Michaël Kurōbyōe
?-1633
On ne connaît pas la date de la naissance de Michaël ; on suppose qu’il était de Nagasaki ; c’était un laïc japonais, chrétien.
Il accompagnait le père Jacobus Kyushei Gorōbyōe Tomonaga qui, revenu de Manille, était rentré clandestinement au Japon, en 1632.
Au bout de trois mois d’activités, Michaël fut arrêté en juillet 1633 et torturé. Fortement affaibli par la souffrance, il finit malheureusement par révéler où se cachait le père Jacobus, qui fut arrêté à son tour.
Repenti, il persévéra dans la foi et suivi son maître jusqu’à la fin dans la prison, dans les propos, dans les tortures, dans la mort.
Emprisonné à Omura, il répéta aux «juges» qu’il regrettait son attitude, qu’il ne voulait accepter aucune promesse et que son unique désir, comme pour le père Jacobus, était que tout son pays se convertît au Christianisme, l’unique vraie religion ; il fut condamné à mort pour sa fidélité au Christ.
Il fut conduit avec le père Jacobus à Nagasaki, où ce dernier lui pardonna encore une fois et lui donna l’absolution.
Soumis lui aussi à la torture «de la fosse», le tsurushi, qu’il subit le 15 août, juste en la fête de l’Assomption de Marie, il agonisa ainsi pendant deux jours et expira le 17 août 1633.
Comme ce fut le cas pour le père Jacobus, le corps de Michaël fut brûlé, et les cendres jetées en mer.
Michaël fut béatifié en 1981 et canonisé en 1987.
Liturgiquement, il est fêté en même temps que Lorenzo Ruiz et d’autres Martyrs de cette persécution, le 28 septembre.