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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 23:00

Mariano de Jesús Euse Hoyos

1845-1926

 

Mariano naquit à Yarumal (Colombie) le 14 octobre 1845, aîné de sept frères. Son père, Pedro Euse, descendait de Français normands émigrés deux générations avant, et avait épousé Rosalía Hoyos. 

Ces parents, des paysans très chrétiens préférèrent s'occuper eux-mêmes de la formation de leur aîné, pour éviter de l'envoyer à l'école populaire anti-cléricale.

Très vite, Mariano fut en mesure d'enseigner à son tour les rudiments de l'école à d'autres enfants moins chanceux que lui.

Quand il eut seize ans et qu'il exprima son désir d'être prêtre, ses parents le confièrent à un oncle prêtre, curé à Girardota, puis à San Pedro. Auprès de ce saint homme, Mariano approfondit sa culture, mais surtout sa vie spirituelle. Il fréquenta alors le collège Saint-Joseph de Marinilla (Antiochia), où il étudia mathématiques, géographie, histoire, espagnol.

Quand il entra au nouveau séminaire de Medellín, il n'y passa que trois années avant de recevoir le sacerdoce, le 14 juillet 1872.

Le jeune prêtre resta d'abord aux côtés de son oncle, comme vicaire. A la mort de ce dernier (1875), il fut nommé à Yarumal, son village d'origine, puis à Angostura (1878), où il devait rester jusqu'à la mort.

Le “petit Mariano” (on l'appelait Marianito) était arrivé comme vicaire d'un curé âgé et malade. 

Il fallait commencer par achever la construction de l'église, suspendue par manque de fonds, mais aussi à cause des risques de guerre civile. Il y parvint cependant.

Durant la guerre civile, don Mariano dut se cacher plusieurs fois dans les montagnes ou les grottes. C'est dans ces circonstances qu'il succéda à son curé, après la mort de celui-ci.

Il montra alors toute l'efficacité de son zèle, sans craindre les autorités civiles anti-cléricales. Il sut partager toutes les joies et les peines de ses fidèles, surtout les pauvres, qu'il appelait les nobles du Christ. Il ne renonçait jamais à se priver pour leur venir en aide. Il visitait souvent les malades, de jour comme de nuit. Il guida avec ferveur les jeunes et les adolescents.

L'ancien paysan qu'il avait été jusqu'à seize ans, sut s'occuper particulièrement des paysans de sa paroisse, comprenant leurs besoins, leurs difficultés économiques, et prenant leur défense.

C'est ainsi que don Mariano sut convaincre tous ses paroissiens, délicatement mais efficacement, à adopter une vie vraiment chrétienne : messe dominicale, chapelet en famille, dévotion au Sacré-Cœur, associations variées et prière pour les vocations...

Il fut aussi un constructeur : d'abord de l'église paroissiale, puis du presbytère, du clocher, du cimetière. Son grand amour de Dieu, des Anges et des Saints, lui donnaient ce désir de sauver les âmes, celles de sa paroisse mais aussi du monde entier.

Pendant de nombreuses années, il conserva une bonne santé, qui lui permettait d'ailleurs de s'imposer certaines mortifications. Mais une douloureuse infection à la vessie et une inflation de la prostate l'obligèrent à s'aliter en juin 1926. Le 12 juillet, ce fut une entérite. Sa pauvreté extrême faisait qu'on ne pouvait pas même le changer ; il fallut faire appel à la population pour lui trouver de quoi le soigner comme il fallait. Mais lui murmurait : J'ai assez vécu. Maintenant, mon grand désir est d'être uni à mon Jésus.

Il mourut le 13 juillet, à la veille de son quarante-sixième anniversaire d'ordination sacerdotale.

 

Il fut béatifié en 2000.


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