Félix de Dunwich
† 647
Ce Félix n’était pas anglais, c’est pourquoi on l’écrit sous la forme française, avec l’accent.
Il aurait été déjà moine et prêtre dans quelque monastère de Bourgogne (peut-être Luxeuil) ; on pourrait aussi supposer qu’il ait été ce Félix évêque de Châlons-en-Champagne à cette époque.
Selon certains, c’est le roi Sigeberht qui l’appela pour amener à la conversion toute la population de l’Est Anglie ; selon d’autres, c’est l’archevêque Honorius de Canterbury qui, après l’avoir sacré évêque, l’envoya à ce même roi.
Et selon d’autres encore, Félix et Sigeberht firent ensemble le voyage de retour de France, où le roi avait été exilé.
Quoi qu’il en soit, Félix arriva dans son «diocèse» en 630 par la rivière Babingley et établit une première église à «Dommoc», qu’on a indentifié avec Dunwich, mais qui a maintenant complètement disparu sous l’effet de l’érosion.
Félix commença par construire un école où les enfants pourraient étudier les lettres, pour fournir ensuite de bons professeurs au roi Sigeberht ; cette école pourrait avoir été à Soham ou à l’origine de l’université de Cambridge ; on attribue à Félix l’érection de l’abbaye de Soham, d’une église à Reedham. S.Bede (v. 25 mai) affirme que Félix débarrassa l’Est Anglie «de toute injustice et de tout malheur» (from long-standing unrighteousness and unhappiness), très favorablement aidé en cela par le roi Sigeberht.
Félix mourut à Dunwich le 8 mars 647 ou 648, après un épiscopat de dix-sept ans. Ses reliques, portées à Soham, furent profanées par les Vikings, qui détruisirent l’église, et ce qui en resta fut porté à l’abbaye de Ramsey.
Saint Félix de Dunwich (ou de Bourgogne) est commémoré le 8 mars dans le Martyrologe Romain.