Francisco Marco Alemán
1894-1936
Il était né le 23 mai 1894 à Caudete (Albacete, Espagne), dans une famille si chrétienne qu’on les appelait dans le pays les moines. Ils étaient huit frères et sœurs.
Entré dans l’Ordre des Carmes de l’Ancienne Observance, il professa avec le nom de Alberto María et fut ordonné prêtre.
Supérieur du monastère de Ayala (Madrid), il avertit toute la communauté dès le 20 juillet des dangers qui s’annonçaient. Tous les membres prirent des habits civils et se dispersèrent secrètement dans des familles amies. Lui-même se laissa pousser la moustache, s’habilla civilement et se procura des documents d’étudiants.
Il passa de cachette en cachette, put quelque temps célébrer encore la Messe, mais fut bientôt dénoncé et arrêté.
On l’interrogea longement à la tchéka de Fomento. On lui proposa la liberté contre la renonciation à son état sacerdotal, ce qu’il refusa. On le mit dans la prison Porlier.
Là, il se fit beaucoup d’amis, conseillant, confessant, encourageant, priant.
A partir du 23 novembre 1936, sa santé se détériora sérieusement (il n’avait pourtant que quarante-deux ans) et on lui dit d’être prêt «pour un transfer de nuit», ce que chacun interprétait comme une sentence de mort.
Le 28 au soir, il fit un dernier tour de cellule, touchant chacun des lits en signe d’au-revoir. Au dernier, il dit : Au-revoir pour toujours, et prie pour moi… Que la volonté de Dieu soit faite. Au-revoir.
Il fut fusillé à Paracuellos de Jarama (Madrid) le 28 novembre 1936.
On tenta de retrouver son corps, mais il se trouvait dans une immense fosse contenant… des centaines de corps.
Il fut béatifié en 2013.