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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 23:00

Savina Petrilli

1851-1923

 

Née le 29 août 1851 à Sienne, elle était la deuxième fille de Celso et Matilde Venturini.

Savina fut profondément marquée par sainte Catherine de Sienne, dont elle lut la vie à dix ans. C’est par cette lecture qu’elle conçut une grande dévotion envers l’Eucharistie, la Passion du Christ et l’Eglise. 

Dès sa Première communion (à douze ans), elle chercha à recevoir souvent l’Eucharistie et fit partie des Enfants de Marie. 

Elle fit le vœu de virginité à dix-sept ans et eut le privilège d’être reçue en 1869 par le pape, qui l’invita à imiter sa compatriote, sainte Catherine de Sienne.

Elle avait dans son cœur un projet, qu’elle confia à sa sœur mourante, Emilia, laquelle lui promit de prier pour elle au Ciel.

Avec quelques compagnes, elle fonda en 1874 la congrégation des Sœurs des Pauvres de Sainte Catherine de Sienne, qui reçut l’approbation papale en 1877. La première maison s’ouvrit à Onano (Viterbe), la première mission au Brésil en 1903, et l’approbation définitive se fit en 1906.

Le charisme de Savina était de vivre radicalement le sacerdoce du Christ dans l’adoration et dans la totale dépendance de la volonté du Père, jusqu’à l’immolation, et ce en priorité dans le service des pauvres.

Les Religieuses s’occupèrent des personnes les plus démunies, leur apportant réconfort matériel et moral.

Savina émit le vœu de ne rien refuser volontairement au Seigneur, celui de parfaite obéissance à son confesseur, celui de ne jamais se plaindre consciemment au milieu des souffrances externes ou internes, celui enfin de complet abandon à la volonté de Dieu.

Dans ce «complet abandon», Savina eut constamment à faire front à des problèmes financiers, et même à quelques persécutions religieuses.

L’action des Sœurs atteignit l’Amérique Latine, où elle se rendit plusieurs fois.

Après sa mort, l’Institut gagna l’Argentine, le Paraguay, les Etats-Unis, l’Inde et les Philippines. Il y a une vingtaine de maisons en Italie.

Savina mourut du cancer, à Sienne, le 18 avril 1923, et fut béatifiée en 1988.

 
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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 23:00

Pusicius et Martha (Perse)

† 341

 

L’empereur de Perse Sapor II (310-381) considérait comme ennemis personnels tous ceux qui avaient quelque lien avec l’empire romain : les Chrétiens, liés à l’Eglise de Rome, étaient forcément, selon lui, des alliés de l’empire romain.

Vers 341-344, il décréta contre les Chrétiens un très lourd impôt ; lorsque l’un d’eux refusa de le payer, ce geste fut considéré comme un acte de rébellion, synonyme d’activité subversive contre l’empereur de Perse.

Ce fut l’occasion d’une violente persécution. Ayant refusé d’adorer le soleil, l’évêque Siméon bar Sabas fut décapité après l’exécution d’une centaine d’autres Compagnons, évêques, prêtres, diacres et autres clercs, qui furent égorgés sous ses yeux, le 17 avril.

Avec saint Siméon furent aussi décapités deux prêtres, Habdelai et Ananias. Ce dernier avait été soudain pris d’un tremblement juste avant d’être exécuté. C’est alors qu’intervint Pusicius, qui venait d’être créé intendant des travaux du roi, chrétien en secret. Il exhorta fortement Ananias : Courage, ferme un instant les yeux et tu les ouvriras à la lumière du Christ.

Pusicius fut saisi sur-le-champ et conduit devant Sapor. Pusicius déclara : Je voudrais échanger cet honneur plein de troubles et de peines contre leur foi ; la mort qu’ils endurent est à mes yeux le comble du bonheur. 

Sapor ordonna de lui faire subir un atroce supplice : lui percer le cou et lui arracher la langue.

Ainsi mourut glorieusement saint Pusicius, en ce Samedi Saint de 341. 

Le lendemain, jour de Pâques, fut à son tour exécutée la fille de Pusicius, Martha, qui était vierge et fut accusée de christianisme.

Le Martyrologe mentionne saint Siméon bar Sabas le 17 avril, saint Pusicius le 18 avril, sainte Martha le 19 avril.

 

Une autre source, orthodoxe, retient plutôt la date du 13 avril 344 pour saint Siméon, et les jours suivants, jusqu’au 23 avril, pour les autres. Il y aurait eu en tout onze cent cinquante Martyrs. 

