Domenico Michele Giovan Battista Pirrotti
1710-1766
Né le 29 septembre 1710 à Montecalvo Irpino (Campanie, Italie S), en la fête de l’Archange saint Michel, Domenico Michele reçut ce nom au baptême dès le lendemain. Il fut confirmé en 1714.
Les parents, Girolamo et Orsola Bozzuti, de famille noble, eurent un autre fils, Pompilio Maria, qui mourut durant son séjour au séminaire.
Le premier précepteur de Domenico Michele fut son père. Très vite, le garçon se mit à prêcher aux domestiques.
Quand il entra chez les Pères des Ecoles Pies (Piaristes ou Scolopi) en 1727, il prit le nom de son frère, Pompilio Maria de Saint-Nicolas. Il fit le noviciat à Naples, fut dispensé de la deuxième année, et fit la profession en 1728, à Brindes.
Envoyé à Chieti pour les études de philosophie, il fut cependant transféré à Melfi pour les poursuivre, dans l’espérance que le climat fût meilleur pour lui, car il était malade. En 1733, il fut à Turi (Bari) comme professeur de lettres et éducateur ; quoique pas encore ordonné prêtre, il avait déjà une réputation de théologien. Il fut ordonné en 1734.
Son apostolat, très fécond, le poussa jusque dans le nord de l’Italie.
Il diffusa un des premiers la dévotion au Sacré-Cœur ; il conseillait la Communion fréquente, la dévotion à la Sainte Vierge, qu’il appelait sa Mère toute belle, le Chemin de Croix.
On lui attribua une foule de miracles, des intuitions au confessionnal, des guérisons à distance, des visions au loin, des prophéties, des multiplications de vivres… Le plus étonnant était sa vie personnelle, d’une extrême sévérité pour soi-même.
Des calomnies assombrirent ses dernières années, si bien que le roi crut bon de le mettre en prison et de l’exiler. Sur les protestations sonores de la population napolitaine, le roi dut révoquer l’exil et le Père saint rentra triomphalement. Les calomnies ayant repris, le père Pompilio fut «relégué» par ses supérieurs à Campi Salentina (Lecce), comme Supérieur et Maître des novices, et où il passait de nombreuses heures dans le confessionnal ; c’est là qu’on le trouva quasi inanimé, le 15 juillet 1766 au soir, comme il l’avait annoncé.
Pompilio Maria Pirrotti fut béatifié en 1890 et canonisé en 1934.
Les miracles retenus pour la canonisation furent deux guérisons instantanées et inexplicables, d’une malade napolitaine atteinte d’épithéliome glandulaire au sein droit, et d’un autre, espagnol, atteint de pleuro-pulmonie catarrhale.