Reinildis de Maaseik
† 750
Les deux sœurs Reinildis et Harlindis étaient les filles du comte Adalard. On les nomme aussi Relinde (parfois Renula) et Harlinde.
Elles furent éduquées dans un couvent de Valenciennes, où elles apprirent tous les arts possibles : écriture et lecture bien sûr, chant, peinture, tissage, broderie, couture.
Au terme de cette période, elles manifestèrent leur désir de ne pas vivre dans le monde et leur père construisit pour elles, en 720, le monastère d’Aldeneik (Maaseik, Limbourg belge). Elles s’y installèrent avec douze autres jeunes filles, et furent rejointes ensuite par beaucoup de demoiselles de la région. On y vécut selon la règle bénédictine.
On dit parfois que ce monastère se trouvait à Eike, il faut entendre «Eike sur la Meuse», d’où Maas-eik.
La communauté reçut la visite des saints Boniface et Willibrord (v. 5 juin et 7 novembre), qui leur remirent le voile des vierges.
La maison devint un centre réputé pour ses objets d’art, de décoration d’ornements et de nappes, d’écriture et d’enluminure.
Reinildis et Harlindis cependant n’étaient pas activistes ; elles travaillaient beaucoup, mais mettaient leur propre sanctification au premier plan de leurs préoccupations. Le Malin leur ménagea plus d’un obstacle, mais elles y résistèrent victorieusement.
Leurs parents finirent par les rejoindre à leur tour ; après leur mort, ils furent ensevelis dans le couvent.
Les deux sœurs «gouvernaient» ensemble : pas de jalousie, pas d’ambition personnelle, mais une sainte rivalité dans la sainteté. Ensemble elles vivaient, ensemble elles décidaient… ensemble elles accomplissaient des miracles. Le jour de la présence de Boniface et Willibrord, elles changèrent l’eau en un excellent vin pour eux.
On dit qu’Herlindis mourut la première vers 745, un 12 octobre, mais on ne la trouve pas dans le Martyrologe, tandis que Reinildis, qui mourut quelques années plus tard, est mentionnée au 6 février.
Les miracles qui s’opérèrent sur leur tombeau, firent proclamer leur sainteté.