Paolino d’Aquilée
730-802
On a récemment situé son lieu de naissance à Premariacco (Frioul, Italie NE), vers 730, de parents qui pouvaient être lombards.
Extrêmement instruit, il fut grammaticæ magister, et d’une telle célébrité que Charlemagne, en 776, lui donna une terre en Lombardie.
Dans les années 80, on le voit dans le cercle des dignitaires de la cour de l’empereur, et le théologien Alcuin ne cache pas son admiration pour lui, le qualifiant de Timothée, ou bien de Lux patriæ. L’estime, d’ailleurs, était tout-à-fait réciproque. De la correspondance entre eux deux, il ressort qu’Alcuin considérait Paolino comme son père, et Paolino mettait toute sa confiance dans la science théologique d’Alcuin.
En 787, Paolino fut nommé patriarche d’Aquilée, ce qui pourrait légitimement faire supposer qu’il était déjà prêtre, en tout cas il se fit violence pour accepter cette charge pastorale.
Il fut vraiment dès lors la Lumière de l’Eglise. A l’intérieur de son diocèse, il veilla au maintien de la doctrine et à une juste discipline ecclésiastique. En 791, un concile régional renouvela la condamnation du nestorianisme.
A l’extérieur, il participa à beaucoup de conciles tenus à Aix-la-Chapelle, Regensburg, Francfort. Il fut même légat pontifical. Au concile de Francfort de 794, il s’illustra dans la condamnation des erreurs d’Elipando de Tolède et de Felice d’Urgell sur l’adoptianisme. Un ouvrage de Paolino contre ce dernier lui valut le qualificatif d’inclytus auctor, auteur célèbre.
Parmi les écrits poétiques de Paolino, on signalera le fameux Ubi cáritas est vera, Deus ibi est, qui se chante encore le Jeudi Saint, au moment du Lavement des pieds.
Les documents anciens attestent les miracles qui eurent lieu du vivant de Paolino, mais aussi après sa mort.
Paolino mourut le 11 janvier vers 802, à Cividale del Friuli.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Paolino le 11 janvier.