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 23:00

Hermogenes et Elpidius

4e siècle ?

 

L’actuel Martyrologe mentionne le 18 avril deux Martyrs, Hermogenes et Elpidius, qui étaient autrefois accompagnés de quatre autres : Caius, Aristonicus, Rufus, Galatas.

Le martyre de ces héros du Christ aurait eu lieu à Mélitène (Arménie) au 4e siècle, selon des traditions invérifiables.

Il convient toutefois de s’arrêter sur Elpidius, dont le nom fut édulcoré en Expeditus, et qui fut favorisé d’une popularité pour le moins ingénieuse.

Le nom-même d’Expeditus engendra en Allemagne une dévotion assez vive, qui faisait du glorieux Martyr le patron des causes urgentes. On le représenta écrasant du pied un corbeau, dont le cri (Cras !) signifie en latin Demain.

Cette explication est peut-être juste. Mais il faut reconnaître que ce «faux» Saint est très efficace.

 

Saint «Expédit» était autrefois vénéré le 19 avril ; Hermogenes et Elpidius, alias Expeditus, sont aujourd’hui commémorés le 18 avril.

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 23:00

Ioannis de Ioannina

1522-1546

 

L’Epire, cette région du nord de la Grèce, fut sous la domination ottomane depuis le XVe siècle  jusqu’au début du XXe siècle. Elle est maintenant en grande partie divisée entre la Grèce, la Bulgarie et l’Albanie. C’est dans cette région que sévit le fameux Ali Pacha au XIXe siècle.

La plus importante ville de l’Epire s’appelle en grec Ioannina, Ianina en bulgare et Ianinë en albanais. 

Ioannis était né en 1522 à Terovo, près de Ioannina, où il vivait avec ses parents. Il était tailleur. Après la mort de ses parents, il vint à Constantinople et ouvrit une boutique de tailleur, qui fut florissante. 

Là, ou peu avant d’y arriver, il renonça à l’Islam et devint chrétien. En revanche, beaucoup de marchands quittèrent le christianisme pour adhérer à l’Islam, par pure convenance. Ioannis ne se priva pas de le leur reprocher. Il fut aussitôt dénoncé pour avoir “abandonné la religion de Mahomet”.

Il se savait menacé, mais se sentait heureux de mourir pour le Christ. Il rencontra son père spirituel, qui l’aida à se préparer à la mort par la prière et le jeûne. La nuit du Vendredi Saint, il se vit en rêve au milieu des flammes. Le lendemain il reçut l’Eucharistie et la bénédiction du prêtre.

Au moment où il se rendit sur la place du marché, il fut invectivé par les autres marchands.  On le tortura, on le battit avec des verges et des cannes de fusil, puis on le mit en prison. 

Le lendemain, jour de Pâques, on l’amena pour le torturer encore, mais lui de toutes ses forces chanta Le Christ est ressuscité des morts, et adressa à ses tortionnaires ces mots enthousiastes : Faites tout ce que vous voulez pour m’envoyer le plus vite possible dans l’autre Vie. Je suis l’esclave du Christ, je marche derrière le Christ, pour Lui je meurs ! Puissé-je vivre avec Lui.

On le chargea de chaînes et on le conduisit à l’endroit du bûcher. Quand le feu fut allumé, il s’y jeta courageusement. Mais un voisin craignit pour sa propre maison, et fit éteindre le feu. On retira du feu Ioannis à moitié brûlé, et on alluma un autre bûcher plus loin, où Ioannis se précipita de lui-même. Des Grecs intervinrent alors et soudoyèrent les officiers, leur demandant de décapiter l’homme pour lui épargner plus de souffrances. C’est ainsi que Ioannis fut décapité, le 18 avril 1546, à vingt-quatre ans.

On jeta son corps et la tête dans le feu.

Ioannis n’est pas commémoré dans le Martyrologe Romain, mais sa mémoire est retenue dans un calendrier d’Epire, au 18 avril et les Orthodoxes le commémorent à cette date, sous le vocable de Ioannis le Jeune.

 

C’est un des très nombreux cas de musulmans convertis au christianisme, persécutés par leurs coreligionnaires ou même leurs familles, qui ne leur permettent pas de renoncer à l’Islam. Le phénomène est d’autant plus triste et injuste qu’il perdure encore de nos jours, malgré tout ce qu’on proclame en fait de droits de l’homme, de tolérance et de liberté de conscience.

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 23:00

Roman Archutowski

1882-1943

 

Né le 5 août 1882, il était de riche famille de propriétaires terriens polonais. 

