Russie menaçait d’envahir la Corée, lui qui était chrétien, intervint pour proposer au roi les bons offices de la France, par l’intermédiaire de l’évêque Mgr Berneux.
Tout était prêt pour une rencontre, mais le temps que Mgr Berneux revînt de Pyŏngyang, la Russie s’était déjà retirée, le danger avait disparu, et l’entourage du roi l’avait déjà plutôt persuadé de reprendre la persécution contre les Chrétiens, jaloux de voir s’introduire dans le palais des étrangers chrétiens.
C’est ainsi que furent arrêtés et martyrisés presque tous les missionnaires.
Nam Chong-sam Ioannes Baptista fut déposé de sa charge et arrêté le 1er mars. Mis en prison, torturé, il resta fidèle. Il se confessa et reçut l’Eucharistie.
Condamné à mort, il fut décapité à la Petite Porte Occidentale de Seoul, le 7 mars 1866.
En mourant, il prononça les noms de Jésus et Marie.
Béatifié en 1968, canonisé en 1984, il est fêté avec l’ensemble des Martyrs coréens le 20 septembre.