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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 23:00

Pedro Armengol Esteban Hernández

1869-1936

 

Pedro Armengol vit le jour le 27 juin 1869 à Híjar (Teruel, Espagne), de Isidro et María, qui le firent baptiser le lendemain (sur le saint Patron de Pedro, saint Pedro Armengol, v. 27 avril).

On ne sait rien, pour l’heure, de son enfance et de son adolescence, mais il dut certainement apprendre parfaitement l’art de la culture, de la vigne et des chevaux, ce qu’il mit à profit durant sa vie religieuse.

Il entra à vingt ans dans l’Ordre des Mercédaires à El Olivar en 1889 ; mais l’étude du latin lui étant quelque peu difficile, on l’orienta vers la vocation de Frère convers.

Il reçut l’habit en 1890, fit la première profession en 1891 et les vœux solennels en 1894.

Humble et travailleur, toujours présent aux offices des Religieux, heureux et communiquant sa joie aux autres, il resta toute sa vie religieuse, quarante-cinq ans, à El Olivar, sauf une brève interruption en 1934 à Barcelone, pour remplacer momentanément un autre Frère malade.

Son travail fut, comme on l’a dit au début, grâce à son apprentissage de jeunesse, l’exploitation agricole du monastère. Semer, récolter, tailler, élaguer, légumes, oliviers, arbres, vigne, rien n’avait de secret pour lui ; ajoutons-y le soin des chevaux, leur achat et leur reproduction, et aussi quelques autres travaux de menuiserie ou de maçonnerie, où il excellait, et l’on comprendra combien le Frère Pedro était un don précieux pour la communauté.

Ce n’était pas seulement son travail qui le rendait utile ; c’est qu’il faisait tout cela avec le sourire, pour aider les autres, pour honorer ses Supérieurs et les prêtres ; c’était un Frère très convaincu de sa vocation religieuse et ses petites réflexions faisaient le ravissement des jeunes qui le rencontraient.

Il fut trois fois en péril de mort la même année 1924 : un mulet furieux lui envoya une ruade ; une autre fois, il tomba d’une charrette qui le tira sur une centaine de mètres ; et une voiture fit si peur à sa mule, qu’elle s’emballa, le renversa et lui passa dessus, mais sans lui faire de mal. La communauté rendit grâce à Dieu pour avoir ainsi protégé leur Frère, dont l’heure visiblement n’était pas encore arrivée. Elle sonna en 1936.

En juillet 1936, le Frère Pedro fut dans les derniers à quitter le couvent de El Olivar.

Le Supérieur l’autorisa, avec le Frère Antonio, à rejoindre leur pays natal, Híjar, et ils se mirent en route.

Ils arrivèrent à Burillo, se firent reconnaître des gens et firent prévenir la famille de Pedro, qui vint les chercher. Ils s’établirent dans le voisinage, travaillant aux champs, recevant leurs repas, lisant et priant.

La famille chercha à les faire fuir vers la zone nationale et ils se remirent en route, mais revinrent sur leurs pas, expliquant qu’ils ne voulaient pas fuir la mort, et qu’il est au contraire très grand et très glorieux d’être des martyrs. En vérité, le bon Frère Antonio se déplaçait difficilement en raison de son âge (soixante dix-huit ans) et de sa grande fatigue, et le Frère Pedro ne voulait pas le laisser seul. Ce fut là tout son mérite héroïque : il aurait pu sauver sa peau, mais préféra aider son aîné.

Vers minuit, au début de septembre, un groupe de miliciens arriva, l’un d’eux ouvrit la porte et se trouva en face du Frère Pedro, qui présenta sa poitrine : Je n’ai pas peur, Vive le Christ Roi ! Antonio était à côté de lui.

Ils firent sortir les deux Frères, leur tirèrent dessus et les laissèrent là. Le chef du groupe rentra au pays et racontait ainsi sa soirée : Les gars, hier soir, on a tué deux moines, et au premier coup que j’ai envoyé à l’un des deux, toutes les tripes lui sont sorties.

On ne peut pas préciser mieux duquel des deux Frères parlait ce milicien, ni le jour précis de ce début de septembre. C’est pourquoi on attribue aux deux Frères le 1er septembre 1936 comme dies natalis.

Les Frères Antonio et Pedro furent béatifiés en 2013.

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