Après ses études à Pultusk et Suwalki, il fut au grand Séminaire Saint-Jean-Baptiste de Varsovie, et sera ordonné prêtre en 1904.

Il exerça ses fonctions pastorales dans la paroisse de Yezhov, puis fut envoyé compléter ses études théologiques à l’Académie théologique catholique de Saint-Petersbourg.

A partir de 1910 il fut préfet au gymnase Saint-Stanislas-Kostka, dont il sera directeur de 1925 à 1940.

Il occupera aussi divers postes à la Curie archiépiscopale.

En 1940 il fut vice-recteur au Grand Séminaire de Varsovie.

En 1942, il fut incarcéré par deux fois à Pawiak. Maltraité, battu, il ne céda jamais aux menaces, préférant unir ses souffrances à celles de Jésus-Christ.

Le 23 mars 1943, il fut emmené dans le camp de concentration de Maydanek, où il contracta le typhus.

Témoin de la foi, courageux jusqu’au bout dans l’acceptation de ses souffrances, il mourut le dimanche des Rameaux, 18 avril 1943, jour où il est commémoré au Martyrologe.

Son corps fut incinéré sur place.

Roman a été béatifié avec cent-sept autres Confesseurs de la Foi polonais en 1999.

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 23:00

Pedro Mesonero Rodríguez

1912-1936

 

Pedro vit le jour le 29 mai 1912 à Aldearrodrigo (Salamanque, Espagne).

Il entra chez les Salésiens et fit la profession à Gerona en 1931.

Il venait de terminer à Valencia ses trois années de préparation pédagogique.

En 1936, comme ses Confrères, il fut enfermé à la prison Modelo et libéré le 29 juillet.

Il chercha où se réfugier, et trouva quelque chose à Meliana, puis à Torrent, puis encore à Almácera. Là, il demanda au Comité un sauf-conduit, mais préféra tenter la fuite. Reconnu à Meliana, il fut arrêté et tué sur place.

On a dit ignorer le jour précis de son martyre. Ailleurs, on avance qu’ayant refusé de trahir un prêtre, il fut arrêté et martyrisé à El Vedat de Torrent (Barcelone) le 21 août 1936, et béatifié en 2001.

Le Martyrologe Romain le commémore le 10 août, avec don Juan Martorell Soria.

 

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 23:00

Siméon bar Sabas et Usthazade

4e siècle

 

Siméon bar Sabas était évêque de Séleucie-Ctésiphon sous le roi de Perse Sapor II.

Signalons que la ville de Séleucie était une fondation grecque, reprise par les Romains, et qui déclina peu à peu en face de Ctésiphon. De cette dernière il ne reste aujourd’hui qu’une arche de trente mètres de haut. Cette ville magnifique fut détruite en 637 par les musulmans envahisseurs : ils n’eurent pas honte de soumettre l’immense bibliothèque à un incendie qui dura une semaine, nuit et jour. Les ruines servirent à la construction de Bagdad, à une trentaine de kilomètres.

Siméon, donc, avait été l’évêque coadjuteur de l’évêque Papa. En 325, il avait envoyé au concile de Nicée, pour le représenter, le prêtre Sciadhustes, qui lui rapporta les décrets du concile et en même temps la décision des Pères du concile de le nommer métropolitain pour toute la Perse. C’est dire la réputation qu’il avait aux yeux de toute l’Eglise.

Quand Sapor II promulga son édit de persécution (340), qui interdisait d’embrasser le christianisme sous peine d’être réduit à l’esclavage, Siméon lui adressa une noble lettre où il proclamait sa volonté de rester fidèle à Dieu, ainsi que tout son troupeau.

Sapor II entra dans une fureur noire et ordonna de mettre à mort les prêtres et les diacres chrétiens, de raser jusqu’au sol toutes les églises et d’employer tous les vases sacrés à des usages profanes. Il se fit amener Siméon pour le faire juger en sa présence.

Une des raisons de la colère de Sapor, était que Siméon adorait «le dieu de César», le dieu de l’empereur romain, son ennemi.

Siméon, chargé de fers, comparut avec deux de ses prêtres, Abdécalas et Ananias. Il refusa de se prosterner devant le roi, comme il l’avait toujours fait par le passé par respect pour l’autorité. Mais cette fois-ci, expliqua Siméon, il comparaissait comme accusé, sommé de renier le vrai Dieu, ce qu’il ne voulait pas faire.

