Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 23:00

Maria Anna Rosa Caiani

1863-1921

 

Née le 2 novembre 1863 à Poggio a Caiano (Prato, Italie), Maria Anna était le troisième des cinq enfants de Jacopo et Luisa Fortini. Le papa était forgeron, la famille très chrétienne.

Marianna, comme on l’appelait, reçut une excellente éducation, pleine de foi, mais aussi d’épreuves.

Elle reçut la Première communion à dix ans, et s’engagea toujours davantage dans les activités paroissiales, au point d’être surnommée l’aumônier de Poggio a Caiano.

Le fils cadet, Gustavo, mourut à onze ans, des suites d’une fracture de la hanche qui le rendit infirme pendant sept années. C’est Marianna qui le soignait et consolait. 

C’est ainsi qu’à seize ans elle commença à s’occuper des malades de son pays, répandant partout son esprit lumineux, et recevant aussi, à l’occasion, quelques humiliations cuisantes, par exemple ce crachat qu’on lui envoya à son arrivée auprès d’un moribond, et qu’elle considéra toujours comme une perle que lui avait offerte le Seigneur.

Peu après, en 1884, c’est Jacopo qui mourut subitement, ainsi que la maman, six ans après, en 1890. Marianna vint aider son frère Osea dans sa boutique de tabac. Elle était seule à la maison, car tous ses frères et sœurs étaient désormais mariés.

Elle fit en 1893 une première expérience chez les Bénédictines de Pistoia, où elle comprit qu’elle n’était pas faite pour la clôture monastique, mais bien plutôt pour les petites gens.

Voulant sortir du monastère après seulement un mois, elle en fut littéralement bannie par l’aumônier, qui la traita de sainte folle, tandis que son frère Osea l’obligeait à manger seule dans sa chambre.

De retour à Poggio a Caiano, elle reçut la suggestion d’un bon père Capucin de faire de l’apostolat sur place, tandis que les mamans du pays lui demandaient d’accueillir les enfants pour leur faire l’école et leur enseigner le catéchisme.

En 1894, avec quelques compagnes, elle ouvrit une petite école, avec l’approbation de l’évêque. Les petites élèves furent bientôt nombreuses ; Marianna, aidée par des bienfaiteurs, acheta une plus grande maison, en 1900, méchamment critiquée par les gens de son pays, qui ironisaient en disant qu’elle voulait construire un couvent avec des «Gloire au Père», alors qu’elle n’en avait pas même l’idée. C’est le nouveau curé qui, en arrivant à Poggio, fut chargé de diriger cette nouvelle association.

Marianna n’avait pas la formation nécessaire pour assumer efficacement un tel enseignement. Dieu y pourvut en lui envoyant une ex-religieuse, dont l’expérience antécédente se montra salutaire pour le nouvel Institut.

En 1901, l’évêque tenta de réunir ces pieuses dames à un Institut récent (les Sœurs Carmélites de Campi Bisenzio), mais l’expérience ne réussit pas, et Marianna fut plus convaincue que jamais de sa vocation propre.

En 1902, les cinq Consœurs décidèrent de prendre un habit religieux, sous la direction de Marianna, devenue alors Maria Margherita, en référence à la Religieuse visitandine de Paray-le-Monial.

Marianna aimait particulièrement la prière en commun et savait par-cœur les deux hymnes au Saint-Esprit (Veni, Creator et Veni, Sancte Spiritus), qu’elle chantait fréquemment durant la journée. Encore maintenant, les Religieuses chantent à neuf heures du matin le Veni, Creator.

En 1905, elles firent les premiers vœux. En 1907, leur Institut prit le nom de Sœurs Minimes du Sacré-Cœur.

La Mère Maria Margherita continua de diriger son œuvre au milieu de mille difficultés et mille contradictions ; des courants opposés s’élevèrent parmi les Religieuses, des protestations, des bavardages, des maladresses des prêtres… à un degré tel qu’il ne fut pas difficile de proclamer l’héroïcité de ses vertus.

A partir de 1915, Mère Maria Margherita commença à faire des malaises, qui furent mal diagnostiqués et soignés ; elle vomissait tout ce qu’elle avalait ; elle eut probablement un cancer du foie. Pour compléter le tableau de la situation, on l’envoya contre son gré se faire soigner dans la maison de soins qu’elle avait ouverte en 1919, assistée par une «infirmière» qui précédemment lui avait causé beaucoup de tristesses.

C’est là qu’elle mourut, le 8 août 1921. On dit que son corps est resté incorrompu. 

Elle a été béatifiée en 1989.

L’institut, agrégé à l’Ordre franciscain, fut appelé à œuvrer dans les environs de Poggio, puis à s’étendre, jusqu’aux hôpitaux militaires de Milan et Florence, pour arriver bientôt à treize maisons et une bonne centaine de Religieuses, qui ensuite rejoignirent l’Egypte, Israël, le Brésil, le Sri Lanka.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens