Lhômer de Corbion
490-593
Lhômer ou Laumer - en latin Laudamarus, Launomarus) était d’une famille de gens simple. Il naquit à Neuville-la-Mare (Eure-et-Loir).
Dans son enfance, il gardait les troupeaux de son père, mais trouva moyen d’apprendre de solides rudiments avec un bon prêtre de l’endroit, dont on sait aussi qu’il s’appelait Chérimir.
En même temps, le jeune homme s’exerçait à la pénitence, à la mortification ; il partageait ou donnait son pain ; il priait. Il fut admis au monastère de Saint-Mesmin.
Il devait avoir déjà une sorte d’auréole de sainteté, car on l’investit bientôt du sacerdoce. On le nomma économe du chapitre de la cathédrale de Chartres.
Mais Lhômer préférait la solitude et se retira dans la forête du Perche, où il se fit une petite cabane.
Il eut bientôt de la visite : des voleurs de passage, convaincus qu’il avait de l’argent avec lui, s’approchèrent pour le dépouiller ; mais il leur parla avec tant de douceur et de conviction, qu’ils répandirent partout le bruit de sa «sainteté». Des vocations se présentèrent et donnèrent naissance à un monastère appelé Bellomer.
En 575 cependant, Laumer préféra aller fonder un autre monastère à Corbion, qui s’appela plus tard Moutier-au-Perche. La règle pouvait être celle de saint Benoît (v. 11 juillet).
L’esprit de prière du Fondateur, et ses miracles, le rendirent célèbre malgré lui. L’évêque l’invita à venir à Chartres, avec la perspective d’échanges fructueux sur la vie divine. Mais Laumer fut alors pris de fièvre ; c’est l’évêque qui vint à lui, désolé de cette mort trop rapide ; Laumer consola l’évêque, lui prophétisa les malheurs qui allaient tomber sur Chartres, mais que lui, l’évêque, ne connaîtrait pas. Puis il s’éteignit en paix, plus que centenaire, le 19 janvier 593, son dies natalis dans le Martyrologe Romain.
Les reliques de saint Laumer, transférées finalement à Blois, furent brûlées presque entièrement en 1567.