Sapor demanda d’abord gentiment à Siméon d’adorer le soleil. Siméon répliqua : Ce soleil s’est éclipsé et a pris le deuil à la mort de Jésus-Christ.

Ne pouvant faire changer d’avis Siméon, Sapor le fit mettre en prison jusqu’au lendemain. Il avait en aversion la religion chrétienne, mais en même temps il admirait Siméon, dont l’aspect majestueux imposait le respect.

Or, sur le passage de Siméon, se trouvait un vieil eunuque, Usthazade, qui avait élevé Sapor et jouissait de la plus haute considération dans le palais. Grand chambellan, premier des seigneurs de la cour, il avait abjuré la foi chrétienne pour plaire à son maître. Devant Siméon, il s’agenouilla, mais l’évêque détourna les yeux, pour lui faire comprendre la gravité de son péché. Usthazade fut profondément touché, courut chez lui prendre des habits de deuil et revint au palais où il confessa sa foi.

Le roi le fit exécuter sans retard. Usthazade lui fit cette ultime requête : de faire proclamer qu’il était mis à mort pour sa foi, et non pour quelque autre crime.

Usthazade fut martyrisé le Jeudi saint, treizième jour de la lune d’avril.

Le Martyrologe le mentionne le 17 avril, précisant toutefois qu’il mourut à la cour d’Artaxerxes, frère de Sapor.

Le Vendredi saint, Sapor se fit amener Siméon, qu’il tenta encore de plier à adorer le soleil. Sur le refus constant de l’évêque, Sapor fit venir cent autres prisonniers, évêques, prêtres et diacres qui, tous, refusèrent aussi d’adorer le soleil.

Ils furent tous décapités un à un sous les yeux de leur métropolite. Siméon fut finalement décapité à son tour, avec ses deux prêtres Abdécalas et Ananias.

Il est question de ce dernier dans la notice de saint Pusicius (18 avril).

Saint Siméon bar Sabas est mentionné le 17 avril au Martyrologe, comme Usthazade, bien qu’ils aient été exécutés un jour après l’autre.

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 23:00

María Ana Navarro de Guevara y Romero

1565-1624

 

Née le 21 janvier 1565 à Madrid, María Ana eut une jeunesse difficile, car ses nobles parents Luis et Juana s’opposaient à son désir de devenir religieuse. 

Son père était fourreur, au service du roi Felipe II.

On la traita comme domestique, chargée des travaux ménagers. Après la mort de sa mère, son père se remaria avec une femme qui, de plus, maltraitait l’adolescente. Ils lui arrangèrent un mariage, qu’elle refusa : elle aurait même coupé ses cheveux pour décourager le prétendant.

María Ana finit par quitter la maison et chercha à entrer dans quelque monastère, mais sans y réussir, car elle n’avait pas une bonne santé ; elle souffrait des mains. Or les Ordres sont réticents à admettre des personnes malades, car les soins à leur accorder pourraient être trop lourds pour leurs finances limitées par la pauvreté.

Elle se retira en 1598 dans une maisonnette près de l’église tenue par les Religieux de l’Ordre de la Merci, pour y mener une vie de recluse. En 1606 elle fut affiliée à l’Ordre de la Merci, dont elle reçut l’habit de tertiaire en 1613. Désormais elle s’appellerait Mariana de Jésus.

Sa joie était grande, mais se doubla d’une douloureuse épreuve, par la présence d’une Consœur qui, officiellement chargée de l’assister dans ses tâches ménagères, en réalité lui imposa de grandes peines.

Elle fut favorisée d’apparitions, elle eut le don des miracles, elle fut souvent ravie en extase, toutes choses qu’elle dut décrire sur ordre de ses supérieurs.

Mariana mourut le 17 avril 1624, des conséquences d’une infection pulmonaire.

Son corps fut à diverses reprises exhumé, jusqu’en 1924, et apparut toujours intact, frais, et exhalant un agréable parfum.

Mariana de Jésus a été béatifiée en 1783.

Avec saint Isidore, elle est co-patronne de Madrid.

 
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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 23:00

Henry Heath

1599-1643

 

Le nom du prêtre dont il va être question, fut porté aussi par un pionnier de la secte des Mormons au 19e siècle. Pour toute recherche, on sera bien avisé de faire attention à bien distinguer les deux personnages.

Notre Henry, fils de John Heath, reçut le baptême protestant à Peterborough le 16 décembre 1599.

Il étudia au Collège Corpus Christi de Cambridge à partir de 1617, fut diplômé en 1621 et devint ainsi le bibliothécaire du collège.

