Erkembode de Sithiu
† 742
Erkembode venait d’Irlande.
Il avait, dit-on, deux compagnons, qui furent massacrés sur le sol français.
Il alla au monastère de Sithiu, où l’aurait reçut s.Bertin lui-même (v. 5 septembre), auquel il succéda. Ces détails sont peut-être inexacts, puisque Bertin mourut en 698 (ou 709). Il y eut apparemment un ou deux abbés entre Bertin et Erkembode.
En 722, c’est sur ce dernier que tomba le choix du clergé et de tout le peuple pour devenir l’évêque de Thérouanne, devenant le quatrième successeur de s.Omer (v. 1er novembre).
Désormais, Erkembode gouverna et l’abbaye et le diocèse, se faisant tout à tous, père des pauvres, consolateur des affligés, et aussi constructeur d’églises et de monastères, barrant la route aux vestiges du paganisme.
Ces longues marches à pied qu’il fit pour visiter son immense diocèse, furent peut-être la cause de la paralysie presque totale dont il souffrit les dernières années de sa vie.
Il mourut le 12 avril 742.
A son tombeau eurent lieu beaucoup de miracles ; on note en outre que, pour une fois, ces précieuses reliques ne furent pas profanées à la Révolution, grâce à la vigilance de la sacristine, qui les cacha et les restitua au clergé en 1804.
Saint Erkembode est commémoré le 12 avril dans le Martyrologe Romain.