En 1622, il fut admis dans l’Eglise Catholique et s’en vint quelque temps au Collège anglais de Douai.

En 1625, il entra au couvent franciscain de Saint-Bonaventure, avec le nom de Paul de Sainte-Madeleine.

Dès 1643, il obtint à grand peine de pouvoir aller exercer le ministère sacerdotal en Angleterre. Il s’embarqua à Dunkerque déguisé en marin.

Un passager allemand lui paya sa place et voulait lui donner davantage d’argent pour le reste de son voyage mais, par esprit de pauvreté, Henry préféra mendier son pain de Douvres à Londres.

La nuit-même de son arrivée, il s’endormit devant la porte d’une habitation, dont le propriétaire l’envoya directement en prison, le prenant pour un voleur.

Quelques papiers qu’on lui trouva, montraient qu’il était catholique.

Interrogé dès le lendemain, il reconnut qu’il était prêtre et fut envoyé à Newgate. Peu après, il fut interrogé par une cour, devant laquelle il réitéra son identité sacerdotale. Tombant sous l’accusation de faire partie de Jésuites, prêtres de séminaire et autres personnes désobéissantes du même genre. Il fut finalement déclaré coupable d’être prêtre présent dans le royaume de la Reine Elizabeth. 

A Tyburn, il se trouvait avec d’autres criminels qui étaient condamnés avec lui, et en réconcilia un juste avant d’être pendu, au moment où l’on allait retirer la charrette de dessous la corde.

L’habitude était qu’on torturait les condamnés, en les remettant à terre avant leur dernier soupir, pour les éviscérer et les décapiter (ou les écarteler). Mais le père Henri eut la «faveur» de rester pendu jusqu’à la mort.

C’était le 17 avril 1643.

 

Henry Heath fait partie des quatre-vingt cinq Martyrs d’Angleterre et du Pays de Galles, qui furent béatifiés en 1987.

 
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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 23:00

Kateri Tekakwitha

1656-1680

 

Kateri naquit à Ossermenon sur le bord de la rivière Mohawk, qui se trouve actuellement dans l’Etat de New York, non loin de Auriesville.

Sa mère était de la tribu algonquine et son père de la tribu des Agniers, donc de deux tribus iroquoises héréditairement ennemies. La maman éleva sa fille dans la foi chrétienne, mais celle-ci n’était pas encore baptisée. On ne dit pas si elle portait déjà son prénom de Kateri avant le baptême.

Orpheline dès l’âge de quatre ans, suite à une épidémie de petite vérole qui emporta ses parents, Kateri perdit quasiment la vue. Le surnom iroquois Tekakwitha signifie “celle qui avance en hésitant”. 

A l’âge nubile, on voulait la marier, mais elle préférait rester vierge, de sorte qu’on la traita comme une esclave. Elle fut insultée, méprisée et menacée. 

Elle reçut enfin le baptême grâce à la prédication des Pères jésuites venus de France : c’est à Ossermenon qu’avaient été martyrisés Isaac Jogues, René Goupil et Jean Lalande (v. 19 octobre et au 29 septembre). Et c’est le père jésuite Jacques de Lamberville qui la baptisera en 1676, le jour de Pâques, avec le nom chrétien de Kateri (Catherine).

Dès lors, sa ferveur redoubla et elle vécut en grande union avec le Christ crucifié.

Elle avait un grand désir missionnaire : convertir la vallée iroquoise. Elle viendra vivre à La Prairie en 1677 et restera sur les bords du fleuve Saint-Laurent pendant trois ans, non loin de l’actuelle Montréal.

Vingt mois après son baptême, elle reçut avec grande joie l’Eucharistie.

Le père Cholenec, convaincu que la virginité accomplissait son désir de se donner totalement au Christ, lui permit de faire le vœu de virginité perpétuelle, le 25 mars 1679, en la fête de l’Annonciation. Ce fut la première consécration de ce type connue chez les Indiens d’Amérique du Nord.

Kateri pratiquait assidûment le jeûne.

Ayant reçu le sacrement des Malades et le Viatique, elle mourut pieusement le 17 avril 1680 à Kahnawake (province de Québec), consumée par la fièvre. Sa dernière parole fut : Jésus, je t’aime.

Si la date de sa naissance est exacte, elle avait vingt-quatre ans.

On l’a appelée le lys des Agniers.

Déclarée Vénérable en 1943, Bienheureuse en 1980, elle a été canonisée en 2012.

 
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